• (Partie 1) « Ni bourgeoisie libérale, ni bourgeoisie fasciste, mais démocratie populaire ! » . Le contexte international.

    Quels sont les principaux enseignements à tirer du premier tour des élections présidentielles qui s'est déroulé le dimanche 10 avril 2022 ? L’enseignement principal est un taux d'abstention de 26,31 % des inscrit, auxquels s'ajoutent environ 1,63 % de votes blancs et nuls , soit 27,94 % des inscrits, qui n'ont pas participé au vote . Les électeurs abstentionnistes concernent essentiellement les ouvriers, les jeunes, les habitants des quartiers populaires. La bourgeoisie se scinde en trois fractions :

    (Partie 1) « Ni bourgeoisie libérale, ni bourgeoisie fasciste, mais démocratie populaire ! » . Le contexte international.

    1 ) Les élections présidentielles :

    Quels sont les principaux enseignements à tirer du premier tour des élections présidentielles qui s'est déroulé le dimanche 10 avril 2022 ? L’enseignement principal est un taux d'abstention de 26,31 % des inscrit, auxquels s'ajoutent environ 1,63 % de votes blancs et nuls , soit 27,94 % des inscrits, qui n'ont pas participé au vote . Les électeurs abstentionnistes concernent essentiellement les ouvriers, les jeunes, les habitants des quartiers populaires. La bourgeoisie se scinde en trois fractions :

    • La fraction libérale et plutôt européenne, représentée par Emmanuel Macron ; ce sont les « girondins » (20,07 % des inscrits)

    • La fraction « humaniste », dite de « gauche », représentée par Jean Luc Mélenchon ; ce sont les « montagnards » (15,82 % des inscrits).

    • La fraction fasciste, la plus barbare, représentée par Marine Le Pen et par Eric Zemmour; ce sont les successeurs du général Boulanger , de Charles Maurras et du général Philippe Pétain. Ils sont chauvins et nationalistes (21,79 % des inscrits).

    On peut convenir que la classe bourgeoise, classe dominante a organisé, comme à son habitude, les élections, l'hypothèse d'un second round entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen étant posée depuis 2017. Le but est la défense du système capitaliste et impérialiste français, dans le cadre d'une économie mondialisée, tout en empêchant l'émergence d'une force politique représentant l'intérêt du peuple, dont l'objectif serait la destruction de l’État capitaliste et son remplacement par un État socialiste. Sans aucun doute , c'est là le socle commun aux trois fractions bourgeoises; ensuite, il s'agit de différentes nuances, et aussi de l'épaisseur des miettes qui seront attribuées au peuple , ces miettes dépendant en partie des luttes populaires à venir. Les autres candidats sont là pour donner une couleur démocratique au scrutin, à l'issue duquel les uns et les autres appellent à voter pour « le moindre mal ».Les autres listes (Valérie Pécresse, Yannick Jadot, Jean Lassalle, Fabien Roussel, Nicolas Dupont-Aignan, Anne Hidalgo) représentent 13 44 % des inscrits. Et Philippe poutou et Nathalie Arthaud, représentent 0,95 % des inscrits. Que penser par exemple de Fabien Roussel, qui appelle à voter pour Emmanuel Macron au second tour: c'est pour pouvoir organiser, chaque samedi, des manifestations-promenades syndicales contre la politique d'Emmanuel Macron lors des cinq prochaines années ?

    Il en a été ainsi depuis que la classe bourgeoise est dominante, et notamment lors de la V° république, créée en 1958. Et il en sera ainsi tant que la classe dominante (les très riches, soit environ un million d'habitants) seront à la manœuvre (possession de tous les moyens de l’État bourgeois, police et armée, propriété de la plupart des moyens des médias, etc.) .

    Aucune de ces fractions ne met en cause l'existence de l’État bourgeois, de la république bourgeoise et de la démocratie bourgeoise. Par exemple, Jean Luc Mélenchon explique à longueur d'interviews, qu’il est possible de mieux gérer le capitalisme, de lui donner un visage plus humain, en associant mieux le peuple. Les députés La France Insoumise ne remettent pas en cause le formalisme du parlementarisme bourgeois, mais pensent qu’il est possible de le réformer, de l'ouvrir à d'autres couches de la population, qui ne sont plus représentées, comme les ouvriers, les employés, les classes moyennes (gilets jaunes, etc.) .

    La ficelle est un peu grosse : avant le premier tour, Marine Le Pen est fréquentable, elle a changé, et s'est dédiabolisée : avec elle, tout ira mieux. Pour le second tour, le danger fasciste est à nos portes, il est nécessaire de faire un front « républicain » (bourgeois) pour le contenir et voter Emmanuel Macron. Alors que l'on sait bien que si la classe bourgeoise, dans son ensemble , pense qu'il vaut mieux, pour sa survie, faire prévaloir une option fasciste, elle y aura recours par tous les moyens « légaux » ou non. Si la classe ouvrière a plus de latitude pour mener ses luttes , tant économiques que politiques, dans un cadre libéral bourgeois, plutôt que fasciste, il est incontestable que la classe ouvrière ne maîtrise nullement les règles du jeu, et ne peut, aujourd'hui , jouer un rôle d'arbitre entre ces deux fractions bourgeoises.

    Certains idéologues bourgeois vont même jusqu'à prôner un gouvernement d'union nationale, associant à Emmanuel Macron, les restes des pseudos socialistes, les écologistes et les représentants du Parti « communiste » français !

    Voici par exemple un extrait de la déclaration de la CGT : "L’extrême droite raciste, antisémite et xénophobe est toujours la pire ennemie des travailleurs, des grèves et des syndicats.Toujours discriminante, c’est aussi l’ennemie des droits des femmes, des LGBT, de toutes les libertés démocratiques et de la paix. Leur proposition de mise en place de la préférence nationale, renommée priorité nationale, instaurerait un régime de discrimination systémique dans le pays. L’histoire le montre, il y a une différence de nature entre les partis républicains qui accèdent au pouvoir et le cèdent et l’extrême droite qui une fois arrivée au pouvoir le confisque."

    Cette déclaration démontre que la CGT n'a plus rien à voir avec un syndicat de classe, mais c'est un syndicat social-traître. En effet, tous les partis républicains bourgeois font en sorte de maintenir la domination de la bourgeoisie sur la société , et donc d'en écarter le peuple, tout comme les partis fascistes bourgeois. La différence est dans la méthode : dictature de classe bourgeoise d'une minorité (CAC 40, haute bourgeoisie des monopoles), gestion de l’État bourgeois par la seule classe bourgeoise , dans tous les cas, « démocratie » formelle bourgeoise, lorsque c'est un parti libéral bourgeois qui est aux affaires ; méthodes barbares, racistes et xénophobes, lorsque c'est la fraction fasciste de la bourgeoisie qui est au pouvoir.

    « apocalypse vingt-et-un (Partie 4)(Partie 2) « Ni bourgeoisie libérale, ni bourgeoisie fasciste, mais démocratie populaire ! » . Le contexte international. »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter