• « Je suis » (selon Ramana Maharshi).Partie 4

    Réfléchissez à ce qui doit être perdu. Y a-t-il quelque chose à perdre ? Ce qui importe vraiment, c’est seulement ce qui est naturel. Car c’est ce qui est éternel et ne peut faire l’objet d’une expérience. Ce qui ne doit pas mourir. Ce qui est acquis doit être perdu. Etes-vous né ? Vous êtes depuis toujours. Le Soi ne peut jamais être perdu.

    « Je suis » (selon Ramana Maharshi).Partie 4

     

    11 Ramana Maharshi disait : « Qu’y puis-je ? Je m’identifie à celui ou celle qui se trouve en face de moi. Je n’ai pas d’identité séparée. Je suis universel. »

    12 Voilà comment il décrit son expérience de la mort à Madurai : « Dans cette expérience de la mort, tous les sens étaient éteints, mais la conscience de soi (aham sphurana) demeurait ; j’ai compris que c’était elle que nous appelions « je », et non le corps. Elle ne périt jamais et n’est liée à rien. Elle est lumière en soi. Même si le corps est brûlé, elle n’est pas affectée. »

    13 A la question : « Quel chemin faut-il suivre ? » Ramana Maharshi répondait : « Partez comme vous êtes venu. » La voie la plus directe pour obtenir la libération consiste à se demander : « Qui suis-je ? ». La réponse signifie que si vous explorez et suivez à rebours le chemin par lequel est venu ce « je », vous obtiendrez la libération.

    14 Si vous renoncez à tout, ce qui reste est moksha (libération). Que peut vous donner quelqu’un d’autre ? Moksha est toujours présente. Elle est. Tant que vous pensez : « C’est moi qui agit », dit Bhagavan, vous devrez subir les conséquences de vos actes, bons ou mauvais. Ce sentiment : « C’est moi qui agit » demeurera tant que l’on n’aura pas réalisé le Soi.

    15 Tout ce qui existe n’existe que s’il y a quelqu’un pour le voir. Si vous découvrez qui est celui qui perçoit, toutes ces choses disparaîtront. Cela qui n’est rien, cela qui est la source de tout, est le Soi. A quoi bon voir toutes ces choses si l’on ne voit pas son propre Soi.

    16 La grâce du gourou est comme un océan. Si le disciple vient avec une tasse, il obtient la valeur d’une tasse. Cela n’a aucun sens de se plaindre de la parcimonie de l’océan ; plus le récipient est grand, plus le contenu sera important. Tout dépend de lui.

    17 Le gourou ne procure pas la réalisation du Soi. Il enlève simplement les obstacles sur la route. Le Soi est réalisé en permanence.

    18 Le gourou est le Soi. Considérer le gourou comme le vrai Soi et votre soi comme le moi individuel. La disparition de ce sens de la dualité sera par la même occasion celle de l’ignorance.

    19 Bhagavan accorde sa grâce. Vous êtes plongés jusqu’au cou dans l’eau et vous pleurez toujours pour avoir de l’eau. Vous ressemblez à quelqu’un qui a soif alors qu’il est plongé dans la rivière claire, à un poisson qui a soif dans l’eau, ou à l’eau qui aurait soif.

    20 Y a-t-il une substance à transmettre du gourou au disciple ? Transmettre veut dire détruire le sentiment d’être le disciple. C’est le rôle du maître. Cela ne veut pas dire que l’homme soit devenu, à un certain moment, différent de ce qu’il était auparavant.

    21 Si on recherche l’individualité, on ne la trouvera nulle part.

    22 Le gourou garde le silence et les disciples voient leurs doutes dissipés, ce qui veut dire qu’ils ont perdu le sens de leur individualité. C’est cela la connaissance, et pas tout le verbiage qui y est ordinairement ajouté.

    23 La véritable association se fait avec l’être non manifesté qui est aussi l’existence absolue, mais bien peu peuvent le faire ; ceux-ci doivent alors s’associer avec l’être manifesté, c’est-à-dire le gourou.

    24 La réalisation de Soi est l’aide la plus précieuse que l’on puisse apporter à l’humanité. Un saint véritable aide toute l’humanité, à l’insu de celle-ci. Les pouvoirs occultes n’apporteront jamais le bonheur à qui que ce soit. Bien au contraire, ils le rendront d’autant plus malheureux.

    25 Réfléchissez à ce qui doit être perdu. Y a-t-il quelque chose à perdre ? Ce qui importe vraiment, c’est seulement ce qui est naturel. Car c’est ce qui est éternel et ne peut faire l’objet d’une expérience. Ce qui ne doit pas mourir. Ce qui est acquis doit être perdu. Etes-vous né ? Vous êtes depuis toujours. Le Soi ne peut jamais être perdu.

    26 Qui est le maître ? Il n’est pas autre chose que le Soi, en définitive. L’intellect est une aide jusqu’au point où il se noie dans l’ego et où l’ego se noie dans le Soi.

    27 L’étude des sciences, de la psychologie, de la physiologie, de la philosophie, etc. sont fort peu utiles. Quelques connaissances sont requises pour le yoga et on peut les trouver dans les livres. Mais l’application est ce qui importe le plus et l’exemple vivant, le contact personnel et les instructions personnelles constituent les aides les plus importantes.

    28 La pratique : la recherche constante du « Je », la source de l’ego. Cherchez « Qui suis-je ? ». Le « Je », à l’état brut, est la Réalité, l’absolu, Etre-Conscience-Félicité. Lorsqu’on oublie Cela, toutes les misères surgissent ; lorsqu’on fixe son attention sur Cela, les misères passent.

    29 Celui qui désire la libération ou le bien-être doit servir un Sage réalisé. Celui qui connaît le brahman devient le brahman Lui-même. Le Soi est toujours réalisé, consciemment et inconsciemment. L’audition de la vérité. Shravana : audition (de l’enseignement du maître).

    30 La vérité se dévoilera d’elle-même. L’intellect est incapable d’atteindre le Soi. Comment pourrait-il en définir la nature ? Le fait est que l’homme se considère comme limité, et de là naissent les difficultés.

    31 Il n’y a aucun degré de Réalité. Il y a des degrés d’expérience pour le jîva, mais pas des degrés de Réalité. Si quelque chose de nouveau peut être obtenu, cela peut être aussi perdu, tandis que l’Absolu est éternel – ici et maintenant. C’est le jîva qui prétend que quelque chose voile l’Absolu. Trouvez pour qui cette ignorance existe. Celui qui se sent imparfait n’est qu’un « rejet sauvage », une différenciation de l’Infini, une séparation d’avec Dieu. Quelque chose de nouveau peut-il apparaître hors de ce qui est éternel et parfait ? Une telle polémique est en elle-même éternelle. Ne vous y engagez pas. Tournez-vous vers l’intérieur et mettez fin à tout cela. Il n’y a pas de finalité dans de telles discussions. Apprenez d’abord ce que vous êtes. Cela n’exige ni shâstra (Ecritures), ni études. C’est une question d’expérience. L’état d’être est depuis toujours ici et maintenant. Vous avez perdu contact avec vous-même et vous demandez aux autres de vous guider. Le but véritable de la philosophie est de vous tourner vers l’intérieur. « Si vous connaissez votre Soi, aucun mal ne vous arrivera ». L’ego surgit en s’agrippant à vous (le Soi). Agrippez-vous à vous-même et l’ego s’évanouira.

     

     

    « « Je suis » (selon Ramana Maharshi).Partie 3« Je suis » (selon Ramana Maharshi).Partie 5 »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter