• (Partie 6) Comment comprendre cette affirmation : « La vie est un don de Dieu » ?

    « Quant à ce qui est de l'esprit, il y a deux sortes de vie : l'une est bienheureuses, laquelle consiste à voir Dieu , et celle-ci se doit obtenir par le moyen de la mort corporelle et naturelle, ainsi que dit saint Paul (2 Co 5, 3) : «  Nous savons que si cette nôtre maison d'argile vient à se dissoudre, nous avons une demeure de Dieu dans les cieux. »

    (Partie 6) Comment comprendre cette affirmation : « La vie est un don de Dieu » ?

    • « La Vive Flamme », II, 6 pages 756-758 :

    « Quant à ce qui est de l'esprit, il y a deux sortes de vie : l'une est bienheureuses, laquelle consiste à voir Dieu , et celle-ci se doit obtenir par le moyen de la mort corporelle et naturelle, ainsi que dit saint Paul (2 Co 5, 3) : «  Nous savons que si cette nôtre maison d'argile vient à se dissoudre, nous avons une demeure de Dieu dans les cieux. »

    L'autre est une vie spirituelle parfaite, qui n'est autre chose que possession de Dieu par union d'amour, et celle-ci s’acquiert par la mortification de tous les vices et tous les appétits et de la nature même tout entière. Et jusqu'à ce que cela soit entièrement fait, on ne peut arriver à la perfection de cette vie spirituelle d'union avec Dieu, ainsi que l'Apôtre le dit aussi par ces paroles : «  Si vous vivez selon la chair, vous mourrez, mais si vous mortifiez les œuvres de la chair avec l'esprit, vous vivrez ». Qu'est-ce que l'âme appelle mort ? C'est tout le vieil homme, qui est l'usage des puissances : la mémoire, l'entendement et la volonté, occupés et employés aux choses du monde, et les appétits et goûts de créatures. En toutes ces choses consiste l'exercice de la vieille vie, qui est la mort de la nouvelle, c'est-à-dire de la spirituelle. En laquelle l'âme ne pourra vivre parfaitement si le vieil homme ne meurt aussi parfaitement : Saint Paul : «  Nous dépouillons le vieil homme et nous nous revêtirons du Nouveau qui a été créé selon le Dieu tout-puissant en justice et sainteté.

    Vivre d'un vie de Dieu. Sa mort s'est changée en vie, c'est-à-dire sa vie animale en une vie nouvelle.

    Parce que l'âme désormais, comme vraie fille de Dieu, est en tout mue par l'Esprit de Dieu, comme l'enseigne saint Paul : «  Ceux qui sont mus par l'Esprit de Dieu sont les enfants de Dieu ». L'entendement de cette âme est désormais entendement de Dieu, et sa volonté est volonté de Dieu, et sa mémoire est mémoire de Dieu, et ses délices sont délices de Dieu ; et la substance de cette âme, bien qu'elle ne soit pas substance de Dieu, vu qu'elle ne peut pas être convertie en lui quant à la substance, cependant, étant unie à lui de la façon qu'elle est en cet état, et absorbée en Dieu, elle est Dieu par la participation qu'elle a de Dieu : ce qui arrive en cet état parfait de la vie spirituelle, bien que non aussi parfaitement qu'en l'autre vie.

    Et c'est de cette façon que l'âme est morte à tout ce qu'elle était en soi, qui n'était que mort pour elle , et vit à ce que Dieu est en soi. Saint Paul : « Je vis , non plus moi, mais c'est le Christ qui vit en moi. »

    La mort de l'âme est changée en la vie de Dieu. « La mort a été engloutie en la victoire. » C'est ainsi que l'âme est engloutie en la vie de Dieu, éloignée de tout ce qui est du monde, de tout ce qui est temporel et de tout appétit naturel.

    En cet état d'une vie si parfaite, l'âme chemine toujours, quant à l'intérieur et l'extérieur, comme en fête. Pour aller voir Dieu, il faut mourir . Si l'âme cherche Dieu, son Bien-Aimé la cherche davantage ! Et ainsi l'âme doit savoir que le désir de Dieu, en toutes les grâces qu'il lui fait … est de la disposer jusqu'à ce qu'elle mérite l'union. »



    CONCLUSION : Le don (au sens de charisme) de Dieu, est bien sûr , la vie en général , donnée à tous les êtres , quels qu'ils soient, chrétiens ou non, bons ou mauvais, etc. Mais pour nous, la vie que nous donne Dieu, c'est la vraie vie, la vie éternelle, l'eau qui ne donne plus jamais soif, dont Jésus-Christ a parlé à la Samaritaine, le pain de vie qui ne donne plus jamais faim.

    Si l'on considère les autres religions, on peut dire que les chemins sont différents, d'une religion à l’autre, mais que le but ultime, l'union au sommet de la montagne , est la même. Cela veut dire que les cultes, la liturgie, etc . sont variables, mais l'objectif à atteindre est le même, puisqu'il n'y a qu'un seul Dieu. Chaque religion élève des barrières, des murs, entre les hommes, car elle s'appuie sur des concepts qui sont en même temps des signes de ralliement et de provocation, des drapeaux. C'est pourquoi il ne peut pas y avoir d'amitié entre les religions particulières si l'on tient compte des valeurs doctrinales et théoriques, pas d'universalité réelle, mais tentative de convertir, par la force s'il le faut. Voir par exemples : les génocide en Amérique du nord et du sud, par les chrétiens, les guerres de religion et les meurtres entre musulmans (chiites, sunnites, Iran, Arabie Saoudite, etc.), les martyrs chrétiens , tués par les fanatiques musulmans aujourd'hui, les musulmans tués par les bouddhistes en Birmanie, etc.

    La tolérance consiste donc à accepter que chaque croyant ou non-croyant , suive un chemin différent (dans le cadre de la laïcité), sachant que le but est le même (l'union, la familiarité, l'intimité, la fusion avec Dieu, qui implique transformation du caractère) . Chemin différent veut dire :

    -Différence de nourritures (avec porc, sans, etc.)

    -Différence d'habillement (pour les hommes et les femmes, …)

    -Différence de culture : musique, etc.

    -Différence de lieux de culte : mosquée, églises, synagogues, etc.

    -Différence de liturgie et de prières : Notre Père, La sourate répétée, les cinq piliers de l'Islam, les sept sacrements de l’Église catholique, etc.

    -Différence de mœurs : mariage, etc.

    Ce cheminement est décrit dans la pierre, par exemple, sur le portique Notre-Dame de la cathédrale de Metz : on y voit , sous les grandes statuts des apôtres, les sculptures d'un arbre sec , puis les trente trois degrés pour parvenir à l'arbre fleuri, qui est l'arbre de vie, celui de la vie éternelle, présent d' abord, à l'origine des temps, dans le Paradis terrestre, puis présent à nouveau, par exemple dans la Jérusalem céleste (voir Apocalypse).

    Vivre en conscience, ici et maintenant , dans le Royaume de Dieu.

    L'écran blanc et le film.



    Bibliographie :

    Jean de la Croix Oeuvres complètes Editions Desclée de Brouwer 1967

    L'imitation de Jésus-Christ Editions Amitiés spirituelles 1948

    Thomas A Kempis L'imitation de la bienheureuse Vierge Marie Editions Artège 2017

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