• (Partie 13) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

    MACONS OPPOSES À LA COMMUNE :

    Léonide Babaud-Larivière (1819-1873) : Elu Grand-maître du Grand Orient de France en 1870. Il est par la suite nommé préfet des Pyrénées Orientales (1872-1873).

    Louis Blanc : En 1870-1871, c’est un traître à la cause révolutionnaire, soutenant la cause de l’amnistie.

    Isaac-Jacob Crémieux, plus connu sous le nom d’Adolphe Crémieux (1796-1880) : Membre du gouvernement de la Défense nationale, du 4 septembre 1870 au 17 février 1871, comme Ministre de la Justice. Initié en 1818, à la loge du Bienfait anonyme (à Nîmes), qui dépendait du Grand Orient de France. En 1860, il quitte le Grand Orient de France pour le Suprême Conseil de France, dont il devient le Souverain Grand Commandeur en 1869.

    Jules Ferry (1832-1893) : Le 8 juillet 1875, les francs-maçons donnent une grande solennité à sa réception par le Grand Orient de France (Loge « La Clémente Amitié »). Il y est reçu en même temps que Littré et que Grégoire Wyrouboff. Par la suite, Ferry appartiendra à la Loge « Alsace-Lorraine ».

    Léon Gambetta (1838-1882) : Initié en 1869 à la loge « La Réforme », à laquelle appartiennent également Gustave Naquet et Maurice Rouvier.

    Ernest Hamel (1826-1898) : Ancien vénérable de l’Avenir.

    (Partie 13) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

     

    MACONS OPPOSES À LA COMMUNE :

    Léonide Babaud-Larivière (1819-1873) : Elu Grand-maître du Grand Orient de France en 1870. Il est par la suite nommé préfet des Pyrénées Orientales (1872-1873).

    Louis Blanc : En 1870-1871, c’est un traître à la cause révolutionnaire, soutenant la cause de l’amnistie.

    Isaac-Jacob Crémieux, plus connu sous le nom d’Adolphe Crémieux (1796-1880) : Membre du gouvernement de la Défense nationale, du 4 septembre 1870 au 17 février 1871, comme Ministre de la Justice. Initié en 1818, à la loge du Bienfait anonyme (à Nîmes), qui dépendait du Grand Orient de France. En 1860, il quitte le Grand Orient de France pour le Suprême Conseil de France, dont il devient le Souverain Grand Commandeur en 1869.

    Jules Ferry (1832-1893) : Le 8 juillet 1875, les francs-maçons donnent une grande solennité à sa réception par le Grand Orient de France (Loge « La Clémente Amitié »). Il y est reçu en même temps que Littré et que Grégoire Wyrouboff. Par la suite, Ferry appartiendra à la Loge « Alsace-Lorraine ».

    Léon Gambetta (1838-1882) : Initié en 1869 à la loge « La Réforme », à laquelle appartiennent également Gustave Naquet et Maurice Rouvier.

    Ernest Hamel (1826-1898) : Ancien vénérable de l’Avenir.

     

    Pierre-Antoine-Frédéric. Malapert (1815-1890) : Orateur du Suprême Conseil.

    Jean-Baptiste Alexandre Montaudon (1818-1899) : Général du 1° corps d’armée de l’armée versaillaise. Ses opinions politiques étaient celles d’un conservateur-monarchiste. Mais il refusa de tirer sur ses frères.

    Eugène Pelletan (1813-1884) : Initié franc-maçon en 1864 dans la loge l’Avenir, dont il devient vénérable, avant d’entrer au Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France.

    Jules Simon (1814-1896) : Ministre franc-maçon du gouvernement de Thiers.

    Etienne Philippe Théodore Tenaille-Saligny (1830-1889) : Un tablier du 18° degré lui appartenant a été retrouvé et est actuellement conservé dans son ancien Château d’Achun (58).

     

    FRANC-MACONS MEDIATEURS :

    Charles Thomas Floquet (1828-1896) :

    Edgar Quinet (1803-1875) : Membre du Grand Orient de France.

    Victor Schœlcher (1804-1893) : Il adhère à la franc-maçonnerie à la loge « Les Amis de la Vérité » puis à « La Clémente Amitié ».

     

    La Franc-maçonnerie a également joué un rôle dans les autres communes sur le territoire de la France.

    Ainsi, à Saint-Etienne, le journal l’Eclaireur, organe radical, est fortement influencé par la franc-maçonnerie. Thiers y est traité de « roi des Capitulards ». Le clergé y est vivement pris à partie. Ainsi fa franc-maçonnerie organise une souscription pour aider les familles de mobilisés, geste de solidarité et de patriotisme.

    A Rouen, dès avril 1871, les francs-maçons déclarèrent adhérer pleinement au manifeste officiel du conseil de l’ordre, qui porte inscrits sur son drapeau, les mots liberté, égalité, fraternité. – « Prêche la paix parmi les hommes, et au nom de l’humanité, proclame inviolable la vie humaine et maudit toutes les guerres, il veut arrêter l’effusion du sang et poser les bases d’une paix définitive, qui soit l’aurore d’un avenir nouveau.

    Voilà ce que nous demandons énergiquement, et si notre voix n’est pas entendue, nous vous disons ici que l’humanité et la patrie l’exigent et l’imposent. ».

    Signataires :

    Le président d’honneur de la maçonnerie rouennaise Desseaux

    Le vénérable des Arts réunis, Hédiard

    Le vénérable de la Constance éprouvée, Lorand

    Le vénérable de la Persévérance couronnée, E. Vienot

    Les T.°. S.°. des Arts réunis et de la Persévérance couronnée, Hédiard et Goudy

    Le président du conseil philosophique, Dieutie

    Par mandements des ateliers réunis et de l’Orient de Rouen, le secrétaire Jules Godefroy.

     

    L’Obédience du Grand Orient de France était foncièrement hostile à la Commune et favorable au gouvernement de Thiers.

    Depuis plus de 140 années, de Thiers à Furet, une véritable chape de plomb recouvre les œuvres et les idéaux de la Commune. A l’époque, les responsables de l’obédience du Grand orient de France avaient un comportement indigne, puisqu’ils avaient condamnés la Commune et en particulier les francs-maçons qui avaient participé à celle-ci. Lorsque cette Obédience commémore chaque 1° mai, au Mur des Fédérés, la Commune, le devoir de mémoire exige a minima un rappel de cette position, en contradiction flagrante avec les idéaux de « liberté, égalité, fraternité ».

     

    Le nouveau Suprême Commandeur du Suprême Conseil de France, de 1869 à sa mort en 1880, Adolphe Crémieux, est lui aussi réservé sur l’insurrection communarde. Néanmoins, le Suprême Conseil apparaît alors (à tort ou à raison), comme l’obédience qui a résisté à l’Empire. En effet, de 1860 à 1868, le Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil de France, Jean Pons Viennet, a lutté pied à pied pour maintenir l’indépendance de son obédience contre le GODF et son Grand Maître, le maréchal Magnan, nommé par Napoléon III. Les loges parisiennes du Suprême Conseil voient alors affluer les opposants au régime impérial, plus qu’au GODF, perçu alors comme une obédience « officielle ».

    La récupération s’effectue a posteriori. Au moment des Communes, le président du conseil de l’ordre du Grand Orient juge qu’il s’agit d’une « criminelle sédition qui ensanglante la France et déshonore la franc-maçonnerie ». Les maçons qui s’engagent ne sont pas soutenus au niveau national. Les dignitaires considèrent que les communards maçons sont des éléments isolés dont la franc-maçonnerie ne peut se réclamer. Certaines loges s’impliquent, mais les plus révolutionnaires feront l’objet de sanctions. La franc-maçonnerie revendique, en revanche, la Commune à partir de 1880, quand les communards seront amnistiés.

    A partir de la seconde moitié du XIX° siècle, la maçonnerie a profondément modifié son recrutement. Auparavant, les maçons appartenaient à la noblesse et à la haute bourgeoisie, accueillant quelques intellectuels de la petite-bourgeoisie. Une petite –bourgeoisie, encore très proche des ouvriers et des paysans, composée essentiellement de petits patrons, de commerçants, de petits fonctionnaires, d’employés, de vignerons, d’instituteurs, de médecins de campagne et d’aubergistes va peu à peu y devenir majoritaire.

    Ces nouveaux maçons ont encore leurs racines sociales dans les classes laborieuses. Ils ne sont pas acceptés par la haute bourgeoisie et ils en ont conscience à chaque instant de leur existence.

     

    QUELQUES EVENEMENTS :

    a)    Manifeste de la franc-maçonnerie du 8 avril 1871 :

    République Française

    Liberté, Egalité, Fraternité

    O

    O  O

    MANIFESTE

    de la

    Franc-Maçonnerie

    En présence des événements douloureux devant lesquels la France tout entière gémit ; en présence de ce sang précieux qui coule par torrents, la Maçonnerie qui représente les idées d’humanité et qui les a répandues dans le monde, vient une fois encore affirmer devant vous, Gouvernement et Membres de l’Assemblée, devant vous Membres de la Commune, les grands principes qui sont sa loi et qui doivent être le loi de tout homme ayant un cœur d’homme.

    Le Drapeau de la Maçonnerie porte inscrite sur ses plis la noble devise :

    LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE, SOLIDARITE.

    La Maçonnerie prêche la paix parmi les hommes et, au nom de l’humanité, proclame l’inviolabilité de la vie humaine.

    La Maçonnerie maudit toutes les guerres, elle ne saurait assez gémir sur les guerres civiles.

    Elle a le devoir de venir au milieu de vous et de vous dire : AU NOM DE L’HUMANITE, AU NOM DE LA FRATERNITE, AU NOM DE LA PATRIE DESOLEE, arrêtez l’effusion du sang ; nous vous le demandons, nous vous supplions d’entendre notre appel.

    Nous ne venons pas vous dicter un programme, nous nous en rapportons à votre sagesse ; nous vous disons simplement : ARRETEZ L’EFFUSION DE CE SANG PRECIEUX QUI COULE DES DEUX COTES, et posez les bases d’une paix définitive qui soit l’AURORE D’UN AVENIR NOUVEAU.

    Voilà ce que nous vous demandons énergiquement, et si notre voix n’était pas entendue, nous vous disons ici que l’Humanité et la Patrie l’exigent et l’imposent.

    Paris, le 8 avril 1871.

     

    MONTANIER, BECOURT, Membres du Conseil de l’ordre.

    SAUGE, DANDRE, BAUMANN, CHANUT, BARRE, LIMONAIRE, MOTARD, RAGAIGNE, MARTIN, MARCHAL, SIMON, HIRSCH, VILMOTTE, Vénérables.

     

    b)   Meeting de Londres pour la Commune de Paris :

    Journal Officiel de la Commune du 20 avril 1871.

    Dimanche 16 avril, un meeting populaire était convoqué dans Hyde Park, à Londres ; -- grande manifestation de la Ligue démocratique en faveur de la Commune de Paris.

    Trente ou quarante mille citoyens ont répondu à l’appel. Le Times constate, non sans regret, que le nombre des paletots l’emportait sur celui des blouses. Plusieurs orateurs ont parlé avec autant d’énergie que de conviction ; puis l’assemblée a voté par acclamation cette adresse de félicitations à la Commune de Paris :

    Frères,

    Nous vous saluons, au nom de la République universelle, et nous vous remercions du fond du cœur pour la grande œuvre que vous accomplissez en ce moment, au nom de la liberté et pour la défense de vos droits communaux.

    Nous vous saluons comme pionniers et les constructeurs d’un nouvel état social, tandis que nous regardons vos adversaires, les hommes de Versailles, comme les dignes émules de l’homme de Décembre, lâches instruments des despotes de l’Europe. Elus pour la plupart par des campagnes encore sous le joug des prêtres romains et des baïonnettes prussiennes, pour décider seulement les conditions de la paix, ils ont accompli leur mission par la vente honteuse qu’ils ont faite d’une partie de vos compatriotes aux hordes du Nord. Néanmoins, ils veulent encore exercer l’autorité ainsi usurpée, et ils osent s’arroger le droit de vous maîtriser et de vous opprimer.

    Malgré les efforts de nos gouvernements aux abois, d’accord avec les félons de Versailles pour appeler l’intervention étrangère et amener l’anéantissement de vos droits, nous, le peuple de Londres, assurés que vous combattez pour la liberté et l’affranchissement du genre humain tout entier, nous vous tendons la main de l’amitié et de la fraternité.

    Nous regardons votre proclamation de la Commune et de l’autonomie (self-government) comme la résurrection de cette ère glorieuse de votre histoire où la Constitution de 93 (articles 58, 59, 60) mit le gouvernement direct du peuple par le peuple entre les mains des Communes d’alors.

    Nous nous réjouissons de voir qu’au milieu de tant de difficultés, d’obstacles et de luttes, vous délibérez néanmoins sur d’importantes questions de réforme sociale, toutes intimement liées à la chose publique. Nous n’avons qu’un regret, c’est que notre éducation politique, de ce côté du détroit, ne soit pas encore assez complète pour nous entraîner à suivre votre noble exemple.

    Après la lecture et le vote unanime de cette adresse, le meeting s’est séparé aux cris mille fois répétés de : Vive la République universelle !

     

    c)    Annonce parue dans le Journal Officiel de la Commune le dimanche 23 avril 1871 :

    Réunie hier, vendredi, la franc-maçonnerie parisienne a défini le mandat à donner à ses délégués, qui ont dû partir aujourd’hui pour Versailles. Ce mandat se divise en deux parties :

    1. Obtenir un armistice pour l’évacuation des villages bombardés ;

    2.     Demander énergiquement la paix à Versailles, basée sur le programme de la Commune, le seul qui puisse amener la paix définitive.

    Ce mandat a été voté à l’unanimité. Il a été décidé ensuite qu’un appel serait fait à tous les francs-maçons de Paris, pour entendre le résultat de cette délégation, lundi, à deux heures, salle des Arts-et-Métiers, et prendre telle décision qu’il conviendra, suivant le résultat.

     

    d)     Adresse de la loge maçonnique de Limoges.

    Journal Officiel de la Commune du 25 avril 1841 :

    Aux citoyens membres de la Commune de Paris.

    La loge maçonnique écossaise de Limoges, sous le titre l’Etoile limousine, après avoir pris communication d’une délibération arrêtée en assemblée générale par les loges diverses de la ville de Bordeaux, le 12 avril 1871, et conçue dans les termes suivants :

    « En présence de la lutte fratricide depuis trop longtemps engagée entre les troupes de Versailles et les gardes nationaux de Paris, la maçonnerie manquerait au plus sacré de ses devoirs si elle restait impassible et muette.

    Au nom de la fraternité, au nom de la liberté, au nom de la République, elle conjure les combattants de désigner immédiatement des délégués chargés de mettre fin à un combat qui déshonore la patrie et met le comble à ses douleurs.

    Il est un terrain de conciliation sur lequel tous les citoyens honnêtes doivent franchement qu’elle est déterminée à maintenir la République et à établir les franchises municipales ; que la Commune de Paris répudie énergiquement toute usurpation sur le gouvernement de la France ; le soupçon fera place à la confiance, et l’ordre renaîtra, car il aura pour défenseurs tous ceux qui veulent en finir avec les révolutions. »

    S’inspirant des sentiments de liberté et de fraternité qui ont dicté cette délibération déclare à l’unanimité de ses membres s’associer au vœu qu’elle exprime et protester de toute son énergie contre la lutte fratricide, qui, non seulement ensanglante le sol français, mais ajoute encore aux malheurs de la patrie en aidant l’ennemi dont elle dit la joie, dans l’œuvre impie de démembrement qu’il poursuit avec une fureur jalouse qui s’attache à toutes les idées de civilisation et de progrès dont la France fut et sera toujours la grande initiatrice, au nom de la République universelle.

                              Le vénérable de la loge l’Etoile limousine

                                                                    L. Fonsagrive

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