• L’ALCHIMIE (Partie 5)

    La lumière et l’or sont considérés comme le feu à l’état concret : il ne s’agira plus que d’en condenser les atomes épars pour « matérialiser » cet or répandu à profusion à travers le monde. L’or n’est pas à proprement un métal, l’or est la lumière. « L’or, c’est le soleil : faire de l’or, c’est être Dieu ! » s’écrit le diacre Claude Frollo dans Notre-Dame-de-Paris de Victor Hugo.

    L’ALCHIMIE (Partie 5)

     

    La Loge maçonnique considérée comme un athanor.

    Une matière : les egos des maçons en tant qu’égrégore

    Un feu : l’Amour (L’Art d’Amour). Qu’est-ce qui brûle ? La conscience.

     

    Avant de commencer, après avoir mis la matière première dans le creuset, l’alchimiste doit luter (signifie : « fermer hermétiquement, de façon étanche) celui-ci, c’est-à-dire le fermer hermétiquement. De même, avant de commencer la tenue, le vénérable maître doit faire contrôler par le couvreur si la Loge est « couverte », c’est-à-dire, hermétiquement close.

    Ainsi les parallèles ne manquent pas entre l’alchimie et la franc-maçonnerie.

     

    Que ce soit pour l’alchimiste ou pour le maçon, il s’agit à la fois de bien vivre (si possible le plus longtemps en bonne santé) et aussi de « vaincre «  la mort, de la domestiquer si possible, autrement dit de bien mourir.

     

    En hébreu, le terme de lumière se traduit « or »

    Exemple de contre sens : les deux faisceaux de lumière, sur la tête de Moïse lorsqu’il descend du mont Sinaï avec les tables de la loi, ont été traduits par « cornes d’or ».

    Le symbole du soleil, de la lumière et de l’or est le même : un cercle avec un point en son centre.

    Si pour la science moderne, la matière est de l’énergie, pour les alchimistes, la matière est de la lumière qui s’est concrétisée.

    La lumière et l’or sont considérés comme le feu à l’état concret : il ne s’agira plus que d’en condenser les atomes épars pour « matérialiser » cet or répandu à profusion à travers le monde. L’or n’est pas à proprement un métal, l’or est la lumière. « L’or, c’est le soleil : faire de l’or, c’est être Dieu ! » s’écrit le diacre Claude Frollo dans Notre-Dame-de-Paris de Victor Hugo.

     

    INRI

    Jésus Nazaréen Roi des Juifs

    Igne Natura Renovatur Integra : « La Nature est renouvelée entièrement par le feu »

    Igne Nitrium Roris Invenitur : « Par le feu se découvrent le nitre et la rosée » ou « Par le feu est révélé le sel de la rosée ».

     

    La démarche maçonnique et alchimique :

    La lumière et le Temple de Salomon.

    Le vêtement de lumière, l’habit nuptial de lumière.

     

    Les alchimistes condensent et accélère, dans l’athanor, usant du feu comme catalyseur, les réactions chimiques, tout comme la voie maçonnique condense et accélère, en loge, le développement personnel et l’évolution spirituelle des pratiquants.

     

    Parallèle entre les phases du grand œuvre et la démarche maçonnique :

     

    • La préparation : La préparation comprend deux opérations : la mortification et la séparation. La mortification, c’est le broyage de la materia prima. La séparation, c’est la mort de cette materia prima : l’esprit et l’âme de « l’être minéral » quittent le corps, c’est-à-dire, en terme alchimique, qu’un Sel et qu’un Mercure sont enfin séparés d’un Soufre. Sur la table du cabinet de réflexion, nous trouvons du mercure, du sel et du soufre séparé… un mercure, un sel, un soufre constitutif de qui nous sommes. La materia prima est donc préparée, le profane frappe à la porte du Temple. Le profane va être initié. Le grand œuvre est désormais en phase active…

    • Solve : dissolution… « mort ». L’apprenti. Le profane est initié et passe par la purification des éléments eau, air et feu. Pour l’alchimie, c’est solve. Les matières vont se dissoudre. L’entité minérale perd son unité, et c’est de cette mort, que va naître et croître le germe d’une vie nouvelle. En franc-maçonnerie, le profane devient un néophyte, une nouvelle graine, qui après être mort à lui-même, renaît en tant qu’apprenti. Les deux outils qui symbolisent son grade, le maillet et le ciseau, lui servent à tailler sa pierre brute, c’est-à-dire à déconstruire sa personnalité profane, ses habitudes, ses constructions normées : il est bien dans une phase de dissolution (solve). L’apprenti, en fin de parcours, aperçoit sa nature tripartite : corps, âme et esprit. Une fois le travail de l’apprenti accompli, il peut passer au grade de compagnon.

    • Coagula concentration, fixation. Le compagnon. Cette phase est la construction et le perfectionnement de la phase précédente. La phase précédente est désormais nourrie au Sel philosophique. La pierre a commencé à être taillée, il s’agit donc maintenant de la parfaire. Cette perfection sera atteinte grâce à la Quintessence, au cinquième élément qui donnera la pierre au blanc, avant dernière étape du grand oeuvre. C’est l’ouvre de compagnon. Solve et coagula, mourir et renaître, dissoudre la matière vile, le plomb, retrouver dans ce plomb le potentiel de transmutation et l’emmener vers un destin aurifère.

     

    • La pierre philosophale. Le maître. L’ultime transmutation, la dernière naissance ne pourra se faire, comme pour toutes les transformations, que par une nouvelle mort. Le but de la pratique alchimique est le fait de décomposer la matière puis d’isoler les deux principes premiers (un Soufre et un Mercure) afin de les associer à l’aide d’un Sel… pour obtenir la Pierre philosophale. En le transposant sur un plan humain, ce serait dissoudre notre structure de personnalité rigide pour y découvrir et l’esprit et l’âme qui, associés au corps, deviendraient enfin une véritable unité, UN avec l’univers, UN avec son Grand Architecte. Un devient deux, deux devient trois, et ay moyen du troisième, le quatrième réalise l’unité, ainsi les deux ne forment plus qu’un. Voir le tétrachtys de Pythagore : Un triangle formé de 10 points, un, puis deux, puis trois, puis quatre, le tout formant 10, soit 1+0, soit 1.

     

    L’athanor de l’alchimiste est comparable à la loge.

    L’œuvre s’effectue dès lors que l’on ferme la préparation à l’extérieur comme le travail s’effectue en loge quand elle est couverte, c’est-à-dire fermée et uniquement composée d’initiés.

    Les composés peuvent être comparés à l’initié dans ses différents états et ses ressources intérieures comme autant de ferments.

     

    Le maître a trouvé son point fixe. La pierre cubique à pointe est le support visible d’une pyramide inversée invisible, créée dès lors que nous poursuivons ses arêtes vers l’infini, une pyramide cachée, mais bien réelle… A ce degré, nous passons à une autre dimension de la connaissance. Nous avions des parts cachées en nous, le silence, la méditation nous les ont dévoilées. Le soleil n’y va pas par quatre chemins : il éclaire le monde de manière uniforme et le révèle. Nous sommes prêt à entrer dans le monde invisible, celui des symboles et de l’imaginaire. La hache qui surplombe la pierre cubique à pointe pourrait bien nous être fatale et nous plonger dans l’ultime dimension, que nous avons frôlée à chaque fois à l’orient en étant reçu franc-maçon et compagnon.

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