• ( Partie 9) Moi, résidente en maison de retraite

    Bien plus, lors de mes visites les samedi et dimanche derniers, ma mère était au lit. Que je sache, la vieillesse n'est pas une maladie, et ne justifie sûrement pas un alitement prolongé ! Dimanche, ma mère m'a dit qu'elle était restée toute la journée au lit, y compris donc entre midi: pouvez-vous me confirmer ce fait?

     

    ( Partie 9) Moi, résidente en maison de retraite



    ANNEXE:

    Le 26 septembre 2023

    Madame la Directrice

    de l'EHPAD de la Grange aux Bois,

    Bonjour,

    Je souhaite vous entretenir d'un sujet qui entre tout à fait dans les prérogatives du Conseil de la Vie Sociale, mais aussi du représentant des familles que je représente.

    Voilà plusieurs fois que je me rends à l'EHPAD pour rendre visite à ma mère, dont notamment le mardi 19 septembre 2023, vers 16 heures, ainsi que les samedi 23 septembre 2023 vers 15 heures 45 et dimanche 24 septembre 2023 vers 18 heures. Quels sont les constats ?

    Lors de mon arrivée, le mardi, une aide-soignante était en train de mettre un pyjama à ma mère, Marie RITT, pour la mettre au lit. Ce mardi là, il y avait une messe à 16 heures 30, dans la chapelle de l’établissement. A plusieurs reprises déjà, j'avais insisté sur l'importance que ma mère, croyante catholique, puisse participer à ce moment spirituel, qui , je le rappelle, avant la COVID-19, se déroulait quasiment de façon hebdomadaire. Mais on ne tient compte d'aucune remarque. Lors de la précédente réunion du CVS, j'avais insisté sur l'importance de tenir à jour (soit sur un cahier, soit de façon informatique), tous les éléments d'importance qui concernent chaque résident, dont notamment les informations relatives au traitement médical, mais aussi les spécificités propres à chaque résident (dont la participation au culte). Ceci afin de faire mémoire en particulier des personnes qui suivent le culte mensuel, pour en informer les personnes qui prennent leur service, puisque le personnel change assez souvent (stagiaires, etc.). Je vous demande donc de bien préciser que ma mère puisse participer chaque mois au culte catholique, auquel je participerai moi-même. J'ai demandé également aux dames qui organisent ce culte de veiller à cela. Bien évidemment, le personnel a bien voulu rhabiller ma maman, pour qu'elle participe à la messe. Fatiguée, ma mère ? Elle a pu participer à la messe et communier, et elle avait le sourire, comme peuvent en témoigner les personnes présentes.

    A la fin de la messe, j'ai accompagné ma mère au réfectoire, et j'ai demandé quelle était sa place pour dîner... Quelle surprise et quelle horreur ! On m'a dit d' "attendre" et de la laisser dans une allée entre les tables ... J'ai constaté que seules étaient attablées les personnes encore valides qui occupent habituellement le côté droit , en entrant du réfectoire , les personnes plus dépendantes du côté gauche étant sans doute confinées dans leur chambre, en pyjama et au lit ? J'imagine donc qu'après mon départ, ma mère a été reconduite dans sa chambre, mise en pyjama et installée sur son lit ? Par ailleurs, j'ai constaté à plusieurs reprises, qu'après ma visite , après 15 heures, les mardis, à peine parti, ma mère était reconduite dans sa chambre. Ce que j'ai contrôlé, un jour, son fauteuil roulant étant poussé dans sa chambre, elle-même attendant sans doute son tour pour être changée, mise en pyjama, et couchée sur le lit... J'en déduits que la couche n'est plus changée alors jusqu’au lendemain matin (à quelle heure ?) Ma mère étant contrainte de porte une grenouillère : elle baigne donc 12 heures ou plus dans son urine et dans ses défections ... Elle m'avait dit qu'un jour, elle avait envie d'aller aux toilettes , vers quatre heures du matin, et quelle ne pouvait y aller, en raison des barres de sécurité du lit ... la grenouillère étant un autre obstacle ... Informez-vous les médecins traitants de ces conditions d'hygiène, car je suppose que tous les résidents non valides sont concernés également?

    Bien plus, lors de mes visites les samedi et dimanche derniers, ma mère était au lit. Que je sache, la vieillesse n'est pas une maladie, et ne justifie sûrement pas un alitement prolongé ! Dimanche, ma mère m'a dit qu'elle était restée toute la journée au lit, y compris donc entre midi: pouvez-vous me confirmer ce fait?

    Samedi et dimanche, j'ai tenu à lui remettre quelques aliments, qui se trouvent dans son frigidaire, et qui sont donc payés avec les moyens de la famille (bananes, biscuite vache-qui-rit,...). Le samedi et dimanche, je suis passé par le réfectoire, et j'ai constaté qu'à chaque fois les tables étaient dressées sur le côté droit, en entrant du réfectoire, (environ une quarantaine de couverts, avec le samedi, des couteaux à manche noir à pointe et à scie,...) et non sur le côté gauche, et en passant par les divers couloirs, y compris aux autres étages que le deuxième, où réside ma maman, j'ai constaté que les personnes âgées les plus vulnérables, les plus dépendantes, qui se trouvent sur le côté gauche en général, du réfectoire, et que l'on aide aussi pour manger, étaient vides. Ce qui indique qu'ils mangent dans leurs chambres, en raison du manque de personnel, ce qui m'a été confirmé. Le samedi, étant passé au moment du dîner, j'ai bien vu une quarantaine de résidents effectivement attablés, qui mangeaient comme d'habitude, un hors d’œuvre, un plat principal, et un dessert. Quant à ma mère, sur son lit, dans sa chambre, télévision éteinte, il y avait bien un plateau comportant ... une assiette avec un horrible brouet vert, et un yoghourt plus un verre avec une boisson ( qui est également fournie sur les deniers de la famille)... et c'est tout.

    Et encore ce jour, lors de mes visites du mardi, à 13 heures 40 et à 16 heures 40, ma mère était au lit. Elle n'avait pas son appareil dentaire, et la télévision était éteinte. Je me suis informé auprès des personnes de l'étage, et ensuite auprès des personnes du réfectoire si ma mère avait mangé. Personne n'a pu me répondre de façon affirmative. A-t-elle mangé ? Admettons-le. Mais j'ai remarqué: il n'y avait pas de restes de repas, ni de plateau sur la tablette du lit. Ma mère ne portait pas de bavoir, et il n'y avait aucune salissure ni sur son pyjama , ni sur le sol. C'est moi qui lui ai remis son appareil dentaire ... Plus évident: elle a mangé une boîte de biscuits , une vache-qui-rit, deux barrettes de chocolat, une banane, ... tout cela avalé comme une personne qui n'a pas mangé depuis la veille... Voir les déchets dans la poubelle.

    De plus elle se plaint d'avoir froid (22 degrés), et de ne pas dormir la nuit, car elle dort toute la journée , étant installée sur le lit.

    Même dans les prisons, les détenus ont la possibilité d'une promenade journalière à l'extérieur de leur cellule ...

    La question est: les autres résidents n'ont donc pas droit au traitement habituel : hors d’œuvre, plat principal, il est vrai moulu pour ma mère , fromage (blanc pour maman) et dessert ? Plus généralement, est-il bien normal que certains résidents soient confinés le week-end, dans leur chambre, et plus qui est, dans leur lit ? Ces résidents sont-ils changés (couches) et combien de fois par jour? Y a-t-il un suivi médical spécifique de ces personnes très dépendantes, tant au niveau médical, que par un diététicien ? Ainsi , je rappelle que le médecin traitant a prescrit pour ma mère , des bandes au des bas de contention et de compression sur le bas des jambes. Elle devrait rester debout la journée, et au moins assis sur son fauteuil. Ne pas respecter ces conditions, avait spécifié le médecin, peut conduire à des effets dramatiques (crise cardiaque et mort ). Plus grave, je soupçonne que les conditions de l'EHPAD (manque dramatique de personnel aidant, etc., de façon chronique), conduisent à reporter sur les personnes les plus faibles les effets de ces manques, en les privant du contact social du réfectoire et en plus d'une nourriture décente, et équilibrée. En somme, le manque de moyens financiers, et de moyens en personnel, fait que les personnes encore à peu près valides, soit environ la moitié des résidents de l'EHPAD, sont traités dignement, en ce qui concerne l'aspect médical, et aussi l'aspect alimentaire, mais que l'on reporte sur les plus faibles l'absence de moyens suffisants , tant médicaux, qu'en personnel soignant et en alimentation.

    J'ai constaté également dans la (les?) chambres, une température basse (22 degrés), les samedi st dimanche.

    Je signale que les personnes continuellement couchées (voir hôpitaux,...) ont des conséquences graves sur leur état tant physique que mental (escarres, etc.) Actuellement, un institut de Toulouse fait des exercices de personnes constamment couchées, ces personnes étant suivies vingt quatre heures, sur vingt-quatre, étant des volontaires, et étant en bonne condition physique et mentales, et étant rémunérées, dans le cadre d'une expérience scientifique d'habitat dans l'espace. Il s'agit bien de cobayes volontaires ! Si après une hospitalisation ou pour des raisons de perte de mobilité vous devez être alité, il est important de prendre soin de votre corps pour éviter les complications comme les escarres. Même en cas de matelas adapté.

    Avant qu'il ne soit trop tard, et que ne se produise un ou plusieurs drames inévitables, prévisibles et que l'on peut imaginer, il convient de signaler la situation réelle auprès des organismes de tutelle, mais aussi auprès des décideurs politique locaux et nationaux (ARS, Caisses de retraite, Conseil départemental, Conseil régional, Conseil communal, députés, et sénateurs, etc.)

    C'est une situation pénible, psychologiquement , et aussi financièrement, dans laquelle se trouve le personnel traitant, tant de direction que médical et aidant divers (cuisine, etc.) , qui ne demandent tous, qu'à faire convenablement et dans de bonnes conditions , leur travail.

    Vous serez d'accord avec moi : avant de traiter , y compris médicalement et psychologiquement, les effets produits par des conditions de vie déplorables sur l'état mental et physique des résidents (et aussi , sans doute, du personnel), peut-être convient-il d'examiner tout ce qui peut améliorer ces conditions de vie et empêcher un déclin et une mort inévitables, des résidents ?

    Ni vous, ni moi, ni le personnel , ni les résidents , ne doivent être les lampistes ou les fusibles , qui doivent payer (cher) pour une situation dont ils ne sont ni responsables, ni coupables, mais qui profitent grassement à une extrême petite minorité, qui se gavent de l'argent , à la fois des fonds publics, mais aussi des fonds privés soustraits aux résidents et à leurs familles, et non versés indûment à du personnel largement sous-payé pour tous les services qu'il assure ! C'est pourquoi je me tiens à votre disposition pour discuter en CVS de tous ces points qui méritent de réelles solutions, mais aussi pour avertir solennellement toutes les autorités concernées . Il est sûr que si rien n’est fait, celles-ci pourront arguer qu’elles ne savaient rien , ne voyaient rien ,n'entendaient rien, et croyaient que tout se passait au mieux ! Bien sûr, si un organisme de tutelle, ou qui verse des fonds publics , souhaite faire une inspection, ce serait plutôt bien !

    Veuillez agréer, Madame la Directrice, l'expression de mes sentiments les meilleurs,

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