• L'ex-directeur des finances gagne son procès contre le département

     

      > Île-de-France & Oise > Oise > Beauvais|04 mars 2013

     

    « Ce jugement me soulage, surtout pour une question de dignité. » La justice vient de lui donner raison. Jean-Bernard Ritt a remporté le bras de fer juridique qui l'opposait au conseil général de l'Oise. Directeur des services financiers de la collectivité, l'homme avait été visé par une mutation interne qu'il estimait injuste. D'où une procédure lancée devant le tribunal administratif d'Amiens. Au cœur du litige, selon lui : des billets d'avion utilisés par le président du conseil général, Yves Rome (PS), et son épouse pour se rendre en voyage officiel à Zahlé, au Liban, en octobre 2009.

    Jean-Bernard Ritt en est convaincu : ce sont ces fameux billets qui sont à l'origine de sa soudaine disgrâce. Il affirme en effet avoir refusé, par déontologie, de faire prendre en charge par le service de la comptabilité le billet d'avion de l'épouse du président. Selon lui, ce refus l'aurait mené tout droit dans un placard doré du conseil général de l'Oise. De garant des finances du département, l'homme est devenu, du jour au lendemain, directeur général adjoint en charge de… la prospective. Un poste sans consistance dont les fonctions ne figurent même pas dans l'organigramme du conseil général.

    Le billet d'avion de l'épouse d'Yves Rome

    « Je suis devenu quelqu'un d'indésirable », regrette l'intéressé, persuadé dans cette affaire d'avoir été victime d'une « sanction déguisée. » A dire vrai, le tribunal administratif d'Amiens se garde bien d'assimiler la mutation interne de Jean-Bernard Ritt à une sanction. Toutefois, les juges estiment que cette mutation est entachée d'illégalité et doit être annulée. Ils considèrent que Jean-Bernard Ritt n'a jamais été informé des motifs de cette mutation. « Je n'ai pas été prévenu oralement ou par écrit », confirme l'intéressé. De son côté, le conseil général a pris acte de la décision du tribunal et annonce qu'il ne fera pas appel. A l'hôtel du département, on relève toutefois que « le tribunal s'est uniquement prononcé sur la forme et non sur le fond ». L'entourage d'Yves Rome note également que « M. Ritt est débouté de ses demandes d'indemnisation ». Les juges considèrent que la collectivité lui a offert un nouvel emploi qui, certes, « amoindrissait ses responsabilités antérieures » mais correspondait « à son grade ». De toute façon, Jean-Bernard Ritt a depuis longtemps quitté l'Oise pour migrer un peu plus au nord, vers le conseil général du Pas-de-Calais.

     

     

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  • Si vous entrez dans le labyrinthe et que vous suivez le chemin, vous vous retrouvez en train de vous déplacer en spirale : d’abord vous allez à gauche, puis vous revenez vers la droite, tout en vous rapprochant du centre, Les pèlerins qui suivent ce chemin se retrouvent engagés dans une danse, comme celle de Jésus décrite dans les Actes de Jean. Le but du labyrinthe, comme de toute pratique initiatique, est d’atteindre un état de conscience alternatif dans lequel l’esprit s’élève dans le monde des esprits et fait l’expérience de la mort, tout en restant en vie.

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  • Afin de le flatter, le président présente Dumilieu, chaque fois qu’il en a l’occasion, comme son « bras droit », et celui-ci le lui rend bien. Les agents chuchotent qu’en vérité, Dumilieu est le véritable patron occulte des services départementaux. Avec moins d’élégance, les agents de la base qui connaissent bien Dumilieu le surnomment par la lettre « G ». Dumilieu n’hésite jamais, chaque fois qu’il en a l’occasion, à défendre le système mis en place de façon dithyrambique, et à développer avec emphase des cours de moralisme sur l’autorité des chefs taillés à son image. N’est-il pas normal et tout à fait justifié que les « chefs » se voient mis à disposition d’innombrables avantages en nature, dont de grosses cylindrées, dont raffole Dumilieu, parce qu’ils travaillent mieux et bien plus que les autres agents. Comme il sait que c’est lui-même qui va jauger la teneur et l’évaluation de son affirmation, au moins tant que le culte du minotaure est préservé, il n’a aucune crainte à avoir et il peut continuer dans cette voie pernicieuse. Sa seule peur est de tomber en disgrâce. Aussi, il met un point d’honneur à postuler qu’un « vrai chef » est celui qui occupe et quitte son poste de travail respectivement avant et après l’arrivée et le départ des autres agents. Mais pour autant, il serait bien utile d’évaluer effectivement la valeur ajoutée de tels chefs !

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  • Pour organiser le culte du minotaure, a été installée à la tête du département une véritable nomenklatura socialiste, qui a accaparé à son profit des avantages démesurés et coûteux, grosses voitures, logements et autres. Pour mieux encore couper la direction de la base, et la tenir à merci, il est demandé aux membres de la direction, directeur général des services et directeurs généraux adjoints, de se comporter en « very important person » (V.I.P.) : tout leur est dû, logement, électricité, chauffage, téléphone, informatique, voiture, domesticité,… Il est inculqué à chaque agent la conduite impérieuse de crainte, et de servir obséquieusement cette nomenklatura, sous peine des pires sanctions, pouvant aller si besoin jusqu’à l’exclusion. Parallèlement, il est constamment rappelé aux membres de cette nomenklatura qu’ils sont nourris par le minotaure, et qu’il serait malvenu de « mordre la main qui nourrit ». C’est pourquoi lorsqu’un  membre est chassé, ou échappe au premier cercle du président, sa vie se transforme en enfer.

     

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  • Le minotaure est une consolidation, une stratification et une rigification de tous les mauvais penchants de l’ensemble des élus et des agents du conseil général : c’est la personnification que l’inconscient collectif cherche à expurger, en additionnant les peurs irraisonnées, les fantasmes et les folies. C’est aussi l’aspect animal et bestial, que chacun cherche à dompter et à maîtriser. Le minotaure à tête de taureau a trouvé naturellement domicile au siège du conseil général, construit de tout temps pour accueillir une telle créature infernale. Une fois mis en place et installé, le minotaure cherche par tous les moyens à survivre et pour ce faire, il autoproclame son propre culte. Il s’est lové dans la personnalité double du président, dans laquelle une brèche est intervenue en juin 2009. A compter de cette date, la priorité n’est plus le service public pour ses concitoyens, avec toutes les valeurs qui vont avec, mais s’est développé une hypertrophie de l’ego, une boursouflure du moi. Si toutes ces valeurs républicaines sont encore proclamées en paroles, elles sont sans cesse contredites dans les faits. Seul est toléré alors le culte offert à la créature engendrée dans l’habitacle pharaonique qu’est le siège du conseil général. Le président est devenu alors ce que l’on appelle un « potentat local ».

     

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