• LA RESISTANCE ET LA FRANC-MACONNERIE (Partie 6)

    Dès 1944, les fruits de la victoire, que le peuple français récolta au prix de son sang, furent rapidement usurpés par la grande bourgeoisie. A ce moment-là, les dirigeants du Parti Communiste, le premier grand parti de France, jouissant d’une forte influence parmi les masses populaires, appliquèrent de façon erronée une ligne déviationniste de droite, et crurent pouvoir changer la politique de la bourgeoisie et le système capitaliste par la voie parlementaire. Aspirant à des postes élevés et à de bons salaires, la clique dirigeante du PCF fit un compromis honteux avec la grande bourgeoisie, rendit les armes et abandonna la lutta armée.

    LA RESISTANCE ET LA FRANC-MACONNERIE

    (Partie 6)

    Dès 1944, les fruits de la victoire, que le peuple français récolta au prix de son sang, furent rapidement usurpés par la grande bourgeoisie. A ce moment-là, les dirigeants du Parti Communiste, le premier grand parti de France, jouissant d’une forte influence parmi les masses populaires, appliquèrent de façon erronée une ligne déviationniste de droite, et crurent pouvoir changer la politique de la bourgeoisie et le système capitaliste par la voie parlementaire. Aspirant à des postes élevés et à de bons salaires, la clique dirigeante du PCF fit un compromis honteux avec la grande bourgeoisie, rendit les armes et abandonna la lutta armée.

    Pour l’avenir, il convient de retenir les leçons suivantes :

    • La question du pouvoir est centrale : l’objectif du Parti communiste, que ce soit en période de paix ou de guerre, est de prendre le pouvoir par tous les moyens, et d’instaurer la dictature du prolétariat.

    • Comme le disait Mao Tsé-toung, sans armée, le peuple n’a rien : il est indispensable de disposer d’une armée rouge, indépendante et sous la direction unique du Parti communiste. Cet outil se prépare à tout moment, même en temps de paix. Il semble que le Parti communiste français ne s’est jamais préoccupé réellement de cette tâche ;

    Le Parti Communiste Français ne s’est véritablement préoccupé d’aucune de ces deux questions.

    Bien plus, très tôt, dès la mise en œuvre du Front Populaire, c’est une ligne opportuniste de droite qui s’est petit à petit imposée, personnalisée par Maurice Thorez. La seconde guerre mondiale n’était même pas terminée, qu’elle s’est manifestée par le mot d’ordre : « Un seul Etat, une seule armée, une seule police ». En fin de compte, la direction révisionniste a mis le Parti communiste, puis l’ensemble de la classe ouvrière, sous la direction de la class bourgeoise. Cela a conduit, de 1945 à 1960, à renoncer à tous les aspects du marxisme-léninisme, pour s’enfoncer définitivement dans la fange de l’opportunisme.

     

    Sont présentés ci-dessous, 15 documents du Parti Communiste, publiés en 1944 et 1945.

    Les citations sont en couleur rouge.

    Les deux premiers documents, A et B, sont deux textes classiques du marxisme. Alors que, à la fin de la guerre, le papier est plutôt rare, il apparaît que ces publications, destinées à la formation des militants, dans le cadre de l’école du Parti, ont aussi pour objectif d’occuper pleinement le territoire idéologique du marxisme-léninisme : on peut donc tout à fait en paroles se réclamer de cette idéologie scientifique et révolutionnaire, tout en défendant en paroles une ligne opportuniste.

     

    1. Les éléments du communisme. Friedrich Engels. Socialisme utopique et socialisme scientifique ; 1944

    « L’ordre social actuel est la création de la classe actuellement dominante, la bourgeoisie.

    L’antagonisme entre les forces productives et la propriété capitaliste se traduit par un antagonisme de classe.

    La séparation s’était accomplie entre les moyens de production, concentrés dans les mains des capitalistes, et les producteurs, réduits à ne posséder que leur force de travail. L’antagonisme entre production sociale et appropriation capitaliste s’affirme comme antagonisme entre prolétaires et bourgeois.

    La solution de tous les antagonismes est dans l’appropriation des forces productives par la société (socialisation des moyens de production et d’échange). Mission du prolétariat : abolition des classes et des Etats de classe.

    L’abolition des classes, comme tout autre progrès social, devient praticable, non par la simple conviction, dans les masses, que l’existence de ces classes est contraire à l’égalité, à la justice ou à la fraternité, non par la simple volonté de les détruire, mais par l’avènement de nouvelles conditions économiques. »

    L’analyse de classe est énoncée, mais tout aussi vite abandonnée dans les faits, et remplacée par la lutte contre l’ennemi, représenté par les nazis, et leurs alliés, les vichyssois et les grands trusts.

     

    1. Karl Marx et Friedrich Engels. Manifeste du pari communiste. 1944

    « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes.

    Le gouvernement moderne n’est qu’un comité administratif des communes affaires de la classe bourgeoise.

    La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle essentiellement révolutionnaire.

    La bourgeoisie se façonne un monde à son image.

    La bourgeoisie a soumis la campagne à la ville.

    Elle a concentré la propriété dans un petit nombre de mains.

    Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses créées dans son sein.

    Les communistes ne se distinguent des autres partis ouvriers que sur deux points :

    1°) Dans les différentes luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts indépendants de la nationalité et communs à tout le prolétariat ;

    2) Dans les différentes phases de la lutte entre prolétaires et bourgeois, ils représentent toujours et partout les intérêts du mouvement intégral.

    Pratiquement, les communistes sont donc la fraction la plus résolue des partis ouvriers de tous les pays, la fraction qui entraîne toutes les autres ; théoriquement, ils ont sur le reste du prolétariat l’avantage d’une intelligence claire des conditions, de la marche et des fins générales du mouvement prolétaire.

    La révolution française, par exemple, a aboli la propriété féodale au profit de la propriété bourgeoise.

    Les idées dominantes d’une époque n’ont jamais été que les idées de la classe dominante.

    Le pouvoir politique à proprement parler, est le pouvoir d’une classe pour l’oppression des autres.

    Les socialistes bourgeois veulent les conditions de vie de la société moderne sans les luttes et les dangers qui en dérivent fatalement. Ils veulent la bourgeoisie sans le prolétariat. »

    Dans les faits, nulle part est mis en avant la nécessité stratégique de la révolution socialiste, et donc à la fois l’autonomie du prolétariat par rapport à la bourgeoisie et son rôle dirigeant lors de chaque étape. Ce qui est mis en avant de façon pratique, c’est l’inféodation du prolétariat, par l’intermédiaire du Parti Communiste, aux intérêts de la bourgeoisie, à la fois pour chasser l’ennemi nazi de France et reconstruire la Nation.

     

    1. Haute trahison crime des trusts ; La France accuse !

    « Notre jugement à l’égard des trusts est irrémédiable et définitif. Ils portent pour une grande part la responsabilité des malheurs qui se sont abattus sur notre pays.

    Notre pays, possesseur du troisième empire colonial de l’univers.

    Souhait de modernisation du capitalisme français. Intérêt national.

    La responsabilité des trusts dans la stagnation de l’agriculture.

    La responsabilité des oligarchies financières.

    Hitler, c’est l’ange gardien des deux cents familles.

    Les militants communistes placés par la confiance des ouvriers à la tête des grandes fédérations syndicales n’ont en aucun cas négligé de lier à la question des quarante heures celle de l’augmentation du rendement en instruments de la défense nationale par l’amélioration de la technique et des méthodes d’organisation.

    Dans le phénomène de la trahison, l’aspect national et l’aspect social sont si étroitement unis qu’ils se confondent.

    Le rôle des banques fut naturellement de première importance dans cette vassalisation de l’économie française. »

     

     

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