• Le secret maçonnique (Partie 54)

    Le Parlement, chambre des députés et sénat confondus, est incapable d’organiser en son sein une certaine police et une moralisation du métier d’élu : l’immunité parlementaire devient une sorte de protection face à la justice commune, et le citoyen est plutôt surpris de constater que des élus corrompus continuent de siéger impunément, sans la moindre vergogne, malgré des faits répréhensibles (achats de voix, condamnations pénales,…). Cela donne l’impression d’une mafia qui se protège et vit entre soi.

    Le secret maçonnique (Partie 54)

     

    Pourquoi il est important de s’abstenir aux élections européennes du 25 mai 2014 ? Vive la grève des urnes !

    La seule attitude permettant de préserver l’avenir, pour les élections européennes, c’est l’abstention. Ceci au moins pour trois raisons :

    1)                  La référence des philosophes des Lumières, dont Jean-Jacques Rousseau : Dans le « Contrat social », Rousseau a parfaitement démontré que la soi-disante « démocratie représentative » est le contraire de la démocratie : esclave avant le vote, l’électeur est « libre » au moment du vote, puis il retombe en esclavage au profit de l’élu. « Libre » dans le sens de choix entre plusieurs « écuries » qui lui sont imposées. En France, aujourd’hui, il s’agit de choisir entre trois fractions représentant le système : le néo-libéralisme, le social-libéralisme, et la frange barbare, agressive et raciste du fascisme.

    Bien sûr, les médias notamment, nous font croire que c’est le seul système possible : mais d’autres systèmes peuvent être envisagés (tirage au sort, permettant aux classes pauvres d’être enfin représentées, mandat impératif, etc.). Il est important de penser par soi-même !  Lorsque l’électeur s’est exprimé, il est prisonnier de son choix, pour une durée déterminée, jusqu’au prochain suffrage. Cela permet souvent d’être élu sur un programme démagogique, que les élus ne réalisent jamais.

    2)                La base de la démocratie, c’est de « représenter » au moins 50 % du corps électoral (volonté générale), avec le principe « un homme/une femme, une voix ». Selon cette base élémentaire, la France est-elle une démocratie ? Prenons deux exemples : les élections municipales à Hénin-Beaumont (Nord Pas-de-Calais) en 2014. Le nombre d’électeurs inscrits est de 19 048. La majorité de 50 % plus une voix est de 9525 Le nombre des votants est de 12 304. Le Front National dirige la commune pour six années avec 6006 voix. Cela signifie donc que la ville est dirigée par 32 % des électeurs inscrits. Par delà les textes législatifs et réglementaires, les délibérations du conseil municipal sont légitimes, d’un point de vue démocratique (notamment celles relatives au budget et aux impôts), que si elles sont adoptées par les élus du Front National et une partie des autres élus afin de représenter au moins 9525 électeurs. Cela demande un travail de recherche de consensus au sein du conseil municipal.

    « Un homme, une voix » ? A Hénin-Beaumont, 6006 électeurs et 28 élus Front National, soit un élu représente 215 électeurs. 3829 électeurs et 5 élus de l’Union de la Gauche, soit un élu représente 766 électeurs. Dalongeville, seul élu de sa liste, représente 1167 électeurs à lui tout seul. Soit, un électeur Front National dispose de 5.4 voix. Un électeur de l’Union de la gauche « pèse » 1.7 voix. Le principe « un homme, une voix » n’est valable que pour Dalongeville. Ou encore, par rapport à la majorité de 9 525, un électeur du Front National représente deux fois un électeur de l’Union de la Gauche, et un électeur du Front National représente sept fois un électeur de Dalongeville.

    Autre exemple : les élections européennes du 25 mai 2014. Si le corps électoral français représente 46 millions d’inscrits, et si l’on accepte un taux de votants total de 35 %, 24 % de ces votants se reportant sur les listes du Front National, en fin de compte, au parlement européen, le Front National  représente moins de 4 millions d’électeurs, et moins de 9 % des électeurs inscrits. Quelle légitimité a un tel parlement ? Ses décisions ne pourront-elles pas être annulées ipso facto, par le peuple souverain ? Les « élus » qui acceptent de légiférer dans de telles conditions, ne devraient-ils pas être sanctionnés au regard des principes véritablement démocratiques ? Ce raisonnement peut être tenu pour toutes les élections du système UMPS-FN : présidentielles, législatives, cantonales, municipales,…Ainsi, seules les lois adoptées par 542 députés du parlement français ont une légitimité démocratique, car votées par des « élus » qui représentent alors, dans ce cas, effectivement plus de 50 % des français. Le système électoral français est antidémocratique et pourri, au point qu’aucun conseil d’administration d’entreprise, aucune société de propriétaires et même aucune association n’accepteraient de l’adopter. Vous pouvez contrôler ces principes avec toutes les municipalités, et dans le cadre de toutes les élections. Par exemple, quelle est la légitimité de François Hollande, qui a obtenu 22 % des inscrits au premier tour des élections présidentielles, et 39 % des inscrits au second tour, en 2012 ? A-t-il plus de légitimité que « Miss France » ou que la personnalité préférée des Français ? Et quelle légitimité aujourd’hui, après avoir appliqué pendant deux années un programme néo-libéral opposé à ses promesses électorales ? Le fait de confier une mission parlementaire à Pierre Moscovici, afin de conserver pour les députés socialistes une majorité tenue, qui risque d’être mise en cause par une élection partielle, n’est-ce pas une façon cavalière, mais bien démonstrative de montrer le peu de cas que l’on fait des principes démocratiques, et de s’asseoir sur la volonté générale du peuple ?

    3)                 Seule l’abstention massive aux élections municipales a fait réagir les élites, mais insuffisamment : il est important de réitérer ce signal de l’abstention, aux élections européennes, afin que leurs réactions soient à la hauteur des attentes de la majorité du peuple. . Les divers conseils d’élus n’ont aucune légitimité démocratique et l’étape suivante est : soit une réforme du système, pour aller vers la démocratie réelle (représenter 50 % des électeurs, « un homme, une voix », possibilité de « démissionner » un élu en cours de mandat, s’il n’applique pas son programme, etc. Voir ce qu’a appliqué la Commune de 1871), soit le peuple reprendra, comme en 1792, la souveraineté, dont il est le seul détenteur.

    Bien évidemment, les « votards » (Jean Luc Mélenchon, …), et autres profiteurs, vont affirmer que le système actuel est le seul système possible (pour avoir une majorité,…), tout comme les économistes  vendus déclarent qu’il n’est pas possible de sortir de la mondialisation, du néo-libéralisme, etc. Si l’on approfondit la fiction : « Celui qui a une majorité, même [très] relative des voix, remporte la majorité des sièges », on constate qu’il s’agit là d’un présupposé propre aux républiques bananières. Cela permet de maintenir le système UMPS-FN. La seule manière de lutter contre le fascisme est de lutter aussi, dans toutes les élections, à tous les niveaux, pour une réelle démocratie, en fidélité avec les principes de Rousseau et des Lumières.

    Cette absence de légitimité quant au « plébiscite » du président de la république français explique la montée de l’abstention lors des différents scrutins : c’est un système qui a perdu toute crédibilité.

    Prenons un autre exemple : les élections législatives de 2012.

    Les élections législatives de 2012 :

    2° tour :

    Inscrits : 43 233 648

    Abstentions : 19 281 162

    Votants : 23 952 486

    Blancs et nuls : 923 178

    Exprimés : 23 029 308

    Pour un total de 577 députés, cela représente une moyenne de 39 912 voix par député, concernant les électeurs inscrits.

    Outre les caractères irrationnels, déjà précisés ci-dessus (pas de définition équitable du corps électoral : par exemple, de nombreux immigrés présents depuis de nombreuses années sur le sol national sont exclus du corps électoral), il s’en ajoute de nombreux autres, qui rendent le système obsolète et dénué de sens. En tout cas antidémocratique.

    Par l’abstention, 44,60 % des Français ne sont pas représentés, et le chiffre est de 46,73 % si on ajoute les bulletins blancs et nuls. Pour qu’il y ait une certaine légitimité pour le vote des lois, notamment du budget de la nation, et pour adopter les divers impôts, afin qu’au moins 1 Français sur deux ait l’impression de participer à la direction des affaires du pays, il faudrait que ces lois soient adoptée à l’unanimité des 577 député, puisque ensemble, ils représentent 53,27 % du corps électoral. Encore faudrait-il régler la question du « poids » respectif de chaque député : un député du Front national représente plus d’un million de voix. D’autres députés n’en représentent que quelques milliers.

    Sans parler de l’archaïsme que constitue le sénat, où c’est une sorte d’aristocratie d’élus qui vote pour d’autres élus.

    Le Parlement, chambre des députés et sénat confondus, est incapable d’organiser en son sein une certaine police et une moralisation du métier d’élu : l’immunité parlementaire devient une sorte de protection face à la justice commune, et le citoyen est plutôt surpris de constater que des élus corrompus continuent de siéger impunément, sans la moindre vergogne, malgré des faits répréhensibles (achats de voix, condamnations pénales,…). Cela donne l’impression d’une mafia qui se protège et vit entre soi.

    Pourtant des solutions simples existent : limitation du nombre des mandats, limitation des indemnités, dose de proportionnalité, etc.

    Plus les élus hésitent à mettre en œuvre ces mesures, et plus le système se délabre. Le gouvernement Valls prétend s’attaquer au mille-feuille territorial, tout en rejetant aux calendes grecques les mesures pratiques : ceci démontre le poids de la classe politique bourgeoise, qui s’accroche à ses divers avantages. Seul une intervention énergique du peuple, comme en 1792, 1848 ou 1871 pourra faire évoluer ce système.

     

     

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