1. Les communistes :

     

    A l’égard des différents partis de l’opposition réelle au capitalisme, ou des partis qui se présentent comme opposant, les communistes exercent une analyse de classe, et une analyse de la situation concrète. Chaque parti représente les intérêts d’une classe ou de couches sociales. Et les communismes adaptent leur tactique à l’égard des partis d’opposition en tenant compte de la réalité de chaque pays, selon l’étape dans laquelle se trouve ce pays : par exemple, en Allemagne, ce qui est à l’ordre du jour en 1847, c’est la révolution bourgeoise, contre le féodalisme, et les communistes n’hésitent pas à soutenir la bourgeoisie, chaque fois que celle-ci fait progresser cet objectif. Mais en même temps, le parti communiste conserve son autonomie : il développe en direction des ouvriers un travail autonome, les organise, les rend conscient de la contradiction antagonique entre bourgeoisie et prolétariat en vue de préparer l’étape ultérieure, la révolution prolétarienne. Les communistes « combattent pour les intérêts et les buts immédiats de la classe ouvrière ; mais dans le mouvement présent, ils défendent et représentent en même temps l’avenir du mouvement. » (86). C’est une leçon contre le sectarisme :

     

      • Les communistes soutiennent tout ce qui va contre la bourgeoisie, tout ce qui va vers la destruction du capitalisme ;

      • La question fondamentale du mouvement, c’est la question de la propriété ;

      • Les communistes sont internationalistes.

     

     

     

     

     

     

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  • De l’autre côté du Rhin, en Allemagne, la bourgeoisie commençait à peine sa lutte antiféodale pour une nation et pour la démocratie bourgeoise. Aussi, quand les intellectuels allemands disposèrent des concepts nés en France, ils ne purent en saisir avec précision le sens, et il y eut de nombreuses confusions, car la réalité économique et sociale que sous-tendaient ces concepts, était absente en Allemagne. Bientôt ce « socialisme » tout théorique, importé de France, devient une arme aux mains des gouvernants féodaux, pour s’opposer à la montée au pouvoir de la bourgeoisie : ce « socialisme » allemand devint un frein au progrès, utilisé pour empêcher la révolution bourgeoise en Allemagne. Si les théories socialistes, en France, prétendaient représenter les intérêts du prolétariat, et constituaient une critique de la société bourgeoise existante, en vue d’instaurer une société nouvelle, ces mêmes théories, « appliquées » à l’analyse de la situation en Allemagne, formaient une arme aux mains du gouvernement féodal, contre la montée de la bourgeoisie : on applique des phrases prises en France de façon stéréotypée, à des conditions différentes. En fin de compte, le socialisme « vrai » ou allemand représentait les intérêts de la petite bourgeoisie, qui était condamnée à disparaître par l’évolution historique, et qui voulait préserver son existence à tout prix, en maintenant le statut quo.

     

    Les tenants de ce socialisme « vrai » ressemblent par certains points, à ces idéologues de la bourgeoisie d’aujourd’hui qui, se basant sur les critiques émises contre les régimes pseudo socialistes, comme ceux de l’ex-URSS, prétendent que le capitalisme vaut mieux que ce « socialisme » là ! En réalité, ces idéologues veulent préserver le capitalisme et empêcher le déroulement de l’histoire, qui va vers l’instauration universelle du socialisme.

     

     

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  • Le simple fait de centraliser et de nationaliser les moyens de production ne débouche pas forcément sur un système socialiste : au contraire, cela peut déboucher sur un capitalisme d’Etat, c’est-à-dire l’ensemble d’une classe sociale (formée d’anciens ou de nouveaux bourgeois) peut être collectivement propriétaire de l’essentiel des moyens de production et les exploiter à son profit, sur le dos de l’ensemble des masses laborieuses. C’est pourquoi, ce qui est au cœur du problème, c’est de savoir qui (quelle classe sociale ?) détient réellement le pouvoir politique ? Est-ce la classe ouvrière ou la classe bourgeoise ? Dans le premier cas, c’est du socialisme, dans le second cas, même si les moyens de production n’appartiennent plus à des personnes privées, c’est encore du capitalisme. Evidemment, Marx et Engels ne pouvaient entrevoir cette conclusion, car ils ignoraient l’expérience concrète du capitalisme d’Etat, tel qu’il s’est manifesté notamment en Union Soviétique, après la mort de Staline en 1953.  

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  • C’est la valeur « famille bourgeoise » comme idéal ! Cet idéal est mis à mal, et même supprimé de fait par la bourgeoisie, pour la plus grande partie de la société. Cette « famille » n’existe pas pour le peuple, cet idéal est irréalisable pour lui étant donné ses conditions de vie matérielle et spirituelle. Dans le milieu bourgeois, il y a discordance totale entre le discours moralisateur sur la famille et la réalité vécue de celle-ci. Il s’agit donc de supprimer quelque chose qui n’a plus que l’existence d’un fantôme, d’une institution morte, mais qui néanmoins demeure un idéal envahissant.

     

    L’éducation, dans le socialisme, ne se fera plus par la famille, mais par la société : on remplacera les conditionnements bourgeois par d’autres, plus en rapport avec la nature humaine contemporaine, et le niveau actuel des forces productives, et qui épanouiront plus l’individu. S’il est impossible de deviner ce que seront les structures de base de la société communiste, la famille sous sa forme socialiste continuera sans doute à subsister pendant une certaine période après le capitalisme, à côté d’autres expériences sexuelles, affectives, communautaires, entre individus.

     

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  • Les moyens de production appartiennent aujourd’hui à une classe privilégiée : après la révolution prolétarienne, ils appartiendront à la société. En fait, cette révolution prolétarienne n’exproprie personne, car c’est les travailleurs qui, par leur labeur depuis des générations, ont créé ces richesses et mille fois remboursé la valeur de celles-ci.

     

    Les moyens de production seront donc collectivisés (c’est-à-dire rendus à la communauté) afin d’empêcher tout retour à l’exploitation de l’homme par l’homme par l’intermédiaire de ces moyens de production. Mais il n’en sera pas ainsi pour les biens de consommation, qui appartiendront aux travailleurs individuels : « Nous ne voulons absolument pas abolir cette appropriation personnelle des produits du travail, indispensable à la reproduction de la vie du lendemain, cette appropriation ne laissant aucun profit net conférant un pouvoir sur le travail d’autrui. » (68)

     

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