• (Partie 29) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

    Philippe Michel Buonarroti (1761-1837) : Franc-maçon. Issu d’une grande famille de l’aristocratie toscane. Il obtient un doctorat en droit en 1782. Il obtient la nationalité française par décision de la Convention. Arrêté le 5 mars 1795, il est conduit à Paris, rejoint les robespierristes et hébertistes enfermés à la prison du Plessis et fait la connaissance de Babeuf. Libéré le 9 octobre 1795, et progressivement gagné aux thèses de Babeuf, il devient l’un des animateurs de la Société du Panthéon et appartient au directoire secret de la conspiration babouviste formé le 26 mars 1796. Sa vie fut une suite perpétuelle de conspirations qui échouèrent et le conduisirent à la déportation (1797). Son principal disciple fut Auguste Blanqui. Il joue un rôle de premier plan au sein de la  Loge « Les Amis sincères », orient de Genève, atelier qui a été fondé à la fin du XVIII° siècle. Il s’affilie également à deux autres ateliers, « L’Union des Cœurs » et « Les Anciens Réunis », puis inaugure en 1820 un nouveau chapitre. En 1828, il publie la Conspiration pour l’Egalité, dite de Babeuf. De retour à Paris en 1830, il tente de donner une nouvelle vigueur à la Charbonnerie réformée et démocratique universelle. Fondateur du Grand Firmament, directoire des Sublimes Maîtres Parfaits,

     

    (Partie 29) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

     

    Clément Alexandre, marquis de Brie-Serrant (1748-1814) : Page du roi (1762), lieutenant commandant l’équipage de Grande Vènerie de France (jusqu’en 1780), maréchal de camp (1784). Il proposa de nombreuses réformes économiques et rédigea des mémoires sur le patriotisme, le discours de Rousseau sur l’inégalité des conditions, sur l’assistance aux indigents, les péages, etc. Franc-maçon. Membre de la loge « La Noble et Parfaite Unité », orient de Paris (1774), la loge « L’Egalité Parfaite et Sincère Amitié », orient de Paris (1774), la loge « Saint-Jean d’Ecosse du Contrat Social », orient de Paris (1778-1789), ainsi que le Souverain Chapitre de la R.M.L.E.(Respectable Mère Loge Ecossaise) (1778-1788).

     

    Jacques Pierre Brissot dit Brissot de Warville (1754- Guillotiné le 31 octobre 1793 à Paris) : Fils d’un petit artisan.  A remporté le prix de l’Académie de Châlons-sur-Saône pour ses recherches sur le droit de propriété. Avocat à Reims sans pouvoir plaider. Membre de la chancellerie du duc d’Orléans (1785). Député de l’Assemblée législative (1791). Chef du parti girondin, adversaire de Robespierre, il vota la mort du roi et fut exécuté avec les autres chefs du parti girondin. Franc-maçon. Membre de la Loge « La Fidélité », Orient de Chartres (d’après ses Mémoires, mais cet atelier n’a jamais été reconnu par le Grand Orient). Initié à la loge « La Bienfaisance », orient de Paris.

     

    Michel Charles, marquis de Broc (1750-1803) : Sous-lieutenant au régiment de la reine, capitaine, commandant du régiment de Quercy-cavalerie (1785), lieutenant colonel du Royal-Champagne (1787), colonel (1789). Franc-maçon. Membre de la loge « Saint-Jean d’Ecosse Contrat Social », orient de Paris (1782-1789).

     

    Duc Charles de Broglie (1733-1777) : Titulaire, sous Louis XV, de son service de renseignements « Le Secret du Roi ». Franc-maçon. Affilié  à la loge « Les Vrais Amis ».

     

    Charles Louis Victor, prince de Broglie (1756- Guillotiné le 27 juin 1794 à Paris) : Mestre de camp, combattit en Amérique, commandant du régiment de Bourbonnais-Infanterie (1789). Député de la noblesse au Etats-généraux, il rejoint le Tiers-état (25 juin 1789), président de l’Assemblée nationale constituante (août 1791). Maréchal de camp (1791), chef d’état-major de l’armée du Rhin (1792). Franc-maçon. Membre de la loge « Les Vrais Amis », orient du régiment Bourbonnais-Infanterie, de la loge « L’Olympique de la Parfaite Estime »Orient de Paris et de la « Société Olympique », Paris (1786).

     

    Alexandre-Théodore Brongniart (1739-1813) : Architecte. Elève de Gabriel. Il fut reçu à l’Académie Royale d’architecture (1781). Il fut l’architecte des Invalides et de l’Ecole Militaire. Franc-maçon. Membre de la loge « Saint-Jean d’Ecosse du Contrat Social », orient de Paris (1778).

     

    Guillaume Marie Anne, comte Brune (1763- assassiné le 2 août 1815, en Avignon) : Ouvrier typographe. Journaliste. Général en chef (1801). Maréchal d’Empire (1804). Pair de France. Comte de l’Empire (1815). Franc-maçon. Initié à une date inconnue. Il fut Grand Officier d’Honneur du Grand Orient, puis Grand Conservateur de la franc-maçonnerie française. Membre de l’Ordre sacré des Sophisiens. 33°. Il est Vénérable d’Honneur de la loge « La Constante Amitié »,à l’orient de Sésame en 1811, de la « Saint-Napoléon », orient de Paris en 1813 et des « Frères Artistes » à l’orient de Paris. Il était Commandeur de l’Ordre d’Orient.

     

    Ferdinand, Duc de Brunswick-Luneburg et prince de Wolfenbüttel (1721-1792) : Il ne s’agit pas du vaincu de Valmy, mais de son oncle. Franc-maçon. Initié par le Grand Frédéric (1712-1786) en 1740. Maître à Breslau en 1743. En 1771, il adhère à la Stricte Observance, dont il deveint, en 1772, au convent de Kohlo, le Grand Maître. Président et organisateur du convent de Wilhelmsbad (1782-1783). Ce convent devait permettre de « connaître enfin quelle était la raison d’être de la franc-maçonnerie et le but auquel elle se destinait ».

     

    Charles Guillaume Duc de Brunswick (1738-1806) : Franc-maçon. Chef des armées coalisées contre la France, qui, en 1792, publia le fameux Manifeste. Général et prince allemand. Commandant les troupes prussiennes lors de la bataille de Valmy. Il sera membre des Illuminés de Bavière, affilié en 1783, sous le pseudonyme d’Aaron. Selon certaines sources, il n’était pas maçon.

     

    Philippe Michel Buonarroti (1761-1837) : Franc-maçon. Issu d’une grande famille de l’aristocratie toscane. Il obtient un doctorat en droit en 1782. Il obtient la nationalité française par décision de la Convention. Arrêté le 5 mars 1795, il est conduit à Paris, rejoint les robespierristes et hébertistes enfermés à la prison du Plessis et fait la connaissance de Babeuf. Libéré le 9 octobre 1795, et progressivement gagné aux thèses de Babeuf, il devient l’un des animateurs de la Société du Panthéon et appartient au directoire secret de la conspiration babouviste formé le 26 mars 1796. Sa vie fut une suite perpétuelle de conspirations qui échouèrent et le conduisirent à la déportation (1797). Son principal disciple fut Auguste Blanqui. Il joue un rôle de premier plan au sein de la  Loge « Les Amis sincères », orient de Genève, atelier qui a été fondé à la fin du XVIII° siècle. Il s’affilie également à deux autres ateliers, « L’Union des Cœurs » et « Les Anciens Réunis », puis inaugure en 1820 un nouveau chapitre. En 1828, il publie la Conspiration pour l’Egalité, dite de Babeuf. De retour à Paris en 1830, il tente de donner une nouvelle vigueur à la Charbonnerie réformée et démocratique universelle. Fondateur du Grand Firmament, directoire des Sublimes Maîtres Parfaits,

     

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    Pierre Jean Georges, comte Cabanis (1757-1808) : Père astronome. Docteur en médecine (1783). Médecin, physiologiste et philosophe. Médecin de Mirabeau. Il embrasse les principes de la Révolution. Membre de l’administration des hospices de Paris. Il épouse en 1796, Charlotte Félicité de Grouchy, niàce et belle-sœur des francs-maçons Dupaty et Condorcet. Membre de l’Institut dès sa création (1796). Député au Conseil des Cinq Cents comme député de la Seine. Sénateur (1799) sous le Consulat grâce à Sieyès. Comte d’Empire (1808). Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs », orient de Paris, admis en 1778. Admis dans la société de Madame Helvétius, à Auteuil, il y connut Turgot, d’Holbach, Condorcet et d’autres hommes marquants de l’époque. Matérialiste dans la lignée de La Mettrie et d’Holbach.

     

    Eugène Dominique Cabarrus (1716-1799) : Banquier. Anobli par lettres (1789). Partisan des Girondins, il fut interné à Tarbes durant la Terreur. Franc-maçon. Fondateur de la loge « La Zélée », orient de Bayonne (1772), puis de la loge « L’Amitié », orient de Bayonne (1783).

     

    Charles Louis Cadet de Gassicourt (1769-1821) : Pharmacien, écrivain et goguettier. Partisan de la Révolution, puis thermidorien. Il publie deux ouvrages : Le tombeau de Jacques de Molay ou Histoire secrète des initiés anciens et modernes, templiers, francs-maçons, illuminés et recherches sur leur influence dans la Révolution française, Paris, 1797, et Les sociétés secrètes comme armées de la Révolution française, qui dénoncent le complot templier et le complot maçonnique.

     

    Giuseppe Balsamo, dit Alexandre Comte de Cagliostro (1743-1795) : Condamné à mort par le tribunal de l’Inquisition comme illuminé et franc-maçon, sa peine est commuée en détention à perpétuité. Etranglé le 26 août 1795 en la prison de San Leo, près de Rome. Franc-maçon. Membre de la loge « La Sagesse triomphante ». Affilié en 1777 à Londres à la loge écossaise de « L’Espérance ». . Fondateur de la Maçonnerie Egyptienne (le Rite égyptien). Fonda à Lyon la loge mère du rite égyptien (1784), et à Paris la loge d’adoption « Isis ». Auteur de la Lettre au peuple français, considéré comme une prophétie prérévolutionnaire.  Il a épousé le 20 avril 1768, Lorenza Felliciani, qu’il renomme Serafina (née vers 1753- ?). Grande maîtresse des loges féminines du rite égyptien. .

    Minute de son discours devant le Parlement français, lors du procès du collier :

    « Je ne suis d’aucune époque ni d’aucun lieu ; en dehors du temps et de l’espace, mon être spirituel vit son éternelle existence et, si je plonge dans ma pensée en remontant le cours des âges, si j’étends mon esprit vers un mode d’existence éloigné de celui que vous percevez, je deviens celui que je désire. Participant consciemment à l’Être absolu, je règle mon action selon le milieu qui m’entoure. Mon nom est celui de ma fonction et je le choisis, ainsi que ma fonction, parce que je suis libre ; mon pays est celui où je fixe momentanément mes pas. Datez-vous d’hier, si vous le voulez, en vous rehaussant d’années vécues par des ancêtres qui vous furent étrangers ; ou de demain, par l’orgueil illusoire d’une grandeur qui ne sera peut-être jamais la vôtre ; moi, je suis Celui qui Est. Je n’ai qu’un père : différentes circonstances de ma vie m’ont fait soupçonner à ce sujet de grandes et émouvantes vérités ; mais les mystères de cette origine, et les rapports qui m’unissent à ce père inconnu, sont et restent mes secrets ; que ceux qui seront appelés à les deviner, à les entrevoir comme je l’ai fait, me comprennent et m’approuvent. Quant au lieu, à l’heure où mon corps matériel, il y a quelque quarante ans, se forma sur cette terre ; quant à la famille que j’ai choisie pour cela, je veux l’ignorer ; je ne veux pas me souvenir du passé pour ne pas augmenter les responsabilités déjà lourdes de ceux qui m’ont connu, car il est écrit : « Tu ne feras pas tomber l’aveugle. » Je ne suis pas né de la chair, ni de la volonté de l’homme ; je suis né de l’esprit. Mon nom, celui qui est à moi et de moi, celui que j’ai choisi pour paraître au milieu de vous voilà celui que je réclame. Celui dont on m’appela à ma naissance, ce qu’on m’a donné dans ma jeunesse, ce sous lesquels, en d’autres temps et lieux, je fus connu, je les ai laissés, comme j’aurais laissé des vêtements démodés et désormais inutiles. Me voici : je suis Noble et Voyageur ; je parle, et votre âme frémit en reconnaissant d’anciennes paroles ; une voix, qui est en vous, et qui s’était tue depuis bien longtemps, répond à l’appel de la mienne ; j’agis, et la paix revient en vos cœurs, la santé dans vos corps, l’espoir et le courage dans vos âmes. Tous les hommes sont mes frères ; tous les pays me sont chers ; je les parcours pour que, partout, l’Esprit puisse descendre et trouver un chemin vers vous. Je ne demande aux rois, dont je respecte la puissance, que l’hospitalité sur leurs terres, et, lorsqu’elle m’est accordée, je passe, faisant autour de moi le plus de bien possible ; mais je ne fais que passer. Suis-je un Noble Voyageur ? Comme le vent du Sud, comme l’éclatante lumière du Midi qui caractérise la pleine connaissance des choses et la communion active avec Dieu, je viens vers le Nord, vers la brume et le froid, abandonnant partout à mon passage quelques parcelles de moi, me dépensant, me diminuant à chaque station, mais vous laissant un peu de clarté, un peu de chaleur, un peu de force, jusqu’à ce que je sois enfin arrêté et fixé définitivement au terme de ma carrière, à l’heure où la rose fleurira sur la croix. Je suis Cagliostro. Pourquoi vous faut-il quelque chose de plus ? Si vous étiez des enfants de Dieu, si votre âme n’était pas si vaine et si curieuse, vous auriez déjà compris ! Mais il vous faut des détails, des signes et des paraboles. Or, écoutez ! Remontons bien loin dans le passé, puisque vous le voulez. Toute lumière vient de l’Orient ; toute initiation, de l’Égypte ; j’ai eu trois ans comme vous, puis sept ans, puis l’âge d’homme, et, à partir de cet âge, je n’ai plus compté. Trois septénaires d’années font vingt et un ans et réalisent la plénitude du développement humain. Dans ma première enfance, sous la loi de rigueur et justice, j’ai souffert en exil, comme Israël parmi les nations étrangères. Mais, comme Israël avait avec lui la présence de Dieu, comme un Metatron le gardait en ses chemins, de même un ange puissant veillait sur moi, dirigeait mes actes, éclairait mon âme, développant les forces latentes en moi. Lui était mon maître et mon guide. Ma raison se formait et se précisait ; je m’interrogeais, je m’étudiais et je prenais conscience de tout ce qui m’entourait ; j’ai fait des voyages, plusieurs voyages, tant autour de la chambre de mes réflexions que dans les temples et dans les quatre parties du monde ; mais lorsque je voulais pénétrer l’origine de mon être et monter vers Dieu dans un élan de mon âme, alors, ma raison impuissante se taisait et me laissait livré à mes conjectures. Un amour qui m’attirait vers toute créature d’une façon impulsive, une ambition irrésistible, un sentiment profond de mes droits à toute chose de la Terre au Ciel, me poussaient et me jetaient vers la vie, et l’expérience progressive de mes forces, de leur sphère d’action, de leur jeu et de leurs limites, fut la lutte que j’eus à soutenir contre les puissances du monde ; je fus abandonné et tenté dans le désert ; j’ai lutté avec l’ange comme Jacob, avec les hommes et avec les démons, et ceux-ci, vaincus, m’ont appris les secrets, qui concernent l’empire des ténèbres pour que je ne puisse jamais m’égarer dans aucune des routes d’où l’on ne revient pas. Un jour après combien de voyages et d’années le Ciel exauça mes efforts : il se souvint de son serviteur et, revêtu d’habits nuptiaux, j’eus la grâce d’être admis, comme Moïse, devant l’Éternel. Dès lors je reçus, avec un nom nouveau, une mission unique. Libre et maître de la vie, je ne songeai plus qu’à l’employer pour l’œuvre de Dieu. Je savais qu’il confirmerait mes actes et mes paroles, comme je confirmerais son nom et son royaume sur la terre. Il y a des êtres qui n’ont plus d’anges gardiens ; je fus de ceux-là. Voilà mon enfance, ma jeunesse, telle que votre esprit inquiet et désireux de mots la réclame ; mais qu’elle ait duré plus ou moins d’années, qu’elle se soit écoulée au pays de vos pères ou dans d’autres contrées, qu’importe à vous ? Ne suis-je pas un homme libre ? jugez mes mœurs, c’est-à-dire mes actions ; dites si elles sont bonnes, dites si vous en avez vu de plus puissantes, et, dès lors, ne vous occupez pas de ma nationalité, de mon rang et de ma religion. Si, poursuivant le cours heureux de ses voyages, quelqu’un d’entre vous aborde un jour à ces terres d’Orient qui m’ont vu naître, qu’il se souvienne seulement de moi, qu’il prononce mon nom, et les serviteurs de mon père ouvriront devant lui les portes de la Ville Sainte. Alors, qu’il revienne dire à ses frères si j’ai abusé parmi vous d’un prestige mensonger, si j’ai pris dans vos demeures quelque chose qui ne m’appartenait pas ! »

     

    Bon Claude Cahier de Gerville (1751-1796) : Avocat. Ministre de l’Intérieur en 1791-1792. Franc-maçon. Membre de la loge et du chapitre « L’Heureuse Réunion », orient de Paris.

     

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