• LE PERE DUCHESNE -- NUMERO SIX -- JANVIER 2018 (Partie 3)

    Les principes démocratiques ne pourront véritablement être mis en œuvre qu’à partir du moment ou les moyens de production seront expropriés et deviendront des bien communs, propriété de l’ensemble de la société. Alors, il y aura véritablement égalité entre tous.

     

    LE PERE DUCHESNE -- NUMERO SIX -- JANVIER 2018 (Partie 3)

     

    Les réformes conduites, tant par le gouvernement du président François Hollande, que par celui d’Emmanuel Macron, concernant le code du travail, vise à aligner l’ensemble des travailleurs sur la situation des travailleurs les plus pauvres et les plus démunis de droits. Ceci est une exigence de la situation économique : l’impérialisme ne dispose plus des moyens escroqués aux diverses colonies, et les contraints de la mondialisation et de l’Europe obligent le capitalisme français à diminuer la part des salaires. En conséquence, la réforme du code du travail, ou « Lois Travail », conduit à aligner la condition des travailleurs privilégiés sur les travailleurs précaires : il s’agit de généraliser la précarité de l’ensemble du peuple, qui représente plus de 95 % de la population.

    S’il y a eu peu de mobilisation contre cette réforme, parmi de nombreuses raisons (crise économique, pression du chômage,…), une des raisons, et non des moindres, est que les masses n’ont pas voulu se mobiliser pour défendre et protéger une caste minoritaire de travailleurs privilégiés, partisans du système capitaliste et traîtres à la cause socialiste !

    A court terme, il est certain que tous les syndicats jaunes perdent les divers éléments privilégiés, qui sont précarisés : on peut donc en déduire que les syndicats vont changer d’orientation et de ligne, et vont avoir intérêt à défendre tous les travailleurs, réduits à la misère.

     

    Deuxième partie : Des monopoles qui écrasent la démocratie !

    Aujourd’hui, les grands monopoles (symbolisés par le CAC 40) ont tout le pouvoir, tant politique qu’économique, et sont représentés y compris à la tête de l’Etat, qui n’est qu’un comité de gestion des intérêts des plus grands monopoles.

    Le régime politique actuel (la V° république bourgeoise, issue du coup d’Etat de de Gaulle en 1958), est contraire aux principes de la démocratie bourgeoise, dont les principes avaient été édictés lors de la révolution bourgeoise de 1789-1794) : Liberté, Egalité, Fraternité.

    Quels sont les « principes » mis en oeuvre par ce régime oligarchique ?

    Du point de vue économique, les membres de la classe bourgeoise ont la propriété des moyens de production : c’est dire qu’il n’y a aucune « démocratie » dans les entreprises ! Les salariés ne sont que des esclaves modernes !

    Il est absurde d’affirmer que le possesseur de capitaux a les mêmes « droits » que le prolétaire, qui n’a que son cerveau et ses mains pour vivre. Donc, le précepte « un homme (ou une femme) / une voix » est une pure illusion.

    Les principes démocratiques ne pourront véritablement être mis en œuvre qu’à partir du moment ou les moyens de production seront expropriés et deviendront des bien communs, propriété de l’ensemble de la société. Alors, il y aura véritablement égalité entre tous.

    Il n’y a ni liberté, ni égalité, pour le plus grand nombre, dans la vie sociale, hors de l’entreprise (dans les villes et les villages, dans les logements, les loisirs, les moyens d’information, etc.). Voici comment les choses se passent : il y a le système de la représentation « républicaine », ainsi que l’ « état de droit bourgeois ». Lors des élections au suffrage universel, les masses désignent des représentants, qui ensuite accaparent tous les pouvoirs, sans jamais rendre de compte. Ce système inique est appliqué du haut en bas de la hiérarchie des institutions (président de la république, parlementaires, régions, départements, villes et Europe).

    Voici ce que déclarait Jean-Jacques Rousseau à propos de l’égalité :

    Citation de Jean-Jacques Rousseau : « Je terminerai ce chapitre et ce livre par une remarque qui doit servir de base à tout le système social ; c’est qu’au lieu de détruire l’égalité naturelle, le pacte fondamental substitue au contraire une égalité morale et légitime à ce que la nature avait pu mettre d’inégalité physique entre les hommes, et que, pouvant être inégaux en force et en génie, ils devienne tous égaux par convention et de droit.

    * Sous les mauvais gouvernements cette égalité n’est qu’apparente et illusoire ; elle ne sert qu’à maintenir le pauvre dans la misère et le riche dans son usurpation. Dans le fait, les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui n’ont rien. D’où il suit que l’état social n’est avantageux aux hommes qu’autant qu’ils ont tous quelque chose et qu’aucun d’eux n’a rien de trop. » (Contrat social, Livre I Chapitre IX, GF Flammarion, pages 46-47).

    Il est certain qu’aujourd’hui, plus de deux siècles après la révolution bourgeoise de 1789-1794, les inégalités se sont largement développées, instaurant un état social, avec à l’un des côté, une infime minorité possédant la plus grande partie du patrimoine, et à l’autre côté, une immense majorité de miséreux.

    Seul un nouveau système, qui met en place à la fois :

    • Des comités de gestion de la vie locale (logements, loisirs, information,…) ;
    • Et des représentants prolétariens, élus par le peuple, issus du peuples, et rendant réellement des comptes au peuple,

    Pourra rendre au peuple sa dignité, et instaurer un régime démocratique.

    La classe bourgeoise, extrêmement minoritaire, impose sans vergogne ses choix, en faisant croire qu’il s’agit des choix du peuple : cela a été le cas patent lors du référendum de 2005 concernant la constitution européenne. Mais c’est aussi le cas concernant les divers aménagements du territoire.

    Ainsi, si concernant la zone à défendre de Notre Dame des Landes, il est évident que seule la lutte a payé, il n’empêche que la bourgeoisie, à la fois peut imposer son point de vue (construction d’un nouvel aéroport) en mettant en œuvre un référendum (avec soi-disant toutes les garanties de la « démocratie ») et tout aussi facilement annuler les effets de ce référendum, lorsque le rapport de force lui est défavorable.

    Il est certain qu’il est de moins en moins possible de gérer les affaires de la société :

    -         en ne tenant compte que des intérêts particuliers des grands monopoles ;

    -         en refusant d’associer la grande majorité de la population aux décisions qui les concernent, en mettant en œuvre la démocratie populaire ;

    -         et en prenant en compte les véritables intérêts communs et majoritaires !

     

     

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