• ROBES-PIERRE Blanche, ROBES-PIERRE Noire Ou de la conception maçonnique du pouvoir. (Partie 7)

    La dictature de « salut public » n’était pas dirigée seulement contre l’autocratie, mais aussi contre l’avant-garde populaire.

    Les plus avancés des bras nus s’inquiétaient du jeu trouble de Robespierre, médiateur trop habile entre bourgeois et bras nus.

    La révolution bourgeoise ne pouvait triompher que si les bras nus voulaient bien continuer à verser leur sang pour elle.

    Placée entre l’avant-garde populaire qui voulait résoudre d’une manière plébéienne les problèmes de la révolution bourgeoise et une fraction de la bourgeoisie qui, par haine de classe, préférait tourner le dos à la révolution plutôt que de mettre sa main dans celle des bras nus, la Montagne n’hésita pas.

    Jeanbon Saint-André et Elie Lacoste : « Il faut très impérieusement faire vivre le pauvre, si vous voulez qu’il vous aide à achever la révolution. »

    ROBES-PIERRE Blanche, ROBES-PIERRE Noire

    Ou de la conception maçonnique du pouvoir.

    (Partie 7)

    1. ROBES-PIERRE BLANCHE : L’ŒUVRE REVOLUTIONNAIRE :

    1. PARTICIPATION A LA REVOLUTION :

    Le journaliste :

    Il aurait collaboré en 1789 et 1790 à la rédaction de l’Union ou Journal de la Liberté.

    En 1792, Robespierre a créé un journal Le Défenseur de la Constitution, puis Les Lettres à ses commettants qui en sont la suite, presqu’entièrement rédigés par Robespierre.

    Dans ces écrits, les thèses politiques inspirées par les jacobins alternent avec la polémique que Robespierre soutient dans cette grave question de la guerre et des périls qui, selon lui, dans les conditions tragiques où la France se trouvait en 1792, compromettent le sort de la révolution elle-même.

    La Cour, les triumvirs (Barnave, Lameth et Duport), La Fayette, mais encore les chefs de la Gironde, étaient alors disposés à modifier la constitution de 1791.

    Robespierre craignait une république aristocratique, ploutocratique et militaire, selon les vœux de La Fayette.

    Il publiera Le Défenseur de la Constitution du 19 mai 1792 (numéro 1, 64 pages) au 20 août 1792 (numéro 12, 48 pages).

    Robespierre, élu à la Convention nationale, publiera les Lettres de Maximilien Robespierre, membre de la Convention Nationale de France à ses Commettants. Cette publication comprend 22 numéros, en 2 séries ; la première de 12 livraisons, finissant avec l’année 1792, la deuxième de 10 livraisons, dura jusqu’en avril 1793.

    Robespierre dénonce les sourdes menées des classes privilégiées (alors la noblesse et déjà la puissante bourgeoisie), afin d’empêcher la réalisation des réformes populaires, dont elles n’ont pu empêcher le vote, mais qu’elles cherchent à dénaturer, dont elles prétendent retarder l’application, et qui n’hésitent pas à recourir même au crime de désertion, d’appel à l’invasion étrangère, de lèse-patrie, pour maintenir leur domination, pour sauver leur fortune, leurs titres, leur puissance.

    Robespierre : « Nous sommes les sans-culottes et la canaille ».

    En 1789, Mirabeau dit de Robespierre : « Il ira loin, il croit tout ce qu’il dit. »

    Condorcet a discrédité Robespierre en le traitant de « populiste ».

    Robespierre participa à la vie politique dans sa province à la veille de la révolution, faisant paraître un mémoire intitulé À la Nation artésienne, sur la nécessité de réformer les Etats d’Artois. Puis, appuyé par sa famille et ses amis, il se porta candidat à la représentation du Tiers état aux Etats généraux ; la corporation des savetiers mineurs, la plus pauvre, mais la plus nombreuse, lui confia la rédaction de leur cahier de doléances le 25 mars 1789.

    Elu le 26 avril 1789 parmi les huit députés du Tiers état de l’Artois, il se rendit à Versailles, où il s’installa avec trois de ses collègues, cultivateurs, à l’hôtellerie du Renard, rue Sainte Elisabeth.

    A l’Assemblée constituante, sa première intervention à la tribune parlementaire date du 18 mai 1789 ; il prit la parole environ soixante fois de mai à décembre 1789, une centaine de fois en 1790 et autant de janvier à la fin de septembre 1791.

    Son discours contre la loi martiale du 21 octobre 1789 en fit l’un des principaux animateurs de la révolution.

    Il participa à l’élaboration de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ainsi qu’à la première constitution de 1791.

    Robespierre défendit aussi les Sociétés populaires. Par la suite, il prononça un discours pour l’abolition de la peine de mort, le 30 mai 1791.

    En octobre 1789, Robespierre rejoignit la Société des Amis de la Constitution, plus connue sous le nom de club des Jacobins. Après le 6 décembre 1790, date à laquelle il rompit avec Mirabeau, il devint le principal animateur des Jacobins, nouant de précieuses relations avec les groupements patriotes de province.

    A l’origine de la Convention nationale, élue au suffrage universel, Robespierre était l’une des principales figures de la Montagne, avec Danton et Marat.

    La Montagne : Le symbole à la fois maçonnique et messianique de la montagne, antonyme des « cavernes du despotisme », a paru approprié à ces députés de la Convention qui souhaitaient porter au plus haut l’idéal révolutionnaire.

    Au symbole de la Montagne s’oppose, dans l’évocation de la Convention, la « stagnation hideuse » du marais, situé par Victor Hugo au-dessous de la Plaine.

    1789 : le Tiers-Etat devient la nation.

    Robespierre est une figure qui incarne les contradictions et les ambiguïtés de la Révolution française.

    Les riches, qui s’identifient avec l’Etat, et le peuple. Nouveau joug sur le peuple, le capitalisme.

    Lutte de classes : la noblesse, la bourgeoisie, les paysans, les prolétaires.

    Les enragés (Chaumette, Musine, Tiger, Coupé) eurent le courage de s’attaquer aux réputations établies, à la plus haute, à celle à laquelle il était le plus dangereux de toucher, ils osèrent défier l’idole Robespierre : « Le peuple, écrivait Leclerc, ne sera jamais éclairé sur ses véritables intérêts (…) tant que les hommes seront assez lâches pour fléchir servilement sous quelques despotes insolents de l’opinion publique. »

    La Société des Femmes Révolutionnaires de Claire Lacombe poussa la témérité jusqu’à appeler Robespierre « Monsieur Robespierre », injure impardonnable à l’époque.

    En s’unissant aux aristocrates contre la bourgeoisie, les sans-culottes eussent tourné le dos à leur émancipation. Ils avaient intérêt, d’une part, à assurer le triomphe de la révolution bourgeoise, au besoin contre la bourgeoise elle-même, et d’autre part, à dépasser la révolution bourgeoise par une lutte de classes indépendante.

    La dictature de « salut public » n’était pas dirigée seulement contre l’autocratie, mais aussi contre l’avant-garde populaire.

    Les plus avancés des bras nus s’inquiétaient du jeu trouble de Robespierre, médiateur trop habile entre bourgeois et bras nus.

    La révolution bourgeoise ne pouvait triompher que si les bras nus voulaient bien continuer à verser leur sang pour elle.

    Placée entre l’avant-garde populaire qui voulait résoudre d’une manière plébéienne les problèmes de la révolution bourgeoise et une fraction de la bourgeoisie qui, par haine de classe, préférait tourner le dos à la révolution plutôt que de mettre sa main dans celle des bras nus, la Montagne n’hésita pas.

    Jeanbon Saint-André et Elie Lacoste : « Il faut très impérieusement faire vivre le pauvre, si vous voulez qu’il vous aide à achever la révolution. »

    1. LA CONSTITUTION DE L’AN I :

    L’établissement de la séparation des pouvoirs est l’héritage immédiat de Montesquieu. L’article 16 des Déclarations des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 définit ce qu’est un régime constitutionnel, un régime qui possède une véritable constitution. Cette constitution n’existe qu’à deux conditions, l’établissement de la séparation des pouvoirs et la garantie des droits.

    Cet aspect est critiqué par Jean-Jacques Rousseau : Rousseau est à l’opposé de Montesquieu. Pour Montesquieu, le pouvoir doit être modéré, et donc divisé, remis entre plusieurs mains. Montesquieu est pessimiste.

    En revanche, Rousseau est plus optimiste. Il se refuse à considérer que le pouvoir soit mauvais en soi. Dès lors, pourquoi le diviser ? Il s’attache au contraire à promouvoir l’unité du pouvoir, et il s’en prend à Montesquieu dans une page célèbre de son Contrat social : « Les charlatans du Japon, dit-on, dépècent un enfant aux yeux des spectateurs, puis, jetant en l’air tous ses membres, l’un après l’autre, ils font retomber l’enfant vivant et tout rassemblé. Tels sont à peu près les tours de gobelets de nos politiques : après avoir démembré le corps social par un prestige digne de la foire, ils rassemblent les pièces, on ne sait comment. »

    Rousseau met en place une distribution verticale et démocratique du pouvoir.

    Montesquieu a une défiance pour le peuple, tout à fait impropre selon lui à gouverner, en revanche, pour Rousseau, il en va tout autrement.

     

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