• « Je suis » (selon Ramana Maharshi).Partie 5

    Si vous atteignez l’état de « sommeil éveillé », qui est la même chose que samâdhi, durant l’état de veille, vous n’aurez plus aucun doute.

    « Je suis » (selon Ramana Maharshi).Partie 5

     

    32 L’image n’est qu’un symbole. Seul ce qui est au-delà du nom et de la forme est Réalité. On ne devrait pas se contenter de disciples, d’initiations, de cérémonies, de soumission, etc. : ce sont des phénomènes extérieurs. N’oubliez jamais que la vérité est sous-jacente à tous les phénomènes.

    33 La cause de la souffrance dans le monde ? Comment pouvons-nous – en tant qu’individus ou bien collectivement – contribuer à le changer ? Réalisez le vrai Soi. C’est tout ce qui est nécessaire.

    34 Si vous atteignez l’état de « sommeil éveillé », qui est la même chose que samâdhi, durant l’état de veille, vous n’aurez plus aucun doute.

    35 Seule l’annihilation du « je » est Libération. Mais on ne peut y parvenir qu’en gardant toujours le « Je-Je » en vue. C’est pourquoi l’investigation sur la pensée « je » est nécessaire. Si on ne lâche pas le « Je », aucun vide ne peut se présenter au chercheur. Il n’y a qu’un « Je » tout au long du chemin, et ce qui s’élève de temps en temps est la fausse pensée « je ». La réalité doit être toujours réelle. Elle n’a ni forme ni nom. Ce qui sous-tend ceux-ci est la Réalité. Elle est la base des limitations, en étant elle-même illimitée. Elle n’a pas de liens. Elle est la base de ce qui est irréel, en étant elle-même réelle. La Réalité est ce qui est. Elle est telle qu’elle est. Elle transcende la parole, elle est au-delà des expressions, telles que existence, non-existence, etc.

    36 Samadhi : il y a trois niveaux, ou trois chemins :

    • Les meilleurs aspirants : Ils apprivoisent un taureau turbulent en mettant devant lui une botte d’herbe verte. Ils concentrent le mental sur le Soi, en discriminant la nature du réel, par une recherche védantique et en considérant eux-mêmes et toute chose comme faisant partie de la nature du réel.
    • Les médiocres : Ils usent de force pour apprivoiser un taureau turbulent. Ils tâchent de ramener le mental au cœur et de méditer longtemps sur le réel.
    • Le plus bas degré : Ils s’efforcent d’obtenir cet état graduellement par le contrôle de la respiration, etc.

    37 Le meilleur aspirant cherche à s’émanciper non pas en fermant les yeux, mais en voyant le monde tel qu’il est avec toutes ses contradictions et ses oppositions. Il est devenu un « spectateur de la Totalité ».

    38 L’ego est comme notre ombre sur le sol. Le Soi n’est qu’un. S‘il se limite, il devient l’ego. S’il ne se limite pas, il est infini et il est la réalité.

    39 Les bulles sont différentes, les unes des autres et innombrables, mais il n’y a qu’un seul océan.

    40 C’est parce que votre attention est tournée vers le dehors que vous avez perdu de vue le Soi, et votre vision est externe. On ne trouve pas le Soi dans des objets extérieurs. Tournez votre regard en dedans et plongez ; vous serez le Soi.

    41 La force de l’habitude nous pousse à croire qu’il est difficile de s’arrêter de penser. Quand cette erreur est découverte, personne n’est assez sot pour continuer à faire des efforts inutiles pour penser.

    42 La vérité ultime de la vie et des choses ne saurait être saisie avant que l’homme découvre ce que réellement il est lui-même.

    43 « Qui suis-je ? » : Cette philosophie ne promet pas à l’homme un effacement des limites et des vicissitudes de l’existence, pas m^me au « libéré-vivant » qui a connu le Soi. Toutefois, ce dernier ne se laisse pas émouvoir de la même manière par le spectacle douloureux et contradictoire de la vie comme le reste des humains, parce qu’il est capable, lui seul, de discerner ce qui ne l’est pas.

    44 Les diverses voies : Bhagavad Gîtâ (II, 12) : « Le non-être n’accède jamais à l’existence. Le Réel ne cesse jamais d’exister. Tout ce qui a jamais existé continue actuellement et existera à tout jamais ». (II, 16)

    45 Deux voies : bhakti et jnana.

    Bhakti : Il s’abandonne à Dieu. En s’abandonnant à Dieu, il se rend compte finalement que ce n’est pas lui, mais Dieu qui agit à travers lui. Il perd la notion de « je ». « Faire la volonté de Dieu ».

    Jnana : Le jnani sait que rien n’existe en dehors du Soi. Etre MÛR pour cette voie.

    Quelle que soit la voie, la dernière étape est toujours la même : l’abandon de l’ego. Jnana est la voie directe, avec investigation intérieure.

    46 Voyez le Soi en toutes choses. Faites ce qui doit être fait sans vous attacher au résultat. « L’arrêt des activités mentales » est le point commun de tous les systèmes de yoga. Cet arrêt peut être obtenu de diverses manières :

    1) En cherchant à déterminer ce qu’est l’esprit. A ce moment, les activités mentales cessent automatiquement. C’est la méthode d ejnana. L’esprit à l’état pur, c’est le Soi.

    2) En cherchant la source de l’esprit. Celle-ci peut être appelée Dieu, Soi ou Conscience.

    3) En se concentrant sur une seule pensée, cela fait disparaître toutes les autres pensées. Finalement cette pensée elle-même disparaît.

    VOIE SOLAIRE : C’est la voie de la connaissance, jnana.

    VOIE LUNAIRE : C’est le yoga. Le Soi c’est l’être. Soyez ! Ce sera la fin de l’ignorance.

     

     

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