• Le secret maçonnique (Partie 85)

    Ce qu’est la franc-maçonnerie :

    -                     Elle œuvre pour une société plus juste et plus éclairée (Amour fraternel)

    -                     Elle œuvre pour une République universelle, démocratique et sociale (Fraternité universelle).

     

    Le secret maçonnique (Partie 85)

     

    B) Le rôle de la franc-maçonnerie :

    §1) Lettre ouverte à un(e) profane qui aspire à être franc-maçon(ne).

    Mon (ma) cher (e) ami (e),

    Voici une définition de la franc-maçonnerie, et plus particulièrement du premier degré de grade bleu, celui d’apprenti. . Les apprentis sont contraints en loge, au silence. L’instruction au grade d’apprenti précise :

    Très Vénérable : « Frère Premier Surveillant, qu’est-ce qu’un Maçon ? »

    Premier Surveillant : « C’est un homme libre, également ami du pauvre et du riche, s’ils sont vertueux. »

    Ce que la franc-maçonnerie n’est pas :

    ·                    Un parti politique : En loge, on ne fait pas de politique. La mission de la franc-maçonnerie est d’être le centre de l’union de gens qui, sans elle, seraient perpétuellement étrangers les uns aux autres. Mais, à titre personnel, chaque frère peut avoir un engagement dans la cité : la seule possibilité absolument interdite, c’est le Front national. L’obédience écarte toute velléité de racisme, et toute tentative de ségrégation.

    ·                    Une religion : La franc-maçonnerie regroupe des croyants, des non-croyants et des agnostiques. Ce qui règne, c’est la laïcité et la liberté absolue de conscience. La franc-maçonnerie n’impose aucune espèce de croyance de caractère métaphysique.

    ·                    Une secte : Pas de gourou. Il y a autant de conceptions à propos de la franc-maçonnerie, que de francs-maçons conscients de son engagement à son égard. Si une secte réunit ceux qui croient aux mêmes choses, il n’y a rien à redouter de la part des francs-maçons qui ne sont tenus à aucune croyance formelle. Au contraire, la franc-maçonnerie veut émanciper et rendre plus libre.

    ·                    Une société dogmatique : Pas de catéchisme. La maçonnerie ne s’apprend pas, mais se vit. Le maçon n’est pas jugé sur ce qu’il croit, mais à la façon dont il est reconnu par ses frères en tant qu’homme libre et de bonnes mœurs.

    ·                    Un syndicat : dont les membres solidaires s’accordent réciproquement aide et protection en vue d’un avancement dans la société.

    ·                    Un club service : Si l’Amour rend service, ce n’est là qu’un aspect non essentiel de la franc-maçonnerie. Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. En loge, les relations entre frères s’établissent de façon désintéressée. Qu’une personne se soit fait recevoir maçon pour assurer sa carrière est antagonique avec l’idéal maçonnique<. Faire entrer dans l’Ordre par la complaisance ou par désir d’accroissement numérique, c’est trahir l’esprit de l’Ordre. L’Ordre a besoin de candidats à la sagesse, et non d’ambitieux et d’affairistes. Entrer en maçonnerie pour parvenir à des honneurs, fussent-ils maçonniques, c’est tourner le dos à toute chance de réaliser la voie.

    En loge, nulle question n’est prohibée : tout peut être discuté, de façon fraternelle (Symboles, faits de société : islam, etc.)

    Ce qu’est la franc-maçonnerie :

    -                     Elle œuvre pour une société plus juste et plus éclairée (Amour fraternel)

    -                     Elle œuvre pour une République universelle, démocratique et sociale (Fraternité universelle).

    C’est une confrérie de frères (et de sœurs) qui vit dans un espace et un temps sacralisés. Le langage sacré, nos outils, ce sont les symboles. Faire symbole, c’est réunir, rassembler, se rencontrer. Le symbole réunit notamment l’aspect matériel et l’aspect spirituel. « Ici, tout est symboles ».

    Le seul engagement de chaque franc-maçon est l’obligation de reconnaître pour frère tous ceux qui ont été reçus comme lui dans une loge juste et parfaite, c’est-à-dire formée par la réunion de sept maîtres maçons. La transmission des principes est essentiellement orale, d’où la nécessité de l’assiduité.

    L’Ordre maçonnique porte une promesse : donner aux apprentis qui franchissent la porte étroite un signe et une indication pour suivre une voie : cette voie souligne la force de la communion avec les autres pour éclairer la marche vers la Lumière. L’Ordre fournit le cadre d’une maturation. La loge travaille pour délivrer l’être humain de ses vices, pour les remplacer par des vertus, par la maîtrise et l’amour : c’est un chantier où concourent des êtres libres qui travaillent pour le bien de l’humanité. Les francs-maçons se groupent pour s’éprouver les uns par les autres.

    La nature même de la relation maçonnique implique la diversité des groupes et la multiplicité des voies (Obédiences différentes, variété des loges, diversité des rituels). Chaque obédience a ses exigences, chaque loge a son caractère : l’Ordre est la marche de l’humanité vers plus de Lumière.

    Il convient d’insister sur l’importance de la pratique : « Réaliser à l’extérieur du Temple, les vérités acquises dans le Temple ».

    L’initiation exige le don de soi, l’abandon de la vanité, un travail acharné inspiré par le seul souci de servir. Le secret, c’est ce qui se passe en chacun lors de la cérémonie d’initiation. Rien ne peut être communiqué à des tiers, aucun maçon ne peut communiquer son propre cheminement intérieur. La première condition pour entrer sur le chemin de l’initiation, c’est d’admettre que l’on ne peut réussir seul à atteindre la connaissance. Pour faire symbole, il faut être au moins deux. Il est nécessaire d’être inséré dans un égrégore, la Loge. La loge est souveraine dans ses décisions.

    Ce qui est nécessaire, c’est à la fois la Règle et le travail en loge. Par la Règle, l’homme est transmuté en frère, l’espace d’un instant, d’abord (l’initiation), puis d’une tenue (assiduité), et peu à peu dans la totalité de cette voie longue qui sépare chaque tenue de la suivante. Mais cette transmutation n’est jamais définitive, c’est une œuvre qui doit être sans cesse renouvelée (importance de la chaîne d’union). A chaque instant, il faut bâtir notre fraternité en nourrissant le frère qui est en nous, celui qui a prêté serment. « Ce que tu nourris, te nourrit ; ce que tu fais, te fait ». C’est construire notre Temple. Ceci est illustré par l’historiette issue de la sagesse amérindienne suivante : Un vieil indien explique à son petit fils que chacun de nous a en lui deux loups qui se livrent bataille. Le premier loup représente la sérénité, l’amour et la gentillesse. Le second loup représente la peur, l’avidité et la haine. En quelque sorte, ils représentent le bon et le mauvais ange gardien ; les maçons diraient le bon et le mauvais compagnon. « Lequel des deux loups gagne ? » demande l’enfant. « Celui que l’on nourrit » répond le grand-père.

    La Règle est la condition de la liberté.

    L’élévation à la maîtrise donne la plénitude des pouvoirs de maçon. Les apprentis et les compagnons sont des maçons en puissance. En conséquence, il y a égalité absolue entre tous les maçons. La participation aux ateliers de hauts-grades, ou le fait d’occuper une fonction dans la loge, ne donne aucun pouvoir supplémentaire, aucune prérogative sur les frères. Les fonctions sont des devoirs éphémères, et non des droits. « Un homme, une voix ». La démocratie n’est pas antagonique avec l’aspect initiatique. La liberté (« un maçon libre dans une loge libre ») et l’égalité sont les conditions de la fraternité. Liberté, Egalité et Fraternité sont les trois piliers qui soutiennent notre Temple.

    En franc-maçonnerie, il n’y a pas de rang supérieur au troisième degré, celui de maître maçon. Selon la régularité maçonnique, tous les maîtres maçons sont placés sur un pied d’égalité, sans considération de position sociale, d’appartenance à d’autres degrés maçonniques, ou à des fonctions. Les degrés autres sont des degrés d’instruction ou de perfectionnement, et non des grades impliquant un pouvoir particulier et dont pourrait se prévaloir un maître maçon pour se prétendre supérieur aux autres. Il en est de même des diverses fonctions, qui sont des devoirs supplémentaires, y compris les responsables de l’Ordre, qui ne donnent aucune supériorité.

    Nier l’égalité entre maçons, en instaurant une hiérarchie et un élitisme, c’est instaurer une sorte d’occultisme, qui donne raison aux partisans d’un complotisme maçonnique, avec des « chefs » occultes qui manoeuvrent l’Ordre  Chaque maître est parvenu à la plénitude de sa vocation de maçon. Les étapes successives sont la manifestation d’une progressivité de la connaissance, jamais finie. Au cours de cette voie, sont de mieux en mieux perçus les rapports entre l’homme et ses semblables, entre l’homme et le cosmos. Arrivé au sommet, le maçon n’est pas plus « grand » : il voit plus loin. Il comprend autrement ce qui cependant n’a pas changé. Aucune supériorité : au contraire, une réelle humilité. De tout façon, il faut redescendre du sommet pour vivre parmi les hommes, pour accomplir sa tâche. Etre maître, c’est d’abord maîtriser sa vie, être maître de Soi-même.

    Si tous les hommes ont reçu une lumière native, certains fuient celle-ci, et la mettent sous le boisseau. Si tous les hommes ont reçu une parcelle de lumière, certains se sont empressés de l’étouffer parce qu’elle les dérange. L’objectif de l’initiation est de réveiller cette lumière, et la démarche initiatique doit la rendre de plus en plus resplendissante. Si la lumière n’est pas entretenue, elle peut s’estomper et redisparaître, être à nouveau voilée.

    Importance du travail en maçonnerie : celui-ci se manifeste par l’assiduité en loge et le travail sur soi, notamment en fabriquant des planches. Importance de l’échange.

    En conclusion, mon (ma) cher (e) ami (e), tu dois parcourir le sentier maçonnique pendant quelques années, puis faire un bilan, et considérer ce que ta apporté ce parcours maçonnique. Mais chacun est toujours libre de quitter l’Ordre, quand il le souhaite.

     

     

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