• « Karma-Bhakti-Jnâna-Râja » (Partie 88) (Action, Travail, Amour, Prière, Dévotion, Connaissance)

    La famille a une grande importance, épouse, enfants et tous les parents, mais la famille, c’est aussi, dans une rivière, des morceaux de bois qui flottent et se rencontrent, cohabitent puis se séparent. Ne pas  oublier que je nais seul, que je meurs seul et entre les deux, je vis seul. Il s’agit d’un constat sans sentimentalisme.

     

    « Karma-Bhakti-Jnâna-Râja » (Partie 88) (Action, Travail, Amour, Prière, Dévotion, Connaissance)

     

    Dans une vie antérieure, je devais avoir une vie débauchée de pédophile : aujourd’hui, encore, lors des séances d’onanisme, je visualise des scènes de viols et d’attouchements d’enfants. C’est une forme de recherche de l’innocence et de la pureté, qui provient de mes rapports avec mes parents – peut-être – mais surtout d’une vie antérieure : que la vie présente me serve au moins à éliminer ce mauvais karma-là ! C’est l’un de mes défauts essentiels que je dois éliminer. Lorsque cela se produit, je lirai un extrait de la Bible ou du Coran. 

    Cette application de l’onanisme m’a permis, au cours de la présente vie, de rester fidèle, et d’être l’homme d’une seule femme, d’un seul amour, mon épouse – cela m’a maintenu chaste et pur, puisque, si j’ai souillé mon propre corps, je n’ai pas souillé le corps d’autrui, même si de ce côté-là, j’ai aussi parfois des désirs impurs. Désormais, je considérerai toutes les femmes comme des mères et des sœurs.

    J’ai des difficultés à jeûner, c’est-à-dire à lutter contre l’avidité quant à la nourriture. Parfois je fais preuve de gourmandise, avalant une grande quantité d’aliments, et n’importe lesquels : viande, friandises… Le minimum auquel j’atteindrai est de limiter la nourriture, de jeûner un jour par semaine et d’être végétarien.

    J’en appelle à Toi, Seigneur Dieu : sans doute, mes efforts sont insuffisants, sans doute il demeure des grands défauts, sans doute l’ego est encore bien là et bien présent, mais Toi, Tu le sais bien, je n’arriverai à aucun résultat tangible si Tu ne me donnes pas Ta grâce. Fais un pas vers moi et donne-moi une parcelle d’illumination, donne-moi Ton darshan[1] et envoie-moi un peu de force vitale, afin que je puisse monter plus haut, fais-moi entrevoir le Soi.

    Seigneur Dieu, Tu es témoin, jour après jour, de mes efforts pour parvenir à occuper le Soi. Ces efforts, discrets et non publics, sont néanmoins constants et continus. Seigneur Dieu, Tu vois aussi les obstacles que ma cécité ne me permet pas toujours de distinguer : aide-moi à les surmonter et à les détruire, mais ne laisse pas loin de moi le calice. Permets-moi, avant de disparaître de cette vie, de goûter le Soi ! Seigneur Dieu, fais-moi un signe !

    Je sais ce que je Te dois. J’ai par mes mauvais choix, en pensées, en paroles et en actes, par mes fautes et par mes erreurs, mes limitations et mes péchés, sûrement contrecarré Tes plans grandioses ; mais j’ai pris sur moi-même et me voilà devant Toi, soumis à Ta volonté. Seigneur Dieu, éclaire-moi : pourquoi Ton silence ? Y a-t-il un prix trop lourd à payer et veux-Tu me préserver de cela ? Oui, tout T’appartient et tout est Ton jeu divin, mais qu’à cela ne tienne, fais-moi un signe, car je suis prêt. Ne puis-je pas coopérer à Ton œuvre lucidement et consciemment ? Ne tiendras-Tu aucun compte des efforts – oui, je le sais, efforts humains, humbles, modestes, sans doute insuffisants – que j’ai pu faire ? Tu m’as mis sur le chemin rosicrucien, et aujourd’hui, Tu le sais plus que n’importe qui, c’est de Toi, de Toi, de Toi seul que j’ai besoin : j’aspire à ce que Tu me touches, mon cœur T’est ouvert, viens T’asseoir sur le trône qui T’appartient et ne me laisse pas dans la désespérance !

     

    SAMEDI 11 DECEMBRE 1982 

    Je considérerai mon ego comme mort et malgré cela je serai un guerrier de Dieu.

     

    VENDREDI 17 DECEMBRE 1982

    J’affirme continuellement que « je ne suis pas le corps », mais cela reste une affirmation intellectuelle, qui tarde à passer dans la vie concrète.

    Mes fantasmes me conduisent parfois à imaginer des scènes pédophiles et sadiques : si je ne suis jamais passé à la pratique, ces cauchemars me « mangent » une partie de ma vie et de mon énergie, et m’empêchent sûrement de progresser sur le chemin spirituel. Ces rêves renvoient à une vie antérieure : c’est un mauvais karma que j’apurerai. Chaque fois que ce type de fantasme surgit, je l’analyserai, prierai, méditerai et ne lutterai pas frontalement contre lui, pour ne pas le renforcer. M’intéresser plus aux autres et servir de manière désintéressée, sont les outils pour dévier ces pensées malsaines et pour éviter que ces « idées fixes » ne deviennent des actes.

     

    SAMEDI 1° JANVIER 1983

    Ce que je suis et ce que je recherche.

    Depuis longtemps, je suis à la recherche d’un trésor, mais j’ai commis beaucoup d’erreurs dans cette recherche. J’ai d’abord recherché ce trésor en dehors de moi-même ; ce faisant, j’ai trop compté sur les autres et je n’ai pas eu assez confiance en moi-même. J’ai recherché dans les livres, mais les livres ne sont que des poteaux indicateurs qui montrent le chemin, sans plus. J’ai recherché aussi dans divers groupes fraternels, mais ce ne sont aussi que des poteaux indicateurs, et il m’appartient de faire les efforts pour progresser. Par ailleurs dans certaines circonstances, ces groupes fraternels peuvent devenir des sources d’illusion et la pire des choses, avec de l’affairisme, un pseudo occultisme, c’est-à-dire, le contraire des idéaux annoncés. Dans ces groupes, il convient de rechercher les graines de spiritualité à développer ensuite par moi-même.

    La famille a une grande importance, épouse, enfants et tous les parents, mais la famille, c’est aussi, dans une rivière, des morceaux de bois qui flottent et se rencontrent, cohabitent puis se séparent. Ne pas  oublier que je nais seul, que je meurs seul et entre les deux, je vis seul. Il s’agit d’un constat sans sentimentalisme.

    J’ai eu dans le passé, trop de refuges : le rêve, le travail, les illusions diverses. Je deviendrai ce que je suis déjà : le Soi. Il n’y a rien à apprendre, rien à étudier : tout est déjà là. Je refuserai l’érudition et donnerai plus d’importance à l’intuition. Dans l’avancée spirituelle, je refuse toute illusion et je n’accepte rien que je n’ai expérimenté moi-même. Tous les attachements vont à l’encontre de l’idéal et nuisent à celui-ci : à chaque fois, c’est le mental qui reprend le dessus et j’oublie l’arrière-plan essentiel, l’écran blanc, le Soi, sans lequel il n’y aurait pas de film, la réalité quotidienne. J’agis sans chercher les fruits de mon action, Dieu seul recueille les fruits bons ou mauvais. La mort, objet de méditation, sera acceptée comme le stade suprême, l’ultime initiation et comme une naissance nouvelle : seul le mental craint cette échéance. Le seul point important, c’est l’Amour : tout sera annihilé, sauf l’Amour qui sera diffusé partout. Le trésor caché, c’est le Soi, à la fois Amour, Lumière et Vie.

     

    DIMANCHE 2 JANVIER 1983

    Seigneur Dieu, fais moi rencontrer l’Ange, qu’il m’inspire et me guide !

    Cependant, j’éviterai l’idolâtrie : l’Ange est un intercesseur, il n’est pas Dieu, car Dieu est le Soi, au-delà du « je ».

     

     


    [1] Darshan : Voir ou être en compagnie d’une personne de haute nature spirituelle.

     

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