• (Partie 18) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

    « Le marxisme enseigne (…) que le parti politique de la classe ouvrière, c'est-à-dire le parti communiste est le seul capable de grouper , d'éduquer et d'organiser l'avant-garde du prolétariat et de toutes les masses laborieuses, qui est seule en mesure de s'opposer aux inévitables oscillations petites bourgeoises de ces masses, aux inévitables traditions et récidives de l'étroitesse corporative ou des préjugés corporatifs dans le prolétariat, et de diriger toutes les actions unifiées de l'ensemble du prolétariat, c'est-à-dire le diriger politiquement et , par son intermédiaire, guider toutes les masses laborieuses. Autrement, la dictature du prolétariat est impossible. »

    (Partie 18) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

     

    CONCLUSIONS :

     

    En conclusions, il est cité divers textes de Lénine, dont « L'impérialisme, stade suprême du capitalisme », textes qui demeurent d'actualité, au moins pour le XXI° siècle, en France, puisque nous sommes toujours à l'ère de l'impérialisme, des guerres impérialistes , de la guerre populaire, de la révolution prolétarienne, et du passage au socialisme, avec la création d' un État socialiste.

     

    1) Le parlement bourgeois, outil de la classe bourgeoise pour tromper le peuple, et illusions petites bourgeoises.

    « Et les social-chauvins français, qui sont les plus habiles , les plus rompus aux filouteries parlementaires , ont depuis bien longtemps battu tous les records dans l'art de prononcer des phrases pacifistes et internationalistes infiniment grandiloquentes et sonores, tout en trahissant avec un cynisme inouï le socialisme et l'internationalisme, en entrant dans les ministères qui font la guerre impérialiste (voir la Libye, le Mali, etc.) , en votant les crédits militaires, en s'opposant à la lutte révolutionnaire dans leur propre pays, etc. etc. (…) Il n'est qu'un et un seul internationalisme véritable : il consiste à travailler avec abnégation au développement du mouvement révolutionnaire et de la lutte révolutionnaire DANS SON PROPRE PAYS, à soutenir (par la propagande, la sympathie, une aide matérielle) cette même lutte , cette même ligne, et elle seule, dans tous les pays sans exception. Tout le reste n'est que mensonge et optimisme béat. »

     

    « Les représentants des philistins, des petits bourgeois, de ceux qui hésitent dans la bataille acharnée du travail contre le capital, doivent passer, avec la crise qui commence, résolument du côté des travailleurs.

    Les discours sur la liberté, l'indépendance et la démocratie des diverses colonies (Martinique, Réunion, etc.) et des néo-colonies (Afrique), ne sont qu'hypocrisie et signifient dans les faits : « Nous (la classe bourgeois, à laquelle se rallie la petite-bourgeoisie) accaparons touts les sources de vos richesses et vous maintenons dans la servitude. »

    « La façon abstraite ou formelle de poser la question de l'égalité en général, y compris l'égalité nationale, est inhérente à la démocratie bourgeoise de par sa nature. Sous le couvert de l'égalité de la personne humaine en général, la démocratie bourgeoise proclame l'égalité formelle ou juridique du propriétaire et du prolétaire, de l'exploiteur et de l'exploité, induisant ainsi les classes opprimées dans la plus grave erreur. L'idée d'égalité , qui n'est en elle-même que le reflet des rapports de la production marchande, devient entre les mains de la bourgeoisie une arme de lutte contre l'abolition des classes, sous le prétexte d'une égalité absolue des personnes humaines ? Le sens réel de la revendication de l'égalité se réduit à la revendication de l'abolition des classes. »

    « Il convient de faire une distinction nette entre les nations opprimées, dépendante , ne bénéficiant pas de l'égalité des droits, et les nations qui oppriment, qui exploitent, qui bénéficient de l'intégralité des droits, par opposition au mensonge démocratique bourgeois qui dissimule l'asservissement financier et colonial – propre à l'époque du capital financier et de l'impérialisme – de l’immense majorité de la population du globe par une infime minorité de pays capitalistes avancés et ultra-riches. »

    « Toute l'histoire de la démocratie bourgeoise, particulièrement dans les pays avancés , a fait de la tribune parlementaire la principale ou l'une des principales arènes d'escroqueries sans nom, de manœuvres frauduleuses financières (budget, 49-3) et politiques (retraites) dirigés contre le peuple (contourner le référendum de 2005) , d'arrivisme (Balkany et autres), d'hypocrisie, d'oppression des travailleurs.

    Aussi la haine ardente que les meilleurs représentants du prolétariat révolutionnaire vouent aux Parlements est-elle pleinement justifiée. »

    « Tant que les classes ne sont pas abolies, parler de liberté et d'égalité en général, c'est se tromper soi-même ou tromper les ouvriers, ainsi que tous les travailleurs et exploités du Capital ; en tout cas, c'est défendre les intérêts de la bourgeoisie. Tant que les classes ne sont pas abolies, tout raisonnement sur la liberté et l'égalité doit susciter la question : liberté pour quelle classe ? À quelle fin ? Égalité entre quelles classes ? Sous quel rapport précis ? Éluder ces questions , directement ou indirectement, consciemment ou inconsciemment, c'est fatalement défendre les intérêts de la bourgeoisie, les intérêts du Capital, les intérêts des exploiteurs . Le mot d'ordre de liberté et d'égalité , si l'on fait le silence sur ces questions, si l'on ne dit rien de la propriété privée des moyens de production, n'est que mensonge et hypocrisie de la société bourgeoise qui, sous le couvert de la reconnaissance formelle de la liberté et de l'égalité , masque la servitude et l'inégalité économique de fait des ouvriers, de tous les travailleurs et des exploités du Capital, c'est-à-dire de l'immense majorité de la population de tous les pays capitalistes. »

    « En Europe occidentale et en Amérique, le parlement s'est rendu particulièrement odieux à l'avant-garde révolutionnaire de la classe ouvrière. C'est indéniable. Et cela se conçoit, car il est difficile de se représenter chose plus infâme, plus lâche, plus perfide , que la conduite de l'immense majorité des députés socialistes et social-démocrates au parlement 5...) Mais il ne serait pas simplement déraisonnable , il serait franchement criminel de se laisser aller à ce sentiment au moment de trancher la question de savoir comment il faut combattre un mal universellement reconnu : (…) Créer dans les parlements d'Europe une fraction parlementaire authentiquement révolutionnaire ... »

     

    2) Nécessité pour les révolutionnaires de disposer d'une fraction de parlementaires communistes au sein du parlement bourgeoise . Au mieux, présenter des candidats communistes, sinon soutenir les candidats les plus proches de l'idéal communiste .

    « L'une des principales raisons qui entravent le mouvement ouvrier révolutionnaire dans les pays capitalistes développés est que , grâce aux possessions coloniales, aux super-bénéfices du capital financier, etc. , le capital a réussi à y créer une aristocratie ouvrière, minorité relativement importante et stable bien que peu nombreuse. Elle bénéficie de meilleures conditions de salaire et est par-dessus tout imprégnée d'un esprit étroitement corporatif et de préjugés petits-bourgeois et impérialistes. C'est là un véritable appui social (…) des réformistes et des « centristes » ; actuellement, c'est même peut-être le principal appui social de la bourgeoisie.

    Aucun travail même préliminaire de préparation du prolétariat au renversement de la bourgeoise n'est possible sans une lutte ouverte systématique, large et immédiate, contre cette couche qui, sans aucun doute, comme l'a déjà pleinement démontré l'expérience, fournira un nombre non négligeable de gardes blancs de la bourgeoisie après la victoire du prolétariat. (…) Le prolétariat ne devient révolutionnaire que dans la mesure où il ne s'enferme pas dans un cadre étroitement corporatif, que dans la mesure où il intervient dans toutes les manifestations et dans tous les domaines de la vie sociale comme le chef de toute la masse laborieuse et exploitée ; il ne saurait imposer sa dictature s'il n'est pas prêt et s'il n'est pas apte aux plus lourds sacrifices pour triompher de la bourgeoisie. »

    « La préparation de la dictature du prolétariat exige non seulement l'explication du caractère bourgeois de tout réformisme, … mais aussi le remplacement des anciens dirigeants par des communistes, absolument dans toutes les organisations prolétariennes, non seulement politiques, mais aussi professionnelles, coopératives, culturelles,etc. … Il est indispensable d'éliminer avec cent fois plus d'énergie que jusqu'à ce jour ces représentants de l'aristocratie ouvrière ou des travailleurs embourgeoisés de tous les postes qu'ils occupent et de mettre à leur place des ouvriers, même des plus inexpérimentés, pourvu qu'ils soient liés à la masse exploitée et jouissent de sa confiance dans la lutte contre les exploiteurs. La dictature du prolétariat exigera précisément la désignation de ces ouvriers sans expérience aux postes les plus responsables de l’État, faute de quoi le pouvoir du gouvernement ouvrier serait impuissant et n'aurait pas l'appui de la masse. »

    « Le marxisme enseigne (…) que le parti politique de la classe ouvrière, c'est-à-dire le parti communiste est le seul capable de grouper , d'éduquer et d'organiser l'avant-garde du prolétariat et de toutes les masses laborieuses, qui est seule en mesure de s'opposer aux inévitables oscillations petites bourgeoises de ces masses, aux inévitables traditions et récidives de l'étroitesse corporative ou des préjugés corporatifs dans le prolétariat, et de diriger toutes les actions unifiées de l'ensemble du prolétariat, c'est-à-dire le diriger politiquement et , par son intermédiaire, guider toutes les masses laborieuses. Autrement, la dictature du prolétariat est impossible. »

     

    1. Rôle des parlementaires communistes au sein du parlement bourgeoise

    « La tactique de participation des communistes aux élections et à l'activité des Parlements bourgeois est juste (…) Nous , communistes, nous allons au Parlement bourgeois pour démasquer la duperie du haut de la tribune de cette institution capitaliste complètement pourrie et où l'on ne fait que tromper les ouvriers et les travailleurs. (…) Tant que nous ne sommes pas en mesure de dissoudre le Parlement bourgeois, ; nous devons le combattre à l'extérieur et à l'intérieur. Aussi longtemps qu'un nombre plus ou moins appréciable de travailleurs – non seulement prolétaires, mais également semi-prolétaires et petits paysans – feront confiance aux institutions démocratiques bourgeoises dont la bourgeoise se sert pour tromper les ouvriers, nous devons démonter le mécanisme de cette duperie précisément du haut de la tribune que les milieux d'ouvriers arriérés et, en particulier , les masses travailleuses non prolétariennes considèrent comme ayant la plus grande importance et la plus haute autorité. »

    Une partie de la petite bourgeoisie prolétarisée (la classe moyenne déclassifiée) ,les ouvriers arriérés et les paysans , tous ces éléments croient réellement que leurs intérêts sont représentés au Parlement ; il faut lutter contre cela par l'action parlementaire et montrer aux masses la vérité dans les faits. Les théories n'ont pas prises sur les masses arriérées ; elles ont besoin de l'expérience. (…) Nous devons donc poursuivre la lutte au sein du Parlement pour détruire le Parlement. (…) Dans tous les pays capitalistes, il y a des éléments arriérés de la classe ouvrière, qui sont convaincus que le Parlement est la véritable représentation du peuple et qui ne voient pas les procédés malpropres auxquels on y a recours. Comment montrerez-vous tout cela si vous n'êtes pas membres du Parlement , si vous répudiez l'action parlementaire ? Si toutes les classes sont amenées à participer à la lutte parlementaire, c'est que les intérêts et les conflits de classe se reflètent au Parlement. (…) Une fraction communiste au Parlement est possible. »

     

     Ce n'est pas seulement dans le domaine parlementaire, c'est dans tous les domaines d'activité que les communisme doit apporter (et il en sera incapable sans un travail long, persévérant, opiniâtre) un principe nouveau, qui romprait à fond avec les traditions de 1980 à 2019 !

     

    « Le parlementarisme a « historiquement fait son temps » au point de vue de l'histoire universelle , autrement dit l'époque du parlementarisme bourgeois est terminée, l'époque de la dictature du prolétariat a commencé . (…) Le parlementarisme a-t-il politiquement fait son temps ? Là, c'est une autre affaire. (…)

    Vous êtes tenus d'appeler préjugés les préjugés démocratiques bourgeois et parlementaires des masses . Mais en même temps, vous êtes tenus de surveiller d'un œil lucide l'état réel de conscience et de préparation de la classe ouvrière tout entière (et pas seulement de son avant-garde communiste), de la masse travailleuse tout entière (et pas seulement de ses éléments avancés). (…)Tant que vous n'avez pas la force de dissoudre le parlement bourgeois et toutes les autres institutions réactionnaires, vous êtes tenus de travailler dans ces institutions précisément parce qu'il s'y trouve encore des ouvriers abrutis par la prêtraille et par l'atmosphère étouffante des trous de province. Autrement vous risquez de n'être plus que des bavards (…) car la question n'est pas de savoir si les parlements bourgeois existent depuis longtemps ou depuis peu, mais si les grandes masses laborieuses sont prêtes (idéologiquement, politiquement, pratiquement) à adopter le régime socialiste et à dissoudre le parlement démocratique bourgeois – ou à en permettre la dissolution. (…) De là une conclusion absolument indiscutable : la preuve est faite que la participation à un parlement démocratique bourgeois, loin de nuire au prolétariat révolutionnaire, lui permet de démontrer plus facilement aux masses retardataires pourquoi ces parlements méritent d'être dissous, facilite le succès de leur dissolution, facilite l' « élimination politique » du parlementarisme bourgeois. »

     

    « Une étincelle peut mettre le feu à la plaine ! »

    « Quel est le motif qui incitera les masses prolétariennes , aujourd'hui encore assoupies, à se mettre en mouvement et les amènera au seuil de la révolution ?

    N'oublions pas qu'il suffit , dans la république française bourgeoise, par exemple, en face d'une situation qui, tant au point de vue internationale qu'au point de vue intérieur, était cent fois moins révolutionnaire qu'aujourd'hui, qu'une circonstance aussi « imprévues » et aussi « insignifiante » qu'une de ces mille et mille fourberies malhonnêtes du militarisme réactionnaire (l'affaire Dreyfus) , pour mettre le peuple à deux doigts de la guerre civile !

    (…) Nous ne savons pas, nous ne pouvons pas savoir quelle étincelle – dans cette masse d'étincelles qui jaillissent maintenant de partout, dans tous les pays, sous l'influence de la [seconde] crise générale mondiale du capitalisme, économique et politique – pourra allumer l'incendie, dans le sens d'un éveil particulier des masses … Il faut préparer tous les terrains, même les ^plus anciens, les plus amorphes et les plus stériles en apparence, sinon nous ne serons pas à la hauteur de notre tâche, nous serons exclusifs , nous ne prendrons pas possession de toutes les armes , nous ne préparerons ni à la victoire sur la bourgeoisie (qui a organisé – et maintenant désorganisé – tous les aspects de la vie sociale sur le mode bourgeois) , ni à la future réorganisation communiste de toute la vie, après cette victoire. »

    « Soutenir , étendre et approfondir tout mouvement populaire pour la fin de la guerre, tel est le devoir des socialistes … Ce devoir n'est rempli que par les socialistes qui appellent du haut de la tribune parlementaire, les soldats à déposer les armes et prônent la révolution, la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile pour le socialisme. (...) Il faut indiquer clairement et nettement aux masses leur chemin. Il faut qu'elles sachent où elles doivent aller, et pourquoi. Que les actions révolutionnaires de masse en temps de guerre, si elles se développent avec succès, ne puissent aboutir qu'à la transformation de la guerre impérialiste en une guerre civile pour le socialisme, voilà qui est évident, et il est mauvais de le cacher aux masses. Il faut au contraire clairement indiquer cet objectif, si difficile qu'en paraisse la réalisation en ce moment où nous ne sommes qu'au début du chemin. (…) Toute défaite du gouvernement dans la guerre réactionnaire facilite la révolution, laquelle est seule capable d'apporter une paix durable et démocratique. »

     

    16 novembre 2022

     

    Pierre Quader









    « (Partie 17) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?(Partie 1) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ? »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter