• La dictature de « salut public » n’était pas dirigée seulement contre l’autocratie, mais aussi contre l’avant-garde populaire.

    Les plus avancés des bras nus s’inquiétaient du jeu trouble de Robespierre, médiateur trop habile entre bourgeois et bras nus.

    La révolution bourgeoise ne pouvait triompher que si les bras nus voulaient bien continuer à verser leur sang pour elle.

    Placée entre l’avant-garde populaire qui voulait résoudre d’une manière plébéienne les problèmes de la révolution bourgeoise et une fraction de la bourgeoisie qui, par haine de classe, préférait tourner le dos à la révolution plutôt que de mettre sa main dans celle des bras nus, la Montagne n’hésita pas.

    Jeanbon Saint-André et Elie Lacoste : « Il faut très impérieusement faire vivre le pauvre, si vous voulez qu’il vous aide à achever la révolution. »

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  • Robespierre est partisan du suffrage universel et de l’accès de tous aux fonctions électives.

    Le 25 janvier 1790 est débattu le point de la contribution d’un marc d’argent pour avoir le droit d’être élu à l’Assemblée nationale. Robespierre s’oppose à cette proposition de décret et demande que « tous les Français seront admissibles à tous les emplois publics sans autre distinction que celle des vertus et des talents. »

    Il se déclare favorable au suffrage universel, hostile au système censitaire, et rejette l’idée de contraindre les députés de devoir s’acquitter d’un marc d’argent pour avoir le droit de siéger à l’Assemblée nationale constituante.

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  • Ma thèse générale est la suivante :

    • La révolution française a contribué à mettre en place une nouvelle formation sociale, en détruisant radicalement la formation sociale précédente, le féodalisme ;

    • Robespierre est un représentant de la bourgeoisie révolutionnaire, qui a sans doute mené le plus loin cette mise en place du nouveau système ;

    • Mais en même temps que la bourgeoise, d’autres classes sociales avaient à la fois l’intérêt de détruire l’ancien état de chose, à savoir notamment la paysannerie et les « bras nus » ;

    • Si la bourgeoisie, dont Robespierre, a des intérêts communs avec toutes ces classes appartenant au tiers-état, par contre, la bourgeoise, dont Robespierre, avaient leurs intérêts propres, et donc elle s’est battue sur deux fronts, à la fois contre le féodalisme, mais aussi contre ce qu’elle appelait « l’anarchie », ou les « partageux » ;

    • C’est ce qui se dégage des trois exemples qui me permettront d’illustrer cela, à savoir :

      • La lutte contre l’oppression du roi, et de la noblesse, la Terreur ; la propriété privée ;

      • La lutte contre l’oppression religieuse, l’Etre suprême ;

      • La guerre extérieure et la guerre civile.

    La révolution française est la mise à bas de l’Ancien Régime. La bourgeoisie et le peuple forment le Tiers Etat, et sont unis contre la noblesse et le haut clergé.

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  • Robespierre jouissait de la confiance de la bourgeoisie révolutionnaire, qui avait reconnu en lui un homme de sa classe. Et il jouissait d’un immense prestige auprès des plébéiens et des sans-culottes. Il était l’entremetteur né, le conciliateur par excellence. Donnant des gages à gauche et des gages à droite, penchant tantôt vers la gauche et tantôt vers la droite, déconcertant ses propres partisans par les sautes imprévues de son opportunisme, mais suivant, à travers tous ces détours, une ligne relativement rectiligne, toujours sur la corde raide, mais ne perdant jamais l’équilibre, il incarna une nécessité historique, il fut le lien vivant entre la bourgeoise et la plèbe. Cet homme unique, irremplaçable, sut éviter la scission latente au sein du tiers-état. Il fut l’écran qui dissimula aux masses populaires le visage de classe du Comité de Salut public.

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  • Le rejet de Robespierre est bien réel. Par exemple, au conseil de Paris, en 1948, on avait envisagé de donner le nom de Robespierre à la ^place et à la rue du Marché-Saint-Honoré, mais certains habitants du quartier s’y étaient opposés. Puis on avait proposé de donner son nom à la rue de l’Hôtel de Ville et à la rue Hyacinthe, mais deux votes avaient alors mis fin à ces propositions. En 1958, la Ville de Paris refusait toujours de reconnaître en Robespierre un personnage qui avait pu marquer l’histoire nationale. Aujourd’hui, la Ville de Paris ne compte toujours pas de rue portant le nom de Robespierre, alors que de nombreuses rues des villes de l’ancienne « ceinture rouge » portent son nom. Cela indique bien de quel côté, du point de vue de la lutte des classes, se trouve Robespierre.

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