• La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 22)

     

     

    Jean Allemane (1843-1935) : Franc-maçon. Initié à la loge Les Rénovateurs de Clichy, loge du Grand Orient de France. Typographe. . Caporal de la Garde nationale en 1870. Publie en 1906 « Mémoires d’un communard ». Franc-maçon actif, il fut initié à la loge Les Rénovateurs, loge du Grand Orient de France, dont fut membre également Jean Baptiste Clément. Membre du Comité central de la Garde nationale et du Conseil de la Commune. Condamné en 1872 aux travaux forcés à perpétuité, il est déporté en Nouvelle-Calédonie. En 1878, il refuse – ce que ne feront pas tous les communards emprisonnés avec lui – de participer à la répression armée contre les insurgés canaques. En 1890, il fonda le Parti socialiste ouvrier révolutionnaire. Se joint aux possibilistes après 1882 et rompt avec eux en 1890. Dirige le parti ouvrier, organe du Parti ouvrier socialiste-révolutionnaire, qu’il a fondé. Il fit partie de la majorité communiste au congrès de Tours, sans pour autant devenir membre du nouveau PCF.

     

    La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 22)

     

     

     

     

    ANNEXE 1

    LA COMMUNE DE PARIS (1871)

    LISTE DE NOMS PROPRES

     

     

    A

     

    Pierre Eugène Aab (1835- ?) : Briquetier. Elu capitaine de la garde nationale le 10 avril 1871. Fait prisonnier par les Versaillais le 22 mai.

     

    Edmond François Valentin About (1828-1885) : Ecrivain, journaliste, critique d’art, membre de l’Académie française. Franc-maçon, membre de la loge « Saint-Jean de Jérusalem », à l’Orient de Nancy, initié le 7 mars 1832. Favorable au Second Empire, violemment anticlérical, puis, en 1871, il rallie la Troisième République et soutient la politique de Thiers. Violemment anticlérical. Dans le journal Le Siècle, il publie plusieurs articles hostiles aux hauts grades maçonniques, position courante dans la gauche républicaine.

     

    Aconin : Juriste. Membre de l’Internationale. Participa à la défense de Paris. Membre de la Commission municipale du V° arrondissement. En mai 1871, il s’enfuit en Belgique.

     

    Edmond Adam (1816-1877) : Haut fonctionnaire. Conseiller d’Etat, il démissionne et s’oppose à l’Empire. Après la proclamation de la République, il est nommé à la tête de la préfecture de police de Paris, le 11 octobre 1870. Il doit faire face au soulèvement de Flourens, le 31 octobre, mais préfère démissionner le 1° novembre.

     

    Juliette Adam, née Lambert (1836-1936) : Ecrivaine, polémiste et salonnière féministe républicaine. Epouse d’Edmond Adam. Amie de Gambetta. Fonda en 1879 La Nouvelle Revue. A publié en 1858, Idées anti proudhoniennes sur l’amour, la femme et le mariage, et en 1873, Le Siège de Paris : Journal d’une Parisienne. En 1907, publication de Mes angoisses et nos luttes (1871-1873). Amie de George Sand.

     

    Madame Agar, Marie Agar née Marie Florence Léonide Charvin (1832-1891) : Tragédienne, son engagement lui coûtera sa carrière. Elle accepta pendant la Commune de participer à des représentations organisées au profit des victimes de la guerre civile. Après l’insurrection, elle dut quitter la Comédie Française, où elle ne fut réadmise qu’en 1878 ; elle n’obtint jamais le sociétariat.

     

    André Alavoine (Paris, le 15 février 1843-1909) : Adepte de Blanqui. Typographe. Membre du Comité central de la Garde nationale, il en a élaboré les statuts. Il est nommé directeur adjoint de l’Imprimerie. Dans l’ouvrage de G. Longeard, L’imprimerie nationale pendant la Commune de 1871, il est indiqué qu’Alavoine a joué un rôle « pour maintenir l’ordre dans l’établissement ». Il est également précisé qu’il a eu un éloge funèbre en 1909, dans le Trait d’union des travailleurs. Condamné à être déporté en Nouvelle-Calédonie, Alavoine trouve refuge à Genève, où il adhère à l’Internationale anarchiste. En 1880, il a participé à une brochure collective : Les proscrits français et leurs condamnations.

     

    Charles Alerini (1842- ?): Professeur. Correspondant de la section de Barcelonnette de l’Internationale (AIT) fondée en 1870, exclu de l’AIT le 30 mai 1873 pour bakouninisme. Militant de la Fédération Jurassienne. Le 8 août 1870, il participa à l’occupation de l’Hôtel de Ville de Marseille et, notamment avec Combe et Matheron, à l’organisation de la Commune révolutionnaire ayant à sa tête Gaston Crémieux. Sans doute décédé en Indochine après 1903.

     

    Michel Allard : Jésuite fusillé le 24 mai 1871, avec l’archevêque de Paris Georges Darboy, par ordre de la Commune de Paris

     

    Jean Allemane (1843-1935) : Franc-maçon. Initié à la loge Les Rénovateurs de Clichy, loge du Grand Orient de France. Typographe. . Caporal de la Garde nationale en 1870. Publie en 1906 « Mémoires d’un communard ». Franc-maçon actif, il fut initié à la loge Les Rénovateurs, loge du Grand Orient de France, dont fut membre également Jean Baptiste Clément. Membre du Comité central de la Garde nationale et du Conseil de la Commune. Condamné en 1872 aux travaux forcés à perpétuité, il est déporté en Nouvelle-Calédonie. En 1878, il refuse – ce que ne feront pas tous les communards emprisonnés avec lui – de participer à la répression armée contre les insurgés canaques. En 1890, il fonda le Parti socialiste ouvrier révolutionnaire. Se joint aux possibilistes après 1882 et rompt avec eux en 1890. Dirige le parti ouvrier, organe du Parti ouvrier socialiste-révolutionnaire, qu’il a fondé. Il fit partie de la majorité communiste au congrès de Tours, sans pour autant devenir membre du nouveau PCF.

     

    Jules Allix (1818-1897) : Professeur libre. Participe à la révolution de 1848. Condamné à 9 ans d’exil en 1853. Fervent républicain, socialiste militant, féministe convaincu, et excentrique dont les lubies le conduisirent plusieurs fois à l’asile. Membre du Conseil de la Commune. Sous la Commune, il est « majoritaire ». Condamné à la déportation, mais reconnu fou, il fut envoyé à Charenton, où il sera interné jusqu’en 1876.

     

    Charles Amouroux (1843-1885) : Ouvrier chapelier. Blanquiste. Membre de la Garde Nationale, élu à son Comité central. Membre de l’Association internationale des travailleurs. Elu au Conseil de la Commune. Il en devient le secrétaire, à partir du 11 avril, puis membre de la commission des affaires extérieures. Partisan de la « majorité ». Condamné à la déportation en Nouvelle-Calédonie, il participe activement à la répression de la révolte des Kanaks en 1878. Après l’amnistie de 1880, fait du journalisme, est élu en 1882, vice-président du conseil municipal de Paris, et en 1885, député socialiste.

     

    Edouard Andignoux (1844-1885) : Elu le 15 mars 1871 au Comité central de la garde nationale.

     

    Agathe André, femme Joliveau : Appartenait à une famille d’insurgés. Son mari a été fait prisonnier par les Versaillais sur le plateau de Châtillon, son père a été fusillé à la barricade de la Butte-aux-Cailles.

     

    Françoise André, femme Humbert : Cardeuse de matelas. Communarde.

     

    Louis Joseph Nicolas André (1838-1913) : Général. Ministre de la Guerre (1900-1904). Il œuvra pour la reconnaissance de Dreyfus. Il fut contraint à la démission à la suite de l’affaire des fiches, système de renseignements politiques destiné à favoriser la promotion des officiers républicains dans l’armée française au début du XX° siècle. Louis André n’a jamais appartenu à la franc-maçonnerie, contrairement à une opinion fort répandue. Il était positiviste et libre penseur, disciple d’Emile Littré, ami de Sadi Carnot, qui était camarade de promotion.

     

    Madame André : Blanchisseuse. Secrétaire du club des Prolétaires, à Saint-Ambroise.

     

    Eugène André : Savant. Membre de la commission pour l’organisation de l’enseignement instituée en avril 1871 auprès de la délégation à l’enseignement. Périt en combattant pour la Commune.

     

    Jules Louis Andrieu (1838-1884) : Employé de préfecture. Elu au Conseil de la Commune, il siège à la commission exécutive et à la commission des Services publics. Délégué aux Travaux publics, c’est en cette qualité qu’il fit saisir le mobilier de Thiers. Membre de la Minorité, il vote contre la création du Comité de Salut public. A écrit : Notes pour servir à l’histoire de la Commune de Paris en 1871. Condamné à la déportation par contumace, il réussit à gagner l’Angleterre.

     

    Louis Andrieux (1840-1931) : Franc-maçon. Avocat. Incarcéré à Lyon, il est libéré par les émeutiers et devient procureur. Membre du Comité de salut public de la Commune de Lyon. Du côté du pouvoir, il participe, comme procureur, à la répression de l’insurrection d’avril 1871 qui secoue Lyon à la suite de la Commune de Paris. Républicain opportuniste, il se rapproche un temps du boulangisme. C’est le père naturel de Louis Aragon (1897-1982).

    Dans Souvenirs d’un préfet de police, tome 1 pages 132-133, Rouff, 1885, il écrit : « J’étais entré au « Parfait Silence » pour voir ; j’y restais pour parler. Il n’y avait alors en France aucune liberté de réunion ni de parole. A Paris du moins, les jeunes gens qui se destinaient au barreau ou à la vie politique pouvaient s’exercer à la conférence Molé, où Gambetta faisait son apprentissage de tribun. Mais en province, les loges maçonniques offraient seules aux débutants une tribune libre.

    La loge était pour moi une « parlote » où mes essais oratoires étaient écoutés par un public bienveillant, toujours prêt à couvrir mes dernières paroles par « une triple batterie ». ».

     

    Léon Angevin : Secrétaire du « Club de la Révolution sociale ».

     

    Eugène Appert (1814-1867) : Peintre.

     

    François Victor Emmanuel Arago (1812-1896) : Franc-maçon. Membre du gouvernement de la Défense nationale, Ministre de la Justice. Tout comme son oncle, Etienne, lui aussi franc-maçon, ses obsèques sont civiles. Il devient, en 1878, Grand Orateur du Suprême Conseil de France.

     

    Etienne Vincent Arago (1802-1892) : Dramaturge, il devint maire de Paris en 1870. Il s’initia à la Charbonnerie.

     

    Frédéric Arnaud (1819-1878) : Avocat. Maire du 7° arrondissement de Paris en 1870 (1870-1878). Député de l’Ariège (1848-1852). Député de la Seine (1871-1876). Sénateur de l’Ariège (1876-1878).

     

    Armand Antoine Jules Arnault ou Arnaud (1831-1885) : Employé des chemins de fer. Adhère à l’Association internationale des travailleurs. En 1869, il devient journaliste à La Marseillaise d’Henri Rochefort. Blanquiste. Le 7 janvier 1871, il signe l’Affiche Rouge, qui dénonce la politique capitularde du Gouvernement de la Défense nationale et appelle à la création d’une Commune à Paris. Membre de la Garde Nationale, élu à son comité central. Il est élu le 26 mars au Conseil de la Commune. Il siège à la commission des Relations extérieures. Le 1° mars, il est élu en tête du Comité de Salut public. Condamné à mort par contumace, réfugié à Londres, il rentre en France en 1880.

     

    Georges Arnold (1837-1912) : Architecte. Membre du Comité central de la Garde nationale. Il figure parmi les rédacteurs de l’Affiche rouge. Elu au Conseil de la Commune le 16 avril 1871. Arrêté à la fin de l’insurrection, il fut condamné à la déportation dans une enceinte fortifiée et envoyé à Nouméa. Après l’amnistie, il retrouva sa situation d’architecte de la Ville de Paris.

     

    Arthur Arnould (1833-1895) : Etudiant en médecine, puis fonctionnaire à l’Hôtel de Ville. Ecrivain et journaliste. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune. Il est d’abord membre de la commission des Relations extérieures, puis de celle du travail et de l’Echange (6 avril), puis des Subsistances (21 avril) et enfin de l’Enseignement (4 mai). Le 1° mai, il est chargé du Journal Officiel de la Commune. De tendance proudhonienne et anarchisante, il appartient à la minorité du Conseil et vote contre la création du Comité de salut public. Il a écrit L’Etat et la révolution (1877), une Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris (1878) at. quelques romans sous le pseudonyme d’Arthur Matthey. Dans Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, il a écrit : « La centralisation dévore et tue la France…Une tête qui pense sur un cadavre. ». Condamné à mort par contumace.

     

    Jean Baptiste Joseph Charles Arnould (1847-1904) : Négociant en vins. Fondateur à Reims d’une section de la Libre-pensée, anticlérical virulent. Membre du Conseil de la Commune.

     

    Charles Albert Arnoux (Charles Constant Albert Nicolas d’Arnoux de Limoges Saint-Saens), dit Bertall (1820-1882) : Illustrateur, Caricaturiste et graveur. Pionnier de la photographie.

     

    Louise Arzelier, femme Jumelle : Appelée « la générale de la Commune ».

     

    Louis Asseline (1829-1878) : Franc-maçon. Avocat. Maire du 14° arrondissement de Paris en 1870. A la fin mai 1871, il adhère à la Ligue des droits de Paris, qui entend se poser en organe de conciliation. En 1872, il collabore à La République française de Gambetta. Il est initié à la loge Les Amis de la Tolérance le 9 mai 1877 et devient compagnon et maître le 14 novembre de la même année. Les trois points sont gravés sur sa sépulture au cimetière de Montparnasse.

     

    Adolphe Alphonse Assi (1841-1886) : Franc-maçon. Il a appartenu avant 1870 à la loge Les Amis de la Patrie, orient de Paris. A Nouméa, il fréquenta la loge L’Union Calédonienne. Ouvrier mécanicien. S’engage dans l’armée de Garibaldi. En 1868 et 1870, il organise d’importantes grèves au Creusot. Il est jugé au troisième procès de l’Association internationale des travailleurs. Fait partie du Comité central de la Garde Nationale. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune. « Garibaldien », c’est lui qui lance le 18 mars 1871 à l’Hôtel de Ville de Paris, à la foule ; « Au nom du peuple, la Commune de Paris est proclamée ! ». Déporté en Nouvelle-Calédonie.

     

    Auboin : Un des deux commanditaires, avec Rodolphe Simon, du journal Le Père Duchêne.

     

    Hector Emile Aubry (1829-1900) : Ouvrier lithographe. Membre actif de l’AIT. Organise les sections rouennaises de l’Internationale. La Commune le nomme le 18 avril chef de bureau de la caisse à la recette principale des postes. Après la chute de la Commune, passe en Belgique. Ensuite boulangiste.

     

    Olympe Audouard, née de Jouval (1832-1890) : Féministe. Elle a exigé à côté de réformes générales dans la législation civile du divorce et de la question de l’assimilation des femmes, l’égalité complète pour les femmes, y compris le droit de voter et de se présenter aux élections. A dirigé le journal mondain humoristique le Papillon, puis La Revue Cosmopolite.

     

    Audoynard : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Marie Audrain, femme Vincent (née en 1821) : Femme de ménage. Agent de recrutement. Elle cherchait à enrôler les hommes du quartier et parlait d’armer les femmes « pour aller venger leurs maris et leurs frères qu’on assassinait ». Elle se lia avec le colonel fédéré Laporte, qui commandait la 6° section. Condamnée aux travaux forcés à perpétuité, puis à dix ans de réclusion. A Auberive, Marie Audrain garde ses convictions et ne témoigne aucun « repentir ».

     

    Victor Augagneur (1855-1931) : Bourgeois catholique. Médecin. Maire de Lyon en 1900. Franc-maçon, vénérable de la loge « Les Amis de la Vérité » à Lyon. Gouverneur général civil de Madagascar de 1905 à 1910.

     

    Louis Jean Baptiste d’Aurelle de Paladines (1804-1877) : Général de division. Le 6 mars, dans les jours qui précédèrent le déclenchement de la Commune de Paris, le gouvernement de Thiers le nomma commandant en chef de la Garde Nationale de Paris. Cette nomination est considérée comme une provocation par les communards. Le 18 mars, début du soulèvement communaliste, il se réfugia à Versailles.

     

    Jules Avoine, dit Avoine fils (1832- ?) : Ouvrier peintre. Membre du Comité central de la Garde nationale. Membre de la Commission municipale du XIV°. Condamné par contumace à la déportation dans une enceint fortifiée, gracié en 1879. Son frère, Maxime Victor Avoine (1825- ?), membre de la Commission municipale du XIV° est condamné par contumace à la déportation dans une enceinte fortifiée, et il est gracié comme son frère cadet en 1879.

     

    Augustin Avrial (1840-1904) : Franc-maçon. Il a appartenu à la loge La Philosophie sociale (Grande Loge Symbolique Ecossaise, puis Grande Loge de France). Ouvrier mécanicien. Il s’engage dans l’armée du Second Empire de 1859 à 1865. Il adhère à l’Association internationale des travailleurs, et sera condamné à la prison au troisième procès de l’internationale. Elu commandant du 66° bataillon de la Garde Nationale. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune, membre de la commission du Travail et de l’Echange le 29 mars, de la commission exécutive le 10 avril, puis de la Guerre le 21 avril. Membre de la Minorité, il vote contre la création du Comité de Salut public. Après la chute de la Commune, il s’enfuit en Angleterre, condamné à mort par contumace. Il adhère à l’Alliance socialiste républicaine puis au Parti ouvrier socialiste révolutionnaire de Jean Allemane.

     

     

     

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