• « Karma-Bhakti-Jnâna-Râja » (Partie 89) (Action, Travail, Amour, Prière, Dévotion, Connaissance)

    Je suis encore trop obnubilé par moi-même et par mon propre sort et il en résulte que j’ai du mal à entrevoir ce que pensent et vivent les personnes qui m’entourent ; il y a malgré tout de petites tentatives de m’intéresser à autrui, du moins en étant de bon conseil et en ne faisant pas le mal. Je suis encore trop dispersé et indiscipliné, trop irrégulier dans l’application des deux exercices du matin et du soir. Mon Dieu, donne-moi le courage et la force !

     

    « Karma-Bhakti-Jnâna-Râja » (Partie 89) (Action, Travail, Amour, Prière, Dévotion, Connaissance)

     

    LUNDI 28 FEVRIER 1983

    L’intention de l’ennemi, qui veut détruire en moi l’être humain, est en fait mon meilleur allié. Je m’appuierai sur ses intentions mauvaises et maladroites, car elles peuvent m’aider à éliminer le petit je.

     

    DIMANCHE 6 MARS 1983

    Lettre à Dieu.

    Mon Dieu, aie pitié de moi ! Donne-moi la force et le courage ! Je ne suis rien et rends-moi encore plus humble. Je suis parfois haineux et je souhaite le mal à autrui : donne-moi la sagesse, celle de pardonner et de me mettre en question moi-même ! Fais que le moment que je vis maintenant soit un moment de réflexion et me rapproche beaucoup de ma famille.

    Les mauvaises pensées sont à l’origine de nombreuses maladies : actuellement, le petit bassin – vessie, urètre et reins – se rebelle. J’urine souvent et la nuit j’ai de l’énurésie. Semble-t-il, c’est l’ego qui se révolte, parce qu’il s’estime insuffisamment reconnu. Je n’arrive pas à accepter ce qui m’arrive et je m’accroche à mon passé : Dieu, indique-moi quelle est l’erreur et où est le péché ? Aide-moi, Seigneur Dieu, à supporter la douleur qui me submerge et donne-moi la force de passer au travers !

    Seigneur Dieu, à quoi bon tout ce que j’apprends – au niveau intellectuel – concernant la spiritualité, si tous ces principes me font défaut lors des jours sombres ?

    Je ne me comparerai pas aux autres, car il en résulte de la jalousie et de la haine.

     

    LUNDI 7 MARS 1983

    Je suis encore trop obnubilé par moi-même et par mon propre sort et il en résulte que j’ai du mal à entrevoir ce que pensent et vivent les personnes qui m’entourent ; il y a malgré tout de petites tentatives de m’intéresser à autrui, du moins en étant de bon conseil et en ne faisant pas le mal. Je suis encore trop dispersé et indiscipliné, trop irrégulier dans l’application des deux exercices du matin et du soir. Mon Dieu, donne-moi le courage et la force !

     

    LUNDI 14 MARS 1983 

    Je me tournerai vers Dieu, seul soutien et je ferai bien chaque fois la part de ce qui relève du Soi et de ce qui relève de l’ego. Le Soi est ce qui est, reste et restera, l’Amour, l’aide désintéressée apportée aux autres. L’ego, ce sont les idées de vengeance, les petits accidents de parcours, les dire et faire des uns et des autres, y compris de moi-même.

     

    MERCREDI 23 MARS 1983

    J’ai peur, peur de mourir, et peur de perdre ce que j’ai : le confort, mon épouse, mes enfants, etc. Je souhaite de manière irréaliste, tout garder, et tout garder en l’état. C’est un manque de confiance et un manque de foi en Dieu.

     

    DIMANCHE 3 AVRIL 1983

    Tel sera ma foi et ma certitude : l’ego se déplace et le Soi demeure.

    J’ai trop de dépendances et d’habitudes anciennes, trop de liens, et cela tient de l’ego. Je suis trop attaché à mes livres, à mes avoirs et pas assez désintéressé et détaché. Si je veux faire Un avec Dieu, l’ego doit lâcher prise.

    Le Soi ne va nulle part, il reste éternellement là où « je suis » ; c’est l’ego qui se déplace, va, vient, naît et meurt. « Je suis » est toujours égal à lui-même, sans nom et avec tous les noms, sans forme et avec toutes les formes.

    Je suis lourd à la détente pour le service dans mon entourage immédiat : je suis trop plein de mes problèmes personnels, notamment et surtout ceux relatifs à ma santé. Je rumine et le petit moi a alors le dessus et veut exister. Il en résulte un manque d’intérêt pour le service et la vie spirituelle, les deux exercices du matin et du soir étant exécutés sans entrain. Je ferai preuve de patience et de persévérance, et au moins prierai autant que possible, ne serait-ce que pour la paix dans le monde.

     

    JEUDI 5 MAI 1983

    D’abord l’âme, puis le reste, – l’esprit, l’intellect et le mental – qui émerge et émane de l’âme. L’âme est une parcelle de Dieu.

     

    DIMANCHE 8 MAI 1983

    Que je souffre physiquement ! Y prêterai-je attention ? Comment au niveau subjectif, mesurer la souffrance ? Mes douleurs sont très gênantes au niveau social, car mes besoins, urine et défécation, se produisent à tout moment et en tous lieux : il m’arrive fréquemment de changer de culotte à l’improviste, parce que je l’ai souillée, dans un buisson, si possible à l’abri des regards. Lorsque la douleur s’annonce, il est impossible de lui résister. Quelle erreur ais-je commise par rapport aux lois naturelles, pour tant souffrir ? La nuit – ô honte ! – je fais pipi au lit comme un bébé, et je porte à nouveau une couche. Sans doute cette énurésie est due à la peur et l’ego est-il encore trop attaché au besoin de reconnaissance par les autres ego. En effet lorsque l’ego se rebelle, il s’estime ne pas être reconnu pour ce qu’il est. Quelle leçon dois-je apprendre ?

    Le ciel, c’est le lieu dans notre âme, où l’Amour est purifié, comme dans un creuset : le feu du ciel, auquel se réfère Jésus-Christ, est un feu purificateur, qui brûle les imperfections. Sur le sentier, l’étude ne sert qu’à élargir le mental de manière ponctuelle. Si elle s’avère utile pour mon évolution, vivre reste essentiel : seule la vérité vécue est source de transformation.

    L’humilité n’est jamais vraiment acquise : l’humilité est indissociable de la simplicité d’être. J’apprendrai à reconnaître ma faiblesse, à l’accepter et à la dépasser et à ne pas me justifier par rapport aux autres.

    J’ai mal physiquement, psychologiquement et mentalement, mais je ne suis ni mon corps physique, ni mon corps psychique, ni mon mental. De plus je pourrai avoir encore plus mal. Cette douleur est le résultat du karma passé et je l’accepte stoïquement et calmement. Cette étape de ma vie m’apprend encore mieux le détachement : quitter, quitter des amis, une maison, ce sont là autant de « petites morts » qui préparent à la mort définitive, celle du corps.

     

     

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