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Quiconque lutte vraiment revendique tout ; quiconque renonce à la lutte et préfère les tractations désigne, dans les meilleurs des cas, les « petites concessions » qu’il veut obtenir des maîtres du régime, dans le pire des cas, il se contente d’une « paix sociale » avec eux. Quiconque lutte pour le tout doit prendre garde que les petites concessions ne lui lient pas les mains, ne l’amènent pas à oublier le but final – l’émancipation de tous les travailleurs – but final sans lequel les petites concessions ne signifient rien. C’est pourquoi le programme d’un parti marxiste-léniniste doit définir de façon intransigeante le but final, avec grand soin, et se montrer hostile à toutes les tentatives de rétrécir ce but final. C’est pourquoi il doit également distinguer avec une intransigeance aussi doctrinale, entre les petits objectifs économiques et politiques immédiats et le but final :
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« Kautsky a parlé de tout ce que l’on veut, de tout ce qui est recevable pour les libéraux et les démocrates bourgeois et ne sort pas du cadre de leurs idées ; mais il n’a rien dit de ce qui est primordial à savoir que le prolétariat ne peut triompher sans briser la résistance de la bourgeoisie, sans réprimer par la violence ses adversaires, et que là où il y a « répression par la violence » et pas de « liberté », il est évident que la démocratie est absente. (…) Supposer que dans une révolution un peu sérieuse et profonde, c’est simplement le rapport entre la majorité et la minorité qui décide, c’est faire preuve d’une prodigieuse stupidité, c’est s’en tenir à un préjugé archi naïf, digne d’un vulgaire libéral ; c’est tromper les masses, leur cacher une évidente vérité historique, vérité selon laquelle les exploiteurs conservent durant des années de gros avantages réels sur les exploités, opposent une résistance prolongée, opiniâtre, désespérée. »
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Le but du prolétariat révolutionnaire est la révolution prolétarienne. Le révisionnisme est l’obstacle principal, le dernier rempart de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier ; aussi le prolétariat révolutionnaire doit-il porter tous ses efforts pour le détruire. La lutte politique contre lui est inséparable de la lutte idéologique. Critiquer le révisionnisme, pratiquer le marxisme-léninisme, dans les conditions de la dictature du prolétariat et avant, ce n’est pas l’affaire du seul parti communiste ; c’est l’affaire des ouvriers et paysans et alliés de classe. Eux tous constituent la force principale du mouvement : « ce sont les masses qui créent l’histoire », ce sont elles qui ouvrent la voie du nouveau.
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En fait, le révisionnisme renonce au but final, à l’édification socialiste, renie le marxisme-léninisme et les conceptions marxistes-léninistes de l’Etat et de la lutte de classes, et sert la bourgeoisie capitaliste, dont, en réalité, il représente une fraction au sein du mouvement ouvrier.
Le révisionnisme, explicitement ou non, affirme la nécessité d’un Etat de type habituel, comme la république démocratique bourgeoise parlementaire pour passer au « socialisme » ( !), et non la nécessité d’un Etat de type nouveau comme la Commune de Paris de 1871, ou les Soviets des députés ouvriers de 1917 : on voit avec évidence, que le révisionnisme a renoncé en fait, sinon en paroles, à la suppression des classes, à la libération de l’esclavage salarié, à l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme, à l’édification du socialisme, et qu’il est le dernier rempart de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier.
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L’Etat est lui-même un rapport, la condensation d’un rapport de classe. Cela signifie que les diverses fonctions économiques, politiques et idéologiques, remplies par les appareils d’Etat dans la reproduction des rapports sociaux ne sont pas des fonctions « neutres » et en soi, existant d’abord comme telles pour être simplement détournées par la suite par les classes dominantes ; ces fonctions dépendent du pouvoir d’Etat inscrit dans la structure même de ces appareils d’Etat, à savoir des classes et fractions de classes qui occupent le terrain de la domination politique. Cette domination politique elle-même est solidaire de l’existence et du fonctionnement des appareils d’Etat
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