• Partie 4) La franc-maçonnerie et la mixité

    Arguments contre et pour la mixité de la loge :

    Pendant longtemps, le principe de réalité et la prégnance du national auront primé sur l’idée d’universalité. La résistance masculine à la présence des femmes dans les loges est en pleine contradiction avec la féminisation des sociétés occidentales.

    (Partie 4) La franc-maçonnerie et la mixité

     

    Troisième partie :

    Arguments contre et pour la mixité de la loge :

    Pendant longtemps, le principe de réalité et la prégnance du national auront primé sur l’idée d’universalité. La résistance masculine à la présence des femmes dans les loges est en pleine contradiction avec la féminisation des sociétés occidentales.

    Les arguments contre la mixité :

    • Infériorité des femmes décrétée, ce qui est contraire au principe d’égalité.

    • La présence des femmes perturbe la sérénité des débats en loge, notamment par le phénomène de drague, etc.

    • Les femmes ne sont pas initiables, de la même façon que les hommes.

    • Il faut laisser le choix à chaque loge : Loge unisexe, Loge mixte. C’est un argument utilisé par les racistes du Sud des Etats-Unis : Pourquoi accepter des personnes de couleur noire, dans notre propre loge, puisqu’il existe des loges où il n’y a que des noirs et d’autres loges qui acceptent la mixité.

    • Même erreur des sœurs qui refusent la mixité. La féminité des loges s’est inscrite en réaction à la masculinité des loges. La résistance concerne une femme sur deux, mais neuf hommes sur dix.

    • L’homme ne peut exprimer sa féminité qu’en l’absence des femmes.

    • Rejet du féminisme : se retrouver, dans un lieu, la loge, entre hommes, ou entre femmes.

    Le refus de la mixité repose sur une problématique de classe sociale  et une question de genre.

    L’homme, placé entre ses semblables masculins, peut vivre sans honte une part de féminité, dans la mesure où ce qui lui est présenté dans le rite théâtralisé relève d’une certaine forme de sensibilité, éventuellement compassionnelle. Tout le comportement en loge peut se caractériser par l’exercice d’une sensibilité, d’une douceur, d’une intimité, d’une émotion, d’une compassion, qui, hors la masculinité du sexe sans faille des participants, apparaîtraient, socialement parlant, comme étant largement connotées du côté du féminin.

    Le refus de la mixité est la facilité des maçons masculins à assumer hors du regard de l’autre sexe une part de féminité, un genre qui les mettrait en porte à faux avec le sexe féminin. Inversement, il y a difficulté à monter une part de masculinité du côté des femmes.

    L’expression par certains hommes d’une sensibilité de discours ou d’attitude, un registre de douceur et de sérénité, est plus difficile à assumer sous le regard de l’autre sexe. Réciproquement une certaine masculinité, une certaine rigueur, sont plus délicates à gérer pour certaines femmes en présence des hommes.

    Dans une assemblée mixte, pour des personnes non mixitaires, les hommes répugneraient à monter leur faiblesse, et les femmes à assumer leur force. La prégnance de la loi du genre freinerait le mélange des sexes. Il s’agit d’homophilie (à distinguer de l’homosexualité), qui est « l’amour du même ».

    Du côté des femmes, on oppose parfois l’argument de la domination constante de la parole masculine. Outre qu’il s’agit là d’un manque de confiance dans la méthode maçonnique, dans la forme de prise de parole, on peut lui opposer tout aussi bien la domination de la parole de certaines femmes sur d’autres femmes.

    Les arguments pour la mixité :

    • Universalité de l’idéal maçonnique et de la fraternité universelle ;

    • Richesse des débats lorsqu’il y a la présence de tous les genres ;

    • On ne peut plus distinguer d’après les genres, mais égalité de tous : transsexualité ;

    • Les frères qui font initier leurs épouses les envoient souvent dans des loges mixtes ;

    • Le droit de visite comme semi-mixité ;

    • A prendre en compte le caractère universel de l’idéal maçonnique, et le niveau auquel est placé ce curseur de l’universalité : les valeurs de « Liberté-Egalité-Fraternité » s’appliquent-elles à l’ensemble des êtres humains, ou seulement à certaines catégories sociales ? Ainsi, l’article 1 de la Constitution du G.°. O.°. D.°. F.°. précise : « La Franc-Maçonnerie, institution essentiellement philanthropique et progressive, a pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité. Elle travaille à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’Humanité. Elle a pour principes la tolérance mutuelle, le respect des autres et de soi-même, la liberté absolue de conscience. Considérant les conceptions métaphysiques comme étant du domaine exclusif de l’application individuelle de ses membres, elle se refuse à toute affirmation dogmatique. Elle a pour devise : «Liberté-Egalité-Fraternité ». ».

    Ainsi, lors de la Révolution française de 1789-1794, certains élus de la République souhaitaient appliquer les principes républicains uniquement aux « bons Français », excluant par là, par exemple, les citoyens de confession juive. Pendant longtemps, la moitié de l’Humanité – les femmes – était écartée des droits fondamentaux, dont les droits politiques et l’égalité. A la fin du XIX° siècle, un franc-maçon comme Jules Ferry, développait une conception raciste de l’Humanité, faisant une ségrégation entre « race supérieure » et races inférieures. Et aujourd’hui, les francs-maçons du G.°. O.°. D.°. F.°. se sont assoupis, « oubliant » d’appliquer les droits de l’homme à tous les citoyens, y compris les habitants des cités dites défavorisées.

     

    « (Partie 3) La franc-maçonnerie et la mixité(Partie 5) La franc-maçonnerie et la mixité »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter