• (Partie 41) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

    Louis Amiable (1837-1897) : Avocat. Ecrivain. Se distingua par son zèle anticlérical. Auteur de : La séparation de l’Etat et des églises (1882) ; Sus aux Congrégations (1882)  L’Internationale noire et la franc-maçonnerie (1884) ; Une loge maçonnique d’avant 1789 (Loge Les Neufs Sœurs) (1897). Franc-maçon. Membre de la loge « Isis Monthion », orient de Paris. 33° du Grand Orient. Membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient (1885). Grand Orateur du Grand Collège des Rites.

    ANNEXE 2 : Liste de Francs-maçons de la période de la Commune de Paris de 1871 :

     

    A

     

    Abd El-Kader :

     

    Edmond François Valentin About (1828-1885) : Ecrivain, journaliste, critique d’art, membre de l’Académie française (1884). Franc-maçon, membre de la loge « Saint-Jean de Jérusalem », à l’Orient de Nancy, initié le 7 mars 1832. Favorable au Second Empire, violemment anticlérical, puis, en 1871, il rallie la Troisième République et soutient la politique de Thiers. Violemment anticlérical. Dans le journal Le Siècle, il publie plusieurs articles hostiles aux hauts grades maçonniques, position courante dans la gauche républicaine. A écrit en 1866 : Les Francs-Maçons excommuniés.

     

    Louis Martin Charles Félix Gustave Alexandre Aconin, dit Hérisson (1844- ?) : Juriste. Communard. Membre de l’Internationale, délégué au Comité Central (24 février 1871). Capitaine à la 5° compagnie du 248° bataillon fédéré. Membre de la Commission municipale du V° arrondissement. Nommé délégué au comité central le 24 février 1871. Condamné le 20 juin 1873 par le 3° Conseil de guerre à la déportation dans une enceinte fortifiée (par contumace). Réfugié à Bruxelles. Franc-maçon. Membre de la loge « Les Solidaires »,orient de Paris.

     

    Antoine Edmond Adam (1816-1877) : Journaliste. Préfet de police en 1870. Député du Pas-de-Calais à l’Assemblée nationale (1871-1875), puis sénateur inamovible en 1875. Franc-maçon. Annuaire de la Grande Loge (1906). Haut fonctionnaire. Conseiller d’Etat, il démissionne et s’oppose à l’Empire. Après la proclamation de la République, il est nommé à la tête de la préfecture de police de Paris, le 11 octobre 1870. Il doit faire face au soulèvement de Flourens, le 31 octobre, mais préfère démissionner le 1° novembre.

     

    Juliette Adam, née Lambert (1836-1936) : Ecrivaine, polémiste et salonnière féministe républicaine. Epouse d’Edmond Adam. Amie de Gambetta. Fonda en 1879 La Nouvelle Revue. A publié en 1858, Idées anti proudhoniennes sur l’amour, la femme et le mariage, et en 1873, Le Siège de Paris : Journal d’une Parisienne. En 1907, publication de Mes angoisses et nos luttes (1871-1873). Amie de George Sand.

     

    Oscar d’Adelswaerd (1811-1898) : Maître de forges. Député de la Meurthe à la législative de 1851. Quoique profondément conservateur, ce protestant libéral vote contre la loi Falloux et l’expédition de Rome. Franc-maçon. Il appartenait, en 1860, à la loge « Saint-Jean de Jérusalem », orient de Nancy.

     

    Madame Agar, Marie Agar née Marie Florence Léonide Charvin (1832-1891) : Tragédienne, son engagement lui coûtera sa carrière. Elle accepta pendant la Commune de participer à des représentations organisées au profit des victimes de la guerre civile. Après l’insurrection, elle dut quitter la Comédie Française, où elle ne fut réadmise qu’en 1878 ; elle n’obtint jamais le sociétariat.

     

    Louis Antonin Aguillon (1851-1928) : Ouvrier tanneur. Maire de Parthenay. Sénateur des Deux-Sèvres de 1903 à 1920. Franc-maçon. Annuaire du Suprême Conseil (1904).

     

    François Henri René Allain-Targé (1832-1902) : Avocat. Magistrat. Député de la Seine (1876-1889). Ministre des Finances (1881). Ministre de l’Intérieur (1885). Franc-maçon. Initié le 20 mars 1869 à la loge « Le Réveil Maçonnique », orient de Boulogne.

     

    Maurice Edouard Eugène Allard (1860-1942) : Avocat et journaliste, d’un athéisme militant, il participa à tous les grands débats autour de la question religieuse sous la III° République. Blanquiste au début de sa carrière, il fait partie du comité chargé d’accueillir les communards à leur retour de Nouvelle-Calédonie. Elu député socialiste dans le Var en 1898, 1902 et 1906. A partir de 1910, il devient un des principaux collaborateurs de l’Humanité.

     

    Bénédict Allegri :

     

    Jean Allemane (1843-1935) : Franc-maçon. Initié à la loge « Les Rénovateurs », orient de Clichy, loge du Grand Orient de France, dirigée alors par Sincholle et qui a reçu de nombreux militants ouvriers. Typographe. . Caporal au 59° bataillon de la Garde nationale en 1870. Publie en 1906 Mémoires d’un communard. Franc-maçon actif, il fut initié en 1905, à la loge « Les Rénovateurs », loge du Grand Orient de France, dont fut membre également Jean Baptiste Clément. Affilié à la loge « Force et matière » en 1906. Membre du Comité central de la Garde nationale et du Conseil de la Commune. Condamné en 1872 aux travaux forcés à perpétuité, il est déporté en Nouvelle-Calédonie. En 1878, il refuse – ce que ne feront pas tous les communards emprisonnés avec lui – de participer à la répression armée contre les insurgés canaques. Amnistié le 8 mai 1880. En 1890, il fonda le Parti socialiste ouvrier révolutionnaire. Se joint aux possibilistes après 1882 et rompt avec eux en 1890. Dirige le parti ouvrier, organe du Parti ouvrier socialiste-révolutionnaire, qu’il a fondé. Maçons « allemanistes » : J.B. Clément, A. Groussier, J.B. Dumay, A. Bachelet, Barabant, Meslier. Député du XI° arrondissement (1901-1902 et 1906-1910). Il fit partie de la majorité communiste au congrès de Tours, sans pour autant devenir membre du nouveau PCF. Il adhérera à un groupuscule fasciste conduit par les anciens révoltés d’extrême gauche, Hervé et Zévaès, le parti socialiste nationale.

     

    Charles Alerini (1842- ?): Professeur. Correspondant de la section de Barcelonnette de l’Internationale (AIT) fondée en 1870, exclu de l’AIT le 30 mai 1873 pour bakouninisme. Militant de la Fédération Jurassienne. Le 8 août 1870, il participa à l’occupation de l’Hôtel de Ville de Marseille et, notamment avec Combe et Matheron, à l’organisation de la Commune révolutionnaire ayant à sa tête Gaston Crémieux. Sans doute décédé en Indochine après 1903.

     

    Michel Allard : Jésuite fusillé le 24 mai 1871, avec l’archevêque de Paris Georges Darboy, par ordre de la Commune de Paris

     

    Jules Allix (1818-1897) : Professeur libre. Participe à la révolution de 1848. Condamné à 9 ans d’exil en 1853. Fervent républicain, socialiste militant, féministe convaincu, et excentrique dont les lubies le conduisirent plusieurs fois à l’asile. Membre du Conseil de la Commune. Sous la Commune, il est « majoritaire ». Condamné à la déportation, mais reconnu fou, il fut envoyé à Charenton, où il sera interné jusqu’en 1876.

     

    Louis Amiable (1837-1897) : Avocat. Ecrivain. Se distingua par son zèle anticlérical. Auteur de : La séparation de l’Etat et des églises (1882) ; Sus aux Congrégations (1882)  L’Internationale noire et la franc-maçonnerie (1884) ; Une loge maçonnique d’avant 1789 (Loge Les Neufs Sœurs) (1897). Franc-maçon. Membre de la loge « Isis Monthion », orient de Paris. 33° du Grand Orient. Membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient (1885). Grand Orateur du Grand Collège des Rites.

     

    Charles Amouroux (1843-1885) : Révolutionnaire. Ouvrier chapelier. . Blanquiste. Membre de la Garde Nationale, élu à son Comité central. Membre de l’Association internationale des travailleurs. Elu au Conseil de la Commune. Il en devient le secrétaire, à partir du 11 avril, puis membre de la commission des affaires extérieures. Partisan de la « majorité ». Condamné à la déportation en Nouvelle-Calédonie, il participe activement à la répression de la révolte des Kanaks en 1878. Après l’amnistie de 1880, fait du journalisme, est élu en 1882, vice-président du conseil municipal de Paris, et en 1885, député socialiste.

    Délégué de la Commune de Lyon et Marseille. Secrétaire de la Commune (18 avril 1871). Condamné à perpétuité et déporté, gracié en 1880. Franc-maçon. Membre de la loge « <Les Droits de l’Homme », orient de Paris. Il signa le 28 avril 1871, avec Antoine Arnaud, au nom de la Commune de Paris, une lettre au Grand Orient, annonçant pour le lendemain la réception des francs-maçons par la Commune. Il fut l’un des organisateurs de la manifestation maçonnique du 29 avril.

     

    Agathe André, femme Joliveau : Appartenait à une famille d’insurgés. Son mari a été fait prisonnier par les Versaillais sur le plateau de Châtillon, son père  a été fusillé à la barricade de la Butte-aux-Cailles.

     

    Françoise André, femme Humbert : Cardeuse de matelas. Communarde.

     

    Louis Joseph Nicolas André (1838-1913) : Général. Ministre de la Guerre (1900-1904). Il œuvra pour la reconnaissance de Dreyfus. Il fut contraint à la démission à la suite de l’affaire des fiches, système de renseignements politiques destiné à favoriser la promotion des officiers républicains dans l’armée française au début du XX° siècle. Louis André n’a jamais appartenu à la franc-maçonnerie, contrairement à une opinion fort répandue. Il était positiviste et libre penseur, disciple d’Emile Littré, ami de Sadi Carnot, qui était camarade de promotion.

     

    Madame André : Blanchisseuse. Secrétaire du club des Prolétaires, à Saint-Ambroise.

     

    Louis Andrieux (1840-1931) : Franc-maçon. Avocat. Incarcéré à Lyon, il est libéré par les émeutiers et devient procureur. Membre du Comité de salut public de la Commune de Lyon. Du côté du pouvoir, il participe, comme procureur, à la répression de l’insurrection d’avril 1871 qui secoue Lyon à la suite de la Commune de Paris. Préfet de police (1879-1881). Député du Rhône (1876-1885). Républicain opportuniste, il se rapproche un temps du boulangisme. C’est le père naturel de Louis Aragon (1897-1982).

    Initié en 1863. Dans Souvenirs d’un préfet de police, tome 1 pages 132-133, Rouff, 1885, il écrit : « J’étais entré au « Parfait Silence » pour voir ; j’y restais pour parler. Il n’y avait alors en France aucune liberté de réunion ni de parole. A Paris du moins, les jeunes gens qui se destinaient au barreau ou à la vie politique pouvaient s’exercer à la conférence Molé, où Gambetta faisait son apprentissage de tribun. Mais en province, les loges maçonniques offraient seules aux débutants une tribune libre.

    La loge était pour moi une « parlote » où mes essais oratoires étaient écoutés par un public bienveillant, toujours prêt à couvrir mes dernières paroles par « une triple batterie » ». Exclu de l’Ordre en 1885.

     

    Ernest Jean Antoine (1833-1913) : Avocat à Toulouse. Député (1876-1889). Puis sénateur de la Haute-Garonne (1889-1906). Gouverneur général de l’Indochine. Il est resté dans l’histoire comme le ministre de l’Intérieur qui a « tombé » Boulanger. Franc-maçon. Membre des loges « Les Cœurs Réunis » et « L’Encyclopédique », orient de Toulouse. Membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient.

     

    Dominique François Jean Arago (1786-1853) : Astronome. Député des Pyrénées Orientales. Président du gouvernement provisoire (1848) et ministre de la Marine et de la Guerre. Franc-maçon.

     

    François Victor Emmanuel Arago (1812-1896) : Franc-maçon. Membre des Assemblées Constituantes et Législatives (1848-1849). Député au corps législatif (1869). Membre de l’Assemblée nationale (1871). Membre du gouvernement de la Défense nationale, Ministre de la Justice. Sénateur des Pyrénées Orientales (1876-1896). Tout comme son oncle, Etienne, lui aussi franc-maçon, ses obsèques sont civiles. Emmanuel Arago est le petit-fils d’Etienne Arago, qui appartient sous la Restauration à la loge « Les Amis de la Vérité ». Il est le fils de Dominique Arago (1786-1853), astronome et lui aussi franc-maçon. Initié le 10 avril 1870 à la loge « Le Réveil maçonnique », orient de Boulogne. Il devient, en 1878, Grand Orateur (ou Commandeur) du Suprême Conseil de France.

     

    Etienne Vincent Arago (1802-1892) : Dramaturge, il devint maire de Paris en 1870. Il s’initia à la Charbonnerie. Franc-maçon.

     

    Armand Antoine Jules Arnault ou Arnaud (1831-1885) : Employé des chemins de fer. Adhère à l’Association internationale des travailleurs. En 1869, il devient journaliste à La Marseillaise d’Henri Rochefort. Blanquiste. Le 7 janvier 1871, il signe l’Affiche Rouge, qui dénonce la politique capitularde du Gouvernement de la Défense nationale et appelle à la création d’une Commune à Paris. Membre de la Garde Nationale, élu à son comité central. Il est élu le 26 mars au Conseil de la Commune. Il siège à la commission des Relations extérieures. Le 1° mars, il est élu en tête du Comité de Salut public. Condamné à mort par contumace, réfugié à Londres, il rentre en France en 1880.

     

    Georges Arnold (1837-1912) : Architecte. Membre du Comité central de la Garde nationale. Il figure parmi les rédacteurs de l’Affiche rouge. Elu au Conseil de la Commune le 16 avril 1871. Arrêté à la fin de l’insurrection, il fut condamné à la déportation dans une enceinte fortifiée et envoyé à Nouméa. Après l’amnistie, il retrouva sa situation d’architecte de la Ville de Paris.

     

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