• Le simple fait de centraliser et de nationaliser les moyens de production ne débouche pas forcément sur un système socialiste : au contraire, cela peut déboucher sur un capitalisme d’Etat, c’est-à-dire l’ensemble d’une classe sociale (formée d’anciens ou de nouveaux bourgeois) peut être collectivement propriétaire de l’essentiel des moyens de production et les exploiter à son profit, sur le dos de l’ensemble des masses laborieuses. C’est pourquoi, ce qui est au cœur du problème, c’est de savoir qui (quelle classe sociale ?) détient réellement le pouvoir politique ? Est-ce la classe ouvrière ou la classe bourgeoise ? Dans le premier cas, c’est du socialisme, dans le second cas, même si les moyens de production n’appartiennent plus à des personnes privées, c’est encore du capitalisme. Evidemment, Marx et Engels ne pouvaient entrevoir cette conclusion, car ils ignoraient l’expérience concrète du capitalisme d’Etat, tel qu’il s’est manifesté notamment en Union Soviétique, après la mort de Staline en 1953.  

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  • C’est la valeur « famille bourgeoise » comme idéal ! Cet idéal est mis à mal, et même supprimé de fait par la bourgeoisie, pour la plus grande partie de la société. Cette « famille » n’existe pas pour le peuple, cet idéal est irréalisable pour lui étant donné ses conditions de vie matérielle et spirituelle. Dans le milieu bourgeois, il y a discordance totale entre le discours moralisateur sur la famille et la réalité vécue de celle-ci. Il s’agit donc de supprimer quelque chose qui n’a plus que l’existence d’un fantôme, d’une institution morte, mais qui néanmoins demeure un idéal envahissant.

     

    L’éducation, dans le socialisme, ne se fera plus par la famille, mais par la société : on remplacera les conditionnements bourgeois par d’autres, plus en rapport avec la nature humaine contemporaine, et le niveau actuel des forces productives, et qui épanouiront plus l’individu. S’il est impossible de deviner ce que seront les structures de base de la société communiste, la famille sous sa forme socialiste continuera sans doute à subsister pendant une certaine période après le capitalisme, à côté d’autres expériences sexuelles, affectives, communautaires, entre individus.

     

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  • Les moyens de production appartiennent aujourd’hui à une classe privilégiée : après la révolution prolétarienne, ils appartiendront à la société. En fait, cette révolution prolétarienne n’exproprie personne, car c’est les travailleurs qui, par leur labeur depuis des générations, ont créé ces richesses et mille fois remboursé la valeur de celles-ci.

     

    Les moyens de production seront donc collectivisés (c’est-à-dire rendus à la communauté) afin d’empêcher tout retour à l’exploitation de l’homme par l’homme par l’intermédiaire de ces moyens de production. Mais il n’en sera pas ainsi pour les biens de consommation, qui appartiendront aux travailleurs individuels : « Nous ne voulons absolument pas abolir cette appropriation personnelle des produits du travail, indispensable à la reproduction de la vie du lendemain, cette appropriation ne laissant aucun profit net conférant un pouvoir sur le travail d’autrui. » (68)

     

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  • Les classes moyennes ont une double nature : de fait, elles se sentent plus proches de la bourgeoisie, mais en voie de prolétarisation, elles peuvent devenir révolutionnaires et des alliés du prolétariat.

     

    Quant au prolétariat, il n’a pas de famille, pas de propriété, pas de nationalité, pas de religion. L’ouvrier ne peut espérer s’en sortir : la révolution prolétarienne est pour lui une nécessité car la bourgeoisie est incapable de régler les contradictions qui minent le système.

     

    La différence essentielle entre la révolution prolétarienne et les révolutions antérieures est que, pour la première fois dans l’histoire, cette révolution a pour objectif la défense des intérêts de la majorité et la suppression de la domination d’une minorité de privilégiés sur la majorité des travailleurs.

     

     

     

     

     

     

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  • Mais pour autant, la bourgeoisie a-t-elle remplacé le féodalisme par un système plus juste, où règne l’égalité sociale ? Non bien sûr. Elle lui a substitué un régime encore plus injuste, encore plus « inégalitaire » s’il se peut, car l’injustice et l’inégalité sont ressenties avec encore plus d’acuité. Le mirage de la religion s’étant estompé, les illusions s’étant dissipées, la bourgeoisie a remplacé les relations mystifiées par les rapports d’argent et l’égoïsme, l’individualisme outrancier priment. Elle a substitué à une exploitation voilée, une exploitation ouverte. C’est là l’aspect négatif de la bourgeoisie, aspect qui donne naissance à une nouvelle contradiction, entre bourgeoisie et prolétariat.  

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