• LE MINOTAURE BOUFFI (Partie 9)

    Afin de le flatter, le président présente Dumilieu, chaque fois qu’il en a l’occasion, comme son « bras droit », et celui-ci le lui rend bien. Les agents chuchotent qu’en vérité, Dumilieu est le véritable patron occulte des services départementaux. Avec moins d’élégance, les agents de la base qui connaissent bien Dumilieu le surnomment par la lettre « G ». Dumilieu n’hésite jamais, chaque fois qu’il en a l’occasion, à défendre le système mis en place de façon dithyrambique, et à développer avec emphase des cours de moralisme sur l’autorité des chefs taillés à son image. N’est-il pas normal et tout à fait justifié que les « chefs » se voient mis à disposition d’innombrables avantages en nature, dont de grosses cylindrées, dont raffole Dumilieu, parce qu’ils travaillent mieux et bien plus que les autres agents. Comme il sait que c’est lui-même qui va jauger la teneur et l’évaluation de son affirmation, au moins tant que le culte du minotaure est préservé, il n’a aucune crainte à avoir et il peut continuer dans cette voie pernicieuse. Sa seule peur est de tomber en disgrâce. Aussi, il met un point d’honneur à postuler qu’un « vrai chef » est celui qui occupe et quitte son poste de travail respectivement avant et après l’arrivée et le départ des autres agents. Mais pour autant, il serait bien utile d’évaluer effectivement la valeur ajoutée de tels chefs !

     

    LE MINOTAURE BOUFFI (Partie 9)

     

    Afin de le flatter, le président présente Dumilieu, chaque fois qu’il en a l’occasion, comme son « bras droit », et celui-ci le lui rend bien. Les agents chuchotent qu’en vérité, Dumilieu est le véritable patron occulte des services départementaux. Avec moins d’élégance, les agents de la base qui connaissent bien Dumilieu le surnomment par la lettre « G ». Dumilieu n’hésite jamais, chaque fois qu’il en a l’occasion, à défendre le système mis en place de façon dithyrambique, et à développer avec emphase des cours de moralisme sur l’autorité des chefs taillés à son image. N’est-il pas normal et tout à fait justifié que les « chefs » se voient mis à disposition d’innombrables avantages en nature, dont de grosses cylindrées, dont raffole Dumilieu, parce qu’ils travaillent mieux et bien plus que les autres agents. Comme il sait que c’est lui-même qui va jauger la teneur et l’évaluation de son affirmation, au moins tant que le culte du minotaure est préservé, il n’a aucune crainte à avoir et il peut continuer dans cette voie pernicieuse. Sa seule peur est de tomber en disgrâce. Aussi, il met un point d’honneur à postuler qu’un « vrai chef » est celui qui occupe et quitte son poste de travail respectivement avant et après l’arrivée et le départ des autres agents. Mais pour autant, il serait bien utile d’évaluer effectivement la valeur ajoutée de tels chefs !

    Dubas, directeur de cabinet, assume le ridicule jusqu’à mettre entre parenthèse sa propre personnalité afin de n’apparaître que comme le reflet et la doublure du minotaure. Etant le collaborateur le plus proche du président, par la situation physique de son bureau, et par la proximité temporelle, c’est sans doute la seule solution de rester bien en cour et d’assurer une certaine durée sur son poste. Duhaut a une peur irraisonnée et panique du directeur de cabinet, et il se méfie notamment de la compagne de celui-ci, qu’il a été obligé de recruter, avec fatalisme, comme c’est son habitude, au titre de directrice adjointe du service des finances et responsable du service contrôle de gestion et audits. C’est que Dubas a la lourde mission de veiller et valider les divers recrutements au sein des services, donnant ou non son aval, en fonction des opinions politiques des futurs éventuels recrutés. Il ne s’agit pas d’empêcher une pratique de « spoil systèm », installée dans la plupart des collectivités locales, et qui peut se concevoir en particulier au niveau des emplois de direction. Mais au moins  que, s’il est donné suite à l’embauche d’un agent en fonction de ses opinions politiques personnelles, que cela soit fait en fonction d’abord des qualités professionnelles, sinon supérieures, au moins égales par rapport aux autres candidats non encartés parti socialiste. Mais il se trouve que, afin de rendre service aux militants et « colleurs d’affiches », sans doute aussi afin d’émousser encore plus le peu d’autorité naturelle des directeurs et chefs de service en place, et aussi de complaire au culte du minotaure, ont été placés à divers postes stratégiques des militants du parti socialiste, sans qu’il y ait aucune utilité en matière d’activités professionnelles, ni aucun apport au niveau du travail quotidien. Le seul but est donc bien d’aménager et de consolider le culte du minotaure !

    Victoire Camdenface, directrice, déjà en place avant l’alternance socialiste, a effectué en 2005 un premier virage. Mais il lui est reproché aujourd’hui de trop rappeler l’ancienne équipe d’élus et l’ancienne direction. Comme elle souhaite terminer sa carrière dans le département, elle effectue un travail de damné, de dominicain et de romain pour se maintenir à flot. Ceci bien en vain. Certains jours, prête à toutes les compromissions, en espérant survivre, d’autres jours, écœurées physiquement par le contact avec le minotaure, au point qu’elle refuse de participer à des réunions avec lui, elle somatise son malaise. Mal de dos, car elle « en a plein le dos », mal de gorge et toutes autres difficultés se succèdent de façon de plus en plus rapprochée

    Un jour, Duhaut, directeur général des services, déclare avoir toute confiance en son directeur du service du personnel, le lendemain, il demande au directeur des finances de mettre en paiement un mandat de paiement par lequel il engage le cabinet de chasseur de têtes de rechercher un autre directeur des ressources humaines. Et en même temps, il demande au directeur du personnel d’établir un contrat pour remplacer le directeur du service des finances sans aucune vergogne. Le président, dans une même phrase, affirme au directeur des ressources humaines qu’il souhaite le garder, mais que néanmoins, il a mis sur sa tête un chasseur comme Yuri Clamour. Heureusement que les agents connaissent leur travail sinon le département s’en irait, faute de capitaine et de direction clairement affirmée, à vau l’eau. Le président semble mener un combat qu’il considère lui-même comme étant perdu. Chacun sait, et ses proches collaborateurs plus que tout le monde, que son objectif personnel est de s’en sortir par le haut, en étant élu sénateur. Peu importe le devenir du conseil général. Si lui-même doit disparaître, eh bien il fera en sorte que tout et tous disparaissent avec lui ! Le président est prisonnier des mots : il clame partout la transparence, alors que ses sbires organisent la politique cachée et la confusion. Ainsi, en matière de frais de bouche. Pour ce qui est de sa communication personnelle, s’il fait en sorte que les crédits inscrits à chaque budget n’augmentent pas, il suffit de prendre en considération les comptes administratifs pour constater des augmentations conséquentes, ainsi que de nombreux crédits masqués sur divers comptes budgétaires de publications et autres.

    A un an des élections cantonales, voilà le conseil général sans direction générale, avec un président qui tient un discours contradictoire, sur un département condamné au plus tard en 2015, et qui mène un combat qu’il considère comme perdu d’avance. Un président qui est seul, isolé des élus de sa majorité.

    Les finances sont laissées à la dérive : c’est le robinet ouvert, comme si la crise économique et financière n’existait pas. Chacun dépense sans compter. Par exemple, pour le parc des véhicules : chaque niveau hiérarchique dispose d’un véhicule, sans que l’essence ne soit comptée. Il en est de même des téléphones. Le service des finances est désorganisé : sur trois contrôleurs de gestion et auditeurs, en moins de trois mois, tous sont dispersés. Il est choisi l’année qui précède les élections cantonales pour déplacer les deux chefs de service, piliers du service des finances, sous prétexte que ces deux agents étaient déjà en place sous l’ancienne équipe de droite.

    Le directeur des finances a adressé au cabinet le rapport suivant :

    «Séminaire des élus le 11 janvier 2011.

    Les quatre dossiers prioritaires pour le Pôle gestion financière et audit en 2011 :

    1) Le Budget 2011 :

    C’est le dernier budget avant la fin de la mandature. Si le budget 2011 est soumis à de fortes contraintes, tant en raison du contexte général de crise économique, sociale et financière, d’une part, et d’une volonté du gouvernement de faire supporter par les collectivités locales, dont les départements, notamment le poids de son propre déficit, cet aspect ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. En effet, le conseil général de l’Isare doit de son côté démontrer à deux niveaux, qu’il met tout en œuvre pour préserver l’outil départemental, en maîtrisant les dépenses de fonctionnement et d’investissement. Ainsi, si l’évolution plus rapide des dépenses de fonctionnement que des recettes de fonctionnement contribue à exaspérer l’effet ciseau, impliquant un budget qui ne sera peut-être plus dans un équilibre satisfaisant dès 2013, il convient non pas d’accélérer ce processus par un laisser faire et un laxisme de la dépense en laissant le robinet ouvert, mais au contraire, dans la mesure des possibilités, de limiter les dégâts par tous moyens, ceci aux deux niveaux suivants :

    Préparation budgétaire et débat d’orientation budgétaire : limiter la dépense (+ 3,5 % pour les dépenses de personnel, le taux d’inflation pour les moyens de travail, même montant qu’en 2010 pour les dépenses de subventions et de participations).

    Tout au long de l’année 2011 : maîtrise du flux de la dépense, notamment des dépenses de l’action sociale (pas d’ouverture de nouveaux équipements en 2011, sans économies par ailleurs, mise en place de tableaux de bord ; limitation des dépenses par les chefs de service).

    2) La maîtrise de la dette

    Jusqu’à présent, le conseil général a su maîtriser sa dette, mais un dérapage peut être rapidement catastrophique. Il est donc nécessaire à la fois :

    De continuer la gestion active de la dette (renégociation d’un emprunt DEXIA par exemple,…)

     

    De contenir les inscriptions d’autorisations de programme et de crédits de paiement en se recentrant sur les priorités du conseil général (routes, collèges, bâtiments départementaux,…) et donc essentiellement un bon entretien du patrimoine de la collectivité afin de préserver l’avenir). Le niveau d’investissement doit être maintenu au niveau du possible, repoussant au plus loin l’effet ciseau (réalisation, c’est-à-dire, mandatement annuel effectif sur les comptes de travaux, immobilisations et subventions pour investissements réalisés par des tiers à un montant compris entre 130 à 150 millions d’euros, soit un maximum annuel de 100 millions d’emprunts au cours des exercices 2011 à 2013).

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