• Le prolétariat révolutionnaire doit particulièrement combattre les illusions qui enchaînent les classes moyennes : Lénine cite en particulier « les préjugés et les illusions démocratiques petits bourgeois sur l’ « égalité » des classes, la démocratie « conséquente » ou « pure », et la solution des grands problèmes historiques par des votes ». Il est ridicule de poser les problèmes du point de vue de la majorité et de la minorité : c’est se placer du point de vue de la légalité bourgeoise. L’expérience historique, mais aussi l’expérience quotidienne des masses, démontre qu’elles doivent d’abord prendre le pouvoir sous la direction du prolétariat révolutionnaire, briser l’Etat bourgeois, émanciper les masses de l’oppression politique, idéologique et militaire. L’ « égalité » est une duperie si elle est contraire aux intérêts de la libération du travail de l’oppression capitaliste. Elle signifie ni plus ni moins que la suppression des clases, et donc de la suppression de la cause des privilèges de classe, de la possibilité de vivre en parasite aux dépens du travail d’autrui. D’autre part, la « démocratie » bourgeoise, et le parlementarisme ont été organisés de façon à éliminer avant tout les masses laborieuses de l’appareil administratif.

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Le dépérissement de l’Etat est en effet le but final et le résultat de la dictature du prolétariat : la dictature contient en germe l’extinction complète de l’Etat. La dictature du prolétariat est une période de transition entre le capitalisme et le stade supérieur du communisme ; aussi l’Etat de la dictature du prolétariat est un Etat transitoire entre l’Etat bourgeois et le non-Etat. Ce n’est plus un Etat au sens propre.

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • QU’EST-CE QUE LA DICTATURE DE LA BOURGEOISIE ?

     

    La bourgeoisie a conquis le pouvoir dans les pays évolués, au prix d’une série d’insurrections, de guerres civiles, de répression violente des rois, des seigneurs, des esclavagistes et de leurs tentatives de restauration. La domination de la bourgeoisie est défendue d’une part par ceux qui prêchent la « troisième voie », qui est en réalité celle de la collaboration de classe au profit de la bourgeoisie, et d’autre part par les « socialistes » qui s’élèvent contre la « dictature en général » et qui portent aux nues la « démocratie en général » : 

    « En expliquant le caractère de classe de la civilisation bourgeoise, de la démocratie bourgeoise, du parlementarisme bourgeois, tous les socialistes ont exprimé cette idée, formulée de la manière la plus scientifique par Marx et Engels, à savoir que la république bourgeoise la plus démocratique n’est rien d’autre qu’un appareil permettant à la bourgeoisie de réprimer la classe ouvrière, permettant à une poignée de capitalistes d’écraser les masses laborieuses. » (227)

     

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • La dictature du prolétariat implique la nécessité de réprimer par la force la résistance des exploiteurs ; c’est d’être disposé, apte, résolu à le faire. La bourgeoisie si républicaine et démocratique qu’elle soit, recourt à l’assassinat et à la terreur contre les communistes, et d’ailleurs contre toute action révolutionnaire du prolétariat. Mais la dictature ne signifie pas abolition de la démocratie pour la classe qui exerce cette dictature sur les autres classes, mais elle veut dire nécessairement abolition ou limitation de la démocratie pour la classe à l’égard de laquelle ou contre laquelle la dictature s’exerce. Aussi la définition de la dictature du prolétariat est-elle :

     

    « La dictature révolutionnaire du prolétariat est un pouvoir conquis et maintenu par la violence, que le prolétariat exerce sur la bourgeoisie, pouvoir qui n’est lié par aucune loi. » (223)

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Quand la révolution devient inévitable, ses adversaires commencent à la « reconnaître ». Mais en « reconnaissant » la révolution et en refusant en même temps d’admettre la dictature d’une classe déterminée (ou de plusieurs classes déterminées), ils révèlent précisément leur opportunisme. En effet, quand la révolution est déjà devenue une force indiscutable et certaine, quand les libéraux eux-mêmes la « reconnaissent », quand les classes dirigeantes non seulement constatent, mais sentent la puissance montante des masses opprimées, toute la question consiste alors à définir exactement la révolution d’UN POINT DE VUE DE CLASSE. Or sans la notion de dictature, il n’est pas possible de donner cette définition précise d’un point de vue de classe. Sans la préparation de la dictature, il est impossible d’être révolutionnaire en fait.

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire