• La Religion des religions (Partie 1)

    Voici comment le « Vocabulaire technique et critique de la philosophie » d'André Lalande définit le libre arbitre : « Sens le plus usuel (Libre arbitre indifférent) : puissance « de choisir ou de ne pas choisir un acte », telle qu'on en fait « l'épreuve dans les choses où il n'y a aucune raison qui nous penche d'un côté plutôt que de l’autre », Bossuet « Traité du Libre-Arbitre ». – « L'homme se croit libre : en d'autres termes, il s'emploie à diriger son activité comme si les mouvements de sa conscience et par suite les actes qui en dépendent n'étaient point seulement une fonction des antécédents, conditions ou circonstances données quelconques, … mais pouvaient varier par l'effet de quelque chose qui est en lui et que rien, non pas même ce que lui-même est avant le dernier moment qui précède l'action, ne prédétermine . » Renouveler, « Science de la Morale ».

    La Religion des religions (Partie 1)

    Introduction : Le libre-arbitre. La liberté d'indifférence.

    Voici comment le « Vocabulaire technique et critique de la philosophie » d'André Lalande définit le libre arbitre : « Sens le plus usuel (Libre arbitre indifférent) : puissance « de choisir ou de ne pas choisir un acte », telle qu'on en fait « l'épreuve dans les choses où il n'y a aucune raison qui nous penche d'un côté plutôt que de l’autre », Bossuet « Traité du Libre-Arbitre ». – « L'homme se croit libre : en d'autres termes, il s'emploie à diriger son activité comme si les mouvements de sa conscience et par suite les actes qui en dépendent n'étaient point seulement une fonction des antécédents, conditions ou circonstances données quelconques, … mais pouvaient varier par l'effet de quelque chose qui est en lui et que rien, non pas même ce que lui-même est avant le dernier moment qui précède l'action, ne prédétermine . » Renouveler, « Science de la Morale ».

    Ce terme désigne à la fois l'indétermination de la volonté placée en face d'un choix (ce qu'on appelle liberté d'indifférence) et le pouvoir de la volonté d'agir comme cause première. Ce concept est forgé par Augustin pour dire que l'homme est seul responsable du péché et qu'il n'y a pas de cause du mal en Dieu.

    Liberté d'indifférence : Leibniz « Théodicée » : «  Il y a donc une liberté de contingence , ou en quelque façon d'indifférence, pourvu qu'on entende par l’indifférence que rien ne nous nécessite pour l'un ou l'autre parti ; mais il n'y a jamais indifférence d'équilibre, c'est-à-dire où tout soit parfaitement égal de part et d'autre sans qu'il y ait plus d'inclination vers un côté . »

    L'âne de Buridan : Le paradoxe de l’âne de Buridan est une parabole selon laquelle un âne mourrait de faim entre deux picotins d'avoine placés à égale distance de lui (ou entre un seau contenant de l'avoine et un seau contenant de l'eau), faute de pouvoir choisir.  

    Un acte gratuit est le fait d'agir en dehors de toute raison, motivation et/ou incitation. Cela peut apparaître comme la volonté de prouver sa liberté, de se montrer à soi-même que rien ne peut l'entraver. Dans ce cas-là, le motif de l'acte peut apparaître comme l'absence de motif.

    Il peut aussi être un signe de charité, preuve de la bienveillance que l'on porte envers autrui, dans un geste d'amour désintéressé ou d'empathie.

    Dans « Les Caves du Vatican » d'André Gide le héros, Aficionado, précipite dans le vide un vieillard assis en face de lui dans un train. Mais il comprend que son acte n'était pas gratuit, puisqu'il avait pour but de prouver qu'il existe des actes gratuits.


    I ) Bossuet, Spinoza, Voltaire .

    A) Bossuet

    Le présent travail est inspiré notamment par l'ouvrage fondamental de Bossuer, « Discours sur l'histoire universelle », qui a servi en particulier pour l'éducation du dauphin , fils de Louis XVI, dont Bossuer était le précepteur . Il convient de bien distinguer ce que Bossuer , au XVII° siècle , entendait par « monde » , « histoire universelle du monde », et « la Religion » .

    Le monde : C'est le monde connu du XVII° siècle, surtout le pourtour de la mer Méditerranée, que Bossuet décrit en douze époques , à partir de la Bible et des auteurs antiques, dont en particulier les épisodes suivants : La Création du monde, 4000 avant notre ère, etc. la Prise de Troie, Romulus ou Rome fondée, Cyrus, Scipion , ou Carthage vaincue, Constantin, ou la Paix de l’Église, Charlemagne, ou l'établissement du nouvel Empire.

    Il y a une seule civilisation réelle, la civilisation chrétienne, les autres cultures (Afrique, Asie, Amérique) étant rejetées dans l'ombre. Surtout, il y a une seule Religion ,celle instaurée par Jésus-Christ. L es autres spiritualités sont soit niées, soit sont autre chose (paganisme, idolâtrie, etc.). LA Religion est manifestée par l’Église catholique romaine, à Rome.

    Bien évidemment, cela n'a plus rien à voir avec l'histoire universelle telle qu'écrite aujourd'hui. Cela nécessite la mise au point suivante :

    En sortir de l'Histoire raciste : Non, l'Occident n'a pas inventé la science ; non, la religion de l'Occident n'est pas la seule et vraie religion.

    Nos universalismes ne sont pas seulement issus de la pensée européenne (Lumières, etc.). La colonisation du monde par l'Europe, quand elle n'a pas conduit à la décimation ou l'extermination pure et simple des peuples autonomes, a entraîné l'extinction de modes de vie, de formes de vie culturelle et de l'héritage biologique, culturel et social des sociétés colonisées. Partout, les colonisateurs ont aspiré à imposer aux colonisés leur vision du monde. Dans les conditions actuelles de la mondialisation, les systèmes de connaissance occidentaux ont réussi, avec succès, à dominer le monde dans presque tous les domaines de la vie. Ainsi, la science aurait ses racines en Occident et serait née chez les Grecs. Ce récit a été construit en trois phases : 1) Origine grecque de la science (négation des rôles de l’Égypte, de l'Inde, de la chine, des pays arabes, etc.). Création d'Euclide et de Ptolémée. 2) Fabrication des légendes des révolutions euclidienne et newtonienne (revendications de « redécouvertes indépendantes », qui est une tendance à la fraude dans l'écriture de l'histoire occidentale). (Par exemple, Copernic a refusé de reconnaître ses sources islamiques). 3) Triomphe du racisme et du colonialisme occidental : C'est celui qui écrit l'histoire qui dicte les règles . De même la religion chrétienne a été considérée longtemps comme la seule et ultime religion, à laquelle il fallait se plier de gré ou de force. Cette origine de la science a été fabriqué en trois étapes : 1 ) Une origine grecque de la science a été inventé pendant les Croisades. 2) La connaissance a été théologiquement aseptisée pendant l'Inquisition et l'intolérance religieuse. Des connaissances « païennes » ont été appropriées par les Européens, et réinterprétées pour les rendre recevable théologiquement. 3) Enfin, les historiens raciste se sont appuyés sur cet héritage pour glorifier la civilisation blanche et déprécier les autres civilisations. Leur conception est présentée comme la seule légitime, ce qui a poussé les autres cultures à imiter l'Occident.

    Ceci étant dit, que retenir de cette forme d'histoire ?

     

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