• Le Grand Orient de France ne supporte pas la lumière, parce qu’il est lui-même pleins d’ombre. (Partie 3)

    Le fait de naître dans un milieu familial ou social défavorisé, de venir au monde avec un handicap physique ou mental, de connaître une enfance malheureuse ou difficile, etc.… n’est pas systématiquement la conséquence d’une dette karmique. Cela peut aussi correspondre à un choix destiné à accélérer notre évolution spirituelle. En effet, il n’y a pas de corrélation précise entre le degré de spiritualité d’une personne et les conditions matérielles dans lesquelles elle vit. En conséquence, rien ne s’oppose à c »e qu’une personne handicapée, malade, pauvre etc. soit initiée. Les textes fondateurs de la franc-maçonnerie, comme par exemple les « Constitutions » d’Anderson devraient donc être revus sur ces points.

     

     

     

    Le Grand Orient de France ne supporte pas la lumière, parce qu’il est lui-même pleins d’ombre. (Partie 3)

     

    Sans doute, le franc-maçon médecin peut-il aimer le genre humain, et donc y compris la femme de ménage, ou l’infirmière, ou la cliente de cabinet médical : mais le fait qu’il refuse obstinément, de manière implicite ou explicite, que cette femme de ménage, infirmière ou cliente, puisse un jour prétendre être initiée, dans sa propre loge maçonnique ou dans une autre loge maçonnique, jette un peu d’ombre sur cet amour universel ou fraternité universelle : pour le moins, il n’y a pas de traitement égalitaire, puisque aucun moyen n’est mis en œuvre pour que cette femme de ménage, infirmière, cliente puisse un jour être franc-maçonne, comme par exemple une application démocratique du quotient familial sur le montant de la cotisation.

    Quant à accepter d’entrer dans le monde et le point de vue de la femme de ménage, afin de s’efforcer de la comprendre et de se mettre au diapason avec elle, ou en résonance avec elle, pour parvenir un jour, même lointain, à créer une fraternité universelle et un amour universel, intégrant tout le genre humain, il ne faut pas y compter : pourtant, c’est bien la femme de ménage qui a besoin, plus que le médecin, ayant de bons moyens financiers, qui a besoin à la fois de la solidarité pour la défense de ses intérêts et de l’amour fraternel. Et de plus, il est certain que les classes pauvres font souvent preuve d’un véritable amour désintéressé à l’égard de leurs proches, qui sont aussi leurs prochains, et donc l’humanité en général.

    On peut donc en déduire qu’il y a dans l’Obédience une idéologie cachée, non dite : la fraternité, entre francs-maçons, s’effectue surtout entre « égaux », c’est-à-dire entre les membres d’une même catégorie, les riches, et les bien-pensants. C’est la bourgeoisie et la petite bourgeoisie qui se retrouve dans ce type de club fermé. Fermé, car exclusion des autres catégories de la population.

    Cette idéologie cachée repousse hors du Temple les « métaux », c’est-à-dire les gens du peuple et du « commun ». Parfois la misogynie, basée sur le patriarcat environnant, ne se gêne pas pour exclure les femmes. Les murs de verre ne sont pas explicitement déclarés, mais ils sont bien présents et agissent avec rudesse et dextérité. Aucun effort n’est fait pour faire entrer le peuple dans les loges. Ceux qui ont le plus besoin de la fraternité et de l’amour d’autrui sont donc absents des rangs des francs-maçons du Grand Orient de France. Et de plus il n’y a aucun effort de fait pour que les idées du peuple soient présentes au sein des discussions des loges.

    Si la grande nouveauté de la fin du XIX° siècle a été l’initiation plénière des premières femmes, sans aucun doute, la grande innovation du début du XXI° siècle serait l’initiation de pauvres, d’ouvriers et de femmes de ménage.

    En somme, en refusant l’adhésion de membres issus des classes populaires, les francs-maçons bourgeois, membre du Grand Orient de France, nient l’existence de l’Altérité, et dénient toute existence à un autre chemin de vie que celui de la bourgeoisie. Il n’y a pas de chemin de vie du prolétariat, ou d’autres catégories sociales, puisque ces derniers ne sont pas membres de l’Obédience. Autrement dit, ceux qui ont le plus besoin de l’amour et de la fraternité n’existent pas aux yeux du Grand Orient de France : leur existence est purement et simplement niée, annihilée. Pourtant la classe bourgeoise ne porte plus en elle l’universalité. L’universalité est aujourd’hui portée et incarnée véritablement par le peuple et en particulier par la classe ouvrière.

    Même si cela apparaît tout à fait incongru, supposons une loge maçonnique où sont présents sur les mêmes colonnes, un médecin et une femme de ménage. Cela suppose un règlement de la loge qui favorise l’accession de personnes populaires à l’initiation, et donc une cotisation moins élevée et abordable pour la femme de ménage, et une cotisation plus élevée pour compenser le moins perçu, à payer par le médecin. Ce sont là des modalités correspondant tout à fait au principe d’égalité. Cet aspect des choses change tout à fait le contenu des débats en loge, car chacun de son côté, s’ouvre à la réalité sociale de l’autre, ce qui correspond tout à fait au principe de fraternité. Refuser une telle hypothèse, c’est instaurer des règles non écrites, implicites, mais qui s’appliquent dans toute leur rigueur, décrétant qu’une femme de ménage n’est pas initiable (parce qu’elle est femme ? parce qu’elle est pauvre ? parce qu’elle n’a pas fait d’études supérieures ?). Quelle que soit la raison invoquée, cette raison n’est bien évidemment pas admissible, car le caractère initiatique ne saurait reposer sur une ségrégation, que celle-ci soit sociale, sexiste, ou autre. On ne peut à la fois prétendre que « ta différence, loin de me léser, m’enrichie », et dans le même temps refuser toutes les différences pour ne recruter des personnes qu’à sa propre image, c’est-à-dire demeurer entre bourgeois. Et pourtant, c’est bien ce qui se passe tous les jours au sein de toutes les obédiences maçonniques en France. Ou alors pouvez-vous me donner des contre-exemples ?

    Le fait de naître dans un milieu familial ou social défavorisé, de venir au monde avec un handicap physique ou mental, de connaître une enfance malheureuse ou difficile, etc.… n’est pas systématiquement la conséquence d’une dette karmique. Cela peut aussi correspondre à un choix destiné à accélérer notre évolution spirituelle. En effet, il n’y a pas de corrélation précise entre le degré de spiritualité d’une personne et les conditions matérielles dans lesquelles elle vit. En conséquence, rien ne s’oppose à c »e qu’une personne handicapée, malade, pauvre etc. soit initiée. Les textes fondateurs de la franc-maçonnerie, comme par exemple les « Constitutions » d’Anderson devraient donc être revus sur ces points.

     

     

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