• Biens nantis, vous pouvez avec raison craindre la haine emmagasinée par les affamés et les opprimés ! Elle court, elle court, la violence cachée, et rien, ni vos prisons, ni vos frontières, ni vos camps de concentration, ni vos hôpitaux psychiatriques ne pourront l’empêcher de s’exprimer. Elle est suspendue au-dessus de votre société d’exploiteurs et d’oppresseurs, telle une épée de Damoclès, prête à la faire voler en éclat, et ceci avec d’autant plus de vigueur que vous aurez contenu longtemps cette violence.

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  • Le capitalisme présente de nombreux défauts, des contradictions internes, et une fraction éclairée de la bourgeoisie en est consciente : aussi cette fraction cherche-t-elle à apporter des remèdes à ces défauts, à amoindrir ces contradictions. Le but de ces bourgeois est d’aménager le capitalisme, en vue de le renforcer, et non de le détruire. Leur désir est de débarrasser la société de la lutte des classes, afin d’avoir un capitalisme avec des bourgeois et sans prolétaires, ce qui est impossible, car : « La bourgeoisie comme de juste, se représente le monde où elle domine comme le meilleur des mondes. » (84)

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    En somme, le fait que chacun se donne le titre de « socialiste » signifie que c’est là une doctrine d’avenir, et que le mouvement ouvrier porteur de celle-ci constitue une force montante. Au XIX° siècle, les principales classes sociales sont : la bourgeoisie, le prolétariat, la petite bourgeoisie et l’aristocratie. Que sont les différentes doctrines socialistes ? Lorsque l’aristocratie se réclame du socialisme, cela donne le socialisme féodal, qui est une critique de la domination bourgeoise, qui vise non à l’instauration d’une société socialiste, mais un retour à l’ancien régime. Le socialisme petit bourgeois reflète également les intérêts de la petite bourgeoisie : son idéal est une société de la petite production. Les bourgeois se réclamant du socialisme veulent empêcher l’instauration d’un socialisme réel et la révolution prolétarienne : en général, ce sont des réformistes. Enfin, dans son enfance, le prolétariat développe un socialisme utopique, imaginaire, instinctif, qui est abandonné au profit du socialisme scientifique quand le prolétariat accède à l’âge adulte.

     

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  • a-                 Le quatrième point du programme communiste, c’est l’abolition de la patrie et de la nationalité. ;

    La nation est une création bourgeoise : les nations sont nées et se sont développées en même temps que la bourgeoisie. Les luttes entre les diverses nations sont souvent des luttes entre les bourgeoisies des divers pays, et les travailleurs n’y ont aucun intérêt : ils servent de chair à canon.

    « Les ouvriers n’ont pas de patrie » (71) car l’exploitation est la même partout. L’objectif du prolétariat mondial est, à long terme, la suppression des frontières entre les différents pays. A court terme, l’objectif de chaque prolétariat est de lutter contre sa propre bourgeoisie, et en ce sens là, les ouvriers sont patriotes : ils doivent se débarrasser de leur bourgeoisie nationale, et combattre l’exploitation d’autres peuples par leur propre bourgeoisie : « Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme, et vous abolissez l’exploitation d’une nation par une autre. » (72).

    Souvent les luttes nationales, les luttes d’une nation pour sa libération lorsqu’elle est occupée et opprimée par une nation plus forte, contribuent à l’avancée vers le socialisme.

     

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  • Un caractère commun entre la bourgeoisie et les classes exploitantes antérieures (maîtres d’esclaves, nobles) est qu’elle aussi s’imagine fermement que son système social et ses valeurs morales sont les seuls possibles et sont donc éternels : la bourgeoisie cherche à inculquer cette idée à tout le peuple afin de l’empêcher d’envisager toute transformation de la société.

     

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