• Dans les loges maçonniques, il s’agit, non pas seulement de proclamer les principes de « liberté, égalité, fraternité » seulement en théorie, mais aussi de faire en sorte que ces principes puissent progresser en pratique. C’est ce qu’ont fait les francs-maçons et certaines loges, en adhérant sur le terrain et dans l’action aux idéaux de la Commune. C’est ce qu’a refusé l’obédience du Grand Orient de France, en prenant fait et cause pour le gouvernement de Thiers, pour enfin prendre parti, après la bataille, pour les Communards, à compter de 1880, date de l’amnistie générale.

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  • La contradiction principale au cœur de la franc-maçonnerie oppose, d’un côté, une organisation composée de membres de la classe privilégiée, et de l’autre côté l’affirmation de valeurs universelles.

    Il convient donc de distinguer deux catégories de francs-maçons, lors de chaque période historique :

    • Le franc-maçon mûr, « qui a bien compris l’Art sacré » : c’est le franc-maçon qui reste fidèle, jusqu’à la mort à l’idéal maçonnique, universel, de fraternité et d’amour. Il n’hésite pas, au besoin, de trahir ses intérêts de classe, comme l’a fait le franc-maçon « sans tablier », Maximilien Robespierre.
    • Le franc-maçon non mûr, qui n’a pas travaillé suffisamment sa pierre brute, et qui, rapidement, trahi l’idéal maçonnique, pour rester fidèle aux intérêts immédiats et égoïstes de sa classe sociale. Il affirme les principes de « liberté, égalité, fraternité » en paroles, lorsque cela ne lui « coûte » rien, mais les trahit dès qu’il s’agit d’unir la théorie à la pratique, et d’être cohérent et authentique. C’est le cas de La Fayette, par exemple.

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  • L’histoire démontre que les francs-maçons se scindent en deux camps antagoniques : en 1789, il y a des francs-maçons du côté des émigrés et des royalistes, du côté des monarchistes, favorables à une monarchie constitutionnelle, d’une part, et des républicains modérés, ainsi que des républicains radicaux et enragés, d’autre part. Il en est de m^me en 1870-1871 : on trouve des francs-maçons du côté des généraux et militaires bonapartistes, massacreurs du peuple, qui se sont mis sans vergogne au service de l’assemblée réactionnaire de Versailles. Il y a aussi de nombreux francs-maçons du côté des républicains modérés bourgeois, défendeurs d’un certain ordre moral à la fois antimonarchistes et anticléricaux, mais encore plus anticommunards, tels Favre, Ferry, Gambetta. Ces derniers seront les créateurs des institutions de la III° république, sur la base de l’écrasement des idéaux de la Commune de Paris. Par exemple, sur les onze ministres du gouvernement de la défense nationale, gouvernement contre lequel s’élève la Commune de 1871, on compte pas moins de huit ministres francs-maçons, et dix ministres francs-maçons, si l’on ajoute les deux Jules, Jules Ferry et Jules Favre, initiés ultérieurement. Enfin, d’autres francs-maçons s’engagent résolument dans le mouvement de la Commune de Paris, tels Jules Vallès. Ainsi, le conseil central de la Commune compte, dès son origine, une vingtaine de francs-maçons, soit environ le quart de l’effectif. Sans compter que certains communards deviendront francs-maçons, après le mouvement de la Commune, telle Louise Michel.

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  • « Les mitrailleuses moulent dans les casernes … c’est une boucherie humaine ; ceux qui, mal tués, restent debout ou courent contre les murs, sont abattus à loisirs » (Louise Michel, « La Commune, Histoire et Souvenirs »).

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  • « Pour qu’une révolution sociale puisse triompher, deux conditions au moins sont nécessaires : des forces productives hautement développées et un prolétariat bien préparé. Mais en 1871, ces deux conditions faisaient défaut. Le capitalisme était encore peu développé et la France était surtout un pays de petite bourgeoisie (artisans, paysans, boutiquiers, etc.). Il n’existait pas de parti ouvrier ; la classe ouvrière n’avait ni préparation ni long entraînement et, dans sa masse, elle n’avait même pas une idée très claire de ses tâches et des moyens de les réaliser. Il n’y avait ni sérieuse organisation politique du prolétariat, ni syndicats et associations coopératives de masse ». (Dans « A la mémoire de la Commune », in « La Commune de Paris », pages 18 et 19). « Se souvenant des enseignements de la Commune, il [le prolétariat russe] savait que le prolétariat ne doit pas négliger les moyens de lutte pacifiques – ces derniers servent ses intérêts quotidiens et sont indispensables en période de préparation de la révolution – mais qu’il ne doit pas oublier non plus que dans certaines circonstances la lutte de classe se transforme en lutte armée et en guerre civile : il est des moments où les intérêts du prolétariat exigent l’extermination implacable de ses ennemis dans des combats déclarés ». « La Commune de Paris », page 14.

     

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