• (Partie 42) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

    Arthur Arnould (1833-1895) : Etudiant en médecine, puis fonctionnaire à l’Hôtel de Ville. Ecrivain et journaliste. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune. Il est d’abord membre de la commission des Relations extérieures, puis de celle du travail et de l’Echange (6 avril), puis des Subsistances (21 avril) et enfin de l’Enseignement (4 mai). Le 1° mai, il est chargé du Journal Officiel de la Commune. De tendance proudhonienne et anarchisante, il appartient à la minorité du Conseil et vote contre la création du Comité de salut public. Il a écrit L’Etat et la révolution (1877), une Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris (1878) at. quelques romans sous le pseudonyme d’Arthur Matthey. Dans Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, il a écrit : « La centralisation dévore et tue la France…Une tête qui pense sur un cadavre. ». Condamné à mort par contumace.

    (Partie 42) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

     

     

    Arthur Arnould (1833-1895) : Etudiant en médecine, puis fonctionnaire à l’Hôtel de Ville. Ecrivain et journaliste. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune. Il est d’abord membre de la commission des Relations extérieures, puis de celle du travail et de l’Echange (6 avril), puis des Subsistances (21 avril) et enfin de l’Enseignement (4 mai). Le 1° mai, il est chargé du Journal Officiel de la Commune. De tendance proudhonienne et anarchisante, il appartient à la minorité du Conseil et vote contre la création du Comité de salut public. Il a écrit L’Etat et la révolution (1877), une Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris (1878) at. quelques romans sous le pseudonyme d’Arthur Matthey. Dans Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, il a écrit : « La centralisation dévore et tue la France…Une tête qui pense sur un cadavre. ». Condamné à mort par contumace.

     

    Jean Baptiste Joseph Charles Arnould (1847-1904) : Négociant en vins. Fondateur à Reims d’une section de la Libre-pensée, anticlérical virulent. Membre du Conseil de la Commune.

     

    Charles Albert Arnoux (Charles Constant Albert Nicolas d’Arnoux de Limoges Saint-Saens), dit Bertall (1820-1882) : Illustrateur, Caricaturiste et graveur. Pionnier de la photographie.

     

    Louise Arzelier, femme Jumelle : Appelée « la générale de la Commune ».

     

    Louis Asseline (1829-1878) : Franc-maçon. Avocat. Journaliste et éditeur. Il fonde en 1866 la première Libre Pensée, au sein de laquelle il défend des positions athées et matérialistes. Maire du 14° arrondissement de Paris en 1870. A la fin mai 1871, il adhère à la Ligue des droits de Paris, qui entend se poser en organe de conciliation. En 1872, il collabore à La République française de Gambetta. Il est initié à la loge « Les Amis de la Tolérance » le 9 mai 1877 et devient compagnon et maître le 14 novembre de la même année. Les trois points sont gravés sur sa sépulture au cimetière de Montparnasse.

     

    Adolphe Alphonse Assi (1841-1886) : Franc-maçon. Il a appartenu avant 1870 à la loge « Les Amis de la Patrie », orient de Paris. A Nouméa, il fréquenta la loge « L’Union Calédonienne ». Ouvrier mécanicien. S’engage dans l’armée de Garibaldi. Il est jugé au troisième procès de l’Association internationale des travailleurs. En 1868 et 1870, il organise d’importantes grèves au Creusot. Lieutenant au 192° bataillon de la Garde nationale, puis commandant du 67° bataillon, il est nommé gouverneur de l’Hôtel de Ville le 19 mars 1871. Fait partie du Comité central de la Garde Nationale. Membre de la Commune pour le XI° arrondissement, il fit partie de la Commission de sûreté générale. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune. « Garibaldien », c’est lui qui lance le 18 mars 1871 à l’Hôtel de Ville de Paris, à la foule ; « Au nom du peuple, la Commune de Paris est proclamée ! ». Arrêté le 22 mai 1871, il comparaît devant le 3° Conseil de guerre où il eut une attitude courageuse et reconnut être franc-maçon. Il fut condamné le 2 septembre à la déportation. Déporté en Nouvelle-Calédonie. Il s’installe à Nouméa comme mécanicien-ajusteur en 1880.

     

    Auboin : Un des deux commanditaires, avec Rodolphe Simon, du journal Le Père Duchêne.

     

    Hector Emile Aubry (1829-1900) : Ouvrier lithographe. Membre actif de l’AIT. Organise les sections rouennaises de l’Internationale. La Commune le nomme le 18 avril chef de bureau de la caisse à la recette principale des postes. Après la chute de la Commune, passe en Belgique. Ensuite boulangiste.

     

    Olympe Audouard, née de Jouval (1832-1890) : Féministe. Elle a exigé à côté de réformes générales dans la législation civile du divorce et de la question de l’assimilation des femmes, l’égalité complète pour les femmes, y compris le droit de voter et de se présenter aux élections. A dirigé le journal mondain humoristique le Papillon, puis La Revue Cosmopolite.

     

    Audoynard : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Marie Audrain, femme Vincent (née en 1821) : Femme de ménage. Agent de recrutement. Elle cherchait à enrôler les hommes du quartier et parlait d’armer les femmes « pour aller venger leurs maris et leurs frères qu’on assassinait ». Elle se lia avec le colonel fédéré Laporte, qui commandait la 6° section. Condamnée aux travaux forcés à perpétuité, puis à dix ans de réclusion. A Auberive, Marie Audrain garde ses convictions et ne témoigne aucun « repentir ».

     

    Jean Baptiste François Audric (1820- ?) : Menuisier à Montélimar. Il fut un des animateurs de la résistance lors du coup d’Etat du 2 décembre 1851, et commanda des détachements d’insurgés qui s’opposèrent aux troupes régulières à l’est de Montélimar. Condamné par contumace à la déportation en Algérie, il se réfugie à Genève, puis à Londres. Il joua un rôle important durant la Commune de Paris de 1871, puisqu’il fut chef d’escadron et chef d’état-major de Dombrowski. Il fut condamné par contumace, le 3 février 1873, par le 19° Conseil de guerre, à la déportation dans une enceint fortifiée. Sa peine lui fut remise en 1879. Franc-maçon. A cette époque, il accompagnait sa signature des trois points maçonniques disposés en triangle.

     

    Victor Augagneur (1855-1931) : Bourgeois catholique. Médecin. Maire de Lyon en 1900. Franc-maçon, vénérable de la loge « Les Amis de la Vérité » à Lyon. Gouverneur général civil de Madagascar de 1905 à 1910.

     

    Louis Jean Baptiste d’Aurelle de Paladines (1804-1877) : Général de division. Le 6 mars, dans les jours qui précédèrent le déclenchement de la Commune de Paris, le gouvernement de Thiers le nomma commandant en chef de la Garde Nationale de Paris. Cette nomination est considérée comme une provocation par les communards. Le 18 mars, début du soulèvement communaliste, il se réfugia à Versailles.

     

    Victor Jean Baptiste Avisard (1822- ?) : Tourneur en cuivre. Membre de l’Internationale, il figure en 1867 parmi les ouvriers délégués à l’Exposition. Elu lieutenant au 65° bataillon de la Garde nationale durant le premier siège, il fut par la suite délégué par son bataillon au sous-comité du XI° arrondissement. Le II° Conseil de guerre le condamna, le 28 février 1872, à la déportation simple. Le 11 mars 1879, il bénéficia de la remise de sa peine. Franc-maçon.

     

    Jules Avoine, dit Avoine fils (1832- ?) : Ouvrier peintre. Membre du Comité central de la Garde nationale. Membre de la Commission municipale du XIV°. Condamné par contumace à la déportation dans une enceint fortifiée, gracié en 1879. Son frère, Maxime Victor Avoine (1825- ?), membre de la Commission municipale du XIV° est condamné par contumace à la déportation dans une enceinte fortifiée, et il est gracié comme son frère cadet en 1879.

     

    Augustin Avrial (1840-1904) : Franc-maçon. Il a appartenu, à sa mort, à la loge « La Philosophie sociale » (Grande Loge Symbolique Ecossaise, puis Grande Loge de France). Ouvrier mécanicien. Il s’engage dans l’armée du Second Empire de 1859 à 1865. Il adhère à l’Association internationale des travailleurs, et sera condamné à la prison au troisième procès de l’internationale. Elu commandant du 66° bataillon de la Garde Nationale. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune, membre de la commission du Travail et de l’Echange le 29 mars, de la commission exécutive le 10 avril, puis de la Guerre le 21 avril. Membre de la Minorité, il vote contre la création du Comité de Salut public. Après la chute de la Commune, il s’enfuit en Angleterre, condamné à mort par contumace. Il adhère à l’Alliance socialiste républicaine puis au Parti ouvrier socialiste révolutionnaire de Jean Allemane.

     

    B

     

    François Saturnin Léonide Babaud-Laribière (1819-1873) : Avocat et journaliste à Limoges à partir de 1840. Prend part à la campagne des banquets. Commissaire de la République en Charente après la Révolution de février 1848. Membre de l’Assemblée constituante représentant la Charente (1848). Adversaire de l’Empire. Franc-maçon. Initié le 15 juillet 1838 à la loge « La Vraie Harmonie », orient de Poitiers. Conseiller de l’Ordre du Grand Orient en 1868, il fut élu Grand-maître du Grand Orient de France de juin  1870 à 1871. Au 4 septembre 1870, le gouvernement de la Défense nationale le nomma préfet de la Charente. Il est par la suite nommé préfet des Pyrénées Orientales (1872-1873). Il se montra discret au moment de la Commune de Paris, avant de condamner formellement les francs-maçons qui avaient « ès-qualités », pris parti pour l’insurrection.

     

    Jules Nicolas André Babick (1820-1902) : Parfumeur et chimiste. Il adhère à l’Association internationale des travailleurs au début de 1871. Il est signataire de l’Affiche Rouge du 7 janvier 1871, qui réclame la création d’une Commune. Membre du Comité central de la Garde nationale. Il est élu au Conseil de la Commune, (XI° arrondissement) membre de la commission de la Justice, puis de celle des Services publics. C’était un personnage à grande barbe, qui portait en sautoir le collier d’un ordre maçonnique. Condamné à mort par contumace, réfugié en Suisse. Franc-maçon. Mentionné parmi les frères ayant participé aux manifestations maçonniques.

     

    Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine (1814-1876) : Franc-maçon. Initié en Italie, en 1845, c’est à Turin qu’il fut élevé au degré de Rose-Croix. A Caprera, Garibaldi l’élève au 30° degré. En 1865, à Naples, il est en relation avec S. Friscia, C. Gambuzzi et S. Morelli, les fondateurs d’une loge atypique qui réunissait républicains et socialiste. En 1866, il nie dans une lettre à Herzen le fait d’être maçon. Anarchiste. Il écrit en mai 1871 : « Je suis un partisan de la Commune de Paris, qui pour avoir été massacrée, étouffée, dans le sang par les bourreaux de la réaction monarchique et cléricale, n’en est devenue que plus vivace, plus puissante dans l’imagination et dans le cœur du prolétariat de l’Europe. ».

    Concernant la franc-maçonnerie, Bakounine a déclaré dans le journal « Le Progrès » du Locle le 1er mars 1869.

    « …Il y eut un temps où la bourgeoisie, douée de la même puissance de vie (que le prolétariat) et constituant exclusivement la classe historique offrait le même spectacle de fraternité et d’union aussi bien dans les actes que dans la respectable sans doute, mais désormais impuissante stupide et stérile, l’époque de son énergique développement. Elle fut ainsi avant la grande révolution de 1793, elle le fut encore, quoiqu’à un bien moindre degré, avant les révolutions de 1830 et 1848. Alors la bourgeoisie avait un monde à conquérir, une place à prendre dans la société et, organisée pour le combat, intelligente, audacieuse, se sentant forte du droit de tout le monde, elle était douée d’une toute-puissante irrésistible : elle seule à fait contre la monarchie, la noblesse et le clergé réunis les trois révolutions.

    À cette époque, la bourgeoisie avait créé une association internationale, universelle, formidable, la Franc-Maçonnerie.

    On se tromperait beaucoup si l’on jugeait de la Franc-maçonnerie du siècle passé, ou même celle du commencement du siècle présent, d’après ce qu’elle est aujourd’hui. Institution par excellence bourgeoise, dans son développement, par sa puissante croissante d’abord et plus tard par sa décadence, la Franc-maçonnerie a représenté en quelque sorte le développement, la puissance et la décadence intellectuelle et morale de la bourgeoisie. Aujourd’hui, descendue au triste rôle d’une vieille intrigante radoteuse, elle est nulle, inutile quelquefois malfaisante et toujours ridicule, tandis qu’avant 1830 et avant 1793 surtout, ayant réuni en son sein, à très peu d’exceptions près, tous les esprits d’élite, les coeurs les plus ardents, les volontés les plus fières, les caractères les plus audacieux, elle avait constitué une organisation active, puissante et réellement bienfaisante. C’était l’incarnation énergique, et la mise en pratique de l’idée humaine du XVIIIe siècle. Tous les grands principes de liberté, d’égalité, de fraternité, de la raison et de la justice humaine élaborés d’abord théoriquement par la philosophie de ce siècle, étaient devenus au sein de la Franc-maçonnerie des dogmes pratiques et comme les bases d’une morale et d’une politique nouvelle, l’âme d’une entreprise gigantesque de démolition et de reconstruction. La Franc-maçonnerie n’a été rien moins à cette époque, que la conspiration universelle de la bourgeoisie révolutionnaire contre la tyrannie féodale, monarchique et divine. Ce fut l’Internationale de la bourgeoisie.

    On sait que tous les acteurs principaux de la Première révolution ont été des francs-maçons, et que lorsque cette révolution éclata, elle trouva, grâce à la Franc-maçonnerie, des amis, des coopérateurs dévoués et puissants dans tous les autres pays, ce qui assurément aida beaucoup son triomphe. Mais il est également évident que le triomphe de la révolution a tué la Franc-maçonnerie car la Révolution ayant comblé en grande partie les voeux de la bourgeoisie et lui ayant fait prendre la place de l’aristocratie mobilière, la bourgeoisie après avoir été si longtemps la classe exploitée et opprimée, est devenue tout naturellement à son tour la classe privilégiée, exploitante, oppressive, conservatrice et réactionnaire, l’amie et le soutien le plus ferme de l’État. Après le coup d’État du premier Napoléon, la Franc-Maçonnerie était devenue, dans une grande partie du continent une institution impériale.

    La Restauration la ressuscita quelque peu. En se voyant menacée par le retour de l’ancien régime, contrainte de céder à l’Église et à la noblesse coalisées la place qu’elle avait conquise par la première révolution, la bourgeoisie était forcément redevenue révolutionnaire. Mais quelle différence entre ce révolutionnarisme réchauffé et le révolutionnarisme ardent et puissant qui l’avait inspiré à la fin du siècle dernier ! Alors, la bourgeoisie avait été de bonne foi, elle avait cru sérieusement et naïvement aux droits de l’homme, avait été poussée, inspirée par le génie de la démolition et de la reconstruction, elle se trouvait en pleine possession de son intelligence, et dans le plein développement de sa force ; elle ne se doutait pas encore qu’un abîme la séparait du peuple ; elle se croyait se sentait, elle était réellement la représentation du peuple. La réaction thermidorienne et la conspiration de Babeuf l’ont à jamais privée de cette illusion. L’abîme qui sépare le peuple travailleur de la bourgeoisie exploitante, dominante et jouissante est ouvert, et il ne faut rien moins que le corps de la bourgeoisie tout entière, toute l’existence privilégiée des bourgeois pour le combler.

    Aussi ne fut-ce plus la bourgeoisie tout entière, mais seulement une partie de la bourgeoisie qui se remit à conspirer après la Restauration, contre le régime clérical, nobiliaire et contre les rois légitimes… »

    Michel Bakounine (publié par M. Nettlau en 1895 « Biblio.
    Sociologique » nº 4).

    Bakounine était obnubilé par le projet d’une organisation ouvrière qui aurait joué pour la révolution sociale le rôle que la franc-maçonnerie avait joué pour la révolution bourgeoise. C’est dans cet esprit qu’il fonda en 1864 une société secrète appelée « La Fraternité Internationale » ou « Alliance des Révolutionnaires Socialistes », dissoute en janvier 1869.

     

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