• La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 21)

     

    A noter que les Communards étaient victimes des mêmes préjugés que la classe bourgeoise, et n’a pas accordé aux femmes le droit de vote et de participation aux institutions communales.

    La Commune comporte deux aspects négatifs :

    • Victime, comme toutes les classes, des préjugés de l’époque, elle n’a pas su adopter le suffrage universel aux femmes et accorder à celles-ci l’accès à la décision politique ;

    • Son attitude à l’égard des colonies : comme le rappelle Marx, un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre. Or la Commune, dans son ensemble, n’a pas compris les aspirations à la liberté et à l’égalité des peuples algériens (Commune d’Alger) et du peuple Kanak en Nouvelle-Calédonie.

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    La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 21)

     

    CONCLUSION :

     

    A noter que les Communards étaient victimes des mêmes préjugés que la classe bourgeoise, et n’a pas accordé aux femmes le droit de vote et de participation aux institutions communales.

    La Commune comporte deux aspects négatifs :

    • Victime, comme toutes les classes, des préjugés de l’époque, elle n’a pas su adopter le suffrage universel aux femmes et accorder à celles-ci l’accès à la décision politique ;

    • Son attitude à l’égard des colonies : comme le rappelle Marx, un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre. Or la Commune, dans son ensemble, n’a pas compris les aspirations à la liberté et à l’égalité des peuples algériens (Commune d’Alger) et du peuple Kanak en Nouvelle-Calédonie.

     

    RÖLE DES FEMMES :

     

    Importance des femmes dans la lutte : selon Louise Michel 10000 parisiennes ont participé de façon active à la Commune de Paris.

     

    Les femmes ont joué un rôle actif de bout en bout lors de la Commune. C’est pourquoi les historiens bourgeois ont cherché à salir leur réputation et leur image, en créant de toute pièce la légende des « pétroleuses ». Mais la réalité des faits est plus forte, et cette « légende » est devenue un objet de gloire supplémentaire, qui est venu encore enjoliver le rôle des femmes. On a également voulu faire d’elles des « dévergondées » du point de vue des mœurs, en mettant l’accent sur le fait que les femmes du peuple n’étaient pas, en général, mariées, mais vivaient en concubinage ,avec des enfants naturels. Il est certain que ces femmes héroïques ont rejeté avec force le mariage bourgeois, souvent hypocrite, lui substituant les liens de l’union libre, fondés sur l’amour et la romance véritables.

     

    PROLETAIRES ET BOURGEOIS :

     

    Il serait nécessaire aujourd’hui, au XXI° siècle, de recruter des francs-maçons dans tous les milieux, y compris les milieux les plus pauvres, par une politique d’aide (prise en compte, par exemple du quotient familial), concernant la cotisation annuelles.

     

    La bourgeoisie redoutait tellement le prolétariat que, malgré son « humanité » traditionnelle, elle déchaîna contre lui l’une des répressions les plus sanglantes de notre histoire. Depuis, les valeurs bourgeoises ont cessé d’être crédibles.

     

    La fin de l’humanisme bourgeois, déjà écorné par les journées sanglantes de 1848, met un terme aux illusions des élections bourgeoises, c’est-à-dire aux élections organisées par la classe bourgeoise pour procéder au rituel d’un choix biseauté entre plusieurs fractions de la bourgeoisie.

     

    Si la répression a été féroce, inhumaine et barbare, c’est qu’elle était à la hauteur de la peur et de la frayeur ressentie par la bourgeoisie à l’égard de la dictature du prolétariat, régime démocratique à tout point de vue, tel que le peuple n’en avait jamais connu auparavant. La conception du monde prolétarienne s’oppose frontalement à la fausse démocratie des riches bourgeois. Le prolétariat parisien, avec ses alliés de la petite-bourgeoisie, a démontré au monde entier, pendant les 72 jours de la Commune, par des actes, qu’il était tout à fait capable de gérer la société sur la base de nouvelles valeurs, l’humanisme prolétarien, véritables valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, qui sont aussi les valeurs prônées par la franc-maçonnerie.

     

    Le Grand Orient de France vient de publier le « Manifeste », qui pourrait s’intituler « Manifeste du Parti Maçonnique ». Incontestablement, il s’agit d’un document qui prône l’ "entre-soi" d’une camarilla bourgeoise et petite-bourgeoise, et qui n’a rien d’ »initiatique », malgré ses prétentions. En effet :

    • Rien n’est dit sur l’adhésion de représentants de la classe ouvrière et des paysans pauvres à la franc-maçonnerie, la cotisation moyenne aux diverses loges ayant un caractère largement dissuasif !

    • Aucune initiative n’est prise pour combattre le concordat de Moselle-Alsace, entorse au principe fondamental de la laïcité, ainsi que sur les diverses pratiques religieuses dans les colonies (Guyane, Mayotte, 101° département de la république,…).

    • Il n’y a aucune condamnation de la « démocratie représentative » bourgeoise, où seuls les plus riches sont effectivement représentés tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat : pas un seul représentant de la clase ouvrière, ni des paysans pauvres, ni des petits employés, qui, rassemblés, représentent plus de 50 % de la population totale ! 

     

    Ainsi, lors de la période de la Commune de Paris, la Franc-maçonnerie était scindée en deux camps nettement distincts et opposés : les Communards et les Versaillais. Bien plus, par la suite, si certains maçons sont restés fidèles à leur idéal, d’autres ont trahi celui-ci, allant parfois jusqu’au boulangisme, qui représente l’extrême-droite de l’époque, ainsi que dans le marasme de l’antisémitisme, notamment dans le cadre de l’affaire Dreyfus, et du colonialisme.

    Il semble que pour ceux qui ont exprimé ces déviations par rapport à l’idéal maçonnique, celui-ci a atteint l’homme extérieur, et non l’homme intérieur.

    Il en est de même aujourd’hui.

     

    L’homme intérieur et l’homme extérieur. L’argent, le sexe, le pouvoir. Cahuzac, DSK, Dalongeville.

     

    Dalongeville, ancien maire d’Hénin-Beaumont, et Cahuzac, ex-ministre du budget, étaient francs-maçons. Pourtant, leur comportement réel et quotidien était contraire aux valeurs prêchées par la maçonnerie. Ces valeurs sont restées, de façon mécanique et dogmatique, au niveau de l’homme extérieur, et n’ont jamais atteint, au grand jamais, l’homme intérieur ! S’ils avaient tant soi peu communié avec les valeurs maçonniques, telle la Vérité (voir l’article 1 de la Constitution du Grand Orient de France : « La Franc-maçonnerie, institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour objet la recherche de la vérité, l'étude de la morale et la pratique de la solidarité. Elle travaille à l'amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l'humanité. Elle a pour principes la tolérance mutuelle, le respect des autres et de soi-même, la liberté absolue de conscience. Considérant les conceptions métaphysiques comme étant du domaine exclusif de l'appréciation individuelle de ses membres, elle se refuse à toute affirmation dogmatique. Elle a pour devise : Liberté, Egalité, Fraternité. »), ils n’auraient jamais vécu, en toute bonne conscience, dans le mensonge, comme cela a été leur cas. Même leurs aveux et repentirs font encore partie de l’homme extérieur, du paraître et de la façade, et non du moi profond ! Que dire de la parole d’une personne humaine, maçon de surcroît, qui jure sur le livre le plus sacré de sa conscience, de ne pas s’adonner aux vices communs, « sous peine d’avoir la gorge tranchée », (symboliquement, c’est être réduit au silence), puis sciemment s’adonne à ces vices et penchants ? Quel contenu donner à l’homme intérieur d’une telle personne ? Ces personnes ressemblent déjà à une tombe : propres sur elles à l’extérieur, elles sont sales et remplies d’immondices à l’intérieur. Cela indique également que, de la part de ces personnes négatives, ils n’ont donné aucune importance, notamment aux engagements pris en Loge, ces engagements étant tous relatifs à l’homme intérieur. Pour eux, il s’agissait d’ « amusement », de « jeu » sans importance, et sans danger, pouvant leur profiter à l’extérieur. Cela manifeste pour le moins un mépris certain pour leurs « frères et sœurs », qui eux, agissent à leur égard conformément aux enseignements maçonniques, et en attendent un retour équivalent. Leur objectif est donc de faire miroiter l’homme extérieur, sans toucher à l’homme intérieur. C’est donc un choix délibéré de l’obscur, et non de la Lumière, et une véritable incompréhension du véritable travail entrepris par le franc-maçon initié sur lui-même : tenter de faire l’union de l’intérieur et de l’extérieur, du masculin et du féminin, de la Lumière et de l’obscurité, afin de faire rayonner à l’extérieur la Lumière acquise à l’intérieur. Cette façon de donner la priorité à l’homme extérieur, au paraître sur l’être, conduit à privilégier les « valeurs » mondaines : l’argent, le sexe trivial et le « pouvoir », au détriment des valeurs fraternelles, dont l’agapè. Une telle personne ne recherche pas, en son sein, le juste, pour ensuite s’y conformer à l’extérieur ! Il se contente d’épouser étroitement le conformisme et l’apparence, à n’importe quel prix, en se donnant l’importance et l’illusion d’être un « juste » ! Bien entendu, il justifie son attitude part tous moyens, dont le plus habituel est de déclarer que sa façon de se comporter est commune à tous les êtres vivants. Car il ne conçoit qu’un seul modèle, l’homme purement extérieur, refoulant au maximum l’homme intérieur, qui continue néanmoins à exister, comme une mauvaise conscience, prête à ressurgir à tout moment. L’aspect intérieur, pourtant essentiel pour le maçon initié, car c’est lui la pierre angulaire, sur laquelle il, travaille, devient le côté obscur, et non lumineux de ces personnages. Se pose de manière lancinante la question fondamentale : comment se fait-il que de tels personnages, qui trompent leur monde, ont pu être admis dans les Loges, en si grand nombre, puis y rester aussi longtemps, sans une part de complicité d’autres faux « frères et sœurs » ? Guy Arcizet, précédent Grand Maître du Grand Orient de France, de passage dans la région de Lille, faisait part, à qui voulait l’entendre, de sa surprise de constater que les journalistes s’intéressaient plus aux scandales financiers et sexuels (le Carlton de Lille et autres « joyeusetés ») touchant notamment des « frères » de son obédience, qu’à son dernier livre, ouvrage pourtant dégoulinant de bons sentiments et de bonnes intention : fausse naïveté de la part du patron de l’obédience ou bien pire encore ? Ce qui est surprenant, c’est plutôt sa surprise !

     

    Les ouvriers parisiens ont joué un rôle essentiel dans la gestion des affaires courantes, leur œuvre et leurs idéaux demeurent actuels et d’une étonnante modernité. Aujourd’hui, de nombreuses mesures démocratiques et sociales de la Commune ne sont toujours pas mises en œuvre :

    • Une démocratie qui permette au peuple d’être entendu et d’exprimer sa pleine souveraineté ;

    • La reconnaissance de la citoyenneté pour les étrangers ;

    • La réquisition des logements vacants pour les sans domiciles et les mal logés ;

    • L’égalité des salaires des femmes et des hommes ;

    • La remise en marche des entreprises abandonnées pour causes de délocalisations ;

    • Une démocratie sociale sous le contrôle des salariés ;

    • La justice accessible à tous ;

    • Une école redevenue laïque et gratuite.

     

    Si l’on compare les élus de la Commune et les élus d’aujourd’hui, la comparaison est incontestablement à l’avantage des élus de la Commune.

    L’objectif des élus de la Commune est de servir, avec un salaire modéré, en instituant un gouvernement « à bon marché », et la démocratie réelle.

    Les élus d’aujourd’hui se servent, étant pour les plus titrés milliardaires. Soit les élus sont déjà riches avant d’entrer dans la carrière, soit ils s’enrichissent par tout moyen au cours de leurs mandats. Ils gèrent avec un gouvernement bureaucratique, dominé par la finance, sans démocratie, mais avec des manipulations, de la propagande, tout cela baptisé « communication ».

    Le gouvernement bourgeois exclut de fait les ouvriers, les petits employés et les paysans pauvres, et donc les véritables problèmes du peuple, comme le chômage, le mal logement et les bas traitements ne sont pas traités.

     

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