• (Partie 12) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

    Pour le capitalisme français, c'est donc la fin des superprofits permettant de maintenir le système capitaliste : la perspective est la redistribution des cartes, c’est-à-dire l'entrée dans une phase violente de redistribution , qui peut aller jusqu'à la guerre mondiale contre d'autres impérialismes. La guerre d'Ukraine est l'une des étapes de cette redistribution .

    (Partie 12) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

    Pour le capitalisme français, c'est donc la fin des superprofits permettant de maintenir le système capitaliste : la perspective est la redistribution des cartes, c’est-à-dire l'entrée dans une phase violente de redistribution , qui peut aller jusqu'à la guerre mondiale contre d'autres impérialismes. La guerre d'Ukraine est l'une des étapes de cette redistribution .

    Pour les classes intermédiaires, le choix va être de plus en plus celui-ci : soit continuer d'accepter d'être les sujets de la classe capitaliste, de défendre le système en place, ce qui est l'option à la fois des députés de la NUPES, mais aussi du Rassemblement National, soit de refuser cette option, d'entrer en rupture avec le capitalisme, de devenir des citoyens à part entière en rejoignant la lutte révolutionnaire d'un système nouveau, le système socialiste.

    Les responsables de la NUPES ne font aucunement une analyse de classe de la société française. Voici leur point de vue, en résumé :

    L’État français est un État  « neutre » qui peut être au service du peuple en son entier. Actuellement, il est sous l'influence d'oligarques financiers, de grands capitalistes. Mais par les élections, il est possible d'avoir une majorité d'électeurs favorables à une réelle « démocratie », à la liberté pour tous et à une réelle « égalité ». La police, la justice, l'armée, etc ; peuvent être au service du peuple en son entier, et non au service d'une classe privilégiée.

    C'est également l'avis du parti fasciste (Rassemblement National ou autre) : Le capitalisme peut être mis au service de toute la société, si on élimine l'influence des capitalistes étrangers, ou cosmopolites, notamment juifs (« A bas Rothschild », était le mot d'ordre d'une frange des gilets jaunes).

    Or, justement, le régime capitaliste est l'obstacle à la démocratie populaire : c'est la classe bourgeoise qui constitue l'obstacle, qu'il convient d'éliminer, pour instaurer un véritable régime socialiste, au service de la grande majorité. C'est bien la propriété privée des moyens de production qui bloque la société, qui empêche le progrès et constitue un frein à la démocratie. Tant qu'il y aura l'esclavage salarié, l'organisation anarchique de la société bourgeoise, la lutte entre une minorité exploiteuse et une majorité exploitée, tous les mots de « démocratie », de « république », de « parlement », d' « égalité », de « liberté », etc. sont autant d'illusions propres notamment aux couches petites-bourgeoises.

    C'est bien parce que la NUPES représente essentiellement ces couches petites-bourgeoises, qu'elle partage toutes ces illusions, et c'est parce qu'elle partage ces illusions que les passages de militants peuvent se faire entre les partis dits « de gauche » et les partis fascistes.

    Voilà de nombreuses années, par exemple , au moins depuis 1953, que les partis , comme le Parti Communiste Français , prônent ce type d'illusion : le capitalisme est amendable, il peut être humanisé et réformé. L'exploitation capitaliste n'est pas une fatalité du système bourgeois, et il n’est donc pas utile d'envisager son remplacement et sa destruction par la guerre populaire. Quelques réformes suffiront. Bien évidemment, les syndicats jaunes, de collaboration de classes , ont pris cette orientation, que ce soit les responsables de la CFDT ou de la CGT.

    Les responsables de la NUPES ne posent jamais la question centrale, qui est celle du pouvoir : Qui détient le pouvoir, la bourgeoisie ou le prolétariat ? Qui exerce la dictature de classe sur qui ? Est-ce la bourgeoisie ? De quelle nature de classe est l’État, la justice, la police, l'armée ,... ? Il en découle immédiatement la question de savoir comment transférer tous les pouvoirs au peuple, afin que celui-ci exerce la dictature du prolétariat. Tous les pouvoirs signifie, tant le pouvoir politique, qu'économique, financier, culturel etc.

    En ne posant pas cette question les responsables de la NUPES, qu'ils le veuillent ou non, mettent les travailleurs et le peuple sous la direction et la domination de la bourgeoise.

    Voilà ce que en dit Lénine : « L'histoire enseigne qu'aucune classe opprimée n'a jamais accédé au pouvoir et ne pouvait y accéder sans passer par une période de dictature, c’est-à-dire conquérir le pouvoir politique et briser par la violence la résistance la plus acharnée, la plus furieuse, qui ne recule devant aucun crime et que les exploiteurs ont toujours opposée. La république bourgeoise la plus démocratique n'est rien d'autre qu'un appareil permettant à la bourgeoisie de réprimer la classe ouvrière, permettant à une poignée de capitalistes d'écraser les masses laborieuses . La bourgeoisie ne renonce pas à la résistance , et n'est pas prête à se soumettre à la majorité des travailleurs . Les classe opprimées se voient octroyer le droit, une fois en quelques années, de choisir le mandataire des classes possédantes qui « représentera et réprimera » le peuple au parlement . »

    « Les masses qui, même dans les républiques bourgeoises les plus démocratiques, tout en étant égales en droits devant la loi, sont écartées , par des milliers de procédés et de subterfuges (voir le 49-3) de la participation à la vie politique et de la jouissances des droits et des libertés démocratiques, sont, dans l’État socialiste, associées constamment et nécessairement à la gestion démocratique de l’État. L'égalité des citoyens, sans distinction de sexe, de religion, de race, de nationalité, que la démocratie a promise partout et toujours, mais n'a réalisée nulle part, et ne pouvait réaliser en raison de la domination du capitalisme, la dictature du prolétariat l'applique entièrement et immédiatement , car seul le pouvoir des ouvriers, non intéressé à la propriété privée des moyens de production et à la lutte pour le partage ou un nouveau partage de ces moyens, est en mesure de le faire . L'ancienne démocratie, c'est-à-dire la démocratie bourgeoise et le parlementarisme étaient organisés de façon à éliminer avant tout les masses laborieuse de l'appareil administratif . Au contraire, le pouvoir de la dictature du prolétariat, est organisé de façon à rapprocher les masses laborieuses de l'appareil administratif. »

    Ainsi les responsables de la NUPES discutent de la « démocratie en général ». Ils dissertent sur la « majorité », croyant que l'égalité des bulletins de vote signifie l'égalité de l'exploité et de l'exploiteur, de l'ouvrier et du capitaliste, du pauvre et du riche, de l'affamé et du rassasié. D'après ces collaborateurs de classes, il apparaît que les débonnaires, honnêtes, nobles et paisibles capitalistes n'ont jamais employé la force de la richesse, la force de l'argent, le pouvoir du capital, le joug de la bureaucratie et de la dictature , mais qu'ils ont réglé les affaires véritablement « selon la majorité ». Les mélenchonistes (en partie par hypocrisie, en partie par une extrême stupidité, acquise durant des dizaines d'années d'action réformiste) maquillent la démocratie bourgeois, le parlementarisme bourgeois, la république bourgeoise, en présentant les choses de façon à faire croire que les capitalistes règlent les affaires de l’État selon la volonté de la majorité, et non selon celle du capital, par les moyens de la duperie, de l'oppression, de la violence exercée par les riches sur les pauvres.

    Voilà la démarche de Jean-Luc Mélenchon (qui était aussi celle des Mencheviks) : d'accord pour la révolution prolétarienne, en paroles, mais il faut d'abord, tout en maintenant la force, le pouvoir, le joug, les privilèges du capital et de la richesse, obtenir un vote de la majorité (l'appareil du pouvoir d’État qui organise les élections étant bourgeois), « en faveur de la révolution » ! Il est difficile d'imaginer l'insondable stupidité petite-bourgeoise que révèle cette manière de voir, l’insondable crédulité petites-bourgeoises à l'égard des capitalistes, de la bourgeoisie , des généraux, de l'appareil bourgeois , du pouvoir d 'État.

    En réalité, c'est la bourgeoisie précisément qui a toujours fait preuve d’hypocrisies en appelant « démocratie » l'égalité purement formelle, alors qu'en réalité , elle exerçait la violence sur les pauvres les travailleurs, les ouvriers, par d'innombrables moyens de duperie, d'oppression, etc. La dictature du prolétariat est l'unique moyen de défense des travailleurs contre le joug du capital, contre la violence de la dictature policière et militaire de la bourgeoisie, contre la guerre impérialiste. La dictature du prolétariat est l'unique étape menant à l'égalité et à la démocratie en fait, non ^pas sur le papier, mais dans la vie, non pas de belles phrases politiques, mais dans la réalité économique.

    La phase politique et économique, ouverte aujourd'hui, va permettre d'arracher les classes intermédiaires aux illusions propagées notamment par les responsables de la NUPES, pour les mettre sous la direction de la dictature du prolétariat !



    22 octobre 2022.

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