• Robespierre était-il franc-maçon? (3)

    Du point de vue de la laïcité, s’il a participé activement à la lutte contre le christianisme et pour la reconnaissance des religions juive et protestante, il n’a pas su aller jusqu’à l’instauration d’une véritable laïcité et d’une séparation de l’Eglise et de l’Etat ; il a au contraire tenté d’instaurer une religion d’Etat, le culte de l’Etre suprême.

     

    ANNEXE 1 :

    Chronologie des derniers mois de Robespierre :

    1794

    7 mai 18 floréal : Rapport de Robespierre « Sur les rapports des idées religieuses et morales avec les principes républicains, et sur les fêtes nationales. »

    22-23 mai 3-4 prairial : Tentatives d’assassinat d’Admirat contre Collot d’Herbois, de Cécile Renault contre Robespierre.

    4 juin 16 prairial : Robespierre est élu président de la Convention.

    8 juin 20 prairial : Fêtes de l’Etre suprême à Paris et en province.

    10 juin 22 prairial : Loi réorganisant le tribunal révolutionnaire.

    15 juin 27 prairial : Rapport de Vadier sur l’affaire Catherine Théot.

    17 juin 29 prairial : Exécution de 54 condamnés (fournée dite des « chemises rouges »).

    19 juin 29 prairial : La section de la Montagne ouvre un registre d’adhésions à la Constitution de 1793.

    26 juin 8 messidor : Victoire de Fleurus.

    27 juin 9 messidor : Lettre de Payan à Robespierre : il critique le comité de sûreté générale.

    1° juillet 17 messidor : Adoption du maximum des salaires par la Commune de Paris.

    14 juillet 26 messidor : Banquets fraternels à Paris. Fouché, exclu des Jacobins.

    22-23 juillet 4-5 thermidor : Séances communes des comités de salut public et de sûreté générale.

    23 juillet 5 thermidor : Publication du maximum des salaires parisiens.

    25 juillet 7 thermidor : Rapport de Barère sur « un état comparatif » de la situation au 31 mai 1793 et au 7 thermidor.

    26 juillet 8 thermidor : Dernier discours de Robespierre à la Convention. Le soir, Collot d’Herbois et Billaud-Varenne sont chassés des Jacobins.

    27 juillet 9 thermidor : Arrestation puis mise hors la loi de Robespierre, de son frère Augustin, de Couthon, Saint-Just, Le Bas, de Hanriot, Dumas, etc. Insurrection de la Commune de Paris.

    28 juillet 10 thermidor : Exécution de 22 condamnés : Robespierre, Couthon, Saint-Just, A. Robespierre, Lescot-Fleuriot, Payan, Dumas, Hanriot, etc.

    29 juillet 11 thermidor : Exécution de 71 « Robespierristes », en particulier des membres du Conseil général de la Commune de Paris. Réouverture des Jacobins.

    30 juillet 12 thermidor : Exécution de 12 « hors-la-loi ».

    1° août 14 thermidor : Renouvellement du comité de sûreté générale. La loi du 22 prairial est rapportée. Arrestation de Fouquier-Tinville.

    2 août 15 thermidor : Arrestation de Le Bon et de David.

    5 août 18 thermidor : Exécution de Coffinhal.

    17 août 30 thermidor : Décret d’impression du discours commencé par Saint-Just le 9 thermidor.

    22 août 5 fructidor : Exécution de Deschamps, aide de camp de Hanriot.

    24 août 7 fructidor : Décrets réorganisant le gouvernement révolutionnaire et réduisant le nombre des comités de surveillance.

    31 août 14 fructidor : Suppression de la municipalité de Paris.

     

    Comité de salut public :

    Le Comité est composé de douze membres : Barère, Billaud-Varenne, Carnot, Collot d’Herbois, Couthon, Hérault de Séchelles, Jeanbon Saint-André, Robert Lindet, Prieur (de la Côte d’Or), Prieur (de la Marne), Robespierre et Saint-Just. Sauf Hérault, dénoncé en frimaire, an II, et exécuté en germinal, ces députés sont constamment réélus par la convention jusqu’en thermidor an II.

     

    Comité de sûreté générale :

    Ses membres demeurent inchangés jusqu’au 9 thermidor : ce sont Amar, Barbeau-Dubarran, Bayle, David, Jagot, Elie Lacoste, Lavicomterie, Le Bas, Louis (du Bas-Rhin), Rühl, Vadier et Voulland, tous Montagnards.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ANNEXE 2 :

    Quelques avis sur Robespierre :

     

    En 1787, Le Gay accueille Robespierre dans l’association des Rosati :

    « Celui qui, dès ses premiers pas dans la carrière du barreau, a arrêté sur lui les regards de ses compatriotes, celui-là semble d’abord plutôt fait pour siéger dans les Académies que pour partager avec nous le banc du gazon où nous nous enivrons, la coupe de Bacchus en main, des parfums voluptueux de la rose, née du sang d’Adonis. »

     

    Mirabeau, à propos de Robespierre :

    « Celui-là ira loin : il croit tout ce qu’il dit. »

     

    30 septembre 1791 : A l’issue de la dernière séance de l’Assemblée constituante, une foule d’étudiants de son ancien collège Louis le Grand et des femmes, quelques-unes tenant des enfants dans leurs bras, acclament Robespierre en criant : « Vive l’Incorruptible ! », en référence au surnom par lequel il est connu depuis mai. Une des femmes s’adresse alors ainsi à Robespierre : « Au milieu de la corruption, tu n’as cessé d’être l’inébranlable soutien de la vérité, toujours ferme, toujours incorruptible […]. Le peuple, dis-je, ne prononce ton nom qu’avec estime ; tu es son ange tutélaire, son espoir, sa consolation. » (Œuvres complètes, tome VII, pages 754-759).

     

    Dans la Chronique de Paris, le girondin Condorcet explique que Robespierre « a tous les caractères, non pas d’un chef de religion, mais d’un chef de secte ; il s’est fait une réputation d’austérité qui vise à la sainteté, il monte sur des bancs, il parle de Dieu et de la Providence, il se dit l’ami des pauvres et des faibles, il se fait suivre par les femmes et les faibles d’esprit… Robespierre est un prêtre et ne sera jamais que cela. »

     

    Lettre du 29 février 1796 de Babeuf à son ami Bodson : « Le robespierrisme c’est la démocratie, et ces deux mots sont parfaitement identiques. Donc, en relevant le robespierrisme, vous êtes sûr de relever la démocratie. »

     

    Sous le Directoire, Reubell confia à Carnot :

    « Je n’ai jamais eu qu’un reproche à faire à Robespierre, c’est d’avoir été trop doux. »

     

    Chateaubriand, dans les Mémoires d’Outre-tombe :

    « A la fin d’une discussion violente, je vis monter à la tribune un député d’un air commun, d’une figure grise et inanimée, régulièrement coiffé, proprement habillé comme le régisseur d’une bonne maison, ou comme un notaire de village soigneux de sa personne. Il fit un rapport long et ennuyeux ; on ne l’écouta pas ; je demandai son nom : c’était Robespierre. »

     

    Général Gourgaud, Mémoires pour servir à l’histoire de France sous Napoléon, 1822-1823 :

    « Robespierre, disait Napoléon en présence de Gourgaud et de Mme de Montholon, a été culbuté parce qu’il voulait devenir modérateur et arrêter la Révolution. Cambacérès m’a raconté que, la veille de sa mort, il avait prononcé un magnifique discours qui n’avait jamais été imprimé. Billaud et d’autres terroristes, voyant qu’il faiblissait et qu’il ferait infailliblement tomber leurs têtes, se liguèrent contre lui et excitèrent les honnêtes gens soi-disant, à renverser le « tyran », mais en réalité pour prendre sa place et faire régner la terreur de plus belle. »

     

    Napoléon dans son Mémorial (Las Cases) le 18 novembre 1815 :

    « L’Empereur s’est arrêté sur Robespierre […] auquel il ne croyait ni talent, ni force, ni système. Il le pensait néanmoins le vrai bouc émissaire de la Révolution, immolé dès qu’il avait voulu entreprendre de l’arrêter dans sa course […]. Ils (les terroristes) ont tout jeté sur Robespierre ; mais celui-ci leur répondait, avant de périr, qu’il était étranger aux dernières exécutions ; que, depuis six semaines, il n’avait pas paru aux comités. Napoléon confessait qu’à l’armée de Nice, il avait vu de longues lettres de lui à son frère blâmant les horreurs des commissaires conventionnels qui perdaient, disait-il, la Révolution par leur tyrannie et leurs atrocités. Cambacérès, qui doit être une autorité sur cette époque, observait l’Empereur, avait répondu à l’interpellation qu’il lui adressait un jour sur la condamnation de Robespierre, par ces paroles remarquables : « Sire, cela a été un procès jugé, mais non plaidé » ajoutant que Robespierre avait plus de suite et de conception qu’on ne pensait ; qu’après avoir renversé les factions effrénées qu’il avait eues à combattre, son intention avait été le retour à l’ordre et à la modération. »

     

    Thiers dans Histoire de la Révolution française :

    « Robespierre était intègre et il faut une bonne réputation pour captiver les masses. Il était sans pitié, et elle perd ceux qui en ont dans les révolutions. Il avait un orgueil opiniâtre et persévérant, et c’est le seul moyen de se rendre toujours présent aux esprits. »

     

    Georges Sand dans Histoire de ma vie :

    « Soyons justes enfin, et ne craignons pas de le dire : Robespierre est l’un des plus grands hommes de l’histoire. Ce n’est pas à dire qu’il n’ait eu des fautes, des erreurs, et par conséquent des crimes à se reprocher ; entraîné sur une pente rapide, il fur au niveau des malheureuses théories du moment, bien supérieur à tous les hommes qui les appliquaient. Mais dans quelle carrière politique orageuse, l’histoire nous montre-t-elle un seul homme pur de quelque péché mortel contre l’humanité […]. Quel grand ministre, quel grand prince, quel grand capitaine, quel grand législateur n’a commis des actes qui font frémir la nature et qui révoltent la conscience ? Pourquoi donc Robespierre serait-il le bouc-émissaire de tous les forfaits  qu’engendre ou subit notre malheureuse race dans ses heures de luttes suprêmes ! »

     

    Jules Michelet, dans Histoire de la Révolution française :

    « Robespierre n’avait point l’audace politique, le sentiment de la force qui fait qu’on prend autorité. Il n’avait  pas davantage le haut essor spéculatif, il suivait de trop près ses maîtres Rousseau et Mably. Il lui manquait enfin la connaissance variée des hommes et des choses […]. En revanche, il eut entre tous la volonté persévérante, un travail consciencieux, admirable qui ne se démentit jamais […]. Avec moins de génie que plusieurs autres, moins de cœur et de bonté, Robespierre représente la suite, la continuité de la Révolution, la persévérance passionnée des Jacobins. S’il a été la plus forte personnification de la société jacobine, c’est moins encore par l’éclat du talent que comme moyenne complète, équilibrée, des qualités et défauts communs à la société, communs même à une grande partie des hommes politiques d’alors qui ne furent pas Jacobins. »

     

    Victor Hugo dans ses notes pour Quatrevingttreize :

    « Le correcteur d’épreuves de la Révolution, c’est Robespierre ; il revoyait tout, il rectifiait tout ; il semble que, même lui disparut, la lueur sinistre de sa prunelle soit restée sur ce formidable exemplaire de progrès. Robespierre soignait son style comme son costume ; il ne risquait une phrase qu’en grande toilette […]. Il était vertueux comme il était propre. Il ne pouvait souffrir sur lui une graine de poussière ou de vice. Sa probité faisait partie de sa correction. Il ne fut pas la raison de la révolution, il en fut la logique ; il en fut plus que la logique, il en fut l’algèbre. Il eut l’immense force de la ligne droite ; il en eut aussi la puissance. Le défaut de sa politique fut celui de sa littérature, l’abstraction. Avec cela sagace, trouvant le joint, voyant juste. Pas un homme ne fut plus bourgeois, pas un homme ne fut plus populaire. »

     

    Jean Jaurès dans son Histoire socialiste de la Révolution française :

    « C’est une erreur de croire que Robespierre était une sorte de rhéteur épris d’idées générales et capable seulement de phrases et de théories. La forme de ses discours où il procède souvent par allusions, où il enveloppe volontiers de formules générales un exposé très substantiel et des indications ou des accusations très précises, a contribué à ce malentendu. En fait, il se tenait au courant de tous les détails de l’action révolutionnaire dans le pays tout entier et aux armées ; et avec une tension incroyable, avec un souci minutieux du réel, il essayait de se représenter l’exacte valeur des hommes que la Révolution employait. Toujours aux Jacobins, il est prêt à redresser, par les renseignements les plus précis, les vagues allégations et accusations d’une démagogie querelleuse […]. Quelle âpre et dure vie d’aller presque tous les soirs dans une assemblée populaire souvent houleuse et défiante, rendre compte du travail de la journée et dissiper les préventions, animer les courages, calmer les impatiences, désarmer les calomnies !... »

     

    Jules Guesde :

    « La conquête révolutionnaire du pouvoir ne suffit pas. Il faut aussi la dictature du prolétariat devant laquelle, en 1793, tremblaient les grands bourgeois révolutionnaires. »

     

    Albert Mathiez dans une conférence à l’Ecole des hautes Etudes Sociales le 14 janvier 1920 :

    « Nous aimons Robespierre parce qu’il a incarné la France révolutionnaire dans ce qu’elle avait de plus noble, de plus généreux, de plus sincère. […] Nous aimons Robespierre parce que son nom, maudit par ceux-là mêmes qu’il a voulu affranchir, résume toutes les iniquités sociales dont nous voulons la disparition. En consacrant nos efforts et nos veilles à réhabiliter sa mémoire, nous ne croyons pas servir seulement la vérité historique, nous sommes sûrs de faire chose utile pour cette France, qui devrait rester ce qu’elle était du temps de Robespierre, le champion du droit, l’espoir des opprimés, l’effroi des oppresseurs, le flambeau de l’Univers. »

     

    François Furet, le 7 juillet 1989, dans l’Express :

    « Dans cette sagesse fin de siècle, Robespierre n’a pas vraiment été réintégré dans la démocratie française. La droite veille sur cet ostracisme en brandissant les mauvais souvenirs. Mais l’Incorruptible a plus à craindre de ses amis que de ses ennemis. En l’embrassant trop étroitement, l’historiographie communiste l’a entraîné dans un redoublement de désaffection. »

     

     

     

     

     

    ANNEXE 3 :

    Liste de Francs-Maçons de la période révolutionnaire :

     

    Composition des Etats généraux : plus de 500 francs-maçons y furent délégués sur 1600 membres, c’est-à-dire 30 %.

    Le nombre de députés et députés suppléants francs-maçons, respectivement à la Constituante, puis à la Législative et enfin à la Convention, est estimé à environ 210 à 220, soit 30 % de la composition de ces assemblées.

    En 1736, un édit royal interdisait les tenues de loges. En 1738, le pape Clément XII interdit la franc-maçonnerie. En France, la franc-maçonnerie était opposée à la fois à l’Eglise et à la monarchie.

    En 1789, on compte plus de 600 loges, dont 39 dans les colonies d’outre-Atlantique, et 69 dans les régiments.

    Il se fonda à Paris, par des maçons, une « Société des Amis des Noirs »prônant leur libération des chaînes de l’esclavage. Chevilles ouvrières : Brissot et Olympe de Gouges.

    En 1789, déjà 30 000 aristocrates émigrent, chiffre énorme pour l’époque.

    Il y avait tout un panel de francs-maçons, depuis la franc-maçonnerie de pacotille qui entoure Marie-Antoinette, jusqu’à la franc-maçonnerie la plus révolutionnaire.

    Bataille de Valmy : les deux armées réunissaient 200 000 et il y eu en tout et pour tout 300 morts et blessés  pour les deux camps.

     

    A

     

    Jean le Rond d’Alembert (1717-1783) : Membre de la Loge des « Neuf Sœurs ». Philosophe. Mathématicien. Membre de l’Académie française. Il fut l’un des pères de l’Encyclopédie.

     

    Louis de Noailles, Vicomte d’Ayen de Noailles (1737-1793) : participe à l’insurrection américaine.

     

    Chevalier Louis Annibal de Saint-Michel d’Agoult (1747-1810) : Emigre dès septembre 1789.

     

    Armand Désiré de Vignerot du Plessis de Richelieu Duc d’Aiguillon (1761-1800) : Emigre en 1792 et meurt à Hambourg en 1800. Avant la révolution, il fut membre de la loge « L’Olympique de la Parfaite Estime », du Grand Orient de France. En 1786, il fut membre de la loge « Société Olympique » et grand officier du Grand Orient de France. Partisan de la révolution jusqu’en 1792.

     

    Comte  Etienne Alexandre Jacques Anisson, dit Anisson-du-Perron (1749-1794) : Directeur de l’imprimerie royale. Loge « La Fidélité ».

     

    Jean François Louis Charles de Damas d’Antigny (1758-1829) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Loge « La Candeur ».

     

    Louise Reine Audu surnommée la Reine des Halles. Son véritable nom serait Louise Renée Leduc. Fruitière à Paris. Elle se jette dans la Révolution française dès 1789. Le 5 octobre 1789, elle est avec Théroigne de Méricourt à la tête du cortège qui va à Versailles pour ramener le « boulanger, la boulangère et le petit mitron ». Elle participe activement à l’invasion du Palais des Tuileries par le peuple de Paris le 10 août 1792. Pour la Biographie moderne, ou galerie historique, civile, militaire, politique et judiciaire, elle tue plusieurs gardes suisses. Elle est honorée d’une épée par la Commune de Paris, qui l’employa ensuite à l’administration des subsistances. Ont été publiés à son sujet : Aux Citoyens dignes de ce nom. Récit de la part prise par Reine Audu aux journées des 5 et 6 octobre 1789, et de son incarcération, du mois d’août 1790 au mois de septembre 1791, et de Louis Barthélemy Chenaux, Pétition pour Reine Louise Audu, lue à l’Assemblée nationale, le dimanche 24 janvier 1792, au nom de plus de 300 citoyens actifs.

     

    Jacques Mathieu Augeard, marquis de Buzancy (1732-1805) : Secrétaire des commandements de la reine, premier fermier général. Loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ».

     

    Charles Pierre François Augereau (1757-1816) : Jacobin. Maréchal d’Empire et duc de Castiglione. Chambre des pairs sous Louis XVIII. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Enfants de Mars » à La Hague (Hollande en 1801. Il fut Chevalier Rose-Croix, nommé Grand Hospitalier du Grand Orient le 23 brumaire an XIII, puis Grand Officier d’Honneur en 1813, et Vénérable d’Honneur de la loge régimentaire « Les Amis de la Gloire et des Arts ».

     

    Comte Charles Marie de Beaumont d’Autichamp (1770-1859) : Vendéen. Condamné à mort, en fuite, repris, négocia avec Hoche une reddition en 1797. Finira pair de France.

     

    B

     

    Jean-Jacques Bacon de la Chevalerie (1731-1821) : Dans les années 1760, on le trouve dans l’entourage de Martines de Pasqually, qui le nomme président du tribunal des Elus Cohens. En 1764, il participe à Rouen à la fondation et aux travaux de « l’Unité », loge d’avocats du Parlement de Normandie, dont il devient le représentant auprès de la Grande Loge. Il participe activement à la naissance du Grand Orient, dont il est Grand Orateur. Son action est marquée par une volonté de préserver le caractère nobiliaire de l’Art Royal. Il est aussi un des initiateurs de la maçonnerie d’adoption.

     

    Jean Sylvain Bailly (1736-1793) : Célèbre astronome et académicien, membre de la Loge des « Neuf Sœurs ». Maire de Paris du 15 juillet 1789 à 1791. Président de la Constituante. Membre de l’Académie française. Il présida la fameuse séance du Jeu de Paume. Arrêté après le 10 août 1792, condamné pour avoir favorisé la fuite du roi Louis XVI à Varennes-en –Argonne et pour complot contre la sûreté du peuple, il périt sur l’échafaud.

     

    Charles Balzac (1752-1820) : Architecte. Il a accompagné Bonaparte en Egypte. Membre fondateur de la loge « Le Grand Sphinx ».

     

    Bancène :

     

    Charles Louis François de Paule de Barentin (1738-1819) : Ministre.

     

    Antoine Barnave (1761-1793) : Loge « Les Amis de la Bienfaisance ». Protestant. Amoureux de la reine. A écrit une Introduction à la Révolution française.

     

    Paul François Jean Nicolas vicomte de Barras (1755-1829) : Franc-maçon. Député à la Convention. Vota la mort de Louis XVI. Homme-clé de la transition vers le Directoire. Fréquente, de 1783 à 1789, la cantatrice Sophie Arnould. Il adhère à cette époque à la franc-maçonnerie, puis au club des Jacobins et se lance en politique comme, républicain.

     

    Barrère, Bertrand de Vieuzac (1755-1841) : Loge « L’Encyclopédique » à Toulouse, dès sa création.

     

    Louise Marie Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon (1750-1822) : Sœur de Philippe duc d’Orléans. Epouse du prince de Condé. Mère du duc d’Enghien, fusillé par Napoléon. Grande maîtresse des loges d’adoption.

     

    Philippe Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) : La Statue du 4° arrondissement de Paris représente Beaumarchais effectuant le signe du Bon Pasteur du 18° degré.

     

    Marquis François de Beauharnais (1756-1846) : participe à l’insurrection américaine. Deviendra grand officier d’honneur du Grand Orient.

     

    Marie Anne Françoise Mouchard de Chaban, devenue Comtesse de Beauharnais par son mariage avec Claude de Beauharnais. Son mari était le beau-frère de Joséphine. Membre de l’Académie de Lyon.

     

    Marie Josèphe Rose de Tascher de la Pagerie dite Comtesse Joséphine de Beauharnais (1763-1814) : Issue d’une famille créole de la Martinique. Son premier mari, Alexandre de Beauharnais, et le frère aîné de celui-ci, François, marquis de Beauharnais, étaient membres des loges « Sainte-Sophie » et « La Fidélité ». Joséphine fut vraisemblablement initiée à Strasbourg, lorsque le général de Beauharnais tenait garnison à l’armée du Rhin. Joséphine prend l’habitude, suivant l’identité de son destinataire, d’ajouter un signe distinctif maçonnique : il s’agit de deux ou trois barres parallèles ou bien de trois points disposés soit en ligne, soit en triangle, soit entre deux barres. Dans une lettre du 17 janvier 1782, adressée à Bacon de la Chevalerie, elle lui écrit : « Cher Frère ». Sous l’Empire, c’est encore en ces termes qu’elle écrit au « Très Illustre Frère » Cambacérès. Devenus impératrice en 1804, s’employa à ranimer la maçonnerie d’adoption, dont elle devint la grande maîtresse.

     

    Alexandre François Beauharnais (1760-1794) : Il épouse le 13 décembre 1779 à Noisy-le-Grand, Marie Josèphe Rose Tascher de la Pagerie, mieux connue sous le nom de Joséphine de Beauharnais, future impératrice des Français, dont il eut deux enfants, Eugène en 1781 et Hortense en 1783. Franc-maçon de la loge « La Pureté » au régiment de la Sarre. Le baillage de Blois l’envoya comme représentant de la noblesse aux Etats-Généraux, puis à l’Assemblée constituante. Arrêté en janvier 1794, il comparut devant le Tribunal révolutionnaire pour trahison et complicité de conspiration et fut condamné à mort et guillotiné le 5 thermidor an II (23 juillet 1794).

     

    Eugène de Beauharnais (1781-1824) : Beau-fils de Napoléon. Il fut vice-roi d’Italie sous le nom d’Eugène Napoléon. Vénérable d’honneur de la loge « Saint Eugène » de Paris. Egalement Grand Maître du Grand Orient d’Italie et du Suprême conseil italien.

     

    Charles Juste de Beauvau (1720-1793) : Membre de l’Académie française. Maréchal de France. Ministre de la Guerre en 1789. Il fut hostile aux idées de la révolution. Membre de la Loge « La Parfaite Intelligence » à Albi.

     

    Marc Antoine Bonnin de la Bonninière de Beaumont, Comte de Beaumont (1763-1830) :

     

    Charles Jean Baptiste Bernadotte devenu Charles XIV Jean de Suède, Charles III Jean de Norvège (1763-1844) : Jacobin. Maréchal de France, prince de Pontecorvo, puis roi de Suède, sous le nom de Charles XIV ; initié en France par une loge militaire, devient Grand Maître après son accession au trône de Suède. Il aurait été officier d’honneur du Grand Orient et, en 1785-1786, on le dit initié à « La Rendre Fraternité ». Par deux fois, avant sa carrière suédoise, il utilisa une signature maçonnique : le 2 pluviôse an V, quand il paraphe le Serment de haine à la royauté et à l’anarchie, puis en 1808.

     

    Jacques Henri Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814) : Franc-maçon. Ecrivain. Disciple de Rousseau. Précurseur du romantisme avec son roman Paul et Virginie (1787).

     

    Claude Louis Berthollet, Comte de Berthollet (1748-1822) :

     

    Jean Baptiste Bessières, duc d’Istrie (1768-1813) : Maréchal d’Empire.

     

    Pierre de Riel, marquis de Beurnonville (1752-1821) : Vénérable en 1780 de la loge « L’Amitié » à Saint Denis de la Réunion, et en 1815, Grand Maître Adjoint du Grand Orient de France. Il combat à Valmy et Jemmapes. Nommé le 4 février 1793, par la Convention, ministre de la Guerre, en remplacement de Pache.

     

    Louis René François Bienvenüe (1760-1835) : Avocat.

     

    Jacques Nicolas (ou Jean Nicolas) Billaud puis Billaud-Varenne (1756-1819) :

     

    Armand Louis de Gontaud, duc de Lauzun, Duc de Biron (1745-1793) : Officier de la guerre en Amérique. Il appartint aux loges « Saint Jean de Montmorency-Luxembourg » et « La candeur », à Paris avant 1789, et en 1791, à la loge « Les Pyrénées » à Bagnères de Bigorre. Elu député des Etats-Généraux de 1789, par la noblesse de Quercy, il se rallia à la Révolution, et entra dans le parti du duc d’Orléans. Accusé de trahison par le Comité de salut public, pour avoir offert sa trahison, il est guillotiné le 31 décembre 1793, place de la Révolution à Paris.

     

    François Adrien Boïeldieu (1775-1834) : Artiste. Il fut initié à la Loge « Les Arts et l’Amitié » du Grand Orient de France à Paris. Membre de la Loge « La Palestine » et membre d’honneur de la loge « Les Amis Réunis ».

     

    François Antoine Boissy d’Anglas (1756-1826) : Il demande son affiliation à la Loge « La Vrai Vertu » d’Annonay, afin de renforcer ses liens avec les privilégiés. Membre officiel de la loge le 14 juillet 1788. Dès les élections aux Etats-Généraux, il vit à Paris, et en 1791, il fréquente la Société des Amis de la Constitution ou les divers clubs de la ville d’Annonay qui se sont substitués aux loges.

     

    Jérôme Bonaparte (1775-1834) : Frère de Napoléon. Franc-maçon, reçu louveteau à 17 ans à la loge « La Paix », Orient de Toulon. En 1801, devient Grand Maître de la grande Mère Loge de Westphalie. Roi de Westphalie de 1807 à 1813.

     

    Bonaparte : L’appartenance à la franc-maçonnerie de Napoléon Bonaparte n’est pas démontrée. Par contre son père, Charles Marie Bonaparte (1748-1785) fut sans doute membre d’une loge d’Ajaccio, de la Grande Loge dite de Clermont.

     

    Joseph Bonaparte (1768-1844) : Frère de Napoléon. Initié le 8 octobre 1793 à la loge « La Parfaite Sincérité » Orient de Marseille. Il devient le 121 octobre 1805, jusqu’en 1814,  Grand Maître du Grand Orient de France. Roi de Naples, puis roi d’Espagne. Il fut également Grand Maître des Grands Orients de Naples, puis d’Espagne.

     

    Louis Bonaparte (1778-1846) : Frère de Napoléon et père de Napoléon III. Il fut Grand Maître Adjoint de 1803 à 1806, remplacé par Cambacérès. Il est initié le même jour, à très grande vitesse, du grade d’apprenti à celui du 33° par la grâce de Cambacérès. Roi de Hollande de 1806 à 1810. Père de Louis Napoléon Bonaparte (1808-1873), qui devint Napoléon III.

     

    Caroline Marie Annonciade Bonaparte (1782-1839) : Troisième sœur de Napoléon Bonaparte. Epouse, depuis le 20 juillet 1800, de Joachim Murat, elle exerce le rôle de Grande Maîtresse des loges d’adoption du royaume des Deux-Siciles.

     

    Jérôme Bonaparte (1784-1860) : Plus jeune frère de Bonaparte. Initié depuis le 2 avril 1801 à « La Paix » (Toulon). Il est le Grand Maître de la franc-maçonnerie de Westphalie avant de se battre à Waterloo, puis d’être exilé jusqu’en 1848. Sous le Second Empire, il est nommé gouverneur des Invalides, maréchal de France et président du Sénat.

     

    Michelle Sentuary, par son mariage Madame Guesnon de Bonneuil (1748-1829) : Elle appartient au Cercle Anacréontique dit de « la Caserne », à Marly, institution fort libre inspirée de la maçonnerie. Elle fut initiée aux mystères de Cagliostro et aux rites de la maçonnerie égyptienne dont son beau-frère, Jean Jacques Duval d’Eprémesnil, était l’un des maîtres. Elle a sans doute été initiée dans une des loges d’obédience féminine.

     

    Nicolas de Bonneville (1760-1828) : Initié à Londres en 1786. A traduit l’Essay on the origins of freemasonery de Thomas Paine, dont il deviendra l’ami. A fondé le 13 octobre 1790, avec l’abbé Fauchet, le Cercle social, dont les rapports seront publiés dans le journal La Bouche de fer.

     

    Louis Antoine comte de Bougainville (1729-1811) : Franc-maçon. Navigateur. A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains.

     

    Jean Nicolas Bouilly (1763-1842) : Ecrivain, librettiste et auteur dramatique. A écrit Explication des douze écussons qui représentent les emblèmes et les symboles des douze grades symboliques du rite écossais dit ancien et accepté, par l’ill.°. F.°. Bouilly, 1837.

     

    Louise Marie Adélaïde de Bourbon dite « Mademoiselle d’Ivry », puis « Mademoiselle de Penthièvre » duchesse de Chartres (1769-1785), puis duchesse d’Orléans (1785-1821), (1753-1821) : Fille de Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre et sœur du prince de Lamballe, elle épousa le cousin du Roi, Louis Philippe d’Orléans, alors duc de Chartres. Elle fit partie de la Loge « La Candeur ». Louise de Bourbon et Louis Philippe d’Orléans eurent pour enfant Louis Philippe, qui devint Roi de Français en 1830.

     

    Pierre Joseph Briot (1771-1827) : Volontaire dès 1792. Il fut membre de la franc-maçonnerie de Besançon et aussi membre des Bons cousins Charbonniers du rite du Grand Alexandre de la Confiance. Il aurait été initié à la société républicaine des Philadelphes, composée de nombreux francs-comtois pro-républicains. Lors de son séjour à l’île d’Elbe, il fonde à Portoferrio la loge « Les Amis de l’Honneur français ». De 1804 à 1806, Briot se livre à certaines activités clandestines et a des contacts avec Philippe Buonarroti, alors exilé à Sospel, qui prépare discrètement l’élaboration d’une société secrète italienne à des fins révolutionnaires. Il y introduit la Charbonnerie franc-comtoise, sorte d’opposition à la franc-maçonnerie encouragée par Napoléon. En Calabre, il lance la loge « La Concorde » à Luciano. En 1810 il s’affilie au rite de Misraïm des frères Bédarride auquel il restera fidèle jusqu’à la fin de sa vie. Il y deviendra rapidement « Grand Maître ad vitam 90° degré » dès 1815 et fondera la loge mère « Arc-en-ciel ». Il fut également membre de la loge « La Constellation Napoléon » à Naples. De retour en France, il intègre la loge maçonnique misraïmique de Besançon « Les Sectateurs de la Vérité ».

     

    Nicolas Bricaire de la Dixmerie (1731-1791) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs » où il est très actif. Admirateur de Voltaire, il en parraine l’initiation dans la loge. .

     

    Jacques Pierre Brissot de Warville (1754-1793) : Fils d’un petit artisan.  A remporté le prix de l’Académie de Châlons-sur-Saône pour ses recherches sur le droit de propriété.  Loge « La Fidélité », Orient de Chartres.

     

    Duc Charles de Broglie (1733-1777) : Titulaire, sous Louis XV, de son service de renseignements « Le Secret du Roi ». Affilié  à la loge « Les Vrais Amis ».

     

    Guillaume Marie Anne Brune (1763-1815) : Maréchal d’Empire. Initié à une date inconnue. IL fut Grand Officier d’Honneur du Grand Orient, puis Grand Conservateur de la franc-maçonnerie française. Il est Vénérable d’Honneur de la loge « La Constante Amitié »’ à Sésame en 1811, de la « Saint-Napoléon » à Paris en 1813 et des « Frères Artistes » à Paris. Il était Commandeur de l’Ordre d’Orient.

     

    Duc de Brunswick : Commandant les troupes prussiennes lors de la bataille de Valmy

     

    Philippe Michel Buonarroti (1761-1837) : Issu d’une grande famille de l’aristocratie toscane. Il obtient un doctorat en droit en 1782. Arrêté le 5 mars 1795, il est conduit à Paris, rejoint les robespierristes et hébertistes enfermés à la prison du Plessis et fait la connaissance de Babeuf. Libéré le 9 octobre 1795, et progressivement gagné aux thèses de Babeuf, il dévient l’un des animateurs de la Société du Panthéon et appartient au directoire secret de la conspiration babouviste formé le 26 mars 1796. Il joue un rôle de premier plan au sein de la  Loge « Les Amis sincères » à Genève, atelier qui a été fondé à la fin du XVIII° siècle. Il s’affilie également à deux autres ateliers, « L’Union des Cœurs » et « Les Anciens Réunis », puis inaugure en 1820 un nouveau chapitre. En 1828, il publie la Conspiration pour l’Egalité, dite de Babeuf. De retour à Paris en 1830, il tente de donner une nouvelle vigueur à la Charbonnerie réformée et démocratique universelle.

     

    C

     

    Pierre Jean Georges Cabanis (1757-1808) : Médecin, physiologiste et philosophe. Membre de la loge des « Neuf Sœurs », admis en 1778. Admis dans la société de Madame Helvétius, à Auteuil, il y connut Turgot, d’Holbach, Condorcet et d’autres hommes marquants de l’époque.

     

    Charles Louis Cadet de Gassicourt (1769-1821) : Pharmacien, écrivain et goguettier. Partisan de la Révolution, puis thermidorien. Il publie deux ouvrages : Le tombeau de Jacques de Molay ou Histoire secrète des initiés anciens et modernes, templiers, francs-maçons, illuminés et recherches sur leur influence dans la Révolution française, Paris, 1797, et Les sociétés secrètes comme armées de la Révolution française, qui dénoncent le complot templier et le complot maçonnique.

     

    Giuseppe Balsamo, Comte Cagliostro (1743-1795) : Membre de la loge « La Sagesse triomphante ».  Affilié en 1777 à Londres à la loge écossaise de « L’Espérance ».  A fondé la loge « Isis ». Etranglé en prison. Il a épousé le 20 avril 1768, Lorenza Felliciani, qu’il renomme Serafina.

     

    Jean Jacques Régis Cambacérès, duc de Parme (1753-1824) : Grand Maître Adjoint du Grand Orient de France de 1806 à 1815, comme suppléant du roi Joseph Bonaparte. Plus de 1200 loges furent constituées sous son mandat. Il fut reçut maçon avant la Révolution, à la Loge « Ancienne et de la réunion des Elus », à Montpellier, avec son ami le chimiste Chaptal. A la veille de la Révolution, il est Chevalier Rose-Croix. Il est vénérable de la loge « Saint Jean de la Grande Maîtrise » à Paris. Membre du Suprême Conseil du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Il est artisan avec son ami Roëttiers de Montaleau du renouveau de la maçonnerie après 1799.

     

    Louis François Elie Camus de Pontcarré (1746-1810) : Membre du Parlement de Normandie, depuis 1764, puis Premier Président du même Parlement le 12 août 1782. Le 3 mai 1777, il est l’un des fondateurs et secrétaire de la loge des « Amis Réunis ». Il est l’un des premiers souscripteurs en 1780, de la Société Philanthropique. A Paris, il fréquente Savalette de Langes et Saint-Martin. Martiniste, il participe en 1785 aux travaux des Philalèthes et est délégué auprès de Savalette, de Joseph de Maistre, de Saulx de Tavannes et de Virieu. Membre honoraire de la « Céleste Amitié » de 1783 à 1787, il fréquente les tenues des « Bons Amis ». Bien qu’ayant maçonné avec de futurs révolutionnaires radicaux dans le temple des « Bons Amis », son action politique va être motivée par une détermination farouche contre les réformes politiques engagées par la Révolution. Emigré, il participe à la propagande contre-révolutionnaire à Rouen où il entretient un réseau d’agents royalistes menés par un ancien procureur, Pottier, qui fut maçon dans la même loge que lui.

     

    Amélie Julie Candeille (1767-1834) : En 1781, encore très jeune, elle fut initiée dans la loge « La Candeur », où elle rencontra un certain nombre d’auteurs de théâtre, comme Olympe de Gouges, son amie, mais aussi des personnages influents susceptibles de favoriser sa carrière artistique dans l’univers complexe de la mondanité parisienne et des intrigues de l’ancien régime agonisant. Elle épousa les idéaux révolutionnaires issus des loges d’Adoption. Elle se lia d’amitié avec Brissot, Condorcet, l’abbé Grégoire et même Robespierre. On lui prêtait Vergniaud, Girondin, comme amant.

     

    Vicomte de Caraman : Agent de Louis XVI auprès du roi de Prusse, loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ».

     

    Lazare Nicolas Marguerite Carnot dit « Le Grand Carnot » (1753-1823) : Dès l’Ecole militaire, rendra visite à Rousseau.

     

    Giovanni Jacopo Casanova de Seingalt, dit Casanova (1725-1798) : Initié à Lyon en 1750, il passa ses deux autres grades à Paris dans une loge anglaise. Fin avril, il devient compagnon à Paris, dans la loge du Comte de Clermont. Début 1751, il est exalté maître. La maçonnerie n’est pas considérée alors comme une société « initiatique », mais d’abord comme une forme originale de sociabilisassion rassemblant des élites.

     

    César François Cassini (1716-1784) : Loge « La Philosophie » en 1779 à Paris. Il fut l’initiateur de la Carte de France en 180 feuillets, publiée de 1744 à 1793, et terminée par son fils Jean Dominique Cassini

     

    Jean François Chalgrin (1739-1811) : Loge « Les Cœurs Simples de l’Etoile Polaire » à Paris, en 1777, après son admission à l’Académie d’architecture en 1770. Auteur du Collège de France et des dessins des plans de l’Arc de Triomphe.

     

    Armand Charles Augustin de la Croix, Duc de Castries (1756-1842) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Loge « Les Bons Amis ».

     

    Jacques Antoine Marie de Cazalès (1758-1805) : Franc-maçon royaliste.  Familier du salon Polignac, membre des Amis de la Constitution monarchique,  il fait preuve d’opinions extrêmes en faveur de l’Ancien régime. Il émigre définitivement en 1792, devenant un agent secret du futur Louis XVIII.

     

    Joseph Antoine Joachim Cerutti (1738-1792) : jésuite.

     

    Sébastien Roch Nicolas de Chamfort (1740-1794) : Moraliste. Se suicida pour éviter d’être guillotiné sous la Terreur. Initié à la franc-maçonnerie en 1778, loge les « Neuf Sœurs ».

     

    Anne Clément Félix Champion de Villeneuve (1748-1844) : futur ministre de l’Intérieur. Membre de la loge « Modération ».

     

    Jean Antoine Chaptal (1756-1832) : Chimiste. Il créa en France les premières fabriques de produits chimiques et fonda la première Ecole des Arts et Métiers. Initié avant 1789 à la loge « La Parfaite Union » à Montpellier.

     

    Charles X (1757-1836) : Roi de France de 1824 à 1830. Il aurait fréquenté les loges maçonniques avant de monter sur le trône.

     

    Charles, duc de Berry (1778-1820) : Second fils de Charles X. Membre de la Loge « La Trinité ». De 1792 à 1797, il servit dans l’armée de Condé, puis passa en Grande-Bretagne.

     

    François Athanase de Charrette de la Contrie, appelé Monsieur de Charrette (1763-1796) : Vendéen. Affilié à une loge de Nantes. Fusillé en 1796.

     

    Duchesse de Chartres : Membre de la Loge « La Candeur ».

     

    Armand Marc Jacques Chastenet de Puységur (1751-1825) : Membre de la Loge « La Candeur » en 1778. Un des plus célèbres disciples de Mesmer. Il laissa le souvenir d’un magnétiseur remarquable.

     

    Jean Baptiste Chaussard (1729-1818) : Architecte du roi. Père du révolutionnaire Pierre Jean Baptiste Chaussard. Affilié, dès 1773, à la puissante loge de l’ « Etoile polaire », où se réunissent entre autres Dumont et Nicolas Le Camus de Mézières. En 1776, on les retrouve parmi « Les Cœurs simples de l’Etoile polaire », entourés de Jean François Chalgrin, Augustin Pajou, Charles De Wailly, Pierre Louis Moreau-Desproux et Henry de Mars. Il semble avoir approuvé les idées révolutionnaires de son fils, ce qui lui évitera la guillotine.

     

    Maria Luigi Carlo Zenobio Salvatore Cherubini, connu sous le nom de Luigi Cherubini (1760-1842) : Musicien italien, naturalisé français. Franc-maçon, vers 1784, de la Loge « Saint-Jean de Palestine », à Paris. En 1786, il compose une cantate pour la Loge « l’Olympique de la Parfaite Estime ».

     

    Joseph Bologne Chevalier Saint-Georges (1745-1799) : Fils d’un ancien conseiller au Parlement de Metz, devenu planteur en Guadeloupe, George de Bologne Saint-George, et d’une esclave, Nanon. Excellent escrimeur il est, en tant que musicien, le « Mozart noir » ou le « Voltaire de la Musique ». Pour défendre la Révolution, il crée un régiment de hussards composé uniquement de noirs et de métis : la « Légion de Saint-Georges ». Membre de la Loge des « Neuf Sœurs » du Grand Orient de France, il fut sans doute l’un des rares anciens esclaves à être reçu maçon.

     

    Mélanie de Choiseul : Franc-maçonne.

     

    Prince de Condé-Bourbon : Loge de « Saint Jean de Montmorency ».

     

    Victor Scipion Charles Auguste de la Garde de Chambonas (1750-1830) : Ministre.

     

    Pierre Gaspard Chaumette, dit « Anaxagoras » : (1763-1794) : Fils d’un cordonnier nivernais. Franc-maçon à Nevers. Un des orateurs les plus écoutés des Cordeliers, il sera très actif dans la préparation des journées des 20juin et 10 août 1792. Ardent déchristianisateur.

     

    Béatrix de Choiseul Stainville, Comtesse de Choiseul (1730-1794) :

     

    Henri de la Chaussée : Secrétaire interprète de la reine. Loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ».

     

    Luigi Cherubini (1760-1842) : Loge « Saint Jean de Palestine », vers 1784, à Paris. En 1786, il compose une cantate pour la loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ».

     

    Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos (1741-1803) : secrétaire de Philippe d’Orléans. Officier et écrivain. A participé à la rédaction des cahiers de doléances : Instructions pour les personnes chargées d’une procuration aux Etats généraux. Membre et vénérable de la loge militaire « L’Union » à Toul. Initié vers 1763. A fondé le Journal des Amis de la Constitution, magazine du club des Jacobins.  Mort à l’étranger en 1803.

     

    Jean Baptiste Cléry (1759-1809) : Valet de chambre du Roi. Loge « La Concorde ».

     

    Jean Marie Collot dit Collot d’Herbois (1749-1796) :

     

    Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet (1743-1794) : Economiste. Philosophe. Mathématicien. Membre de la Convention. Membre de l’Académie française. Il appartenait à la loge parisienne « les Neuf Sœurs ». S’empoisonna pour échapper à la guillotine.

     

    Antoine Court dit Antoine Court de Gébelin (1719-1784) : Né d’un « prédicant du Désert », réfugié après avoir restauré le protestantisme en France, Court de Gébelin est consacré ministre du Saint Evangile en 1754. Son père mort, il vient à Paris. Il devient franc-maçon, à la Loge « Saint-Jean d’Ecosse du Contrat Social », et surtout « Les Neuf Sœurs ». Membre des « Amis réunis », à partir de 1778, dont la 12° classe abrite les Philalèthes, Court de Gébelin, réformé nommé censeur royal, fraternise avec les philosophistes Lalande et Bailly, ou avec les illuminés comme Savalette de Langes. Il fut Elu Cohen, vers 1781, lié à Willermoz, Tavannes, Pierre de Joux Saint-Martin.

     

    Georges Couthon (1755-1794) : Il fut orateur de la loge « Saint Maurice »à Clermont-Ferrand. Egalement connu sous le nom d’Aristide Couthon, il fut membre de la Convention et du Comité de salut public, formant un triumvirat avec Robespierre et Saint-Just.

     

    D

     

    Nicolas Dalayrac (1753-1809) : Musicien. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Duc de Damas d’Autigny : Participe à l’insurrection américaine.

     

    Antoinette Gabrielle Danton, née Antoinette Gabrielle Charpentier (1760-1793) : Première épouse de Georges Jacques Danton.

     

    Georges Jacques Danton (1759-1794) : élève au collège de Troyes, dirigé par des oratoriens. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Ministre de la Justice. Membre du Comité de salut public. Bourgeois et propriétaire. Danton était un opportuniste avide d’argent et corrompu. L’historien Georges Lefebvre, après avoir étudié les comptes de Danton, conclut à la probabilité de la vénalité du tribun. Un autre historien, Gabriel Pioro, a découvert de nouveaux documents ne laissant aucun doute sur certaines « indélicatesses » de Danton (notamment quand celui-ci acheta son office d’avocat au Conseil du roi).

     

    Pierre Claude François Daunou (1761-1840) :

     

    Jacques Louis David (1748-1825) : Le thème du serment que l’on retrouve dans plusieurs œuvres comme Le Serment du jeu de paume, La Distribution des aigles, Léonidas aux Thermopyles, fut peut-être inspiré à David par les rituels de la franc-maçonnerie. À la suite de l'historien d'art Jacques Brengues, Luc de Nanteuil et Philippe Bordes (avec des réserves, reprochant à Brengues l’absence de preuves), ont avancé que le peintre avait été franc-maçon. En 1989 lors du colloque David contre David Albert Boime a pu attester sur la base d'un document daté de 1787 de l’appartenance du peintre à la loge maçonnique de la « Modération » comme membre affilié.

     

    Gabriel Decussy (1759-1793) : Conventionnel. C’est en 1780 que le nom de Gabriel Decussy apparaît sur les tableaux de la Loge « La Constante Amitié et les Cœurs Sans Fard », de Caen. Il s’oppose à l’initiation de bourgeois et approuve l’attitude de fermeture de la noblesse maçonnique.

     

    Jacques Defermon dit Defermon des Chapelières (1752-1831) à l’Orient de Rennes.

     

    Alexandre Deleyre (1726-1796) :

     

    Abbé Jacques Delille (1738-1813) : Poète. Franc-maçon à la Loge « Les Neuf Sœurs » à Paris. Elu à l’Académie française en 1772.

     

    Louis Charles Antoine Desaix (1768-1800) :

     

    Elie  Duc Decazes (1780-1860) : Grand Commandeur du Suprême Conseil de France pour le Rite Ecossais Ancien et Accepté.

     

    Lucie Simplice Camille Benoît Desmoulins (1760-1794) : Elève très brillant du lycée Louis le Grand. Son nom apparaît, après 1776, sur le tableau de la loge des « Maîtres » à Amiens, en compagnie de celui de Calonne, avec le grade de maître. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Fondareur du club des Cordeliers.

     

    Philippe Frédéric de Dietrich (1748-1793) : Baron, savant et homme politique alsacien. Maire de Strasbourg (1790-1792). Franc-maçon, fréquentant une loge maçonnique à Strasbourg.

     

    Abbé Jacques Delille (1738-1813) : Loge « Les Neuf Sœurs ».

     

    Joseph Marie comte Dessaix (1819-1834) : Général. Membre du Conseil des Cinq-cents.  Il appartenait à la loge « les Enfants de Mars » au 27° régiment d’infanterie légère.

     

    Denis Diderot (1713-1784) : Philosophe. Fondateur de l’Encyclopédie. Son appartenance à la loge parisienne « les Neuf Sœurs » reste contestée par certains historiens, son nom n’ayant été retrouvé sur aucun tableau de la loge, bien qu’il soit établi qu’il avait fait sa demande d’initiation.

     

    Henri Evrard Marquis de Dreux-Brézé (1762-1829) : Maître des cérémonies à la Cour. Loge « Frères d’Arme ». C’est à lui que Mirabeau adresse sa réplique qui comprend deux versions :

    ·   « Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ».

    ·   Version rapportée par Mirabeau lui-même dans une lettre à ses commettants : « Oui, Monsieur, nous avons entendu les intentions qu’on a suggérées au Roi ; et vous qui ne sauriez être son organe auprès des Etats généraux, vous qui n’avez ici ni place ni voix, ni droit de parler, vous n’êtes pas fait pour nous rappeler son discours. Cependant, pour éviter toute équivoque et tout délai, je vous déclare que si l’on vous a chargé de nous faire sortir d’ici, vous devez demander des ordres pour employer la force ; car nous ne quitterons nos places que par la puissance des baïonnettes. »

    ·    

    Dumouriez, en fait, Charles François du Perrier du Mouriez (1739-1823) : Général. Vainqueur de Valmy et de Jemmapes.

     

    Jean Baptiste Mercier Dupaty (1746-1788) :

     

    Anne Lucile Philippe Desmoulins, née Laridon  Duplessis (1770- guillotinée le 13 avril 1794) : Compagne de Camille Desmoulins.

     

    Jean Baptiste Dubois, dit Dossonville (1753-1833) : Franc-maçon. Policier et agent provocateur. Membre de la police politique du Comité de sûreté générale de l’an II. Il fut plusieurs fois emprisonné, mais de puissantes protections lui permirent d’échapper à la guillotine.

    Dosonville est à l’origine, dès germinal an II, du montage et de la révélation du soi-disant complot de l’étranger, le grand procès truqué du 29 prairial au cours duquel on condamna cinquante quatre personnes – à la tête desquelles Henri Admirat et Cécile Renault – qui pour certaines ne s’étaient jamais vues et qui allèrent à la mort revêtues de la même chemise rouge des assassins et empoisonneurs (« la procession des cardinaux » s’amusait Barère qui était probablement, avec son vieil ami Vadier, l’inspirateur de cette tragique mascarade).

     

    Adrien Jean François Duport (1759-1798) : Loge « Le Contrat Social ». Loge « Les Sept Amis », Orient de Chambéry. S’enfuit en 1792revient en France, et repart pour mourir à l’étranger en 1798. Initié à la loge des « Amis réunis » de Paris.

     

    Pierre Samuel Dupont de Nemours (1739-1817) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains.

     

    E

     

    Charles Geneviève Louis Auguste André Timothée d’Eon de Beaumont, dit le Chevalier d’Eon (1728-1810) : Initié à Londres à la loge française l’ « Immortalité », et a fréquenté en France la loge « Les Amis Réunis » à Tonnerre. Agent secret de Louis XV.

     

    Marc René d’Amarzit de Sahuguet, abbé d’Espignac (1752-1794) : abbé

     

    Marquis d’Estournel :

     

    Rémi Joseph Isidore Exelmans (1775-1852) : Maréchal de France. Il appartenait à la loge de Milan, « Caroline ».

     

    F

     

    Lorenza Feliciani : Compagne de Cagliostro. Grande Maîtresse des Loges d’Adoption féminines, de rite égyptien. Elle crée en 1785 la loge Isis à Paris. Présence de trente participantes, dont : les comtesses de Brienne, de Polignac, de Choiseul, la marquise d’Avrincourt, Madame de Flamarens, nièce de l’archevêque de Bourges.

     

    Hans Axel von Fersen ou Jean Alex comte de Fersen (1755-1810) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Membre en 1786 de la Loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ».

     

    Jean Baptiste Baron de Flaschlanden (1749-1822) : Agent de Louis XVI auprès de ses deux frères. Député de la noblesse de Colmar auprès des Etats généraux.

     

    Floquet : Loge « Le Contrat Social ».

     

    Jean Pierre Claris Chevalier de Florian (1755-1794) : Auteur dramatique, romancier, poète, fabuliste. Petit neveu de Voltaire. Membre de la Loge « Les Neuf Sœurs » en 1779.

     

    Louis Jean Pierre Marquis de Fontanes (1757-1821) : Ecrivain et journaliste, membre de l’Institut puis de l’Académie française. Professeur à l’Ecole Centrale, Grand Maître de l’Université. Membre de la Loge « Les Neuf Sœurs ».

     

    Joseph Fouché, dit Fouché de Nantes, duc d’Otrante (1759-1820) : Initié avant 1789 à la loge « Sophie Madeleine, Reine de Suède » à Arras. Il fut Grand Officier du Grand Orient de France. Ministre de la Police de Napoléon 1° et de Louis XVIII.

     

    Antoine François Comte de Fourcroy (1755-1809) : Chimiste, naturaliste, médecin, il fut directeur de l’Instruction publique, député à la Convention nationale. Il participa à l’organisation de l’enseignement public. Membre de la Loge « Les Neuf Sœurs ».

     

    Jean Baptiste Joseph Fourier (1768-1830) : Ami de Willermoz

     

    Maximilien Sébastien Foy (1775-1825) : Vénérable d’honneur de la loge « La Bienfaisance », Le Havre.

     

    Louis Joseph de Francoeur (1738-1804) : Surintendant de la musique. Loge « Les Amis Réunis ».

     

    Benjamin Franklin (1706-1790) : Vénérable de la loge des « Neuf Sœurs » en 1779. C’est le 21 mai 1779 que Franklin avait succédé à Lalande à la tête des « Neuf Sœurs » et il en tint le maillet jusqu’en mai 1781.Ceci lui servit de tremplin pour sensibiliser et obtenir le soutien de la France à la cause de l’indépendance de l’Amérique. Il fut élevé au troisième degré dans la loge « Keystone », Orient de Philadelphie, le 24 juin 1731.

     

    Frédéric II : Roi de Prusse de 1740 à 1786. Initié en 1738, à Brunswick. Il autorisa la maçonnerie en Prusse par les lettres patentes de 1774.

     

    G

     

    Dominique Joseph Garat (1749-1833) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1779.

     

    Michel Garnier (1753-1819) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Stéphanie Félicité de Crest de Saint Aubin, par son mariage, comtesse de Genlis (1746-1830) : Naquit dans une famille de noblesse d’épée. Femme de lettres. Maîtresse du duc d’Orléans. Femmes de lettres. Entra en maçonnerie à l’instigation du duc de Chartres. Elle « maçonna » avec Lameth, Barnave,…De 1789 à 1791, elle tient salon, que fréquente le duc d’Orléans, Talleyrand, David, Lameth, Barère et Barnave. Elle dut émigrer en 1792, son mari et son amant étant guillotinés.

     

    Comte de Gerbier : Médecin du comte de Provence, vénérable de la loge « Guillaume Tell ».

     

    L’abbé Gervaux :

     

    Charles Alexis Adrien Duhérissier de Gerville (1759-1853) : Ministre. Membre de la loge « L’harmonieuse Réunion ».

     

    Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) : Maçon de la Stricte Observance templière germanique. Fut initié en 1780 à la loge « Amalia zu den drei Rosen » de Weimar. Fit partie de la Stricte Observance et des illuminés de Bavière.

     

    François Joseph Gossec (1734-1829) : Directeur de l’Académie royale de musique. Il est initié en 1751 à la loge « La réunion des Arts ».

     

    Marie Gouze, dite Marie Olympe de Gouges (1748-1793) : Féministe, polémiste de talent. A rédigé une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Franc-maçonne. Elle fut du côté des Girondins et de Brissot. Elle fut membre de la Société des amis des Noirs.

     

    Antoine Louis Marie de Gramont, Duc de Gramont (1755-1836) : Loge « La Candeur ».

     

    Madame de Gramont : Franc-maçonne.

     

    Comte Alexandre François Auguste de Grasse-Tilly (1765-1745) : Loge « Le Contrat Social ». Initié le 8 janvier 1783 à la loge « Saint Lazare » devenue « Le Contrat Social ». Parti en 1789 à Saint-Domingue, il fonda à Charleston (Etats-Unis) la loge « La Candeur ». Il rentra en France où il fonda, en 1804, le « Suprême Conseil » pour le 33° degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté.

     

    Abbé Henri Jean Baptiste Grégoire (1750-1831) : Président de la Société des Amis des Noirs. Membre de la loge « L’Harmonie » à l’Orient de Paris.

     

    Jean Baptiste Greuze (1725-1805) : Peintre. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Duc de Grigny : Loge « Saint Jean de Montmorency ».

     

    Emmanuel Comte de Grouchy (1766-1847) : Loge « L’Héroïsme » en 1787 à Beauvais. Il était membre de « La Candeur » à Strasbourg. Officier de l’Ancien Régime qui se rallia à la Révolution puis à l’Empire. Maréchal Grand Aigle de la Légion d’Honneur. Pair de France, il participe de la défaite à Waterloo.

     

    Philippe Antoine Grouvelle (1758-1806) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Joseph Ignace Guillotin (1738-1814) : Médecin. Inventeur de la guillotine. Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1778. Initié en 1772 à la loge « La Parfaite Union » d’Angoulême. Devient en 1776 vénérable de la loge « La Concorde Fraternelle » à l’Orient de Paris.

     

    Louis Félix Guinement, chevalier de Kéralio (1731-1793) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    H

     

    Anne Catherine Helvétius, née de Ligniville d’Autricourt (1722-1800), surnommée « Minette » : Salonnière du XVIII° siècle, avec le « cercle d’Auteuil ». Elle épousa à Paris, le 15 août 1751, le philosophe et fermier général Helvétius. Elle réunit un cénacle qui comprenait parmi les habitués, des femmes, telles que Julie de Lespinasse ou Suzanne Necker, et des écrivains comme Fontenelle, Diderot, Chamfort, Duclos, Saint-Lambert, Marmontel, Roucher, Saurin, André Chénier, ou Volney. Des penseurs, comme Condorcet, d’Holbach, Turgot, l’abbé Sieyès, l’abbé Galiani, Destutt de Tracy, l’abbé Beccaria, l’abbé Morellet, Buffon, Condillac, ou l’abbé Raynal. Des scientifiques comme d’Alembert, Lavoisier, Cuvier ou Cabanis. Des artistes, comme le sculpteur Houdon, le baron Gérard ou des personnalités de l’édition comme Charles Joseph Panckouke ou François Ambroise Didot. Parmi les politiques, on trouve Malesherbes, Talleyrand, Manon Roland et son mari Roland de la Platière, Thomas Jefferson, Franklin (qui la demanda en mariage), Thomas Pain, Mirabeau, Pierre Daunou ? Garat, Nicolas Bergasse, François Andrieux ou Napoléon Bonaparte.

     

    Claude Adrien Helvétius (1715-1771) : philosophe, membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Il aurait été, avec Jérôme Lalande, l’un des fondateurs de l’éphémère loge « Les Sciences », vers 1766. Son tablier sera remis à Voltaire le soir de son initiation par la Loge « Les Neuf Sœurs ».

     

    Armand Joseph Martial Herman, dit Martial Herman (1759- guillotiné le 7 mai 1795): Issu d’une famille de robe. Avocat. Nommé à la tête du Tribunal révolutionnaire le 28 août 1793.

     

    Louis Charles Le Cat, Comte d’Hervilly, marquis de Leschelles (1756-1795) : Vendéen. Officier militaire royaliste. A participé à la guerre d’indépendance américaine, à partir de 1779. Retour en France en 1783. Le 10 août 1792, c’est lui qui est chargé de porter aux Gardes suisses l’ordre de cesser le feu.

     

    Louis Lazare Hoche (1768-1797) : Maréchal d’Empire.

     

    Jean Antoine Houdon (1741-1828) : Sculpteur. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Joseph Léopold Sigisbert, Comte Hugo (1773-1828) : Loge « L’Initié » à Aix-en-Provence. Général. Père de Victor Hugo. Appartint à la loge « les Amis de l’Honneur Français ».

     

    J

     

    Clément de Taffanel de la Jonquière, Marquis de Jonquière (1706-1795) :

     

    Jean Baptiste, comte Jourdan (1762-1833) : Maréchal d’Empire en 1804. Il participa à la guerre d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique. Vainqueur notamment de la bataille de Fleurus (26 juin 1794). Fils d’un maître-chirurgien.

     

    K

     

    François Etienne Christophe Kellermann, duc de Valmy (1735-1820) : Vénérable d’honneur de la loge « Saint Napoléon » Orient de Paris dès 1804. Maréchal de France. Vainqueur à Valmy, face aux troupes du Duc de Brunswick, maçon lui aussi. Il fut Administrateur Général du Grand Orient de France. Il était 33°.

     

    Louise Félicité Guynement de Kéralio (1757-1821) : Femme de lettres, issue de la petite noblesse bretonne. Elle fit partie de l’Académie d’Arras (élue le 3 février 1787), dont elle est le seul membre féminin, où elle connut Robespierre. Robespierre, président de l’Académie d’Arras, l’a reçue en 1785. A écrit dans deux journaux : Le Journal d’Etat et du Citoyen (fondé à Paris le 13 août 1789), et Le Mercure national et étranger. Elle a épousé le cordelier Pierre François Joseph Robert. Elle a animé les « Sociétés de femmes », la Société fraternelle de l’un et l’autre sexe.

     

    Jean Baptiste Kléber (1753-1800) : Franc-maçon. Général en chef de l’armée du Rhin, puis général en chef de l’armée d’Egypte. Maréchal d’Empire.

     

    Rodolphe Kreutzler (1766-1831) : Loge « La Concorde » à la cour de Versailles en 1785. Membre en 1787 des « Trois Frères Unis » au même Orient, qui deviendra plus tard « Les Frères Unis », puis « Les Frères Unis Inséparables ».

     

    L

     

    Jean Lannes, duc de Montebello (1769-1809) : Maréchal d’Empire. Initié à une date inconnue, il fut Officier d’Honneur du Grand Orient en 1806, Administrateur du Grand Orient en 1809.

     

    Bernard Germain Etienne de Laville, comte de Lacepède (1756-1825) : Zoologiste et homme politique, surtout connu pour ses œuvres de naturaliste et quelques ouvrages de musique. Franc-maçon de la Loge « Les Neufs Sœurs ». Député de Paris à l’Assemblée nationale (1791-1792).

     

    Claire Lacombe (1765-décès postérieur à 1798) : Actrice et militante révolutionnaire. Son nom de théâtre était Rose Lacombe. Son père est marchand. Originaire de Pamiers, elle monta à Paris en 1792 comme actrice. Elle fit partie du Club des Enragés. Elle rejoignit Pauline Léon, en février 1793, pour créer la Société des Républicaines révolutionnaires.

     

    Bernard Germain Etienne de Laville sur Ilon, comte de Lacepède (1756-1825) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». En 1815, il se joignit à la minorité attachée à l’indépendance du Rite Ecossais et Accepté, mais en 1821, il accepta d’être membre du Suprême Conseil de France Unifié.

     

    Armand Charles Augustin de La Croix Duc de La Croix de Castries (1756-1842) : Participe à l’insurrection américaine

     

    Marie Joseph Motier, Gilbert du Moutier, Marquis de La Fayette (1757-1834) : Initié à la loge « La Candeur » Paris, le 25 décembre 1775. Reçu en 1777/1778 à la loge militaire « Union Américaine ». Affilié à la loge « Saint Jean d’Ecosse du Contrat Social ». Il est vénérable, en 1806, de la loge « Les Amis de la Vérité » à Rosay en Brie.

     

    Jean François de La Harpe (1739-1803) :

     

    Joseph Lakanal (1762-1845) : Membre sous l’Empire des loges « Le Point Parfait » et « La Triple Harmonie » à Paris. Scientifique, homme politique, il fit adopter par la Convention les décrets établissant les trois degrés d’instruction et la loi sur l’enseignement de 1794. Député, il siégea parmi les Montagnards et vota la mort de Louis XVI.

     

    Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande (1732-1807) : savant, membre de la loge des « Neuf Sœurs ». A créé cette loge en 1776. Il eut une influence des plus importantes au sein de l’Académie des sciences. Il est entré en maçonnerie du Grand Orient de France en 1768. Reçu à la Loge « Saint-Jean des Elus » de Bourg-en Bresse. Il est, avec Helvétius, à l’origine de la Loge « Des Sciences » à l’Orient de Paris qui, à la mort de ce dernier, se transforma en Loge des « Neuf Sœurs » (1776). Vénérable de cette Loge en 1778, il en devint l’orateur en 1784.  C’est lui qui procèdera, en 1778, comme vénérable de la loge, à l’initiation de Voltaire. Il reçoit l’honorariat en 1784. Il prit une part active à la fondation du Grand Orient en 1771-1773, dont il devint Grand Officier. Auteur d’un Mémoire sur l’histoire de la franc-maçonnerie.

     

    Trophime Gérard, comte de Lally, baron de Tollendal, puis marquis de Lally-Tollendal (1751-1830) : de la loge « L’Anglaise de Bordeaux », fils du commandant en chef aux Indes

     

    Lamarck : Homme de confiance de la reine.

     

    Marie Thérèse Louise de Savoie, Mademoiselle de Carignan, Princesse Marie-Thérèse de Lamballe (1749-1792) : amie de Marie-Antoinette, grande maîtresse des loges d’adoption écossaises féminines régulières (Ecossaises, ici, signifie travaillant sur les hauts grades). Loge « Le Contrat Social ». Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, belle-sœur de Philippe duc d’Orléans, devint par son mariage, princesse de Lamballe. Elle entre dans la franc-maçonnerie en devenant membre de la loge féminine « Saint-Jean de la Candeur » le 12 février 1777, qu’elle fonda. Le 10 janvier 1781, elle est élue grande maîtresse de la « Mère Loge Ecossaise ».

     

    Alexandre ; Théodore Victor Comte de Lameth (1760-1829) : Participe à l’insurrection américaine.

     

    Théodore de Lameth (1756-1854) : Loge « Les Indissolubles ».

     

    Charles Malot Comte de Lameth (1757-1832) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains.

     

    Jean François de Galaud de La Pérouse (1741-1788 ou 1789 ?) : Loge « L’Heureuse Rencontre » en 1779 à Brest.

     

    Pierre Simon Marquis de Laplace (1749-1827) : mathématicien et astronome. Il prit part à la fondation de l’Ecole polytechnique et de l’Ecole normale supérieure. Il fut membre de l’Académie française. Il est Grand Officier d’honneur du Grand Orient de France en 1804.

     

    René de La Rochefoucauld : Vendéen. Fusillé à Quiberon.

     

    Henri de Verguier, comte de La Rochejaquelin (1772-1794) : Vendéen

     

    Théophile Corret de La Tour d’Auvergne (1743-1800) : Il appartenait à la loge « Saint Jean d’Ecosse du Contrat Social ».

     

    Marie Victor Nicolas de Fay de Latour-Maubourg, Marquis de La Tour Maubourg (1768-1850) : Loge « L’Intimité » à Niort.

     

    Antoine Laurent de Lavoisier (1743-1794) : Chimiste. Franc-maçon.

     

    Jacques Alexandre Bernard Law, Marquis de Lauriston (1768-1828) : Loge « Sully » à l’Orient de Toul-Artillerie, Grand Maître Adjoint du Grand Orient de France.

     

    Isaac René Guy Le Chapelier (1754-1794) : Rédacteur du Serment du Jeu de Paume. Au passif, l’étrange loi abolissant le droit de se réunir, y compris pour les francs-maçons, et le droit de grève. Vénérable de la loge « La Parfaite Union » à Rennes.

     

    François Joseph Lefebvre, duc de Dantzig (1755-1820) : Maréchal d’Empire Initié à une date inconnue, aux « Amis Réunis » à Mayence. Il fut nommé Grand Hospitalier d’Honneur et Grand Aumônier d’Honneur du Grand Orient le 23 brumaire an XIII. Depuis 1809, il était membre du chapitre « L’Abeille Impériale » à Paris.

     

    Antoine Marin Lemierre (1733-1793) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Pauline Léon (1738-1838) : Dès février 1791, elle fréquente plusieurs sociétés : le club des Cordeliers (jusqu’en 1794), la Société fraternelle des patriotes de l’un et l’autre sexe, où elle côtoie Varlet et Louise Robert, et la Société de Mucius Scaevola. En juillet 1793, elle fonde avec Claire Lacombe la Société des républicaines révolutionnaires. Le 6 mars 1792, elle se rend à la tête d’une députation de citoyens à la barre de la Législative, où elle lit une adresse signée par 320 Parisiennes demandant d’organiser une garde nationale féminine. Elle épouse Jean Théophile Leclerc, du groupe des Enragés, en novembre 1793, et déclare, à cette époque, reprendre le commerce de chocolat familial.

     

    Louis Michel Lepeletier, Marquis de Saint-Fargeau (1760-1793) : Franc-maçon, membre de la loge « Phoenix » du Grand Orient de France.

     

    Pierre Léon Comte Levasseur (1756-1808) : Participe à l’insurrection américaine

     

    Louis Louchet (1753-1813 ou 1815) : Loge de Rodez. Député de l’Aveyron à la Convention. Fils d’un huilier. Professeur à Rodez. Adversaire résolu de Robespierre, le 27 juillet 1794, il réclame à la Convention le décret d’arrestation contre l’Incorruptible, alors qu’aucun des conjurés n’ose formuler cette proposition définitive. Cependant, Louchez ne souhaite pas pour autant la fin de la Terreur, dont il demande le maintien dans un discours le 19 août 1794.

     

    Louis XVIII (1755-1824) : Roi de France de 1814 à 1824. Il aurait été initié en 1784, alors qu’il n’était encore que le comte de Provence, en même temps que son frère le comte d’Artois.

     

    M

     

    Etienne Jacques Joseph Macdonald, duc de Tarente (1765-1840) : Maréchal d’Empire. Initié en 1797 à la Loge « Le Centre des Amis » à Paris. Il fut nommé Deuxième Grand Expert du Grand Orient le 23 brumaire an XIII et Grand Administrateur de la Grande Loge Symbolique en 1813. Il continue sa carrière maçonnique sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Il était 33° et Vénérable d’Honneur de plusieurs loges régimentaires.

     

    Stanislas Marie Maillard dit « Tape-Dur » (1763-1794) : Huissier de profession. Participe à la prise de la Bastille. Membre de l’Assemblée. Franc-maçon. Un des ascendants d’Edith Piaf.

     

    Augustin Joseph de Mailly, Mailly d’Hautcourt (1708-1794) : Emigre dès septembre 1789.

     

    Marie François Pierre Gauthier de Biran, dit Maine de Biran (1766-1824) : Loge « La Fidélité » en 1813, à Bergerac.

     

    Comte Joseph Marie de Maistre (1753-1821) : maçon mystique. En 1774, Loge « Saint Jean des Trois Mortiers » à Chambéry, qui dépend de la Grande Loge de Londres. Il rallie en 1788 la loge « La Parfaite Sincérité », loge de la maçonnerie mystique, sous le patronage du Directoire Ecossais de Lyon gouverné par Jean-Baptiste Willermoz et affiliée à l’Ordre allemand de la Stricte Observance Templière.

     

    Jean Paul Marat (1743-1793) : Membre d’une loge anglaise dès 1787.  Loge « King Head Jerrad Street Soho » initié à Londres en 1769, Loge affiliée à la Grande Loge de Londres. Il passe maître en 1774. Fondateur de l’Ami du Peuple.

     

    François Séverin Marceau (1769-1796) : Général. Commandant en chef de l’armée de Sambre-et-Meuse. Franc-maçon. Maréchal d’Empire.

     

    Maréchaux d’Empire : Sur vingt-six maréchaux, quinze seront francs-maçons, dont la plupart furent initiés avant le 18 brumaire.  Parmi eux : Augereau, Bessières, Brune, Lannes, Lefebvre, Moncey, Masséna, Maison,  Murat, Jourdan, Ney, Kléber, Marceau, Hoche et Pichegru.

     

    Jean François Marmontel (1723-1799) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».  Fils d’un petit tailleur de Bort-les-Orgues. Encyclopédiste, historien, conteur, romancier, grammairien et poète, dramaturge et philosophe. Proche de Voltaire et ennemi de Rousseau.

     

    Charlotte de Marsan.

     

    Joachim Martinez de Pasqually (1710 ou 1727-1774) : Thaumaturge, théosophe et mage. Fondateur de l’Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l’Univers en 1761.

     

    André Masséna Duc de Rivoli, prince d’Essling (1756-1817) : Maréchal d’Empire. Le 13 avril 1784, Masséna est reçu apprenti dans la loge Les Elèves de Minerve à Toulon. Sa progression au sein de la hiérarchie de cette loge est si rapide qu’il en devient maître de cérémonie le 5 juillet de la même année. Il est reçu chevalier rose-croix au chapitre du Saint Sépulcre de Jérusalem en Palestine le 18 septembre 1785, également à Toulon. Le 27 septembre 1787, le Grand Orient allume la loge de La Parfaite Amitié au sein même du régiment Royal-Italien, dont Masséna devient le vénérable fondateur. Grand Administrateur du Grand Orient de France. Il y sera premier maillet jusqu’à sa démission de l’armée en 1789. En 1804, année pendant laquelle il est nommé maréchal, il participe à la réorganisation des obédiences françaises. Alexandre Roëttiers de Montaleau (1748-1807), directeur de la Monnaie et grand officier du Grand Orient de » France, le sollicite pour offrir à Joseph Bonaparte le titre de grand maître de cette obédience. En novembre 1804, Masséna devient grand représentant du grand maître du Suprême conseil. A ce titre, il sera l’un des négociateurs du concordat établi entre le Grand Orient de France et le Suprême conseil. Sous l’Empire, il sera membre de la Sainte Caroline, une loge parisienne très sélective et particulièrement recherchée pour sa mondanité. Il sera également « vénérable d’honneur » dans différents ateliers maçonniques, comme Les Frères réunis à Paris, La Parfaite Amitié à Toulon, L’Etroite Union à Thouars ou encore Les Vrais Amis réunis à Nice.

     

    Jean Mathéus (1754-1823) : Négociant allemand installé à Rouen en 1785. Porteur du grade de Chevalier Rose-Croix à cette date, il devient vénérable d’une loge bleue, « L’Ardente Amitié ». Il est rejeté par les deux loges aristocratiques de Rouen, du Grand Orient, « La Céleste Amitié » et « La Parfaite Union ». Il instaure à Rouen le rite Hérodom de Kilwinning. La destinée maçonnique de Mathéus est caractéristique de la mentalité de nombreuses figures maçonniques de la fin du XVIII° siècle, portées par l’ambition sociale.

     

    Comte Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas (1701-1781) : Ministre. Membre de la loge des « Amis réunis » de 1791 à 1792.

     

    Louis François  Henri de Menon,  Marquis de Menon (1717-1776) :

     

    André Masséna (1758-1817) : Reçu apprenti le 13 avril 1784 dans la loge « Les Elèves de Minerve » à Toulon.

     

    Etienne Nicolas Mehul (1763-1817) : Auteur du Chant du Départ, composé en 1794 sur des paroles de Chénier. En 1786, membre de la « Société Olympique », souchée sur la loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ». En 1808, la Loge du « Grand Sphinx » dont il est mentionné qu’il était membre, a organisé une cérémonie funèbre pour Henri-Nicolas Belleteste, membre de l’Institut d’Egypte, et c’est Mehul qui a composé la musique de la Scène lyrique écrite à cette occasion. Par ailleurs, sur la musique du Chant du départ, on trouve dans le Nouveau Recueil des Cantiques, Hymnes et Chansons maçonniques de P. Orsel (1867), un Hymne à la Nature pour l’installation d’une Loge.

     

    Philippe Antoine Merlin Comte Merlin de Douai (1754-1838) :

     

    Franz Anton Mesmer (1734-1815) : Médecin allemand. Magnétiseur. Fondateur de la théorie du magnétisme animal, aussi connue sous le nom de mesmérisme. Ami de Mozart. Franc-maçon de la Stricte Observance templière.

     

    Antoine Meunier de Précourt : Négociant. Vénérable de « Saint-Jean des Parfaits Amis » à Metz, atelier constitué en 1759. Au milieu du XVIII° siècle, Metz est un creuset maçonnique où les influences françaises et allemandes, mais aussi russes, suédoises et italiennes sont reçues, acclimatées, appropriées, puis activement relayées. C’est dans ce cadre que le négociant Antoine Meunier de Précourt, correspondant, confident et partenaire commercial de Willermoz, déploie son activité.

     

    Nicolas Christiern de Thy, Comte de Milly (1728-1784) : un des premiers vénérables de la loge des « Neuf Sœurs ».  

     

    Honoré Gabriel Victor Riqueti, comte de Mirabeau (1749-1791) : Publie à Paris en 1784 Les considérations sur l’ordre de Cincinnatus ; l’esprit de Cincinnatus vient du refus d’une quelconque hérédité au point de vue de la noblesse. Membre de la loge des « Neuf Sœurs » le 22 décembre 1783. Cette affiliation indique que Mirabeau avait auparavant été reçu apprenti dans une autre loge. Il est à peu près certain qu’il fut initié par la loge de Bastia alors qu’il servait en Corse au régiment de Royal-Italien sous le nom de Pierrebuffière, qui était l’un des titres de sa famille. Il a entretenu des liens avec les Illuminaten, et a écrit un texte intitulé : Mémoire concernant une association intime à établir dans l’ordre des F.°.-M.°., pour ramener à ses vrais principes, et le faire tendre raisonnablement au bien de l’humanité, rédigé par le F.°. Mirabeau, nommé présentement Arcésilas, texte écrit en 1776, alors qu’il séjournait en Hollande, publié en 1834 par son fils adoptif, Lucas de Montigny.

     

    Bon Adrien Jeannot de Moncey (1754-1842) : Maréchal d’Empire et duc de Coneglano. Fils cadet d’un avocat au parlement de Besançon. . Premier Grand Inspecteur général de la Gendarmerie. Il refusa, contre toutes les influences tentant de l’en dissuader, de présider le Conseil de Guerre qui devait condamner un frère, le Maréchal Ney.

     

    Gaspard Monge, comte de Péluse (1746-1818) : Mathématicien, fondateur de Polytechnique en 1794 (géométrie descriptive, analyse infinitésimale et géométrie analytique). Initié –par la loge « L’Union Parfaite du Corps Royal du Génie » à Mézières, dont il est l’orateur en 1774. Il fréquente « Les Amis réunis » quand il est à Paris.

     

    Charles Louis de Secondat, Baron de La Brède et de Montesquieu (1689-1755) : Initié le 12 mai 1730 à la loge « Horn Tavern » à Westminster, Londres. Le duc de Norfolk officiait comme vénérable maître. Il est reçu en même temps que François comte de Sade, le père du marquis. Membre de l’Académie française.

     

    Jacques Etienne de Montgolfier (1745-1799): Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Initié en 1784. Les montgolfières firent merveille lors des batailles de la révolution.

     

    Anne Charles Sigismond Duc de Montmorency-Luxembourg (1737-1803) : a réclamé l’abolition de la noblesse. A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Loge de Laval. Emigre dès septembre 1789. Dignitaire maçonnique, il fut affilié à la loge Saint Jean de Montmorency-Luxembourg de 1762 à 1789 et, à partir de 1773, à celle de Saint Jean de Chartres. De 1773 à 1789, il fut administrateur général du Grand Orient de France.

     

    Adolphe Edouard Casimir Joseph Mortier, duc de Trévise (1768-1835) : Maréchal d’Empire. Initié le 9 février 1792 à la Loge « Les Amis Réunis » à Lille. Grand Officier d’Honneur du Grand Orient en 1806. Il est réélu en 1814. Sous la Restauration, il et membre du Suprême Conseil de France du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Il était membre honoraire de la loge régimentaire « Les  Emules » d’Assas.

     

    Honoré, Comte Muraire (1750-1837) : Avocat. Député. Souverain Grand Commandeur du Rite Ecossais Ancien et Accepté.

     

    Caroline Murat, Caroline Bonaparte (1782-1839) : Sœur de Napoléon. Installée grande maîtresse des loges d’adoption du Royaume des deux Sicile.

     

    Joachim Murat (1767-1815) : Maréchal de France. Roi de Naples de 1808 à 1815. Il se fait initié le 26 décembre 1801, à Milan, à la Loge « L’Heureuse Rencontre ». Il fut le premier Grand Surveillant du Grand Orient de France et Grand Maître du Grand Orient de France. Il est vénérable de « La Colombe », qui change son titre contre celui de « Sainte-Caroline » en l’honneur de son épouse, la sœur de l’Empereur. Le 27 octobre 1809, il fonde le Grand Orient du royaume de Naples dont il devient le Grand Maître. IL est Très Puissant Souverain Grand Commandeur et Grand Maître du Conseil Suprême des Puissants et Souverains Grands Inspecteurs Généraux pour le royaume des Deux-Siciles. Alors qu’il tente de reconquérir son royaume en 1815, il est arrêté et fusillé.

     

    N

     

    Nicolas François de Neufchâteau (1750-1828) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Michel Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moskova (1769-1815) : Initié en 1801 à la loge « Saint Jean de Jérusalem » à Nancy. Maréchal de France. Général de division en l’an IV, il signe avec les symboles maçonniques, car, comme beaucoup de militaires, il est franc-maçon.

     

    Jean Louis Paul François de Noailles (1739-1824) :

     

    Philippe de Noailles, duc de Mouchy (1715-1794) : Maréchal de France. Il fut le fondateur de la loge « Saint Philippe ».

     

    O

     

    Louis Philippe Joseph d’Orléans, (1747-1793)  duc de Chartres, grand maître de la franc-maçonnerie française à 39 ans. A voté la mort du roi. Fut l’un des meneurs des 47 députés de la noblesse qui se rallièrent au Tiers-Etat en juin 1789. En 1790, il s’affilia au puissant club des Jacobins et prit le nom de Philippe Egalité. Il fit publier cette lettre dans le Journal de Paris le 22 février 1793 : « Dans un temps où personne, assurément, ne prévoyait notre Révolution, je m’étais attaché à la franc-maçonnerie qui offrait une image d’égalité, comme je m’étais attaché au parlement qui offrait une image de la liberté. J’ai, depuis, quitté ce fantôme pour la réalité. (…) Je pense qu’il ne doit y avoir aucun mystère ni aucune assemblé secrète dans une République, surtout au commencement de son établissement (…) ».

     

    Louise Marie Bathilde d’Orléans : Sœur du duc de Chartres, futur duc d’Orléans. Fille de Louis Philippe d’Orléans et mère du duc d’Enghien. Elle se passionna pour l’alchimie, l’occultisme et le mesmérisme. Son salon, au palais de l’Elysée, reçut nombre de francs-maçons, dont Louis Claude de Saint-Martin. Elle devint Grande Maîtresse des loges féminines d’adoption et présida, en 1777, la loge « La Candeur ».

     

    Nicolas Charles Marie Oudinot, duc de Reggio (1767-1847) : Maréchal d’Empire. Initié à Nancy dans la même loge que Ney, mais en 1799. Il est membre de la Loge « L’Amitié » à Arras le 5 juillet 1805. Il était Vénérable d’Honneur de la loge « Saint-Napoléon » à Amsterdam en 1811. Sous la Restauration, il fut Grand Officier d’Honneur du Grand Orient et Premier Grand Surveillant du Suprême Conseil des Rites (1815-1835).

     

    P

     

    Thomas François de Treil de Pardailhan (1754-1822) : Loge « Le Contrat Social » en 1781. Membre associé de la loge « La Liberté » de Saint Chinian.

     

    Pasquale Paoli, Pascal de Paoli (1725-1807) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Initié le 15 juin 1778 au sein de la loge « Les Neuf Muses N° 325 » à Londres.

     

    Evariste de Parny (1753-1814) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Claude Emmanuel Joseph Pierre Marquis de Pastoret (1755-1840) : Vénérable maître de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Catherine Dominique marquis de Pérignon (1754-1818) : Maréchal d’Empire. Initié à une date inconnue. Il est nommé Grand Officier d’Honneur du Grand Orient en 1807, de la Loge et du chapitre « Les Amis de la Gloire et des Arts », une loge régimentaire en Italie, 33° et membre du Suprême Conseil du Rite Ecossais Ancien et Accepté. En juin 1813, il est membre honoraire du Suprême » Conseil des 33° pour le royaume de Naples.

     

    Jérôme Pétion de Villeneuve (1753-1794) : Membre actif de la Société des Amis des Noirs. Franc-maçon.

     

    Nicolo Vito Piccini (1728-1800) : Musicien. Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1777.

     

    Jean Charles Pichegru (1761-1804) : Loge « Centre des Amis » à Paris en 1797. Maréchal d’Empire.

     

    Auguste de Piix : Secrétaire du comte d’Artois. Loge « La Candeur ».

     

    Louis Ange Pitou (1767-1846) : Vendéen. Fusillé en 1796.

     

    Jean François Pilâtre de Rozier (1754-1785) : Aéronaute. Loge « Saint François du Parfait Consentement », Grande Loge de Clermont.

     

    Alexandre Guy Pingré (1711-1796) : Astronome. Membre de l’Académie des Sciences en 1756. Membre associé de l’académie locale de Rouen, dont il est un des principaux animateurs. On ignore sa date d’initiation. Orateur de la Loge « Saint Marguerite » en 1766, puis fondateur et vénérable d’une loge dont la titulature porte l’empreinte de ses préoccupations scientifiques, « L’Etoile Polaire ». Il devient Substitut du Grand Orient le 14 août 1771, puis Second Surveillant du 21 juin 1773 à janvier 1776, et enfin Premier Surveillant jusqu’en décembre 1778. A Rouen, il entérine la reconnaissance de deux loges nobiliaires comme étant les ateliers les plus anciens, tout en tentant d’imposer la validité des travaux de « L’Ardente Amitié », une loge de petits bourgeois rejetés par les aristocrates rouennais. Le 1° juillet 1778, il dénonce les préjugés sociaux de la noblesse rouennaise.

     

    Armand Jules François Duc de Polignac (1745-1817) : Premier écuyer du Roi. Loge « La candeur ».

     

    Yolande Martine Gabrielle de Polastron, Duchesse Yolande de Polignac dit « la Polignac » par la populace parisienne (1749-1793) : Membre de la Loge « La Candeur ». De petite noblesse, elle épousa le Comte de Polignac, passablement désargenté. Elle réussit à supplanter la princesse de Lamballe, dont elle prit la charge de surintendante de la Maison de la Reine. Elle émigra le 17 juillet 1789, avec son amant de l’époque, le comte d’Artois. C’est sous le ministère de son fils Jules de Polignac, que se déclencha la révolution de 1830.

     

    Jean Etienne Marie Portalis (1745-1807) : Avocat, homme d’Etat, philosophe du Droit français. Membre de l ’Académie française. Il sera initié franc-maçon au sein de la Loge « Les Arts et l’Amitié » à l’Orient d’Aix-en-Provence, dont il sera successivement orateur, puis vénérable. Il devient également vénérable de la loge « L’Etroite Persévérance des Amis Réunis ».

     

    Bernard Poyet (1742-1824) : Loge « Les Neuf Sœurs » à Paris en 1783. Architecte du duc d’Orléans, puis de la ville de Paris et du Ministère de l’Intérieur.

     

    Pierre Louis Prieur dit de la Marne (1756-1827) : Avocat au Parlement de Paris. Avant 1789, il serait membre de « La Bienfaisance Châlonnaise » (Châlons-sur-Marne). Député du Tiers-Etat du baillage de Châlons en 1789. Gauche radicale à la Constituante. Procureur syndic pendant un an du département de la Marne, on le retrouve membre de la « Triple Union » de Reims en 1792. Il est frappé par la loi du 18 janvier 1816 contre les régicides et il s’exile. Il renoue alors avec les activités maçonniques. Retiré à Bruxelles, on le voit adhérer, comme bien d’autres conventionnels, aux « Amis Philanthropes », une Loge du Grand Orient de Belgique. Il devient même, en 1817, membre du Suprême Conseil. Orateur de la Loge, il est l’auteur de nombreux discours où il montre son attachement aux idéaux révolutionnaires et sa volonté d’apaisement, d’autres conventionnels exilés ayant été girondins, autour de la défense d’un idéal commun.

     

    R

     

    Jean Paul Rabaud Saint-Etienne (1743-1793) : Protestant cévenol, pasteur nommé au Tiers-Etat.

     

    Joseph Raulin (1708-1784) : Médecin du roi. Vénérable maître de la loge « Saint Nicolas de l’Egalité ». Membre de la Royal Society de Londres à partir de 1763.

     

    Nicolas Edme Restif de la Bretonne (1734-1806) : Homme de lettres.

     

    Marc Rétaux de Villette : Membre de la loge « La Sagesse  triomphante ».  

     

    Maréchal Louis François Armand de Vignerot du Plessis, Duc de Richelieu (1696-1788) : Premier gentilhomme de la Chambre du Roi. De la  loge de Montmorency.

     

    Jean Baptiste Donatien de Vimeur, Marquis de Rochambeau (1725-1807) : Participa à l’insurrection américaine. Membre de la loge « Saint Jean de la Candeur ». Il finira maréchal.

     

    Donatien Marie-Josèphe, baron de Vimeur de Rochambeau (1755-1813) : Participe à la guerre d’indépendance américaine. Loge « Saint Jean D’Ecosse du Contrat Social » à Paris. Gouverneur de Saint-Domingue.

     

    Aimery Louis Roger Marquis de Rochechouart (1744-1791) : Participe à l’insurrection américaine. Il commande 6000 hommes environ, formant un contingent composé de quatre régiments. Aves les remplacements, cela fera au total un contingent de 10 000 hommes qui vont ensemencer en France des idées révolutionnaires. Le nombre des officiers francs-maçons est de plus de 200 officiers sur les 1000 du corps expéditionnaire. Emigre dès septembre 1789.

     

    Comtesse de Rochechouart : Membre de la Loge « La Candeur ».

     

    Pierre Louis Roederer (1754-1835) :

     

    Alexandre Louis Roëttiers de Montaleau (1748-1808) : Initié à la loge « L’Amitié » de Paris en 1774. Il devient maître l’année suivante, puis vénérable de cet atelier en 1778. Grand Officier du Grand orient de France en 1780. En 1782, il entre dans la célèbre Loge « Les Amis Réunis », dont il devient vénérable. Il s’affilie en 1788 à la « Constance », à l’orient de Paris, puis entre au chapitre « Les Amis Réunis », dont il est le Très Sage. Affilié à de nombreuses loges, il s’efforce de préserver la franc-maçonnerie pendant la Terreur. En 1804, il est représentant du Grand maître Joseph Bonaparte.

     

    Louis René Edouard, prince de Rohan, Cardinal de Rohan (1734-1803) : Héros de l’affaire du collier

     

    Claude Joseph Rouget de l’Isle (1760-1836) : Officier du Génie. Auteur de la Marseillaise le 10 mai 1792. Loge « Les Frères Discrets » à Charleville. Emprisonné sous la Terreur pour royalisme, échappant à la guillotine, puis combattant en Vendée.

     

    Madame Roland ou Manon Roland ou Jeanne Marie ou Manon Phlipon (également Philipon) devenue par mariage vicomtesse Roland de la Platière (1754-1793) devenue vicomtesse Roland de la Platière : « Salonnière ». Irréligieuse. Guillotinée le 8 novembre 1793. On lui prête la phrase célèbre : « O Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! » ou : « O Liberté, comme on t’a joué ! ».

     

    S

     

    Donatien Alphonse François, comte de, dit le Marquis de Sade (1740-1814) : Franc-maçon, le 7 février 1780, à la loge « Les Neuf Sœurs » à Paris. Il figure pendant la Révolution sur les tableaux de la loge fréquentée par Mirabeau « Les Amis de la Liberté », à Paris.

     

    Joseph Bologne de Saint Georges dit le Chevalier de Saint Georges (1739-1799) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Comte de Saint-Germain (1690 ou 1710- 1784) : appartint à la Stricte Obédience allemande.

     

    Louis Antoine Léon de Saint-Just (1767-1794) : Membre du Comité de salut public.

     

    Louis Claude de Saint Martin (1743-1803) : Théosophe. Un des fondateurs de la Société Philanthropique (1780).

     

    Sans-culotte :

    ·   Signifierait : « laisser pendre sa chemise par-dessus sa ceinture jusqu’aux genoux », c’est-à-dire sans apercevoir le haut des chausses. Se radicaliser revenait à être sans-culotte.

    ·   Signifierait « sans culte ». Vouloir le renversement du trône et de l’autel.

    ·   Signifierait « à bas la calotte », celle des curés.

     

    Général Antoine Joseph Santerre (1752-1809) : Franc-maçon. Commandant de la garde nationale, il prit part à la prise de la Bastille, à la fusillade du Champ de Mars, la prise du château des Tuileries et le massacre de Septembre.

    Santerre, malgré ses dénégations, fut accusé d’avoir sciemment tiré sur la foule, le 17 juillet 1791, sur les Parisiens réunis au Champ de Mars, et il fut décrété de prise de corps. Il se cacha,puis, comptant sur quelques appuis, réussit à se faire absoudre.

     

    Charles Pierre Paul Savalette de Langes (1745-1797) : Initié le 15 mai 1766 à la loge « L’union Indivisible » à Lille. Il installe en 1771 à Paris « Les Amis Réunis ». Puis il fonde l’Ordre Maçonnique des « Philalèthes ». Conseiller au Parlement de Paris depuis 1746. L’atelier de Savalette de Langes compte en 1791, lors de l’interruption de ses travaux, plus de 300 membres.

     

    Saint-Simon (1780-1825) : Auteur des célèbres Mémoires.

     

    Marie Paul Alexandre César, vicomte de Scépeaux de Bois-Guignot Marquis de Scépeaux (1768-1821) : Vendéen

     

    Comte Louis Philippe de Ségur (1753-1830) : Participe à l’insurrection américaine. Franc-maçon, il est grand commandeur du Suprême Conseil de France de 1822 à 1825.

     

    Jean Mathieu Philibert Sérurier (1742-1819) : Maréchal d’Empire. Initié à une date inconnue. Il était membre de la Loge « Saint-Alexandre d’Ecosse » à Paris et Grand prieur d’Honneur du chapitre « L’Abeille Impériale ». Le 30 mars 1807, il participe à l’installation de Cambacérès comme Grand Maître du Rite Ecossais à la « Mère Ecossaise de France ».

     

    Emmanuel Joseph Sieyès, ou l’abbé Sieyès, Marquis de Sieyès (1748-1836) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Nicolas Jean-de-Dieu Soult, duc de Dalmatie (1769-1851) : Maréchal de France. Ministre sous Louis-Philippe. Grand Officier d’Honneur du Grand Orient de France. Initié à une date inconnue. Il fut Grand Officier du Grand orient de 1804 à 1814. Il était membre du chapitre « L’Harmonie Universelle » à Castres en 1813.

     

    Gasparo Luigi Pacifico Spontini (1774-1851) : Loge « L’Age d’Or » à Paris.

     

    Henri Beyle, dit Stendhal (1783-1842) : Officier, puis écrivain. Il appartenait à la loge « Sainte Caroline ». Initié en 1806.

     

    Louis Gabriel Suchet, duc d’Albuferaz (1772-1826) : Maréchal de France.

     

    Pierre André, bailli de Suffren de Saint Tropez (1726-1788) : Loge « L’Olympique de la Parfaite Estime » en 1786. Amiral en 1784.

     

    Robert Surcouf (1773-1827) : Initié en 1796 à la loge « La Triple Espérance » à Port-Louis, Ile Maurice. Membre en 1809 de « La Triple essence » à Saint-Malo.

     

    T

     

    Charles Maurice de Talleyrand Périgord (1754-1838) : Initié à la loge « L’Impériale des Francs Chevaliers ». Il resta apprenti toute sa vie.

     

    Madame Tallien, née Thérésa Cabarrus (1773-1835): Fut membre de la loge Olympique. Salonnière. Tallien est son second époux, qu’elle épouse en 1794. Elle sera une des reines des Merveilleuses et du Directoire, avec Joséphine de Beauharnais, Fortunée Hamelin, Mademoiselle Lange et Juliette Récamier.

     

    Antoine Talon : Député suppléant du Tiers-Etat. Membre de la Loge « Les Cœurs simples ».

     

    Henri Joseph Taskin (1779-1852) : Membre des loges « Les élèves de la Nature » (1810) et « La Tolérance » (1833) Grand Officier du Grand Orient. 33°. Fondateur et vénérable d’honneur de la Loge « Les Frères Unis Inséparables ».

     

    Anne Josèphe Théroigne de Méricourt, de son vrai nom Anne-Josèphe Terwagne (1762-18917) : Fille d’un paysan propriétaire. Elle participe à la prise de la Bastille. Le 5 octobre 1789, portant sabre et pistolet, elle est à la tête du cortège qui va à Versailles pour ramener « le boulanger, la boulangère et le petit mitron ». Elle tient un salon rue du Boulay, où on retrouve Sieyès, Camille Desmoulins, Pétion, Brissot, Fabre d’Eglantine, Romme,…

     

    Toulouse-Lautrec

     

    Tricoteuses : Femmes qui, pendant la Révolution française de 1789, assistaient aux séances de la Convention nationale, des clubs populaires et du tribunal révolutionnaire tout en tricotant. Encouragées par la Commune et réunies en Société des républicaines révolutionnaires, leurs appels véhéments à la Terreur et à l’égalité, leur participation à la chute des Girondins leur valurent les surnoms d’ « enragées » ou de « Furies de la guillotine ». Elles disparurent avec la société des Jacobins.

     

    Marquis Armand Charles Tuffin de la Rouërie (1751-1793): Vendéen. Guillotiné en 1793.

     

    U

     

    Louis d’Ussieux : Un des deux fondateurs du Journal de Paris, qui fut le premier quotidien en langues française. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    V

     

    Marc Guillaume Alexis Vadier (1736-1828) : Loge de « Nostradamus » à Pamiers.

     

    Valeyre de Barette : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Pierre Victurnien Vergniaud (1753-1793) :

     

    Antoine Alexis Cadet de Vaux (1743-1828) : Un des deux fondateurs du Journal de Paris, en 1777, qui fut le premier quotidien en langues française. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Chimiste et pharmacien parisien.

     

    Antoine Charles Horace Vernet dit Carle Vernet (1758-1836) : Peintre. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Roch Etienne de Vichy (1753-1829) : Aumônier de la reine, futur évêque de Soissons. Loge « Le Bienfaisant ».

     

    Louis Thomas de Villaret de Joyeuse (1747-1812) : Loge et chapitre « L’Union » à Lorient ; membre honoraire de la loge « L’Harmonie » à Saint-Pierre de la Martinique.

     

    François Henri Comte de Virieu (1754-1793) : Franc-maçon d’une loge martiniste de Lyon. A participé au convent de Wilhelmsbad de 1782.

     

    François Marie Arouet dit Voltaire (1694-1778) : Maçon sur les dernières années de sa vie. Célèbre par cet appel à la tolérance : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dîtes, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire. ». Membre de la loge des « Neuf Sœurs » le 7 avril 1778, deux mois avant sa mort.  A son décès, la loge des « Neuf Soeurs » lui offrit un service funèbre.

     

    W

     

    François Joseph Westermann (1751-1794) : Général révolutionnaire. Après la bataille de Savenay, du 23 décembre 1793, il écrivit au Comité de salut public une lettre contenant le passage suivant, resté célèbre : « Il n’y a plus de Vendée. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Plus de Vendée, citoyens républicains, je viens de l’enterrer dans les maris et dans les bois de Savenay, suivants les ordres que vous m’avez donnés […]. J’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes […] et n’ai pas un prisonnier à me reprocher, j’ai tout exterminé […] ».

     

    Jean Baptiste Willermoz (1730-1824) : Initié en 1750 par la loge « Les Amis Choisis » à Lyon. Il joua un rôle important dans la constitution des systèmes de hauts grades maçonniques de son temps en France et en Allemagne.

     

    Mort du Roi :

    Neuf francs-maçons refusent la mise en accusation et toute condamnation :

    Defermon, FoKedey, Le Maréchal, Le Maignan, L’Official, de Mazède, Morisson, Doulain de Grandpré, Dayre.

    Trente-six députés francs-maçons votent la réclusion ou le bannissement. Parmi eux :

    Bobay, Bancal des Issarts, Barère de Vieuzac, Chaset, Collombel, Coupé de Kervenno, Duport, Gouly, Humbert, Mercier, Peries, Saurinve, Savary, de Pillery, etc.

    Dix-sept conventionnels francs-maçons, absents au moment du vote, approuvent par procuration la condamnation à  la mort :

    Belmain, Blairel, Cherner, Comte de Fourcroy, l’abbé Grégoire, Merlin de hionville, Mirande, etc.

    Huit  autres conventionnels francs-maçons votent la mort avec sursis (sic) :

    Brissot, Duplantier, Fortuné, etc.

    Quatre-vingt  délégués francs-maçons ont voté la mort, dont certains nobles comme Philippe Egalité, le marquis de Jonquière, Le Peletier de Saint-Fargeau,…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ANNEXE 4 :

    La guillotine :

     

    Texte du serment maçonnique :

    « Moi, N....... sous l'invocation du Grand Architecte de l'Univers et en présence de cette Respectable Loge de Francs-maçons régulièrement réunie et dûment consacrée.

    De ma propre et libre volonté, je jure solennellement sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie de ne jamais révéler aucun des Secrets de la Franc-maçonnerie à qui n'a pas qualité pour les connaître ni de les tracer, écrire, buriner, graver ou sculpter ou les reproduire autrement.

    Je jure d'observer consciencieusement les principes de l'Ordre Maçonnique, de travailler à la prospérité de ma Respectable Loge, d'en suivre régulièrement les Travaux, d'aimer mes Frères et de les aider par mes conseils et mes actions.

    Je jure solennellement tout cela sans évasion, équivoque ou réserve mentale d'aucune sorte, sous peine, si je devais y manquer, d'avoir la langue arrachée et la gorge coupée, et d'être jugé comme un individu dépourvu de toute valeur morale et indigne d'appartenir à la Franc-maçonnerie».

     

    En 1791, un décret fixe que « tout condamné à mort aura la tête tranchée ».

    Cela correspond au geste de couper la gorge, acte réservé aux maçons félons.

    Du symbole à la réalité : on peut doc dire que la guillotine est une façon non symbolique de punir les maçons félons à leur serment d’égalité.

    La première exécution aura lieu le 25 avril 1792, elle s’appliquera à un bandit de grand chemin.

    Pendant la Terreur, de septembre 1793 à juillet 1794, près de 50 guillotines seront installées en France, et quelques 20000 personnes seront exécutées. La guillotine fonctionnera pour la dernière fois en 1977, et la peine de mort sera abolie en 1981.

     

    Noms de la guillotine :

    Abbaye de Monte-à-Regret : Il fallait monter treize marches. Celles-ci ont été supprimées en 1871 (ce n’est plus un objet de spectacle). Terrible abbaye sur le seuil de laquelle le condamné se séparait du monde et de sa tête. Ceux qui y montent le font sûrement à regret.

    Bascule : Allusion à la planche qui bascule pour pousser le condamné sous la lunette.

    Cracher dans le sac : être guillotiné.

    Cramper avec la Veuve, épouser la Veuve : Faire l’amour avec la guillotine. C’est le bourreau qui remplit le rôle  de maire et les aides servent de témoins pour ce mariage forcé.

    La Cravate à Capet : Guillotine.

    Eternuer dans le sac, dans le son : Etre guillotiné. Allusion au sac de son destiné à étancher le sang du supplicié.

    Fenêtre (mettre la tête à la) : Allusion au passage de la tête dans la lunette.

    Fin de la Soupe : être guillotiné

    Petite Louison, Louisette : Du docteur Antoine Louis. Surnom de la guillotine.

    Lunette (passer à) : être guillotiné

    Lorsque la guillotine n’a pas encore servie, on l’appelle Mademoiselle.

    La Lucarne : La guillotine

    Le Moulin à silence : guillotine

    Rasoir national : La guillotine

    La Veuve : Elle voit mourir tous les hommes couchés sur sa planchette. Le guillotiné épouse la Veuve.

     

    Envoyer des francs maçons à la guillotine, c’est à la fois :

    o  Les reconnaître comme francs-maçons, c’est-à-dire des personnes prônant des principes maçonniques d’égalité et de liberté ;

    o  Et aussi considérer que ces francs-maçons ont trahi leurs engagements.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ANNEXE 5 :

    Principales dates 1789-1795 :

     

    A)    La Monarchie :

     

    1) LA CONSTITUANTE :

    1789 :

    5 mai : Séance d’ouverture des Etats généraux.

    17 juin : Les Communes deviennent Assemblée nationale.

    20 juin : Serment du jeu de paume.

    9 juillet : L’Assemblée nationale se proclame Constituante.

    14 juillet : Prise de la Bastille.

    4 août : Décret qui met fin aux privilèges.

    26 août : Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.

    2 novembre : Les biens du clergé sont mis à disposition de la Nation.

     

    1790 :

    29 mars : Le pape condamne la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.

    12 juillet : Constitution civile du clergé.

    27 novembre : L’Assemblée décrète que les prêtres ont deux mois pour prêter serment à la Constitution, sous peine d’être tenus pour démissionnaires.

     

    1791 :

    10 mars : Bref du pape qui condamne la Constitution civile du clergé.

    14 juin : Loi Le Chapelier.

    20-21 juin : Fuite du Roi à Varennes.

    3 septembre : Adoption de la Constitution.

     

    2) LA LEGISLATIVE :

    1° octobre : Première séance de l’assemblée législative.

     

    1792 :

    11 juillet : La patrie est proclamée en danger

    10 août : Assaut des fédérés et des parisiens contre les Tuileries. Les pouvoirs du Roi sont suspendus.

    Septembre : Elections des représentants de la Convention.

     

    3) LA CONVENTION :

    2-5 septembre : Massacres dans les prisons parisiennes et en province.

    20 septembre : Victoire de Valmy.

    21 septembre : Première séance de la Convention qui décide l’abolition de la monarchie.

     

    B) La République :

     

    22 septembre : Premier jour de la République.

    13 novembre : Victoire à Jemmapes. Début des débats à la Convention sur le procès du Roi.

     

    1793 :

    15-20 janvier : Vote à la Convention sur le sort du Roi.

    21 janvier : Exécution de Louis XVI.

    10 mars : Création du Tribunal révolutionnaire à Paris.

    6 avril : Création du Comité de salut public.

    31 mai : Première manifestation devant la Convention pour demander l’arrestation, des Girondins.

    24 juin : Constitution et Déclaration des droits de 1793.

    4-5 septembre : La Terreur est « mise à l’ordre du jour » e création d’une armée révolutionnaire.

    17 septembre : Loi des suspects.

    16 octobre : Victoire de Wattignies et exécution à Paris de Marie-Antoinette.

    31 octobre : Exécution à Paris de 21 Girondins.

    10 novembre : Fête de la Raison à Paris.

    21 novembre : Discours de Robespierre pour défendre la liberté des cultes.

     

    1794 :

    4 février : Abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.

    5 février : Discours de Robespierre sur la Vertu et la Terreur.

     13 mars : Arrestation des Hébertiste.

    24 mars : Exécution à Paris des Hébertistes.

    30 mars : Arrestation des Indulgents.

    5 avril : Exécution à Paris des Indulgents.

    7 mai : Instauration du culte de l’Etre suprême.

    10 juin : Décret du 22 prairial, connu sous le nom de la « Grande Terreur ».

    26 juin : Victoire à Fleurus.

    27 juillet : Coup de force à la Convention contre Robespierre et ses amis.

    28 juillet : Exécution à Paris de Robespierre et de ses « complices ».

    29 juillet : Exécution à Paris de 71 personnes. La Commune de Paris est anéantie par la répression.

    Août : Vague de libération de prisonniers.

    18 septembre : La Convention décrète ne plus entretenir les frais d’aucun culte.

    12 novembre : La Convention ordonne la fermeture du club des Jacobins de Paris.

    23-24 novembre : Vote de la mise en accusation de Carrier.

    24 décembre : Abolition du Maximum.

     

    1795 :

    Février : Premières manifestations graves de la Terreur blanche.

    1° avril : Emeutes populaires réprimées à Paris.

    20 mai : Emeutes populaires réprimées à Paris.

    22 août : La Convention adopte la nouvelle Constitution (dite de l’an III) qui comporte une Déclaration des droits et des devoirs.

    26 octobre : Séparation de la Convention nationale, qui vote une amnistie pour les « faits » de Révolution.

    27-28 octobre : Début du Directoire.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ANNEXE 6 :

    Hymne à l'Etre suprême. Paroles de Desorgues, musique de Gossec. Hymne chanté à la fête de l'Etre suprême (1794)

     

    "Le peuple français reconnaît l'être suprême et l'immortalité de l'âme" Ce genre de chose pouvait se décréter sous la révolution, et c'est ce qui arriva le 26 Floréal an II par un arrêté de la commune. C'est Robespierre qui est à l'origine de ce décret dans son discours à la convention le 18 Floréal an II. La raison seule ne pouvait plus guider le peuple français, il lui fallait une croyance.
    Il fut donc arrêté que le 20 Prairial an II, une fête serait célébrée en l'honneur de l'être suprême. Un hymne fut commandé pour l'occasion, et la fête célébrée pour la première et dernière fois sous la présidence de Robespierre, promu "Pontife de l'être suprême" pour l'occasion. Par une étrange ironie, Robespierre et ses collègues n'hésitaient pas à envoyer chaque jour plusieurs dizaines de personnes à la guillotine vérifier cette immortalité de l'âme qu’ils étaient en train de décréter ! Cinquante jours plus tard, c'était Thermidor.

    Père de l'Univers, suprême intelligence
    Bienfaiteur ignoré des aveugles mortels

    Tu révélas ton être à la reconnaissance

    Qui seule éleva les autels. 

    Ton temple est sur les monts, dans les airs, sur les ondes
    Tu n'as point de passé, tu n'as point d'avenir

    Et sans les occuper, tu remplis tous les mondes

    Qui ne peuvent te contenir 

    Tout émane de toi, grande et première cause
    Tout s'épure aux rayons de ta divinité

    Sur ton culte immortel, la morale repose

    Et sur les mœurs, la liberté. 

    Pour venger leur outrage et la gloire offensée
    L'auguste liberté, ce fléau des pervers

    Sortit au même instant de la vaste pensée

    Avec le plan de l'univers. 

    Dieu puissant ! Elle seule a vengé ton injure
    De ton culte elle-même instruisant les mortels

    Leva le voile épais qui couvrait la nature

    Et vint absoudre tes autels. 

    O toi ! Qui du néant ainsi qu'un étincelle
    Fis jaillir dans les airs

    L'astre éclatant du jour

    Fais plus... verse en nos cœurs ta sagesse

    Embrasse nous de ton amour. 

    De la haine des Rois, anime la Patrie
    Chasse les vains désirs, l'injuste orgueil des rangs

    Le luxe corrupteur la basse flatterie

    Plus fatale que les tyrans. 

    Dissipe nos erreurs, rends nous bons, rends nous justes
    Règne, règne au delà de toute illimité

    Enchante la nature à tes décrets augustes

    Laisse à l'homme sa liberté. 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ANNEXE 7 :

    Robespierre, franc-maçon ?

    Il semble que Robespierre n’était pas franc-maçon. Mais selon l’extrait ci-dessous, son grand-père paternel et son père l’étaient peut-être :

     

    Gustave Gautherot   Revue d'histoire de l'Église de France

    400 REVUE D'HISTOIRE DE L'ÉGLISE DE FRANCE

    Garât 1, témoin irrécusable, qualifiait son éloquence de « bavardage insignifiant », de « rabâchage éternel sur les droits de l'homme, sur la souveraineté du peuple, sur les principes dont il parlait sans cesse et sur lesquels il n'a jamais répandu une seule vue un peu exacte et neuve. »

    Tout cela nous promet un spectacle excessivement intéressant pour le jour où s'élèvera — enfin — la statue... Mais les « robespierristes » l'emporteront-ils, et, s'ils triomphent, que nous faudra-t-il en penser?

    I

    M. Hector Fleischmann commence ainsi l'une de ses plus attachantes études 2 : « La vie de Robespierre respire cette tristesse majestueuse de la tragédie dont parle si divinement Jean Racine... » Triste et tragique, elle l'est à coup sûr; pour ce qui est de sa « majesté », c'est une autre affaire !

    Maximilien naquit en 1758, à Arras, rue des Rats- Porteurs. Vers le haut bout de cette rue « longue, étranglée, obscure, » « au coin d'une ruelle qu'éclaire une lanterne fumeuse, » se voit une maison basse et grisâtre, d'aspect lugubre 3. C'est là que s'était établie en 1720 la famille Derobespierre — en un seul mot. Son chef, François (grand-père de Maximilien), avocat au Conseil d'Artois, figure dans un brevet maçonnique de 1745 dont voici le début : « Nous Charles- Edouard Stuwart, prétendant, roi d'Angleterre, de France, d'Ecosse et d'Irlande, en cette qualité le G.'. M.', du chap.'. d'Hérodon, connu sous le titre de Chevalier de l'Aigle du Pélican,... voulant témoigner aux maçons artésiens combien nous sommes reconnaissants envers eux... de leur attachement à notre personne pendant le séjour de six mois que nous avons fait en cette ville [d'Arras], nous avons en leur faveur créée (sic) et érigé, créons et érigeons par la présente bulle en ladite ville d'Arras, un Souverain Chapitre Primatial et Métropolitain de R.\ C.\ sous le titre distinctif d'Ecosse jacobite, qui sera régi et gouverné par les chevaliers Lagneau, Derobespierre, tous deux avocats; Hazard et ses deux […]

    1. Mémoire» sur Suard, t. n, p. 839.

    2. Robespierre et les femmes, Paris, Albin Michel, 1909.

    3. H. Fleischmann, Robespierre et les femmes, p. 19,

     

    ROBESPIERRE - 401

    […] fils, tous trois médecins; J.-B. Lucet, notre tapissier; et Jérôme Cellier, notre horloger... 1. »

    Le grand-père de Robespierre était donc haut dignitaire de la franc-maçonnerie jacobite à l'Orient d'Arras.

    Son père, comme l'a établi M. G. d'Orcel dans la Revue britannique 2, fit partie du même chapitre, puis disparut subitement, vers 1766, après la mort prématurée de sa femme, sans qu'on ait jamais su où il alla mourir.

    A l'âge de huit ans, Maximilien restait orphelin. Sans fortune, — le seul héritage qu'il fit jamais lui rapporta 1 045 livres 3, — il fut recueilli par sa grand' mère, Mme Carraut, et élevé par charité. Tandis que ses deux sœurs étaient envoyées à Tournai au couvent des Manarres, il allait à Paris, au collège Louis-le-Grand, où la protection de l'évêque, M. de Conzié, et de l'abbé de Saint-Waast, dom Briois d'Hulluch, lui avait valu une bourse. Il y rencontra Camille Desmoulins, le futur Procureur général de la Lanterne, alors boursier du chapitre de Laon, et le futur ministre Lebrun, lequel débuta à la Constituante en réclamant la confiscation des biens du clergé sous le prétexte que la nation devait désormais « donner, au lieu de vaines couronnes de roses, des propriétés utiles à la vertu... »

    Robespierre resta à Louis-le-Grand jusqu'en 1781. L'abbé Denis Bérardier, devenu principal du collège en 1778 4, y avait établi un régime de « tolérance » singulièrement propice à l'émancipation « philosophique » de la jeunesse. Maximilien secoua bientôt toute contrainte religieuse et choisit Rousseau pour modèle, pour dieu : « Homme- divin, lit-on dans sa dédicace « aux Mânes du philosophe de Genève », tu m'as appris à me connaître; bien jeune, tu m'as fait apprécier la dignité de ma nature et réfléchir aux grands principes de l'ordre social... Je

    1. Acte du «45e jour du 2e mois l'an de l'Incarnation 5745. » M. Hector Fleischmann a bien voulu nous communiquer la photographie de ce document.

    2. T. vi (1893), p. 57 : La sœur de Robespierre.

    3. Voir J.-A. Paris, bâtonnier des avocats d'Arras, La jeunesse de Robespierre et la convocation des États généraux en Artois, Arras, 1870.

    4. Voir l'ouvrage de M. le chanoine Pisani, L’ Église de Paris et la Révolution* 1. 1, p. 49. Bérardier ne prêta pas serment et semble n'avoir échappé au massacre et à l'échafaud que grâce à l'entremise de Robespierre. En 1794, il redevint principal de Louis-le-Grand, alors collège de V Égalité.

     

     

     

     

     

     

    ANNEXE 8 :

    RESUME DE LA PLANCHE. LES IDEES PRINCIPALES :

    Il convient de bien distinguer deux étapes :

    1.       De 1789 à 1792, où l’on tente de concilier la monarchie et la révolution ;

    2.     De 1792 à 1795 : C’est l’instauration de la république bourgeoise. « La liberté ou la mort »

    Avec le 9 Thermidor, il est mis fin à la révolution sociale et il faudra attendre la Commune de Paris de 1871 pour que le mouvement reprenne !

    Aussi, lorsqu’un maçon clame : « Vive la République ! », il s’agit de la république égalitaire, fondée en 1792, complétée en 1871. Mais il reste du travail à accomplir pour instaurer cette république en France.

    Concernant Robespierre, il convient de se méfier de la légende noire apparue dès son élimination ! On lui en prête beaucoup ! On a chargé sa personne, pour, à la fois, en finir avec la Terreur, et empêcher le développement vers une révolution plus sociale. La légende noire a bien fait son œuvre, puisque aujourd’hui, certaines personnes n’hésitent pas à comparer Robespierre avec Hitler, Pol Pot ou Staline. Selon cette légende noire, on prête à Robespierre les paroles suivantes : « Toi qui passe ici, ne t’apitoie pas sur mon sort, car si j’étais vivant, tu serais mort ».

    Robespierre a contribué à ce coup d’arrêt :

    ·   Représentant de la bourgeoisie, il ne s’est pas préoccupé de l’aspect social : il a accepté le salaire maximum, la propriété bourgeoise,… Il a donc contribué à mettre en place un système économique capitaliste.

    ·   Il voulait instaurer une religion bourgeoise d’Etat, reprenant la théorie déiste de Rousseau.

    ·   En particulier, il a affaibli sa position en éliminant les Enragés, partisans, eux, d’un approfondissement social de la révolution.

    Certains auteurs estiment le nombre de morts de la période de la Révolution à 1 000 000, dont environ 500 000 morts pour la seule guerre civile de Vendée, sur une population française total de 28 millions d’habitants. Pour la guerre de Vendée, certains historiens estiment le nombre de morts, du côté des Blancs à 170 000 victimes (femmes, enfants et vieillards inclus).

    Dans cette mathématique funèbre, il convient de distinguer les morts des deux camps, et aussi de s’interroger de ce qu’il serait advenu des révolutionnaires en cas de victoire des contre-révolutionnaires, que ce soit les émigrés, ou les troupes étrangères. Le Duc de Brunswick avait menacé de raser Paris !

    Le but de la révolution bourgeoise est d’abolir la propriété féodale et d’instaurer la propriété capitaliste.

    En France, le prolétariat (représenté par les sans-culottes, puis Babeuf), s’est manifesté dans la révolution antiféodale, en agissant comme force de pression sur les partis bourgeois qu’il a aidé à se hisser au pouvoir, en poussant la radicalisation de ces différentes fractions, jusqu’à ce qu’un coup d’arrêt se produise le 9 Thermidor. Dans la mesure où les conditions d’une révolution prolétarienne n’étaient pas réunies, le prolétariat ne pouvait qu’être battu.

    Dans la mesure où une partie de la bourgeoisie a peur du développement révolutionnaire (comme les Girondins), il revient au prolétariat d’accomplir les tâches de la révolution bourgeoise.

    Dans cette perspective, Robespierre a tenté de mener le plus loin possible la révolution bourgeoise, tout au moins aussi loin que lui permettaient d’aller les conditions objectives.

    Cependant il n’a jamais ni su ni osé poser la question de la propriété sociale. Dans ces conditions, les principes (égalité de tous, suffrage,…) ne pouvaient que demeurer bourgeois, hypocrites et bourgeois.

    Du point de vue de la laïcité, s’il a participé activement à la lutte contre le christianisme et pour la reconnaissance des religions juive et protestante, il n’a pas su aller jusqu’à l’instauration d’une véritable laïcité et d’une séparation de l’Eglise et de l’Etat ; il a au contraire tenté d’instaurer une religion d’Etat, le culte de l’Etre suprême.

     

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