• « La vérité du monde est éternelle et vient de l’Eternité » (Partie 4)

    La sentence, figure de style (symbole), ou réalité ? Le terme de Vérité semble indiquer qu’il s’agit du réel. Il convient donc de remonter le courant pour retrouver l’origine, la source de cette sentence.

     

    « La vérité du monde est éternelle et vient de l’Eternité » (Partie 4)

     

    Que penser de cet homme ? Lâche, égoïste, attaché à l’ego, c’était à la fois un mauvais travailleur et un mauvais compagnon. Il n’était pas concentré sur la bonne qualité de son travail, mais sur la préservation de sa vie. En cas de difficulté (comme l’arrêt de la chaîne de production), les autres travailleurs ne pouvaient pas compter sur son aide, ou en tout cas, sur une intervention efficace et désintéressée. Autocentré sur son ego, il ne pouvait pas participer à la vraie vie, car il avait une peur constante de perdre l’ego.

    Mais : on peut être courageux, mais aussi, on peut être inconscient du danger et téméraire, ignorant du danger. Ainsi, il faut différencier l’intervention de celui qui est conscient, et éclairé sur le danger, de celui qui est inconscient et téméraire.

    Paix profonde : Par opposition, l’homme illuminé, l’homme libéré est à la fois calme et en paix. Car libéré de l’ego, il participe de la vraie vie, et non plus de la peur constante de perdre l’ego, celui-ci étant résorbé dans le Moi véritable. Un autre gourou est un grand-père, qui vécut dans le calme et la paix. Le jour sde sa mort, il s’est tourné dans son lit du côté du mur, et il s’est éteint, tranquillement, dans la paix profonde.

    Pour donner son sens dans l’actualité à la sentence, on peut prendre l’exemple de l’attentat échoué dans le train Thalys par un terroriste, à Arras :

    • D’un côté, tous les « bonnes gens » qui s’identifient à leur ego (voyageurs, agents SNCF, etc.), qui se cachent et prennent des initiatives individuelles (s’enfermer dans un local sécurisé, se blottir sous les sièges) : le résultat aurait été un massacre de tous 300 à 400 personnes). « Moi, je ».
    • De l’autre côté, quatre ou cinq « héros », qui ont choisi de sacrifier leur ego, et ont organisé la résistance. « Je suis ».

    Dans le cadre de l’attentat terroriste du Thalys, ne comptez pas sur le personnel des trains, représentant alors l’autorité, pour protéger les passagers. L’attentat précédent de Sousse, en Tunisie a fait 39 morts : on voit sur les vidéos le terroriste exécuter les touristes, alors qu’il y a des hommes derrière lui. Ils sont impuissants et lui disent seulement d’arrêter. Aucun d’entre eux ne prend le risque de se jeter sur lui, de peur de mourir sous les balles. Un contrôleur SNCF a averti la police, bien retranché et à l’abri dans un local. Si le terroriste n’avait pas été arrêté par les américains, on aurait retrouvé des dizaines, voir des centaines de morts, dont devant la porte de la motrice, où le contrôleur s’était réfugié, les corps des enfants n’ayant pas pu entrer. On justifie le courage des américains en parlant de « militaires aguerris ».

    Le train Thalys (attentat du 22 août 2015), est un microcosme qui symbolise parfaitement le mode dans lequel nous vivons. On y retrouve trois modèles de personnes :

    1. Les partisans de la Haine universelle : haine de leur propre vie et de la vie des autre, haine de la vie universelle. Mais amour de la mort. C’est le terroriste. Hier, les nazis, aujourd’hui les fondamentalistes notamment islamistes, demain d’autres encore.
    2. Ceux qui ont peur : peur de la mort et peur de la vie. Ils se recroquevillent et espèrent préserver leur petiot moi, leur ego. Ils se font tout petit, espérant que le coup va porter, soit « à côté », soit sur les voisins. « Tout pour moi, rien pour les autres ». Egoïsme ! Il y a une gradation de cette peur, avec l’échelon ultime, qui est le représentant de l’autorité qui se réfugie dans un local sécurisé.
    3. Les partisans de l’amour universel : pour eux, il y a quelque chose au-delà du petit je, de l’ego, que l’on peut appeler l’éternité. Ils aiment la vie, celle des autres, comme la leur, la vie en général. Ils n’ont pas peur de la mort et pas peur de la vie.

    Pour ce coup ci, c’est l’Amour universel qui l’a emporté. Ailleurs, demain, la Haine peut aussi l’emporter.

    Voilà une bonne application de la sentence : « La vérité du monde est éternelle ». La vérité est du côté des « héros » américains (plus un français anonyme) qui se sont placés du côté de la résistance et de la Vie éternelle.

    Comme le disait Gandhi, « La haine tue toujours, l’amour ne meurt jamais » : l’éternité est donc bien du côté de l’amour.

    Nisargadatta Maharaj (1897-1981) : « Chacun meurt comme il a vécu. Je n’ai pas peur de la mort parce que je n’ai pas peur de la vie ».

    U7n adage des Lois de Manou déclare : « Il faut, pour conserver une famille, savoir abandonner un homme ; pour un village, une famille ; pour un pays, un village ; et pour son propre Soi, la terre entière ».

    La question qui se pose à nous, francs-maçons est : que faut-il faire dans les loges pour que les frères et les sœurs soient du côté de l’Amour universelle, de l’Eternité ? Plus généralement, quelle éducation, quelle formation faut-il donner aux jeunes de la société, et aux citoyens du pays, pour arriver à ce résultat ? C’est le travail de toute une vie.

    On peut donc, de manière physique, d’une part représenter la position de celui qui a peur, comme étant enroulé sur lui-même, recroquevillé, en attente de ce qui va se passer, attitude qui peut être celle d’un individu d’une loge maçonnique, ou de toute une société. Et d’autre part, l’attitude de celui qui est dans la joie, ouvert, prêt à faire face.

    Il y a « vie » et « vie », il y a la vie de l’ego et la « vraie vie ». C’est ce qu’a dit Jésus : « Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera » (Matthieu 10.39).

    C’est ce à quoi prépare logiquement l’initiation maçonnique : dégrossir la pierre brute (l’ego), pour faire surgir la pierre cubique (le vrai « moi »). Il ne s’agit pas de s’interroger sur le fait de savoir : « Qu’aurais-je fait dans telle situation » », mais d’être prêt à faire le bon choix : en 1789, plutôt révolutionnaire qu’émigré, en 1871, plutôt communard que versaillais, en 1940-1945, plutôt résistant que collaborateur. Pour d’autres, la vérité du monde est monnayable, car elle vient du Veau d’Or. C’est le cas de nombreux journalistes, prêts à monnayer les informations (voir le livre consacré au roi du Maroc).

    La sentence, figure de style (symbole), ou réalité ? Le terme de Vérité semble indiquer qu’il s’agit du réel. Il convient donc de remonter le courant pour retrouver l’origine, la source de cette sentence.

     

    La photographie de l’enfant mort sur la plage :

    • Emotion et immigration. Aide aux victimes. Possibilités.
    • Guerre de rapine et maintien de la population dans leurs pays d’origine.

     

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