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« La dictature du prolétariat, c’est-à-dire le renversement de la bourgeoisie par une classe, par le prolétariat, et plus précisément par son avant-garde révolutionnaire. Exiger de cette avant-garde la conquête préalable de la majorité du peuple au moyen d’élection aux Parlements bourgeois, aux Constitutions bourgeoises, etc., c’est-à-dire au moyen de vote sous le régime de l’esclavage salarié, en présence des exploiteurs et sous leur domination, sous le régime de la propriété privée des moyens de production, exiger ou supposer cette conquête, c’est en réalité, abandonner complètement le point de vue de la dictature du prolétariat pour adopter en fait celui de la démocratie bourgeoise. » (218)
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Ceci montre que les révisionnistes refusent – aussi bien du point de vue théorique, que du point de vue de la propagande et de la direction politique pratique – d’envisager la révolution en France du point de vue de la classe prolétarienne, ceci en posant clairement et nettement la question de la dictature du prolétariat. C’est en fait parce qu’ils ont définitivement renoncé à la révolution prolétarienne et à la dictature du prolétariat, qu’ils ont renoncé au marxisme-léninisme en général. C’est là que gît le lièvre : ils ne se réclament plus du léninisme que du bout des lèvres pour mieux tromper les masses des travailleurs. L’un de leur argument pour faire l’économie du concept de « dictature » est le fait que depuis la « dictature » hitlérienne en Allemagne, il risque d’y avoir confusion aux yeux des gens. Mais cet argument même montre leur nature de valets de la bourgeoisie, qui considèrent la « dictature en général », qui refusent de faire une analyse de classe de la dictature.
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Quand la révolution devient inévitable, ses adversaires commencent à la « reconnaître ». Mais en « reconnaissant » la révolution et en refusant en même temps d’admettre la dictature d’une classe déterminée (ou de plusieurs classes déterminées), ils révèlent précisément leur opportunisme. En effet, quand la révolution est déjà devenue une force indiscutable et certaine, quand les libéraux eux-mêmes la « reconnaissent », quand les classes dirigeantes non seulement constatent, mais sentent la puissance montante des masses opprimées, toute la question consiste alors à définir exactement la révolution d’UN POINT DE VUE DE CLASSE. Or sans la notion de dictature, il n’est pas possible de donner cette définition précise d’un point de vue de classe. Sans la préparation de la dictature, il est impossible d’être révolutionnaire en fait.
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Sorti considérablement renforcé de la seconde guerre mondiale, l’impérialisme américain a jeté ses tentacules sur le monde entier pour le dominer. Après trente années, il a dû baisser pavillon, sans toutefois cesser de tenter son rêve d’hégémonie mondiale. Affaibli économiquement (sa part dans la production industrielle mondiale est passée de 53,3 % à 32,4 %, et les exportations de 41,3% à 16 % de 1948 à 1970) l’impérialisme américain est atteint sur le plan politique. Cette situation de déclin confirme l’analyse de 1947 de Mao Tsetoung :
« Le boom du temps de guerre aux Etats-Unis n’est que temporaire. Leur puissance n’est que superficielle et passagère. Des contradictions irréconciliables tant à l’intérieur que sur le plan international menacent quotidiennement comme un volcan l’impérialisme américain ? L’impérialisme américain est assis sur un volcan. » (216
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L’apparition et la signification du monopole d’Etat ont été clairement perçues et analysées par Engels en particulier dans l’Anti-Dühring. Le développement de la société capitaliste, de par ses lois internes pousse à la concentration des forces productives et à la socialisation croissante du travail. Ainsi apparaissent de nouvelles formes, tels les « trusts », union des gros producteurs nationaux d’une seule et même branche industrielle ; ces trusts ont pour but de réglementer la production par la détermination de la quantité à produire et la répartition de celle-ci entre eux. Bientôt ces trusts se regroupent par le fait de la concurrence entre eux, et concentrent toute une branche industrielle en une seule grande société par action :
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