• Le Grand Orient de France ne supporte pas la lumière, parce qu’il est lui-même pleins d’ombre. (Partie 4)

    Ce serait une erreur de tenir compte de ce que le Grand Orient de France dit de lui-même. Comme on le sait depuis longtemps, les idées qu’une personne a de soi ne permettent pas d’avoir une idée exacte de cette personne. Il en va de même d’une organisation.

     

    Le Grand Orient de France ne supporte pas la lumière, parce qu’il est lui-même pleins d’ombre. (Partie 4)

     

    A)   Des élections démocratiques ?

    On ne peut que constater tous les privilèges dont jouissent la très grande majorité des membres du Grand Orient de France, sans y être pour rien : sexe masculin, d’Europe occidentale, de peau blanche, de couche sociale élevée, en bonne santé et exempt d’handicap. Cela leur a facilité non seulement des études supérieures, mais aussi l’accès à des réseaux professionnels et à la franc-maçonnerie, à un job bien payé, et à une belle position sociale. Ces privilèges ont également aidé à rencontrer un ou une partenaire, à trouver un logement et à prendre un crédit pour leur voiture de luxe. Autrement dit, la presque totalité des adhérents sont membres de la classe bourgeoise et petite bourgeoise, et il sont très loin de ceux qui ont démarré dans la vie avec beaucoup moins d’atouts, sans être pourtant attentifs aux différences de points de vue qui en résultent.

    Et les autres Obédiences ? Après une expérience de trente années de présence au Grand Orient de France, il est normal d’étudier cette Obédience là. Mais il en va, peu ou prou, de même au niveau des autres Obédiences. De plus les plus petites des Obédiences, qui ont quelques centaines de membres, courent un grand risque de s’exposer au sectarisme, en raison de leur petite taille. De plus certaines Obédiences sont devenues de petites entreprises familiales, où l’on voit le conjoint remplacer, sans vergogne, le président de l’Obédience à l’issue du mandat de celui-ci.

    Ce serait une erreur de tenir compte de ce que le Grand Orient de France dit de lui-même. Comme on le sait depuis longtemps, les idées qu’une personne a de soi ne permettent pas d’avoir une idée exacte de cette personne. Il en va de même d’une organisation.

    A l’image de ce qui se passe dans la société, il n’existe aucune démocratie réelle au sein de l’Obédience, au niveau national, mais il y a un simulacre de démocratie.

    Voici ce qui se passe lors des primaires, de droite ou de « gauche », lors des élections présidentielles de 2017 : c’est comme ce qui se passe dans une grande surface en matière de mauvaise alimentation, c’est-à-dire d’alimentation au rabais, d’un faible coût, mais de mauvaise qualité et nuisible à la santé, destinée au peuple et aux gens pauvres. Le magasin d’alimentation présente au « libre » choix du public une pâte à tartiner, avec respectivement 70 %, 50 % et 30 % d’huile de palme. Quel est le choix ? Il n’y en a pas. Du moins le choix n’est pas entre la présence d’huile de palme ou l’absence d’huile de palme. Il en est de même quand il s’agit de choisir entre divers candidats de diverses « écuries », tant au sein de la droite que de la gauche. C’est un simulacre de démocratie, où le peuple est « obligé » de choisir entre divers candidats, tous bourgeois, les uns présentés par le fascisme, c’est-à-dire par la fraction de la bourgeoisie la plus agressive, les autres présentés par la bourgeoisie de droite, les derniers présenté par la bourgeoisie de « gauche ». Mais il n’y a pas de choix véritable entre les représentants de la bourgeoisie et les représentants du peuple.

    Au niveau de la société, il s’agit de choisir, en particulier lors des élections présidentielles, entre divers candidats proposés par les partis politiques bourgeois, chacun de ces candidats représentant la classe bourgeoise. Il en va de même au niveau national du Grand Orient de France quant à l’élection des responsables de l’Obédience : il s’agit d’une cooptation. Prenons l’exemple de la succession de Guy Arziset, médecin généraliste, qui fut grand maître et président du conseil de l’ordre du Grand Orient de France, de septembre 2010 à septembre 2012.

     Le successeur est auto désigné. Il s’agit de José Gulino, qui a été directeur du Conseil général du Pas-de-Calais et des services de la communaupole de Lens-Liévin. Il fut grand maître du Grand Orient de France, de septembre 2012 à septembre 2013. Il a été décidé, en haut lieu, c’est-à-dire dans un petit cénacle, que « c’était son tour », et un an avant d’être « élu », il a été désigné comme successeur de Guy Arcizet. Alors peu importe ce que vont voter les adhérents lors du convent, qui est le congrès de l’Obédience : il sera président. C’est un peu ce qui se passe au niveau des élections profanes, président de la république ou maire : absence de participation à la gestion de la structure de la part de la base. Depuis trente ans, jamais un avis sur le bilan financier de l’Obédience. On peut penser ce que l’on veut, de toute façon les « jeux sont faits ».

     Le profil des présidents est toujours le même : il s’agit une caste de cent frères, dont essentiellement des parisiens, médecins ou cadres supérieurs, énarques si possible. Les décision majeures sont prises dans un carré représentant 0,2 % des membres, soit un carré d’environ 100 membres, plutôt parisiens, en tout cas notables bien établis.

    Face à un tel comportement il y a une crainte de l’Internet, où chaque franc-maçon peut s’exprimer. Pourtant la possibilité d’organiser de réelles élections démocratiques basée sur le principe « Un homme, une voix » existe. Il serait tellement simple d’instaurer un système de débat réel avec une élection véritablement démocratique, surtout en utilisant les moyens de l’informatique.

     

     

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