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    C’est précisément quand les Etats apparaissent affaiblis, déchirés par les contradictions internes, menacés, que l’appareil militaire et bureaucratique joue pleinement son rôle de défenses des intérêts de la classe dominante. Il supprime les périls que la montée des masses fait courir à la classe dominante. C’est précisément ce qui est arrivé en 1958, quand l’armée d’Algérie a rendu possible le retour au pouvoir de de Gaulle. Quand le parlementarisme a menacé ruine, quand l’absence de gouvernement stable a ouvert la voie à des solutions nouvelles, l’armée de la république est entrée en scène. L’Etat bourgeois est donc un chien de garde dont l’importance, les activités, le nombre de fonctionnaires changent au même rythme que les besoins des exploiteurs. Comme il est la violence organisée, fonctionnelle, solidifiée, il ne peut, en général, être renversé que par la violence des masses, par le peuple en armes. En tant qu’il subsiste, l’Etat bourgeois évolue, se transforme, prolifère au point de se changer en un corps monstrueux, et plus que jamais il faut opposer à cette violence institutionnalisée la violence révolutionnaire des masses.

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    LE REFORMISME, LE PARLEMENTARISME ET L’ELECTORALISME

     

    La condition d’une réelle alternative révolutionnaire consiste à placer sans sectarisme d’aucune sorte toutes les forces populaires sous une orientation révolutionnaire correcte. Cette orientation suppose en premier lieu de se débarrasser une fois pour toutes des illusions légalistes et réformistes selon lesquelles il est possible de vaincre les ennemis du peuple en respectant la légalité bourgeoise, en pensant qu’il est possible d’aller vers le socialisme en conservant le système actuel et en se soumettant à ses institutions et à ses lois réactionnaires. Cela exige de rejeter l’illusion que le pouvoir populaire – sans force armée – pourrait se développer comme un « germe » ou une « plante » au sein du pouvoir bourgeois et que celui-ci cèderait des positions et s’éteindrait progressivement sans être écrasé. L’idée de développer progressivement le « pouvoir populaire » n’est qu’une nouvelle version du réformisme.

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  • Dans le Parti « communiste » français apparaît clairement la nature bourgeoise, idéaliste en totalité du révisionnisme. Marchais prétendait :

    « Nous sommes partisans du socialisme ; lorsque la majorité du peuple l’aura décidée, il en sera ainsi. Or aujourd’hui la majorité du pays n’est pas partisan du socialisme. »

    Sous des airs faussement « démocratiques » c’est le point de vue de la bourgeoisie qui triomphe ; Marchais et l’ensemble des révisionnistes veulent gérer les affaires du capital. Car à coup sûr, avant la révolution prolétarienne, jamais la majorité du peuple ne sera partisane déclarée du socialisme et de la dictature du prolétariat. Les idées exprimées par les masses populaires ne sont-elles pas le reflet de l’idéologie dominante, de l’idéologie de la classe dominante ?

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  • Quels sont les principes qu’applique le prolétariat révolutionnaire, et son Parti, à l’égard des branches et appareils d’Etat bourgeois ?

    Nous avons vu que sa tâche finale, tâche qu’il ne doit JAMAIS perdre de vue et qui doit être exprimée clairement dans son programme, est, dans un seul et même mouvement, de s’emparer du pouvoir d’Etat pour détruire les appareils d’Etat bourgeois, c’est-à-dire « briser » l’Etat capitaliste, et remplacer cet Etat par le sien propre, l’Etat prolétarien pour construire ses appareils d’Etat socialiste.

    Mais plus précisément, quelle est l’attitude juste du prolétariat révolutionnaire face aux appareils d’Etat alors que la bourgeoisie détient encore le pouvoir ?

    Selon le marxisme-léninisme, le prolétariat révolutionnaire doit agir sur les organisations d’Etat et sur l’Etat, doit les utiliser en vue de la réalisation de ses intérêts de classe propres : sans négliger aucune forme de lutte (revendications économiques, luttes idéologiques et politiques, …) il doit rassembler ses forces, se développer en vue de la lutte finale, du combat pour le tout, c’est-à-dire la prise du pouvoir et l’édification socialiste.

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  • Dans la mesure où la détermination des classes fait appel aux rapports politiques, et où ceux-ci n’existent que matérialisés dans des appareils, une analyse des clases sociales (des luttes de classes) ne peut être entreprise que dans leurs relations aux appareils et notamment aux appareils d’Etat. Les classes sociales et leur reproduction n’existent que par la relation entre d’une part les classes sociales et d’autre part les appareils d’Etat et appareils économiques. Ces appareils ne se « surajoutent » pas simplement, comme des appendices, à la lutte des classes, mais y détiennent un rôle constitutif.

     

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