• ROBESPIERRE (C)

    Du point de vue de la laïcité, s’il a participé activement à la lutte contre le christianisme et pour la reconnaissance des religions juive et protestante, il n’a pas su aller jusqu’à l’instauration d’une véritable laïcité et d’une séparation de l’Eglise et de l’Etat ; il a au contraire tenté d’instaurer une religion d’Etat, le culte de l’Etre suprême.

    Jacques Roux, le 25 juin 1793 : « La liberté n’est qu’un vain fantôme, quand une classe d’hommes peut affamer l’autre impunément. L’égalité n’est qu’un vain fantôme, quand le riche, par le monopole, exerce le droit de vie et de mort sur son semblable. La république n’est qu’un vain fantôme, quand la contre-révolution s’opère de jour en jour par le prix des denrées auquel les trois quarts des citoyens ne peuvent atteindre sans verser des larmes. […]. Les riches […], depuis quatre ans, ont profité des avantages de la révolution. L’aristocratie marchande, plus terrible que l’aristocratie nobiliaire et sacerdotale, s’est fait un jeu cruel d’envahir les fortunes individuelles et les trésors de la république. […]. ». « Les biens du clergé et les domaines nationaux ont presque tous passé dans les mains de personnes enrichies du sang de la veuve et de l’orphelin. »

    Ne pouvant sortir du cadre de la propriété privée, les enragés se contentèrent de réclamer des mesures destinées à limiter, et non à supprimer, les effets du système capitaliste alors naissant.

    Société des Amis de la Liberté et de l’Egalité – Séance du 5 aout 1793 – Contre Jacques Roux et Leclerc.

    Revenant sur la proposition de Danton à la Convention, le 1° août, d’ériger le Comité de salut public en gouvernement provisoire, Vincent, secrétaire général du ministère de la guerre, la considère « comme attentatoire à la souveraineté du peuple, comme émanée de conspirateurs ». La vivacité de ces attaques amena une riposte immédiate de Robespierre. Délaissant Vincent, dont il sait la forte position au ministère de la guerre, mais l’audience bien moindre auprès des sans-culottes, Robespierre attaque Jacques Roux et Leclerc, adversaires plus redoutables par le rayonnement de leurs journaux dans les sections et dont les attaques systématiques contre la politique gouvernementale risquaient d’entraîner la sans-culotterie.

    Leclerc répliqua le 8 août, dans son Ami du peuple, en dénonçant le « système de calomnie dirigé contre les vrais amis de la liberté ». Dans son numéro suivant, il mettait Robespierre au défi de prouver ses accusations. Quant à Jacques Roux, il ne daigna pas répondre et poursuivit avec une vigueur accrue sa campagne contre les agioteurs et les accapareurs.

    Robespierre : « …Ces deux hommes, dénoncés par Marat, comme des intrigants, deux émissaires de Cobourg ou de Pitt qui, pour mieux empoisonner les sources de la crédulité populaire, ont pris, pour séduire le nom de Marat. ».

     

    1)    Gracchus Babeuf et le communisme primitif :

    « La révolution française n’est que l’avant-courrière d’une autre révolution, bien plus grande, bien plus solennelle et qui sera la dernière. » (Manifeste des Egaux, 1796).

    La période de la chute des Girondins (31 mai 1793) à l’exécution de Babeuf (27 mai 1797) : c’est au cours de cette période que la lutte de classes entre bourgeois et sans-culottes, première manifestation de la lutte de classes modernes entre bourgeois et prolétaires, fait son apparition.

    Babeuf représente les paysans pauvres. Or, la paysannerie pauvre avait sur la question de la propriété une position plus hardie que la sans-culotterie urbaine.

    Babeuf : « Réveiller Robespierre… c’est réveiller tous les patriotes énergiques de la République et avec eux le peuple qui autrefois n’écoutait et ne suivait qu’eux… Le robespierrisme est la démocratie, et ces deux morts sont parfaitement identiques ; donc en relevant le robespierrisme vous êtes sûr de relever la démocratie.

    Babeuf : « La révolution n’est pas finie, parce que les riches absorbent tous les biens et commandent exclusivement, tandis que les pauvres travaillent en véritables esclaves, languissent dans la misère et ne sont rien dans l’Etat. »

    La cause de l’échec de la Révolution, on la trouvait « en dernière analyse, écrit Buonarroti, dans la propriété individuelle, par laquelle les plus adroits ou les plus heureux dépouillèrent sans cesse la multitude. »

    Babeuf : « Les gouvernants ne font des révolutions que pour toujours gouverner. Nous en voulons faire enfin une pour assurer à jamais le bonheur du peuple par la vraie démocratie. »

    Solutions : les Egaux supprimaient le parlement bourgeois et confiaient tout le pouvoir à la Commune insurrectionnelle de Paris. Constitution de 1793 : « Un des plus impérieux devoirs de l’instituteur d’une république […] est de […] donner au peuple la possibilité d’être réellement souverain. »

    Pas de démocratie vraie sans suppression des inégalités sociales, c’est-à-dire sans communisme.

    Selon Marx, « les représentants principaux du mouvement révolutionnaire » sont Jacques Roux, Leclerc,…

    A la Constitution de 1793, qui donnait trop de droits au peuple, la bourgeoisie révolutionnaire a substitué le gouvernement révolutionnaire, une dictature qui, en principe, ne devait servie qu’à mater la contre-révolution, mais qui, en fait, se montre souvent moins énergique à l’égard des contre-révolutionnaires qu’à l’égard de l’avant-garde populaire.

    Les classes possédantes ne renonceront pas volontairement à leurs privilèges et il faudra les y contraindre.

    La décapitation de la Commune de Paris, la destruction de la démocratie par en bas portaient un coup fatal à la Révolution.

    La Révolution française est une guerre déclarée entre les politiciens et les plébéiens, entre les riches et les pauvres.

    Tout ce que possèdent ceux qui ont au-delà de leur quote-part individuelle de ces biens de la société est vol et usurpation, il est donc juste de leur reprendre.

    Dolivier, curé de Mauchamp, en 1790, voulait conférer la propriété du sol à la communauté : « La terre doit être considérée comme le grand communal de la nature. […] Les nations seules et, par sous-division, les communes, sont véritablement propriétaires de leur terrain. » A chaque individu serait reconnu « son droit de partage au grand communal », mais il ne cultiverait la terre qu’en possession viagère, la propriété du sol restant entre les mains de la communauté ». Babeuf fit sienne cette conception. La loi agraire, telle qu’il la comprenait, « cette loi que redoutent et sentent bien venir les riches », cette loi dans laquelle il voyait « le corollaire de toutes les lois », combinait le partage des terres avec la propriété commune de la terre et son inaliénabilité : collective, la propriété du sol, individuelle son exploitation.

    En 1789, le tiers-état, l’emportant sur l’aristocratie, abolit les privilèges et l’autorité seigneuriale : la déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclame que, désormais, tous les Français étaient égaux devant la loi. Mais ceux qui, bientôt prirent le nom de sans-culotte, ne tardèrent pas à constater que l’ordre nouveau, conservant l’inégale répartition des richesses et procurant ainsi à la bourgeoisie la maîtrise politique et économique, ne les délivrait pas de l’assujettissement. Dans ce conflit de classe, Buonarroti et Babeuf embrassèrent la cause populaire.

    Toutefois, aux prises avec les contre-révolutionnaires alliés à l’étranger, une partie de la bourgeoisie, Montagnards et Jacobins, eurent recours aux sans-culottes pour s’emparer du pouvoir, en sorte que la politique du gouvernement révolutionnaire qu’ils formèrent répondit dans une certaine mesure aux vœux de leurs alliés. Sans oublier de rappeler que le Comité de Salut public asura la victoire de la révolution, c’est sur la portée sociale de son œuvre que Buonarroti fixe son attention : non sans raison, il en attribue le mérite à Robespierre et à Saint-Just, et ainsi estime-t-il que le 9 Thermidor interrompit l’évolution démocratique de la république. Sa vénération pour la mémoire de l’Incorruptible est telle que dans ses écrits, il incite à imaginer que les robespierristes furent des communistes avant la lettre, mais il laisse ignorer qu’ils s’associèrent à leurs collègues pour proscrire les enragés et les chefs populaires qu’on a coutume d’appeler hébertistes, en quoi ils contribuèrent en partie à leur propre perte.

    Entre Robespierre et Babeuf, il y a à la fois filiation, mais aussi dépassement.

    Les robespierristes, et d’autres révolutionnaires avant eux, avaient rêvé de multiplier les propriétaires, parce qu’à leurs yeux la propriété garantissait la liberté de l’individu, comme aussi d’ailleurs la paix sociale et la tranquillité de la bourgeoisie. Depuis le 9 Thermidor, Buonarroti et Babeuf estimaient l’échec patent ; au surplus, accroître le nombre des propriétaires ne constituait qu’un palliatif : l’inégalité sociale résultait de l’appropriation individuelle et héréditaire des moyens de production ; le mal, plus profond, ne comportait d’autre remède que leur attribution à la communauté.

    En tant que théoriciens, il s’en faut qu’ils fussent les premiers à la prôner. Au XVIII° siècle, Rousseau, Morelly, Mably, entre autres, en firent l’éloge et on leur découvre des prédécesseurs jusque dans l’antiquité.

    Depuis 1789, la bourgeoisie redoutait la « loi agraire », expression empruntée à l’histoire romaine au cours de laquelle on partagea plusieurs fois, entre les citoyens et les citoyens pauvres, les terres que la conquête et les confiscations laissaient à la disposition de la république ; bien différente était la loi agraire qu’on dénonçait maintenant : elle aurait partagé les propriétés privées entre tous les citoyens. La Convention avait prononcé la peine capitale contre ceux qui la prêcheraient ; jusqu’en 1848, et plus tard, les socialistes se sont vus de ce chef affublés du surnom de « partageux ».

    Sylvain Maréchal, dans un livre intitulé L’Homme sans Dieu : « Je n’aime pas les rois mais j’aime encore moins les riches… Vous décrétez l’abolition de la noblesse, mais vous conservez l’état respectif des pauvres et des riches, des maîtres et des valets ; vous défendez aux premiers les armoiries, vous déchargez les seconds de leurs livrées mais ces distinctions ne sont que des simulacres, vous ne touchez pas aux réalités… ».

     

    A)   POURQUOI LA CHUTE DE ROBESPIERRE ?

     

    La symphonie continue, après l’élimination d’une fausse note.

     

     

    Mort de Danton : Robespierre fut, en cette occasion, comme en tant d’autres, le porte-parole, l’agent d’exécution de la bourgeoisie révolutionnaire.

    Les hommes des Comités, d’accord avec Robespierre sur le but général à atteindre, ne l’étaient pas avec lui sur les moyens. Robespierre voulait asseoir sa tentative de stabilisation sur deux piliers : d’une part, la restauration officielle de la religion, l’institution d’un culte d’Etat ; d’autre part, la recherche du compromis « honorable » avec l’ennemi du dehors.

    La bourgeoise révolutionnaire voulait elle aussi rétablir l’ordre, mais par d’autres moyens. Elle ne fut d’accord avec Robespierre ni sur le culte de l’Etre suprême, ni sur la conduite de la guerre.

    Le culte de l’Etre suprême rassurait l’Europe. Il était tourné à la fois contre les prêtres, contre l’Eglise et contre les déchristianisateurs.

    Le culte de l’Etre suprême préfigure le Concordat de Napoléon Bonaparte.

     

    Dans la Convention, les Montagnards robespierristes détiennent désormais tous les pouvoirs.

    L’élan révolutionnaire est désormais contrôlé par le Comité de salut public, qui rappelle les représentants en mission trop indépendants, encadre les sections sans-culottes, supprime les tribunaux révolutionnaires extraordinaires des armées au profit du Tribunal de Paris.

    Les sans-culottes sont associés au pouvoir, mais leurs exigences de contrôle des salaires et des prix sont abandonnées. La vision politique d’une Révolution morale, exigeante, utopique tente de s’imposer. Le décret du 7 mai 1794, qui stipule l’existence d’un Etre suprême, pour lequel une fête est instaurée, et l’immortalité de l’âme, en est l’exemple le plus éclatant. L’athéisme et la vague antireligieuse doivent faire place à une pédagogie civique.

    L’école propose aux enfants des faits d’arme les plus récents, et les patriotes héroïques comme Joseph Agricol Viala – célébré par Chénier dans le Chant du départ – remplaçant les « martyrs de la Révolution » -- Marat, Chalier, Le Peletier – glorifiés par les sans-culottes.

    L’idéal d’une organisation collective régie par l’égalité et la vertu est au cœur d’innombrables discours, qui touchent tous les domaines de la vie nationale.

    Robespierre, entouré de Saint-Just et de Couthon, exerce véritablement le magistère national, même si d’autres personnalités, compétentes dans certains domaines (comme Carnot à la guerre), jouent un rôle important dans le Comité de salut public.

    Dans cette révolution dans la Révolution, la tentation de la dictature est grande, pour établir par la violence le bonheur collectif à venir.

    La Grande Terreur est instaurée par la loi du 22 prairial an II (10 juin 1794). Les coupables de « défaitisme et de dilapidation », qui sont appelés « ennemis du peuple », sont désormais justiciables du Tribunal révolutionnaire. Edictée à la suite de tentatives d’assassinat sur des membres du Comité de salut, dont Robespierre, cette loi témoigne avant tout d’une volonté moraliste radicale.

    Mais les rivalités internes aux groupes dirigeants ne cessent de croître. Les membres du Comité de sûreté générale, qui cherchent à rogner les attributions de leurs collègues – et rivaux – du Comité de salut public, trouvent de nouvelles raisons de s’opposer à Robespierre, en particulier lorsque celui-ci préside la fête de l’Etre suprême (8 juin 1794), cérémonie grandiose dans laquelle beaucoup de révolutionnaires voient un retour à une religion d’Etat. Le courant hostile se développe d’une manière diffuse dans la Convention et les Comités de gouvernement.

    Au cours de l’été 1794, des rumeurs prêtent des intentions monarchiques à Robespierre ; elles insistent sur sa volonté de restaurer la religion et sur sa complicité avec une illuminée, Catherine Théot, qui se proclame « mère de Dieu ». Son absence temporaire de la Convention, en juillet – fatigue, écœurement ? --, si elle renforce les craintes des députés, qui redoutent d’être victimes de la Terreur, permet les manœuvres politiciennes des opposants, qui s’entendent pour faire chuter « l’Incorruptible ». Le 8 thermidor an II (26 juillet), dans un grand discours programmatique, Robespierre, revenant à la Convention, annonce de nouvelles mesures répressives contre des « conspirateurs », qu’il ne nomme pas. Le lendemain, 9 thermidor, les députés mettent Robespierre en minorité, décrètent son arrestation et celle de ses amis. Arrêté, puis libéré, Robespierre est repris et exécuté avec ses partisans le 10 thermidor (28 juillet 1794).

     

    Le 9 Thermidor (27 juillet 1794), Robespierre fut renversé et ce jour inaugure une période de réaction qui débouche sur le premier Empire.

    Il convient d’observer le 9 Thermidor dans la suite des diverses ruptures ou péripéties qui ont précédé ou suivi : Girondins, Brissotins, Hébertistes, Dantonistes, …Après les Robespierristes, les Babouvistes ?...

    Le mot du conventionnel Baudot dans ses Notes historiques : « Dans la lutte du 9 thermidor, il ne fut pas question de principes, mais de tuer. La mort de Robespierre était devenue une nécessité. En cas de succès de son côté, je suis persuadé qu’il aurait peu tardé à être mis à mort au milieu des conflits d’une guerre civile. »

    Pourtant la mort de Robespierre est un tournant majeur de la séquence révolutionnaire.

    Le 9 thermidor ne signe ni la fin de la Montagne, ni celle du gouvernement révolutionnaire : un an encore, la révolution continue, avant de s’achever par une stabilisation qui renie en partie 1789 lorsque la convention, effrayée par la puissance des mots, gomme de sa déclaration des droits et des devoirs toute référence aux « droits naturels et imprescriptibles de l’homme. »

    L’ancien conventionnel Levasseur (de la Sarthe) s’exprime ainsi dans ses Mémoires, trente-cinq ans après les événements : « La révolution perdit la vigueur de la jeunesse. Affaiblie par ses dissensions, la Montagne n’avait plus une majorité bien forte dans le sein de la Convention et encore cette majorité était-elle fractionnée en un grand nombre d’opinions qui toutes avaient à pleurer des victimes (…). Le gouvernement révolutionnaire (…) n’était fort qu’à cause des haines qui séparaient sans retour les amis de Danton des anciens partisans d’Hébert, et la Montagne des débris de la Gironde. »

    L’attaque de thermidor vient des rangs de la Montagne, « gauche » de la première assemblée élue au suffrage universel.

    Le 11 messidor une querelle survient au comité de salut public. Lorsque Levasseur (de la Sarthe) témoigne en fructidor en faveur des membres des comités contre Le Cointre, il déclare : « Je fus au comité de salut public, j’y fus témoin que ceux qu’on accuse aujourd’hui traitèrent Robespierre de dictateur. Robespierre se mit dans une fureur incroyable ; les autres membres du comité le regardèrent avec mépris. Saint-Just sortit avec lui. » Robespierre porta la contre-attaque aux Jacobins, le 13 messidor (1° juillet).

    Les hostilités étaient donc ouvertes au comité de salut public et Robespierre attisait le feu en cessant de paraître aux séances. Le 8 thermidor, il déclare : « Depuis plus de six semaines, la nature et la force de la calomnie, l’impuissance de faire le bien et d’arrêter le mal, m’ont forcé à abandonner absolument mes fonctions de membre du comité de salut public. »

    Une difficulté pour comprendre la dernière séance de la convention à laquelle participe Robespierre, est que le Procès-Verbal officiel a été rédigé, non pas en l’an II, mais plus d’un an plus tard, en exécution d’une loi de brumaire an IV (octobre 1795).

    Le déroulement des faits : Une coalition se forme contre Robespierre :

    ·    Lors de la séance du 7 thermidor, Barère présente un Rapport « tendant à éclairer les bons citoyens sur les circonstances actuelles, en présentant au peuple français un état comparatif de notre situation à l’époque du 31 mai 1793, et de notre situation le 7 thermidor ».

    ·    Le 8 thermidor, Robespierre entame son long discours « testament » par : « Que d’autres vous tracent des tableaux flatteurs ; je viens vous dire des vérités utiles. (…) On vous parle beaucoup de vos victoires avec une légèreté académique. » La conclusion revêt un caractère suicidaire : « Il existe une conspiration contre la liberté publique », une « coalition qui intrigue au sein même de la Convention », elle est dans le comité de sûreté générale, et « des membres du comité de salut public entrent dans ce complot ». « Quel est le remède à ce mal ? Punir les traîtres, renouveler les bureaux du comité de sûreté générale, épurer ce comité lui-même, et le subordonner au comité de salut public, épurer le comité de salut public lui-même, constituer l’unité du gouvernement sous l’autorité suprême de la convention nationale qui est le centre et le juge ».

    ·    La crise est engagée. Les accusés accusent le dénonciateur. Ainsi Cambon : « Il est temps de dire la vérité tout entière : un seul homme paralysait la volonté de la convention nationale ; cet homme est celui qui vient de faire le discours, c’est Robespierre ; ainsi jugez. »

    ·    La séance du club des Jacobins, le 8 au soir rompt les fils entre Robespierre et Couthon, d’une part, Billot-Varenne et Collot d’Herbois, d’autre part. Robespierre fait lecture de son discours prononcé à la convention dans l’après-midi ; il est accueilli par les applaudissements des tribunes. Puis il déclare : « Frères et amis, c’est mon testament de mort que vous venez d’entendre. (…) Héros du 31 mai, et toi surtout brave Hanriot, avez-vous oublié le chemin de la convention ? (…) Si vous m’abandonnez, vous verrez avec quel calme je sais boire la ciguë. »

    ·    Le 9 thermidor, an II (dimanche 27 juillet 1794), midi : Saint-Just commence le discours qui sera imprimé le 30 thermidor (17 août 1794). Il est interrompu par Tallien, puis Billaud. Robespierre s’élance à la tribune mais ce cri retentit : « A bas le tyran ! ».  Vers deux heures, Louis Louchet, député montagnard de l’Aveyron, propose enfin l’arrestation.

    ·    Le mouvement insurrectionnel de la Commune de Paris échoue.

    Dans les jours suivants, on amalgame robespierrisme, terrorisme et Robespierre-roi.

    La première république est la lutte de la bourgeoisie et du peuple contre la noblesse. L’Empire est le sacrifice du peuple armé au dehors et la domination de la bourgeoisie au-dedans. La Restauration est la tentative de restauration nobiliaire sous les Bourbons de la branche aînée. 1830 est le triomphe et le règne de la bourgeoisie.

    L’une des raisons de la chute de Robespierre est, par exemple, le Cercle social, organisation fondée pendant les premières années de la révolution de 1789, de 1790 à l’an VIII qui a compté près de 8000 membres. Un des principaux idéologues du Cercle social fur Claude Fauchet qui demandait que la terre fut distribuée en parcelles égales, que la grande propriété fut limitée et que tous les bourgeois fussent mis au travail. Un des chefs du mouvement des enragés, Jacques Roux, alla beaucoup plus loin encore.

    Les milliers d’auditeurs de l’abbé Fauchet, orateur du club radical du Cercle social, apprenaient de lui que tout homme avait droit, pour vivre, à la propriété de la terre.

    Eté 1794 : le règne de la Terreur était arrivé et n’importe qui en France pouvait être arrêté la nuit, jugé à midi et guillotiné à quatre heures, sans même avoir pu ouvrir la bouche. Les députés n’osaient plus coucher dans leur lit ; se glissaient dans les immeubles à deux étages, pour dépister les espions. Barras, dans ses Mémoires, raconte qu’un député, ivre de fatigue, se tenait à sa place, le front appuyé sur sa main. Soudain, on le voit bondir sur son siège, comme piqué par un scorpion. Simplement parce que Robespierre l’a dévisagé. Tremblant, décomposé, il se tourne vers un de ses collègues et balbutie : « Il va se figurer que je pense à quelque chose ! ».

    La victoire de Fleurus, le 26 juin, rendait la Terreur moins indispensable comme moyen gouvernemental d’exception.

    Robespierre songe à épurer quelques députés, dont Fouché, qu’il fit chasser des jacobins, et qui commença à conspirer contre lui.

    La Plaine, en échange de son appui, demande la fin de la politique de répression.

    Des divisions étaient intervenues au sein de l’équipe dirigeante, division au sein du Comité de salut public entre :

    ·    Les administratifs : Lindet, Carnot, Prieur de la Côte d’Or ;

    ·    Les idéologues : Robespierre, Couthon, Saint-Just.

    La dictature jacobine était devenue largement indépendante du mouvement populaire qui avait contribué à son établissement.

    Pendant une certaine période, de 1789 à novembre 1793, Robespierre a su jouer un rôle de médiateur entre bourgeois et bras nus, qui l’a porté et en a fait une personnalité de pointe de la révolution française.

    Mais quand il a fallu choisir son camp, il a rompu avec les enragés et les sans-culottes, se tournant contre les intérêts de ceux-ci. Il n’avait donc plus le soutien de cette partie du tiers-état.

    Cependant, il allait trop loin par rapport aux intérêts immédiats de la classe bourgeoise, et son rôle antérieur inspirait la peur à beaucoup. En conséquence, il avait joué son rôle historique, et la bourgeoisie n’avait plus besoin de lui. Il pouvait donc disparaître, assumant les excès de la Terreur.

    Aujourd’hui, la bourgeoisie règle les antagonismes en son sein, de manière pacifique, en ayant recours à la voie parlementaire et aux élections, pour choisir la fraction chargée temporairement de défendre ses intérêts au gouvernement.

    Pendant la révolution, ce choix était fait en ayant recours à la guillotine !

    Contre Jean-Jacques Rousseau qui la tenait pour nécessaire, Robespierre a combattu la peine de mort en matière pénale. A l’opposé des théoriciens de la démocratie politique qui la jugeait irréalisable dans un grand Etat, il a admis la possibilité d’une démocratie (en partie) représentative.

    Hostile à la loi agraire des partageux, il n’hésita pas cependant à désacraliser la propriété privée au profit d’un solidarisme social, aussi éloigné de l’utopie communautariste d’un Morelly que du dogme libéral des Girondins, lequel faisait la part belle aux riches et aux puissants. Selon le mot de Jaurès, la révolution était indissociablement bourgeoise et populaire.

    L’après 9 thermidor :

    C’est d’abord l’élaboration du discours officiel. Dès le 9 thermidor, Collot d’Herbois donne le ton : « Voyez, citoyens, les hordes fugitives de vos ennemis, voyez leurs armées consternées se répandre au loin ; leur dernière ressource était la guerre civile au sein de la convention, afin de nous forcer d’accepter un tyran. Mais tous les Français périront avant de transiger avec la tyrannie. Jamais, non, jamais le peuple français n’aura de tyran. » Collot dévoile ainsi un ultime « complot de l’étranger » dont la convention, une fois encore appuyée sur le peuple français, doit triompher.

    Il revient ensuite à Barère d’en parachever la version en deux Rapports : Le 10 thermidor, avant même l’exécution des 22 condamnés, Barère livre, au nom des comités de salut public et de sûreté générale, un « rapport relatif aux détails de la conspiration de Robespierre et de ses complices ».  Barère reproduit la fable du sceau à fleur de lys trouvé à la Maison-Commune et celle de la visite au Temple. Il reprend l’accusation lancée contre Danton : le nouveau tyran voulait s’ériger en « dominateur de l’opinion publique », en idole.

    Va se répandre la fable de Robespierre-roi : Robespierre voulait régner et, pourquoi ne pas épouser « la fille Capet ». De ces textes qui véhiculent la fable dans les départements, on peut retenir :

    ·         La Relation de l’événement par le conventionnel Roux (de la Marne) ;

    ·         Les Faits recueillis aux derniers instants de Robespierre et de sa faction où se retrouvent les quolibets lancés dans l’anti-salle du comité de salut public : « Sire, votre Majesté souffre », « Ne v’là-t-il pas un beau roi ? », etc. ;

    ·         Le parallèle Capet et Robespierre rédigé par Merlin (de Thionville) ;

    ·         Sans compter les Vies secrètes qui se multiplient alors.

     

    Le prestige de Robespierre avait été tel que pour le détruire, il fallait jeter sur sa mémoire beaucoup de boue.

     

    Après le 9 Thermidor, un ministre prussien à Cologne, dira dans une dépêche à son souverain :

    « Je reçois à l’instant la nouvelle de la chute et de l’arrestation de Robespierre et de ses principaux partisans. […] La principale accusation portée contre lui est d’avoir entrepris des pourparlers secrets avec une des puissances belligérantes en vue de la conclusion de la paix. »

     

    Saint-Just : « Je demande qu’il {Robespierre] soit investi de la dictature, et que les deux Comités réunis en fassent dès demain la proposition à la Convention. »

    Prieur : « Saint-Just proposa aux Comités de faire gouverner la France par des réputations patriotiques en attendant qu’il y eût des institutions républicaines. »

     

    Saint-Just dans « Fragments d’Institutions républicaines » :

    « Il faut dans toute Révolution un dictateur pour sauver l’Etat par la force, ou des censeurs pour le sauver par la vertu. »

     

    La responsabilité de la liquidation d’Hébert et de Danton, les Carnot, les Barere, les Cambon la portaient tout autant que Robespierre. Mais ils réussirent à exploiter contre lui seul les rancœurs des survivants des deux factions.

    Autres ennemis de Robespierre : Les représentants en mission comme Tallien (dantoniste, vénal), Carrier, Javogues (Hébertistes, coupables d’ « excès »), Fouché (hébertiste, puis modérantiste).

     

    Robespierre a engagé la bataille sur le seul plan parlementaire. Il tempéra l’ardeur de ses partisans, les détournant de l’action de rue. Robespierre est légaliste. Il croit à la fiction de la Convention souveraine. Il a toujours enseigné le respect de la Convention, seule expression de la souveraineté populaire.

    Etre mis hors la loi, c’était la fin de tout pour ces hommes qui toujours avaient prêché la soumission à la loi, habitué leurs partisans à leur obéir. Si définitivement la loi les rejetait, si la sacro-sainte Convention les reniait, ils n’étaient plus rien.

     

    Facteurs objectifs : la bourgeoisie ne voulait plus de Robespierre, les faubourgs n’étaient plus disposés à soutenir Robespierre, Robespierre ne voulait plus s’appuyer sur les faubourgs.

     

    Les sans-culottes ne marchent pas. Quoi ! Prendre les armes pour sauver l’homme qui avait désarmé la Révolution, l’hébertisme, domestiqué la Commune, dispersé les sociétés populaires des sections ? Se battre pour l’homme sous le règne duquel le maximum avait été « assoupli », la vie rendue plus chère, la hausse des salaires ouvriers contenue, les grèves brutalement réprimées !

     

    LA REACTION :

     

    La bourgeoisie n’avait jamais été capable d’intervenir dans la rue elle-même. Il lui fallait des hommes de main. Contre les aristocrates, elle avait dû recourir aux bras nus. Contre les bras nus, elle utilisa les jeunesses dorées royalistes. Elle fit appel aux gourdins des muscadins pour disperser les sociétés populaires.

     

    Dans les jours qui suivent la chute de Robespierre, les clubs jacobins du reste du pays envoient des témoignages de satisfaction à l’annonce de la chute du « tyran ». Une légende noire naît, qui décrit Robespierre comme un révolutionnaire rêvant de guillotiner la France entière et d’accaparer tous les pouvoirs. Pendant les années qui suivent, le 9 thermidor devient une fête nationale.

    La Convention « thermidorienne », épurée des Montagnards robespierristes, va régler ses comptes et tenter de sortir de la Terreur. La chasse aux « buveurs de sang » est ouverte. On mêle ainsi, dans une condamnation générale et imprécise, extrémistes sans-culottes et Montagnards. Certains révolutionnaires vont payer pour que Thermidor donne l’image d’une rupture.

    Partout en France, la réaction contre les sans-culottes est vive. A Paris, la Convention refuse toutes leurs demandes sociales, et réprime brutalement leurs manifestations en avril et mai 1795, alors que les conditions économiques sont particulièrement difficiles. La vallée du Rhône est le lieu d’innombrables règlements de comptes que les autorités politiques laissent commettre par la « jeunesse dorée » des « muscadins » (ainsi nommés parce que le parfum du musc et celui de la muscade faisaient alors fureur) contre les sans-culottes. Ces derniers sont rassemblés et exécutés au cours d’une Contre-terreur, ou « Terreur blanche », qui touche des dizaines d’hommes à Aix, à Marseille et plus tard à Toulon, et plus d’une centaine à Lyon, en mai 1795.

    Les députés thermidoriens, qui se réclament des idées de 1789, paraissent ainsi avoir triomphé de la gauche – les sans-culottes – comme de la droite – les royalistes --, et être en mesure de terminer la Révolution bourgeoise.

     

    La France ne fut pas si aisément déjacobinisée et rien ne fut vraiment acquis avant la défaite des sans-culottes parisiens, l’élimination des terroristes, --évincés, désarmés, condamnés, voire victimes des massacres de la Terreur blanche en certains départements – et l’épuration de la convention en germinal-prairial an III par arrestation, déportation ou condamnation à mort de 65 députés montagnards.  Ce fut aussi la fermeture du club des Jacobins et la fin des réseaux des sociétés populaires. La convention décide de punir Carrier et de rappeler les Girondins qui avaient protesté contre le 2 juin 1793. Abrogeant le maximum général, le 4 nivôse an III (24 décembre 1794), la convention choisit la liberté du commerce contre le droit à l’existence. Enfin, après le coup d’Etat parlementaire de mesidor-fructidor an III, au mépris du référendum de 1793, l’Assemblée adopte une nouvelle constitution.

    En ce sens, l’été 1795 – et non juillet 1794 – marque la véritable césure, la fin de la révolution et, dans une certaine mesure, sa négation.

     

    CONCLUSION :

    Lors de la révolution, la contradiction principale oppose le féodalisme, et la bourgeoisie, classe montante, progressiste et révolutionnaire. Robespierre a su s’emparer de cette contradiction principale et la mener jusqu’au bout. En cela il a été un révolutionnaire conséquent et l’allié des clases populaires, sans-culottes et bras nus.

    Pour une situation où émerge clairement la contradiction entre le prolétariat et la bourgeoisie, où elle s’aggrave et mûrit, le féodalisme doit être balayé.

    C’est la base de la raison pourquoi les ancêtres du prolétariat ont été les plus déterminés contre le féodalisme et ont lutté en première ligne. Parce que, plus le féodalisme est balayé par un combat paysan déterminé, plus émerge la contradiction entre bourgeoisie et prolétariat, et les conditions favorables apparaissent pour la lutte de classe du prolétariat pour le socialisme.

     

    Insensiblement, Robespierre est passé de la méfiance envers les ennemis de la patrie à un fanatisme qui se défie de tous, son idéal de pureté et de vertu dévie vers l’intolérance et le sectarisme.

    Robespierre, à la fin, ne supporte plus la contestation de ses idées, et son incorruptibilité évidente vire à une intransigeance qui deviendra de plus en plus impitoyable.

    Son dernier discours : il est incantatoire. Robespierre est seul. Il parle de « fripons, », « calomniateurs », « contre-révolutionnaires », « criminels », « comploteurs », « aristocrates », tandis que lui-même se pare de vertu et de raison. A ses yeux, il est le seul qui détienne la vérité. Mystique révolutionnaire, voulant changer l’homme et le monde, il se prononce pour la révolution permanente.

    Il est seul. Il se réclame du peuple, mais n’est plus en phase avec lui. Celui-ci est lassé de la Terreur, des victimes, qui ne cessent d’augmenter et qui sont pour la plupart de sa classe sociale, il vit une crise économique grave, il connaît plus ou moins la famine.

    « Vive le Tiers Etat ! ». Le cri est aussi bien lancé par le bourgeois aisé, lecteur de Sieyès, que par le sans-culotte. Ce cri n’a certes pas le même contenu d’une bouche à l’autre.

    Bonaparte pourra dire : « La Révolution est close, ses principes sont fixés dans ma personne. »

    En la personne de Napoléon, la bourgeoisie libérale trouva encore une fois dressée contre elle la terreur ; sous les traits des Bourbons, de la restauration, elle trouva encore une fois en face d’elle la contre-révolution. C’est en 1830 qu’elle finit par réaliser ses désirs de 1789.

    Le monde créé par la révolution française est celui dépeint par Balzac, dans sa Comédie humaine.

    Contre l’arbitraire de l’Ancien Régime, la Révolution fut une œuvre de raison.

    Ainsi, s’il y eut 391 personnes décapitées à Arras, c’est œuvre rationnelle : cela a permis sans doute d’éviter plus de morts (en cas de victoire des contre-révolutionnaires ou des émigrés).

    La révolution de 1789 est le passage d’un monde ancien, marqué par la domination de l’agriculture, à celui de la « révolution industrielle ».

    La révolution n’est pas terminée. Elle hante les esprits des hommes qui, ou bien l’exècrent (l’abbé Berruel), ou bien l’admirent.

    Créer un musée à Arras, afin d’honorer l’enfant du pays qu’est Maximilien de Robespierre, ce serait une excellente chose ; mais encore faudra-t-il exposer de façon scientifique, le double aspect du personnage :

    ·    Un bourgeois révolutionnaire qui, de 1789 à 1793, a contribué à détruire le féodalisme et à instaurer un régime bourgeois ;

    ·    Le réactionnaire qui, de novembre 1793 à sa mort en 1794, a contribué à maintenir en servitude les classes laborieuses, bras nus hier, ouvriers et paysans aujourd’hui ?

    Donc :

    • Salle blanche : Le rôle révolutionnaire de la bourgeoisie (et de Robespierre)
    • Salle noire : Le rôle réactionnaire de la bourgeoisie (et de Robespierre) contre les « bras nus ».

    Robespierre, pour ma part, mérite une majorité de boules blanches : ses qualités furent énormes pour mettre en place un nouveau système, plus propre au développement de l’humanité.

    Les limites de ce système reposent sur les conditions historiques objectives, et il ne pouvait pas aller plus loin et sortir du cadre qui lui était imposé. En conséquence, il ne pouvait créer qu’un système capitaliste et bourgeois, qui est celui du XIX° siècle. C’est à nous de poursuivre l’œuvre, si nous voulons aller plus loin.

    Un révolutionnaire qui avait 20 ans en 1789 (Age de Napoléon 1°, né en 1769), a 30 ans en 1799, 45 ans en 1814, 61 ans en 1830 et 79 ans en 1848, date de la seconde République.

    La bourgeoisie, quand elle a combattu le féodalisme, pour renforcer le capitalisme, n’a jamais triomphé en une seule nuit, ou en une seule bataille.

    La Révolution a contribué à implanter la nation, l’Etat, la propriété, la famille, l’éducation,… bourgeoises.

    Les frères et soeurs qui invoquent la république en fin de tenue devraient préciser de quelle république ils parlent. En effet :

    ·    La première république a régressé de façon réactionnaire après le 9 Thermidor, voyant l’instauration du Directoire, de la dictature napoléonienne, puis la Restauration ;

    ·    La seconde république de 1848 a fait tirer sur le peuple, conduisant à la victoire du plébiscite en faveur de Napoléon III ;

    ·    La naissance de la troisième république est née sur l’extermination de la Commune de Paris en 1871 (30 000 morts) ;

    ·    Les quatrième et cinquième républiques ont vu le développement des guerres coloniales (Indochine, Algérie,…) et la trahison du parti communiste français.

    Il s’agit donc là de républiques bourgeoises. Les seules républiques ayant tenté d’instaurer des valeurs de fraternité et d’égalité sont les tentatives de 1792 à 1794 et de la Commune de Paris en 1871 !

    Ma conclusion est donc mitigée : Historiquement, il ne pouvait en être différemment. Oui, Robespierre a été un grand révolutionnaire, et il mérite beaucoup de respect. Cinq boules blanches. Mais cela a été un révolutionnaire bourgeois. Une boule noire. Et donc son œuvre doit être continuée et approfondie contre l’oppression politique, religieuse et militaire.

     

    Le PCF, sous la conduite de Maurice Thorez, tentera de préserver les acquis de la Révolution de 1789 favorable au peuple.

    Résolution de la conférence nationale du PCF à Ivry du 23 au 26 juin 1934 : Thorez décide d’utiliser une technique politique, celle de retourner la culture démocratique issue de 1789 contre la bourgeoisie, c’est-à-dire de retourner contre la bourgeoisie de l’époque de l’impérialisme sa propre culture de l’époque démocratique. Alors que, auparavant, les références idéologiques à la révolution bourgeoise de 1789 étaient rejetées comme impropres à l’idéologie prolétarienne, désormais pour des raisons tactiques elles deviennent nécessaires.

     

    PARRALELE ENTRE LA SITUATION D’AVANT 1789 ET LA SITUATION D’AUJOURD’HUI :

     

    ·    Avant 1789 : La noblesse accepte de fréquenter la bourgeoisie dans les salons, mais elle la rejette de la direction de la cité et entend se réserver les meilleures places.

    ·    Aujourd’hui : La bourgeoisie gère la cité et rejette le peuple.

     

    ·    Avant 1789 : La crise intervient dans un pays qui, depuis un demi-siècle, s’est enrichi.

    ·    Aujourd’hui : après les 30 Glorieuses, la bourgeoisie a continué de s’enrichir, alors que le peuple connaît les 50 Piteuses.

    ·    Avant 1789 : La noblesse ne pouvait plus diriger, et la bourgeoisie avait le pouvoir réel, le pouvoir économique.

    ·    Aujourd’hui : La partie gauche et la partie droite de la bourgeoisie dominante jouent le rôle de l’alternance parlementaire, afin d’éviter l’expression de la démocratie directe. Le socialisme et la dictature du prolétariat n’a jamais été essayée, sauf pendant soixante douze jours lors de la Commune de Paris en 1871 : pourquoi ne pas essayer ?

     

     

    Démocratie et suffrage universel : La démocratie représentative et ses limites. Créer des Conseils (entreprises, cité,…) Exemple de la Commune de Paris de 1871.

     

    Le pouvoir : Les Sans et les Nantis. Poursuite de la Révolution aujourd’hui. Droits théoriques ou droits réels ?

    ·    Travail ;

    ·    Logement ;

    ·    Education et formation ;

    ·    Droit à la santé pour tous ;

    ·    Droit à la sécurité ;

    ·    Etc.

    Nécessité de la dictature sur les privilégiés, très minoritaires (1 % de la population) tout comme Robespierre a exercé une dictature sur la noblesse (300 000 personnes pour une population totale de 28 millions d’habitants). .

     

    CHACUN JUGERA !

     

     

     

     

     

    ANNEXE 1 :

    Chronologie des derniers mois de Robespierre :

    1794

    7 mai 18 floréal : Rapport de Robespierre « Sur les rapports des idées religieuses et morales avec les principes républicains, et sur les fêtes nationales. »

    22-23 mai 3-4 prairial : Tentatives d’assassinat d’Admirat contre Collot d’Herbois, de Cécile Renault contre Robespierre.

    4 juin 16 prairial : Robespierre est élu président de la Convention.

    8 juin 20 prairial : Fêtes de l’Etre suprême à Paris et en province.

    10 juin 22 prairial : Loi réorganisant le tribunal révolutionnaire.

    15 juin 27 prairial : Rapport de Vadier sur l’affaire Catherine Théot.

    17 juin 29 prairial : Exécution de 54 condamnés (fournée dite des « chemises rouges »).

    19 juin 29 prairial : La section de la Montagne ouvre un registre d’adhésions à la Constitution de 1793.

    26 juin 8 messidor : Victoire de Fleurus.

    27 juin 9 messidor : Lettre de Payan à Robespierre : il critique le comité de sûreté générale.

    1° juillet 17 messidor : Adoption du maximum des salaires par la Commune de Paris.

    14 juillet 26 messidor : Banquets fraternels à Paris. Fouché, exclu des Jacobins.

    22-23 juillet 4-5 thermidor : Séances communes des comités de salut public et de sûreté générale.

    23 juillet 5 thermidor : Publication du maximum des salaires parisiens.

    25 juillet 7 thermidor : Rapport de Barère sur « un état comparatif » de la situation au 31 mai 1793 et au 7 thermidor.

    26 juillet 8 thermidor : Dernier discours de Robespierre à la Convention. Le soir, Collot d’Herbois et Billaud-Varenne sont chassés des Jacobins.

    27 juillet 9 thermidor : Arrestation puis mise hors la loi de Robespierre, de son frère Augustin, de Couthon, Saint-Just, Le Bas, de Hanriot, Dumas, etc. Insurrection de la Commune de Paris.

    28 juillet 10 thermidor : Exécution de 22 condamnés : Robespierre, Couthon, Saint-Just, A. Robespierre, Lescot-Fleuriot, Payan, Dumas, Hanriot, etc.

    29 juillet 11 thermidor : Exécution de 71 « Robespierristes », en particulier des membres du Conseil général de la Commune de Paris. Réouverture des Jacobins.

    30 juillet 12 thermidor : Exécution de 12 « hors-la-loi ».

    1° août 14 thermidor : Renouvellement du comité de sûreté générale. La loi du 22 prairial est rapportée. Arrestation de Fouquier-Tinville.

    2 août 15 thermidor : Arrestation de Le Bon et de David.

    5 août 18 thermidor : Exécution de Coffinhal.

    17 août 30 thermidor : Décret d’impression du discours commencé par Saint-Just le 9 thermidor.

    22 août 5 fructidor : Exécution de Deschamps, aide de camp de Hanriot.

    24 août 7 fructidor : Décrets réorganisant le gouvernement révolutionnaire et réduisant le nombre des comités de surveillance.

    31 août 14 fructidor : Suppression de la municipalité de Paris.

     

    Comité de salut public :

    Le Comité est composé de douze membres : Barère, Billaud-Varenne, Carnot, Collot d’Herbois, Couthon, Hérault de Séchelles, Jeanbon Saint-André, Robert Lindet, Prieur (de la Côte d’Or), Prieur (de la Marne), Robespierre et Saint-Just. Sauf Hérault, dénoncé en frimaire, an II, et exécuté en germinal, ces députés sont constamment réélus par la convention jusqu’en thermidor an II.

     

    Comité de sûreté générale :

    Ses membres demeurent inchangés jusqu’au 9 thermidor : ce sont Amar, Barbeau-Dubarran, Bayle, David, Jagot, Elie Lacoste, Lavicomterie, Le Bas, Louis (du Bas-Rhin), Rühl, Vadier et Voulland, tous Montagnards.

     

    ANNEXE 2 :

    Quelques avis sur Robespierre :

     

    En 1787, Le Gay accueille Robespierre dans l’association des Rosati :

    « Celui qui, dès ses premiers pas dans la carrière du barreau, a arrêté sur lui les regards de ses compatriotes, celui-là semble d’abord plutôt fait pour siéger dans les Académies que pour partager avec nous le banc du gazon où nous nous enivrons, la coupe de Bacchus en main, des parfums voluptueux de la rose, née du sang d’Adonis. »

     

    Mirabeau, à propos de Robespierre :

    « Celui-là ira loin : il croit tout ce qu’il dit. »

     

    30 septembre 1791 : A l’issue de la dernière séance de l’Assemblée constituante, une foule d’étudiants de son ancien collège Louis le Grand et des femmes, quelques-unes tenant des enfants dans leurs bras, acclament Robespierre en criant : « Vive l’Incorruptible ! », en référence au surnom par lequel il est connu depuis mai. Une des femmes s’adresse alors ainsi à Robespierre : « Au milieu de la corruption, tu n’as cessé d’être l’inébranlable soutien de la vérité, toujours ferme, toujours incorruptible […]. Le peuple, dis-je, ne prononce ton nom qu’avec estime ; tu es son ange tutélaire, son espoir, sa consolation. » (Œuvres complètes, tome VII, pages 754-759).

     

    Dans la Chronique de Paris, le girondin Condorcet explique que Robespierre « a tous les caractères, non pas d’un chef de religion, mais d’un chef de secte ; il s’est fait une réputation d’austérité qui vise à la sainteté, il monte sur des bancs, il parle de Dieu et de la Providence, il se dit l’ami des pauvres et des faibles, il se fait suivre par les femmes et les faibles d’esprit… Robespierre est un prêtre et ne sera jamais que cela. »

     

    Lettre du 29 février 1796 de Babeuf à son ami Bodson : « Le robespierrisme c’est la démocratie, et ces deux mots sont parfaitement identiques. Donc, en relevant le robespierrisme, vous êtes sûr de relever la démocratie. »

     

    Sous le Directoire, Reubell confia à Carnot :

    « Je n’ai jamais eu qu’un reproche à faire à Robespierre, c’est d’avoir été trop doux. »

     

    Chateaubriand, dans les Mémoires d’Outre-tombe :

    « A la fin d’une discussion violente, je vis monter à la tribune un député d’un air commun, d’une figure grise et inanimée, régulièrement coiffé, proprement habillé comme le régisseur d’une bonne maison, ou comme un notaire de village soigneux de sa personne. Il fit un rapport long et ennuyeux ; on ne l’écouta pas ; je demandai son nom : c’était Robespierre. »

     

    Général Gourgaud, Mémoires pour servir à l’histoire de France sous Napoléon, 1822-1823 :

    « Robespierre, disait Napoléon en présence de Gourgaud et de Mme de Montholon, a été culbuté parce qu’il voulait devenir modérateur et arrêter la Révolution. Cambacérès m’a raconté que, la veille de sa mort, il avait prononcé un magnifique discours qui n’avait jamais été imprimé. Billaud et d’autres terroristes, voyant qu’il faiblissait et qu’il ferait infailliblement tomber leurs têtes, se liguèrent contre lui et excitèrent les honnêtes gens soi-disant, à renverser le « tyran », mais en réalité pour prendre sa place et faire régner la terreur de plus belle. »

     

    Napoléon dans son Mémorial (Las Cases) le 18 novembre 1815 :

    « L’Empereur s’est arrêté sur Robespierre […] auquel il ne croyait ni talent, ni force, ni système. Il le pensait néanmoins le vrai bouc émissaire de la Révolution, immolé dès qu’il avait voulu entreprendre de l’arrêter dans sa course […]. Ils (les terroristes) ont tout jeté sur Robespierre ; mais celui-ci leur répondait, avant de périr, qu’il était étranger aux dernières exécutions ; que, depuis six semaines, il n’avait pas paru aux comités. Napoléon confessait qu’à l’armée de Nice, il avait vu de longues lettres de lui à son frère blâmant les horreurs des commissaires conventionnels qui perdaient, disait-il, la Révolution par leur tyrannie et leurs atrocités. Cambacérès, qui doit être une autorité sur cette époque, observait l’Empereur, avait répondu à l’interpellation qu’il lui adressait un jour sur la condamnation de Robespierre, par ces paroles remarquables : « Sire, cela a été un procès jugé, mais non plaidé » ajoutant que Robespierre avait plus de suite et de conception qu’on ne pensait ; qu’après avoir renversé les factions effrénées qu’il avait eues à combattre, son intention avait été le retour à l’ordre et à la modération. »

     

    Thiers dans Histoire de la Révolution française :

    « Robespierre était intègre et il faut une bonne réputation pour captiver les masses. Il était sans pitié, et elle perd ceux qui en ont dans les révolutions. Il avait un orgueil opiniâtre et persévérant, et c’est le seul moyen de se rendre toujours présent aux esprits. »

     

    Georges Sand dans Histoire de ma vie :

    « Soyons justes enfin, et ne craignons pas de le dire : Robespierre est l’un des plus grands hommes de l’histoire. Ce n’est pas à dire qu’il n’ait eu des fautes, des erreurs, et par conséquent des crimes à se reprocher ; entraîné sur une pente rapide, il fur au niveau des malheureuses théories du moment, bien supérieur à tous les hommes qui les appliquaient. Mais dans quelle carrière politique orageuse, l’histoire nous montre-t-elle un seul homme pur de quelque péché mortel contre l’humanité […]. Quel grand ministre, quel grand prince, quel grand capitaine, quel grand législateur n’a commis des actes qui font frémir la nature et qui révoltent la conscience ? Pourquoi donc Robespierre serait-il le bouc-émissaire de tous les forfaits  qu’engendre ou subit notre malheureuse race dans ses heures de luttes suprêmes ! »

     

    Jules Michelet, dans Histoire de la Révolution française :

    « Robespierre n’avait point l’audace politique, le sentiment de la force qui fait qu’on prend autorité. Il n’avait  pas davantage le haut essor spéculatif, il suivait de trop près ses maîtres Rousseau et Mably. Il lui manquait enfin la connaissance variée des hommes et des choses […]. En revanche, il eut entre tous la volonté persévérante, un travail consciencieux, admirable qui ne se démentit jamais […]. Avec moins de génie que plusieurs autres, moins de cœur et de bonté, Robespierre représente la suite, la continuité de la Révolution, la persévérance passionnée des Jacobins. S’il a été la plus forte personnification de la société jacobine, c’est moins encore par l’éclat du talent que comme moyenne complète, équilibrée, des qualités et défauts communs à la société, communs même à une grande partie des hommes politiques d’alors qui ne furent pas Jacobins. »

     

    Victor Hugo dans ses notes pour Quatrevingttreize :

    « Le correcteur d’épreuves de la Révolution, c’est Robespierre ; il revoyait tout, il rectifiait tout ; il semble que, même lui disparut, la lueur sinistre de sa prunelle soit restée sur ce formidable exemplaire de progrès. Robespierre soignait son style comme son costume ; il ne risquait une phrase qu’en grande toilette […]. Il était vertueux comme il était propre. Il ne pouvait souffrir sur lui une graine de poussière ou de vice. Sa probité faisait partie de sa correction. Il ne fut pas la raison de la révolution, il en fut la logique ; il en fut plus que la logique, il en fut l’algèbre. Il eut l’immense force de la ligne droite ; il en eut aussi la puissance. Le défaut de sa politique fut celui de sa littérature, l’abstraction. Avec cela sagace, trouvant le joint, voyant juste. Pas un homme ne fut plus bourgeois, pas un homme ne fut plus populaire. »

     

    Jean Jaurès dans son Histoire socialiste de la Révolution française :

    « C’est une erreur de croire que Robespierre était une sorte de rhéteur épris d’idées générales et capable seulement de phrases et de théories. La forme de ses discours où il procède souvent par allusions, où il enveloppe volontiers de formules générales un exposé très substantiel et des indications ou des accusations très précises, a contribué à ce malentendu. En fait, il se tenait au courant de tous les détails de l’action révolutionnaire dans le pays tout entier et aux armées ; et avec une tension incroyable, avec un souci minutieux du réel, il essayait de se représenter l’exacte valeur des hommes que la Révolution employait. Toujours aux Jacobins, il est prêt à redresser, par les renseignements les plus précis, les vagues allégations et accusations d’une démagogie querelleuse […]. Quelle âpre et dure vie d’aller presque tous les soirs dans une assemblée populaire souvent houleuse et défiante, rendre compte du travail de la journée et dissiper les préventions, animer les courages, calmer les impatiences, désarmer les calomnies !... »

     

    Jules Guesde :

    « La conquête révolutionnaire du pouvoir ne suffit pas. Il faut aussi la dictature du prolétariat devant laquelle, en 1793, tremblaient les grands bourgeois révolutionnaires. »

     

    Albert Mathiez dans une conférence à l’Ecole des hautes Etudes Sociales le 14 janvier 1920 :

    « Nous aimons Robespierre parce qu’il a incarné la France révolutionnaire dans ce qu’elle avait de plus noble, de plus généreux, de plus sincère. […] Nous aimons Robespierre parce que son nom, maudit par ceux-là mêmes qu’il a voulu affranchir, résume toutes les iniquités sociales dont nous voulons la disparition. En consacrant nos efforts et nos veilles à réhabiliter sa mémoire, nous ne croyons pas servir seulement la vérité historique, nous sommes sûrs de faire chose utile pour cette France, qui devrait rester ce qu’elle était du temps de Robespierre, le champion du droit, l’espoir des opprimés, l’effroi des oppresseurs, le flambeau de l’Univers. »

     

    François Furet, le 7 juillet 1989, dans l’Express :

    « Dans cette sagesse fin de siècle, Robespierre n’a pas vraiment été réintégré dans la démocratie française. La droite veille sur cet ostracisme en brandissant les mauvais souvenirs. Mais l’Incorruptible a plus à craindre de ses amis que de ses ennemis. En l’embrassant trop étroitement, l’historiographie communiste l’a entraîné dans un redoublement de désaffection. »

     

    ANNEXE 3 :

    Liste de Francs-Maçons de la période révolutionnaire :

     

    Composition des Etats généraux : plus de 500 francs-maçons y furent délégués sur 1600 membres, c’est-à-dire 30 %.

    Le nombre de députés et députés suppléants francs-maçons, respectivement à la Constituante, puis à la Législative et enfin à la Convention, est estimé à environ 210 à 220, soit 30 % de la composition de ces assemblées.

    En 1736, un édit royal interdisait les tenues de loges. En 1738, le pape Clément XII interdit la franc-maçonnerie. En France, la franc-maçonnerie était opposée à la fois à l’Eglise et à la monarchie.

    En 1789, on compte plus de 600 loges, dont 39 dans les colonies d’outre-Atlantique, et 69 dans les régiments.

    Il se fonda à Paris, par des maçons, une « Société des Amis des Noirs »prônant leur libération des chaînes de l’esclavage. Chevilles ouvrières : Brissot et Olympe de Gouges.

    En 1789, déjà 30 000 aristocrates émigrent, chiffre énorme pour l’époque.

    Il y avait tout un panel de francs-maçons, depuis la franc-maçonnerie de pacotille qui entoure Marie-Antoinette, jusqu’à la franc-maçonnerie la plus révolutionnaire.

    Bataille de Valmy : les deux armées réunissaient 200 000 et il y eu en tout et pour tout 300 morts et blessés  pour les deux camps.

     

    A

    Jean le Rond d’Alembert (1717-1783) : Membre de la Loge des « Neuf Sœurs ».

    Louis de Noailles, Vicomte d’Ayen de Noailles (1737-1793) : participe à l’insurrection américaine.

    Chevalier Louis Annibal de Saint-Michel d’Agoult (1747-1810) : Emigre dès septembre 1789.

    Armand Désiré de Vignerot du Plessis de Richelieu Duc d’Aiguillon (1761-1800) : Emigre en 1792 et meurt à Hambourg en 1800. Avant la révolution, il fut membre de la loge « L’Olympique de la Parfaite Estime », du Grand Orient de France. En 1786, il fut membre de la loge « Société Olympique » et grand officier du Grand Orient de France. Partisan de la révolution jusqu’en 1792.

    Comte  Etienne Alexandre Jacques Anisson, dit Anisson-du-Perron (1749-1794) : Directeur de l’imprimerie royale. Loge « La Fidélité ».

    Jean François Louis Charles de Damas d’Antigny (1758-1829) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Loge « La Candeur ».

    Jacques Mathieu Augeard, marquis de Buzancy (1732-1805) : Secrétaire des commandements de la reine, premier fermier général. Loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ».

    Charles Pierre François Augereau (1757-1816) : Jacobin. Maréchal d’Empire et duc de Castiglione. Chambre des pairs sous Louis XVIII. Loge « Les Enfants de Mars » à La Hague (Hollande)

    Comte Charles Marie de Beaumont d’Autichamp (1770-1859) : Vendéen. Condamné à mort, en fuite, repris, négocia avec Hoche une reddition en 1797. Finira pair de France.

     

    B

    Jean Sylvain Bailly (1736-1793) : Célèbre astronome et académicien, membre de la Loge des « Neuf Sœurs ». Maire de Paris.  

    Bancène

    Charles Louis François de Paule de Barentin (1738-1819) : Ministre.

    Antoine Barnave (1761-1793) : Loge « Les Amis de la Bienfaisance ». Protestant. Amoureux de la reine. A écrit une Introduction à la Révolution française.

    Barrère, Bertrand de Vieuzac (1755-1841) : Loge « L’Encyclopédique » à Toulouse, dès sa création.

    Louise Marie Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon (1750-1822) : Sœur de Philippe duc d’Orléans. Epouse du prince de Condé. Mère du duc d’Enghien, fusillé par Napoléon. Grande maîtresse des loges d’adoption.

    Philippe Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) : La Statue du 4° arrondissement de Paris représente Beaumarchais effectuant le signe du Bon Pasteur du 18° degré.

    Marquis François de Beauharnais (1756-1846) : participe à l’insurrection américaine. Deviendra grand officier d’honneur du Grand Orient.

    Alexandre François de Beauharnais (1760-1794) : Premier mari de Joséphine Tascher de la Pagerie ; Loge « La Pureté » au régiment de la Sarre.

    Marie Josèphe Rose de Tascher de la Pagerie dite Comtesse Joséphine de Beauharnais (1763-1814) : Devenus impératrice en 1804, s’employa à ranimer la maçonnerie d’adoption, dont elle devint la grande maîtresse.

    Charles Juste de Beauvau (1720-1793) : Loge « La Parfaite Intelligence » à Albi.

    Marc Antoine Bonnin de la Bonninière de Beaumont, Comte de Beaumont (1763-1830) :

    Jean Baptiste Bernadotte (1763-1844) : Maréchal de France, prince de Pontecorvo, puis roi de Suède ; initié en France par une loge militaire, devient Grand Maître après son accession au trône de Suède.

    Claude Louis Berthollet, Comte de Berthollet (1748-1822) :

    Pierre de Riel, marquis de Beurnonville (1752-1821) : Vénérable en 1780de la loge « L’Amitié » à Saint Denis de la Réunion, et en 1815, Grand Maître Adjoint du Grand Orient de France.

    Louis René François Bienvenüe (1760-1835) : Avocat.

    Jacques Nicolas (ou Jean Nicolas) Billaud puis Billaud-Varenne (1756-1819) :

    Armand Louis de Gontaud, duc de Lauzun, Duc de Biron (1745-1793) : Officier de la guerre en Amérique. Il appartint aux loges « Saint Jean de Montmorency-Luxembourg » et « La candeur », à Paris avant 1789, et en 1791, à la loge « Les Pyrénées » à Bagnères de Bigorre.

    François Adrien Boïeldieu (1775-1834) : Loge « La Palestine » et membre d’honneur de la loge « Les Amis Réunis ».

    Jérôme Bonaparte (1775-1834) : Franc-maçon, reçu louveteau à 17 ans à la loge « La Paix », Orient de Toulon. En 1801, devient Grand Maître de la grande Mère Loge de Westphalie.

    Joseph Bonaparte (1768-1844) : Initié à la loge « La Parfaite Sincérité » Orient de Marseille. Il devient en 1804 Grand Maître du Grand orient de France.

    Louis Bonaparte (1778-1846) : Père de Napoléon III. Il fut Grand Maître Adjoint de 1803 à 1806, remplacé par Cambacérès.

    Nicolas de Bonneville (1760-1828) : Initié à Londres en 1786. A traduit l’Essay on the origins of freemasonery de Thomas Paine, dont il deviendra l’ami. A fondé le 13 octobre 1790, avec l’abbé Fauchet, le Cercle social, dont les rapports seront publiés dans le journal La Bouche de fer.

    Louis Antoine de Bougainville (1729-1811) : Navigateur. A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains.

    Jean Nicolas Bouilly (1763-1842) :

    Philippe Michel Buonarroti (1761-1837) : Loge « Les Amis sincères » à Genève.

    Nicolas Bricaire de la Dixmerie (1731-1791) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs » où il est très actif. Admirateur de Voltaire, il en parraine l’initiation dans la loge. .

    Jacques Pierre Brissot de Warville (1754-1793) : Fils d’un petit artisan.  A remporté le prix de l’Académie de Châlons-sur-Saône pour ses recherches sur le droit de propriété.  Loge « La Fidélité », Orient de Chartres.

    Duc Charles de Broglie (1733-1777) : Titulaire, sous Louis XV, de son service de renseignements « Le Secret du Roi ». Affilié  à la loge « Les Vrais Amis ».

    Duc de Brunswick : commandant les troupes prussiennes lors de la bataille de Valmy

     

    C

    Pierre Jean Georges Cabanis (1757-1808) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1778.

    Giuseppe Balsamo, Comte Cagliostro (1743-1795) : Membre de la loge « La Sagesse triomphante ».  Affilié en 1777 à Londres à la loge écossaise de « L’Espérance ».  A fondé la loge « Isis ».

    Jean Jacques Régis Cambacérès, duc de Parme (1753-1824) : Grand Maître Adjoint du Grand Orient de France de 1806 à 1815, comme suppléant du roi Joseph Bonaparte. Loge « Ancienne et de la réunion des Elus », à Montpellier ; vénérable de la loge « Saint Jean » de la Grande Maîtrise à Paris. Membre du Suprême Conseil du Rite Ecossais Ancien et Accepté.

    Amélie Julie Candeille (1767-1834) : En 1781, encore très jeune, elle fut initiée dans la loge « La Candeur », où elle rencontra un certain nombre d’auteurs de théâtre, comme Olympe de Gouges, mais aussi des personnages influents susceptibles de favoriser sa carrière artistique dans l’univers complexe de la mondanité parisienne et des intrigues de l’ancien régime agonisant.

    Vicomte de Caraman : Agent de Louis XVI auprès du roi de Prusse, loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ».

    Lazare Nicolas Marguerite Carnot (1753-1823) : dès l’Ecole militaire, rendra visite à Rousseau.

    Giovanni Jacopo Casanova de Seingalt, dit Casanova (1725-1798) : Initié à Lyon en 1750, il passa ses deux autres grades à Paris dans une loge anglaise.

    César François Cassini (1716-1784) : Loge « La Philosophie » en 1779 à Paris.

    Jean François Chalgrin (1739-1811) : Loge « Les Cœurs Simples de l’Etoile Polaire » à Paris.

    Armand Charles Augustin de la Croix, Duc de Castries (1756-1842) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Loge « Les Bons Amis ».

    Jacques Antoine Marie de Cazalès (1758-1805) : Franc-maçon royaliste.  Familier du salon Polignac, membre des Amis de la Constitution monarchique,  il fait preuve d’opinions extrêmes en faveur de l’Ancien régime. Il émigre définitivement en 1792, devenant un agent secret du futur Louis XVIII.

    Joseph Antoine Joachim Cerutti 1738-1792) : jésuite.

     Sébastien Roch Nicolas de Chamfort (1740-1794) : Initié à la franc-maçonnerie en 1778, loge les « Neuf Sœurs ». .

    Anne Clément Félix Champion de Villeneuve (1748-1844) : futur ministre de l’Intérieur. Membre de la loge « Modération ».

    Jean Antoine Chaptal (1756-1832) : Initié avant 1789 à la loge « La Parfaite Union » à Montpellier.

    Charles, duc de Berry (1778-1820) : second fils de Charles X. Loge « La Trinité ».

    François Athanase de Charrette de la Contrie, appelé Monsieur de Charrette (1763-1796) : Vendéen. Affilié à une loge de Nantes. Fusillé en 1796 

    Armand Marc Jacques Chastenet de Puységur (1751-1825) : Loge « La Candeur » en 1778.

    Prince de Condé-Bourbon : Loge de « Saint Jean de Montmorency ».

    Victor Scipion Charles Auguste de la Garde de Chambonas (1750-1830) : Ministre. 

    Pierre Gaspard Chaumette, dit « Anaxagoras » : (1763-1794) : Fils d’un cordonnier nivernais. Franc-maçon à Nevers. Un des orateurs les plus écoutés des Cordeliers, il sera très actif dans la préparation des journées des 20juin et 10 août 1792. Ardent déchristianisateur.

    Béatrix de Choiseul Stainville, Comtesse de Choiseul (1730-1794) :

    Henri de la Chaussée : Secrétaire interprète de la reine. Loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ».

    Luigi Cherubini (1760-1842) : Loge « Saint Jean de Palestine », vers 1784, à Paris. En 1786, il compose une cantate pour la loge « L’Olympique den la Parfaite Estime ».

    Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos (1741-1803) : secrétaire de Philippe d’Orléans. A participé à la rédaction des cahiers de doléances : Instructions pour les personnes chargées d’une procuration aux Etats généraux. Membre et vénérable de la loge militaire « L’Union » à Toul. Initié vers 1763. A fondé le Journal des Amis de la Constitution, magazine du club des Jacobins.  Mort à l’étranger en 1803.

    Jean Baptiste Cléry (1759-1809) : Valet de chambre du Roi. Loge « La Concorde ».

    Jean Marie Collot dit Collot d’Herbois (1749-1796) :

    Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis deCondorcet (1743-1794) :

    Antoine Court dit Antoine Court de Gébelin (1719-1784) :

    Georges Couthon (1755-1794) : Il fut orateur de la loge « Saint Maurice »à Clermont-Ferrand.

     

    D

    Nicolas Dalayrac (1753-1809) : Musicien. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Duc de Damas d’Autigny : participe à l’insurrection américaine

    Georges Jacques Danton (1759-1794) : élève au collège de Troyes, dirigé par des oratoriens. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Pierre Claude François Daunou (1761-1840) :

    Jacques Louis David (1748-1825) : Le thème du serment que l’on retrouve dans plusieurs œuvres comme Le Serment du jeu de paume, La Distribution des aigles, Léonidas aux Thermopyles, fut peut-être inspiré à David par les rituels de la franc-maçonnerie. À la suite de l'historien d'art Jacques Brengues, Luc de Nanteuil et Philippe Bordes (avec des réserves, reprochant à Brengues l’absence de preuves), ont avancé que le peintre avait été franc-maçon. En 1989 lors du colloque David contre David Albert Boime a pu attester sur la base d'un document daté de 1787 de l’appartenance du peintre à la loge maçonnique de la « Modération » comme membre affilié.

    Jacques Defermon dit Defermon des Chapelières (1752-1831) à l’Orient de Rennes.

    Alexandre Deleyre (1726-1796) :

    Louis Charles Antoine Desaix (1768-1800) :

    Elie  Duc Decazes (1780-1860) : Grand Commandeur du Suprême Conseil de France pour le Rite Ecossais Ancien et Accepté.

    Lucie Simplice Camille Benoît Desmoulins (1760-1794) : élève très brillant du lycée Louis le Grand. Après 1776, loges des « Maîtres » à Amiens. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Fondareur du club des Cordeliers.

    Philippe Frédéric de Dietrich (1748-1793) : Baron, savant et homme politique alsacien. Maire de Strasbourg (1790-1792). Franc-maçon, fréquentant une loge maçonnique à Strasbourg.

    Abbé Jacques Delille (1738-1813) : Loge « Les Neuf Sœurs ».

    Henri Evrard Marquis de Dreux-Brézé (1762-1829) : Maître des cérémonies à la Cour. Loge « Frères d’Arme ». C’est à lui que Mirabeau adresse sa réplique qui comprend deux versions :

    ·    « Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ».

    ·    Version rapportée par Mirabeau lui-même dans une lettre à ses commettants : « Oui, Monsieur, nous avons entendu les intentions qu’on a suggérées au Roi ; et vous qui ne sauriez être son organe auprès des Etats généraux, vous qui n’avez ici ni place ni voix, ni droit de parler, vous n’êtes pas fait pour nous rappeler son discours. Cependant, pour éviter toute équivoque et tout délai, je vous déclare que si l’on vous a chargé de nous faire sortir d’ici, vous devez demander des ordres pour employer la force ; car nous ne quitterons nos places que par la puissance des baïonnettes. »

    Dumouriez, en fait, Charles François du Perrier du Mouriez (1739-1823) :

    Jean baptiste Mercier Dupaty (1746-1788) :

    Adrien Jean François  Duport (1759-1798) : Loge « Le Contrat Social ». Loge « Les Sept Amis », Orient de Chambéry. S’enfuit en 1792revient en France, et repart pour mourir à l’étranger en 1798. Initié à la loge des « Amis réunis » de Paris.

    Pierre Samuel Dupont de Nemours (1739-1817) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains.

     

    E

    Charles Geneviève Louis Auguste André Timothée d’Eon de Beaumont, dit le Chevalier d’Eon (1728-1810) : Initié à Londres à la loge l’ « Immortalité », et a fréquenté en France la loge « Les Amis Réunis » à Tonnerre.

    Marc René d’Amarzit de Sahuguet, abbé d’Espignac (1752-1794) : abbé

    Marquis d’Estournel

     

    F

    Lorenza Feliciani : Compagne de Cagliostro.

    Hans Axel von Fersen (1755-1810) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains.  Loge « L’Olympique de la Parfaite Estime » en 1786.

    Jean Baptiste Baron de Flaschlanden (1749-1822) : Agent de Louis XVI auprès de ses deux frères. Député de la noblesse de Colmar auprès des Etats généraux.

    Floquet : Loge « Le Contrat Social ».

    Jean Pierre Claris Chevalier de Florian (1755-1794) : Petit neveu de Voltaire, loge « Les Neuf Sœurs » en 1779.

    Louis Jean Pierre Marquis de Fontanes (1757-1821) : Loge « Les Neuf Sœurs ».

    Joseph Fouché, dit Fouché de Nantes, duc d’Otrante (1759-1820) : Initié avant 1789 à la loge « Sophie Madeleine, Reine de Suède » à Arras.

    Antoine François Comte de Fourcroy (1755-1809) : Loge « Les Neuf Sœurs ».

    Jean Baptiste Joseph Fourier (1768-1830) : Ami de Willermoz

    Maximilien Sébastien Foy (1775-1825) : Vénérable d’honneur de la loge « La Bienfaisance », Le Havre.

    Louis Joseph de Francoeur (1738-1804) : Surintendant de la musique. Loge « Les Amis Réunis ».

    Benjamin Franklin (1706-1790) : Vénérable de la loge des « Neuf Sœurs » en 1779. Il fut élevé au troisième degré dans la loge « Keystone », Orient de Philadelphie, le 24 juin 1731.

     

    G

    Dominique Joseph Garat (1749-1833) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1779.

    Michel Garnier (1753-1819) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Stéphanie Félicité de Crest de Saint Aubin, Madame de Genlis (1746-1830) : Maîtresse du duc d’Orléans.

    Comte de Gerbier : Médecin du comte de Provence, vénérable de la loge « Guillaume Tell ».

    L’abbé Gervaux

    Charles Alexis Adrien Duhérissier de Gerville (1759-1853) : Ministre. Membre de la loge « L’harmonieuse Réunion ».

    François Joseph Gossec (1734-1829) : Directeur de l’Académie royale de musique. Il est initié en 1751 à la loge « La réunion des Arts ».

    Marie Gouze, dite Marie Olympe de Gouges (1748-1793) : féministe, polémiste de talent. A rédigé une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

    Antoine Louis Marie de Gramont, Duc de Gramont (1755-1836) : Loge « La Candeur ».

    Comte Alexandre François Auguste de Grasse-Tilly (1765-1745) : Loge « Le Contrat Social ». Initié en 1783 à la loge « Saint Lazare » devenue « Le Contrat Social ». Parti en 1789 à Saint-Domingue, il fonda à Charleston (Etats-Unis) la loge « La Candeur ». Il rentra en France où il fonda, en 1804, le « Suprême Conseil » pour le 33° degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté.

    Abbé Henri Jean Baptiste Grégoire (1750-1831) : Président de la Société des Amis des Noirs. Membre de la loge « L’Harmonie » à l’Orient de Paris.  

    Jean Baptiste Greuze (1725-1805) : Peintre. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Duc de Grigny : Loge « Saint Jean de Montmorency ».

    Emmanuel Comte de Grouchy (1766-1847) : Loge « L’Héroïsme » en 1787 à Beauvais.

    Philippe Antoine Grouvelle (1758-1806) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Joseph Ignace Guillotin (1738-1814) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1778. Initié en 1772 à la loge « La Parfaite Union » d’Angoulême. Devient en 1776 vénérable de la loge « La Concorde FRATERNELLE3 0 L4Orient DE Paris.

    Louis Félix Guinement, chevalier de Kéralio (1731-1793) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    H

    Claude Adrien Helvétius (1715-1771) : philosophe, membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Il aurait été, avec Jérôme Lalande, l’un des fondateurs de l’éphémère loge « Les Sciences », vers 1766.

    Herman

    Comte d’Hervilly : Vendéen

    Louis Lazare Hoche (1768-1797) :

    Jean Antoine Houdon (1741-1828) : Sculpteur. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Joseph Léopold Sigisbert, Comte Hugo (1773-1828) : Loge « L’Initié » à Aix-en-Provence.

     

    J

    Clément de Taffanel de la Jonquière, Marquis de Jonquière (1706-1795) :

     

    K

    François Etienne Christophe Kellermann, duc de Valmy (1735-1820) : Vénérable d’honneur de la loge « Saint Napoléon » Orient de Paris dès 1804.

    Rodolphe Kreutzler (1766-1831) : Loge « La Concorde » à la cour de Versailles.

     

    L

    Bernard Germain Etienne de Laville sur Ilon, comte de Lacepède (1756-1825) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». En 1815, il se joignit à la minorité attachée à l’indépendance du Rite Ecossais et Accepté, mais en 1821, il accepta d’être membre du Suprême Conseil de France Unifié.

    Armand Charles Augustin de La Croix Duc de La Croix de Castries (1756-1842° : participe à l’insurrection américaine

    Marie Joseph Motier, Gilbert du Moutier, Marquis de La Fayette (1757-1834) : Initié à la loge « La Candeur » Paris, en 1775. Reçu en 1777/1778 à la loge militaire « Union Américaine ». Affilié à la loge « Saint Jean d’Ecosse du Contrat Social ». Il est vénérable, en 1806, de la loge « Les Amis de la Vérité » à Rosay en Brie.

    Jean François de La Harpe (1739-1803) :

    Joseph Lakanal (1762-1845) : Membre sous l’Empire des loges « Le Point Parfait » et « La Triple Harmonie » à Paris.

    Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande (1732-1807) : savant, membre de la loge des « Neuf Sœurs ». A créé cette loge en 1776. Il eut une influence des plus importantes au sein de l’Académie des sciences. Il est entré en maçonnerie du Grand Orient de France en 1768.  C’est lui qui procèdera, en 1778, comme vénérable de la loge, à l’initiation de Voltaire.

    Trophime Gérard, comte de Lally, baron de Tollendal, puis marquis de Lally-Tollendal (1751-1830) : de la loge « L’Anglaise de Bordeaux », fils du commandant en chef aux Indes

    Lamarck : Homme de confiance de la reine.

    Marie Thérèse Louise de Savoie, Mademoiselle de Carignan, Princesse Marie-Thérèse de Lamballe (1749-1792) : amie de Marie-Antoinette, grande maîtresse des loges d’adoption écossaises féminines régulières (Ecossaises, ici, signifie travaillant sur les hauts grades). Loge « Le Contrat Social ».  Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, belle-sœur de Philippe duc d’Orléans, devint par son mariage, princesse de Lamballe. Elle entre dans la franc-maçonnerie en devenant membre de la loge féminine « La Candeur » le 12 février 1777, qu’elle fonda. Le 10 janvier 1781, elle est élue grande maîtresse de la « Mère Loge Ecossaise ».

    Alexandre ; Théodore Victor Comte de Lameth (1760-1829) : participe à l’insurrection américaine.

    Théodore de Lameth (1756-1854) : Loge « Les Indissolubles ».

    Charles Malot Comte de Lameth (1757-1832) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains.

    Jean François de Galaud de La Pérouse (1741-1788 ou 1789 ?) : Loge « L’Heureuse Rencontre » en 1779 à Brest.

    Pierre Simon Marquis de Laplace (1749-1827) : mathématicien et astronome. Il est Grand Officier d’honneur du Grand Orient de France.

    René de La Rochefoucauld : Vendéen. Fusillé à Quiberon.

    Henri de Verguier, comte de La Rochejaquelin (1772-1794) : Vendéen

    Marie Victor Nicolas de Fay de Latour-Maubourg, Marquis de La Tour Maubourg (1768-1850) : Loge « L’Intimité » à Niort.

    Jacques Alexandre Bernard Law, Marquis de Lauriston (1768-1828) : Loge « Sully » à l’Orient de Toul-Artillerie, Grand Maître Adjoint du Grand Orient de France.

    Isaac René Guy Le Chapelier (1754-1794) : Rédacteur du Serment du Jeu de Paume. Au passif, l’étrange loi abolissant le droit de se réunir, y compris pour les francs-maçons, et le droit de grève. Vénérable de la loge « La Parfaite Union » à Rennes.

    Antoine Marin Lemierre (1733-1793) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Louis Michel Lepeletier, Marquis de Saint-Fargeau (1760-1793) : Franc-maçon, membre de la loge « Phoenix » du Grand Orient de France.

    Pierre Léon Comte Levasseur (1756-1808) : participe à l’insurrection américaine

    Louis Louchet (1753-1813 ou 1815) : Loge de Rodez.

     

    M

    Augustin Joseph de Mailly, Mailly d’Hautcourt (1708-1794) : Emigre dès septembre 1789.

    Marie François Pierre Gauthier de Biran, dit Maine de Biran (1766-1824) : Loge « La Fidélité » en 1813, à Bergerac.

    Comte Joseph Marie de Maistre (1753-1821) : maçon mystique. En 1774, Loge « Saint Jean des Trois Mortiers » à Chambéry. Il rallie en 1778 la loge « La Parfaite Sincérité ».

    Jean Paul Marat (1743-1793) : Membre d’une loge anglaise dès 1787.  Loge « King Head Jerrad Street Soho » initié à Londres en 1769. Il passe maître en 1774.

    Maréchaux d’Empire : Sur vingt-six maréchaux, quinze seront francs-maçons, dont la plupart furent initiés avant le 18 brumaire.  Parmi eux : Augereau, Bessières, Brune, Lannes, Lefebvre, Moncey, Masséna, Maison,  Murat, Jourdan, Ney, Kléber, Marceau, Hoche et Pichegru.

    Jean François Marmontel (1723-1799) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».  Fils d’un petit tailleur de Bort-les-Orgues.

    Charlotte de Marsan.

    Martinez de Pasqually (1727-1774) :

    André Masséna Duc de Rivoli, prince d’Essling (1756-1817) : Loge « Les Vrais Amis réunis » à l’Orient de Nice. Grand Administrateur du Grand Orient de France.

    Comte Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas (1701-1781) : Ministre. Membre de la loge des « Amis réunis » de 1791 à 1792.

    Louis François  Henri de Menon,  Marquis de Menon (1717-1776) :

    André Masséna (1758-1817) : Reçu apprenti le 13 avril 1784 dans la loge « Les Elèves de Minerve » à Toulon.

    Etienne Nicolas Mehul (1763-1817) : Auteur du Chant du Départ. En 1786, membre de la Société Olympique, souchée sur la loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ».

    Philippe Antoine Merlin Comte Merlin de Douai (1754-1838) :

    Nicolas Christiern de Thy, Comte de Milly (1728-1784) : un des premiers vénérables de la loge des « Neuf Sœurs ».  

    Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau (1749-1791) : Publie à Paris en 1784 Les considérations sur l’ordre de Cincinnatus ; l’esprit de Cincinnatus vient du refus d’une quelconque hérédité au point de vue de la noblesse. Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1783.

    Gaspard Monge, comte de Péluse (1746-1818) : Initié –par la loge « L’Union Parfaite du Corps Royal du Génie » à Mézières, dont il est l’orateur en 1774. Il fréquente « Les Amis réunis » quand il est à Paris.

    Charles Louis de Secondat, Baron de La Brède et de Montesquieu (1689-1755) : Initié en 1730à la loge « Horn Tavern »Westminster, Londres. Le duc de Norfolk officiait comme vénérable maître.

    Jacques Etienne de Montgolfier (1745-1799): Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».Initié en 1784. Les montgolfières firent merveille lors des batailles de la révolution.

    Anne Charles Sigismond Duc de Montmorency-Luxembourg (1737-1803) : a réclamé l’abolition de la noblesse. A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Loge de Laval. Emigre dès septembre 1789. Dignitaire maçonnique, il fut affilié à la loge Saint Jean de Montmorency-Luxembourg de 1762 à 1789 et, à partir de 1773, à celle de Saint Jean de Chartres. De 1773 à 1789, il fut administrateur général du Grand Orient de France.

    Honoré, Comte Muraire (1750-1837) : Souverain Grand Commandeur du Rite Ecossais Ancien et Accepté.

    Caroline Murat, Caroline Bonaparte (1782-1839) : Sœur de Napoléon. Installée grande maîtresse des loges d’adoption du Royaume des deux Sicile.

     

    N

    Nicolas François de Neufchâteau (1750-1828) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Michel Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moskova (1769-1815) : Initié en 1801 à la loge « Saint Jean de Jérusalem » à Nancy.

    Jean Louis Paul François de Noailles (1739-1824) :

    O

    Louis Philippe Joseph d’Orléans, (1785-1793)  duc de Chartres, grand maître de la franc-maçonnerie française à 39 ans. A voté la mort du roi. Fut l’un des meneurs des 47 députés de la noblesse qui se rallièrent au Tiers-Etat en juin 1789. En 1790, il s’affilia au puissant club des Jacobins et prit le nom de Philippe Egalité. Il fit publier cette mettre dans le Journal de Paris le 22 février 1793 : « Dans un temps où personne, assurément, ne prévoyait notre Révolution, je m’étais attaché à la franc-maçonnerie qui offrait une image d’égalité, comme je m’étais attaché au parlement qui offrait une image de la liberté. J’ai, depuis, quitté ce fantôme pour la réalité. (…) Je pense qu’il ne doit y avoir aucun mystère ni aucune assemblé secrète dans une République, surtout au commencement de son établissement (…) ».

     

    P

    Thomas François de Treil de Pardailhan (1754-1822) : Loge « Le Contrat Social » en 1781. Membre associé de la loge « La Liberté » de Saint Chinian.

    Pasquale Paoli, Pascal de Paoli (1725-1807) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Initié le 15 juin 1778 au sein de la loge « Les Neuf Muses N° 325 » à Londres.

    Evariste de Parny (1753-1814) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Claude Emmanuel Joseph Pierre Marquis de Pastoret (1755-1840) : Vénérable maître de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Jérôme Pétion de Villeneuve (1753-1794) : Membre actif de la Société des Amis des Noirs.

    Nicolo Vito Piccini (1728-1800) : Musicien. Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1777.

    Jean Charles Pichegru (1761-1804) : Loge « Centre des Amis » à Paris en 1797.

    Auguste de Piix : Secrétaire du comte d’Artois. Loge « La Candeur ».

    Louis Ange Pitou (1767-1846) : Vendéen. Fusillé en 1796.

    Jean François Pilâtre de Rozier (1754-1785) : Aéronaute. Loge « Saint François du Parfait Consentement », Grande Loge de Clermont.

    Armand Jules François Duc de Polignac (1745-1817) : Premier écuyer du Roi. Loge « La candeur ».

    Yolande Martine Gabrielle de Polastron, Duchesse Yolande de Polignac (1749-1793) :

    Jean Etienne Marie Portalis (1745-1807) : Vénérable de la loge « L’Etroite Persévérance des Amis Réunis ».

    Bernard Poyet (1742-1824) : Loge « Les Neuf Sœurs » à Paris en 1783.

     

    R

    Jean Paul Rabaud Saint-Etienne (1743-1793) : protestant cévenol, pasteur nommé au Tiers-Etat.

    Joseph Raulin (1708-1784) : Médecin du roi. Vénérable maître de la loge « Saint Nicolas de l’Egalité ». Membre de la Royal Society de Londres à partir de 1763.

    Nicolas Edme Restif de la Bretonne (1734-1806) : Homme de lettres.

    Rétaux de Villette : Membre de la loge « La Sagesse  triomphante ».  

    Maréchal Louis François Armand de Vignerot du Plessis, Duc de Richelieu (1696-1788) : Premier gentilhomme de la Chambre du Roi. De la  loge de Montmorency.

    Jean Baptiste Donatien de Vimeur, Marquis de Rochambeau (1725-1807) : Participa à l’insurrection américaine. Membre de la loge « Saint Jean de la Candeur ». Il finira maréchal.

    Donatien Marie-Josèphe, baron de Vimeur de Rochambeau (1755-1813) : Participe à la guerre d’indépendance américaine. Loge « Saint Jean D’Ecosse du Contrat Social » à Paris.

    Aimery Louis Roger Marquis de Rochechouart (1744-1791) : participe à l’insurrection américaine. Il commande 6000 hommes environ, formant un contingent composé de quatre régiments. Aves les remplacements, cela fera au total un contingent de 10 000 hommes qui vont ensemencer en France des idées révolutionnaires. Le nombre des officiers francs-maçons est de plus de 200 officiers sur les 1000 du corps expéditionnaire. Emigre dès septembre 1789.

    Pierre Louis Roederer (1754-1835) :

    Alexandre Louis Roëttiers de Montaleau (1748-1808) : Initié à la loge « L’Amitié » de Paris en 1774. Grand Officier du Grand orient de France en 1780. Affilié à de nombreuses loges, il s’efforce de préserver la franc-maçonnerie pendant la Terreur. En 1804, il est représentant du Grand maître Joseph Bonaparte.

    Louis René Edouard, prince de Rohan, Cardinal de Rohan (1734-1803) : Héros de l’affaire du collier

    Claude Joseph Rouget de l’Isle (1760-1836) : auteur de la Marseillaise. Loge « Les Frères Discrets » à Charleville.

     

    S

    Donatien Alphonse François Comte de, dit le Marquis de Sade (1740-1814) : Loge des « Neuf Sœurs » en 1780. Il figure pendant la révolution sur les tableaux de la loge fréquentée par Mirabeau, « Les Amis de la Liberté », Paris.

    Joseph Bologne de Saint Georges dit le Chevalier de Saint Georges (1739-1799) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Comte de Saint-Germain (1690 ou 1710- 1784) : appartint à la Stricte Obédience allemande.

    Louis Claude de Saint Martin (1743-1803) :

    Savalette de Langes (1745-1745-1797) : Initié en 1766 à la loge « L’union Indivisible » à Lille. Il installe en 1771 à Paris « Les Amis Réunis ». Puis il fonde l’Ordre Maçonnique des « Philalèthes ».

    Marie Paul Alexandre César, vicomte de Scépeaux de Bois-Guignot Marquis de Scépeaux (1768-1821) : Vendéen

    Comte Louis Philippe de Ségur (1753-1830) : participe à l’insurrection américaine. Franc-maçon, il est grand commandeur du Suprême Conseil de France de 1822 à 1825.

    Emmanuel Joseph Sieyès, ou l’abbé Sieyès, Marquis de Sieyès (1748-1836) : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Gasparo Luigi Pacifico Spontini (1774-1851) : Loge « L’Age d’Or » à Paris.

    Pierre André, bailli de Suffren de Saint Tropez (1726-1788) : Loge « L’Olympique de la Parfaite Estime » en 1786.

    Robert Surcouf (1773-1827) : Initié en 1796 à la loge « La Triple Espérance » à Port-Louis, Ile Maurice. Membre en 1809 de « La Triple essence » à Saint-Malo.

     

    T

    Charles Maurice de Talleyrand Périgord (1754-1838) : Initié à la loge « L’Impériale des Francs Chevaliers ». Il resta apprenti toute sa vie.

    Henri Joseph Taskin (1779-1852) : Membre des loges « Les élèves de la Nature » (1810) et « La Tolérance » (1833) Grand officier du Grand Orient. 33°.

    Toulouse-Lautrec

    Marquis Armand Charles Tuffin de la Rouërie (1751-1793): Vendéen. Guillotiné en 1793.

     

    U

    Louis d’Ussieux : Un des deux fondateurs du Journal de Paris, qui fut le premier quotidien en langues française. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    V

    Marc Guillaume Alexis Vadier 1736-1828) : Loge de « Nostradamus » à Pamiers.

    Valeyre de Barette : Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Pierre Victurnien Vergniaud (1753-1793) :

    Antoine Alexis Cadet de Vaux (1743-1828) : Un des deux fondateurs du Journal de Paris, en 1777, qui fut le premier quotidien en langues française. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Chimiste et pharmacien parisien.

    Antoine Charles Horace Vernet dit Carle Vernet (1758-1836) : Peintre. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

    Roch Etienne de Vichy (1753-1829) : Aumônier de la reine, futur évêque de Soissons. Loge « Le Bienfaisant ».

    Louis Thomas de Villaret de Joyeuse (1747-1812) : Loge et chapitre « L’Union » à Lorient ; membre honoraire de la loge « L’Harmonie » à Saint-Pierre de la Martinique.

    François Henri Comte de Virieu (1754-1793) : Franc-maçon d’une loge martiniste de Lyon. A participé au convent de Wilhelmsbad de 1782.

    François Marie Arouet dit Voltaire (1694-1778) : maçon sur les dernières années de sa vie. Célèbre par cet appel à la tolérance : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dîtes, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire. ». Membre de la loge des « Neuf Sœurs » le 7 avril 1778, deux mois avant sa mort.  A son décès, la loge des « Neuf Soeurs » lui offrit un service funèbre.

     

    W

    François Joseph Westermann (1751-1794) : Général révolutionnaire. Après la bataille de Savenay, du 23 décembre 1793, il écrivit au Comité de salut public une lettre contenant le passage suivant, resté célèbre : « Il n’y a plus de Vendée. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Plus de Vendée, citoyens républicains, je viens de l’enterrer dans les maris et dans les bois de Savenay, suivants les ordres que vous m’avez donnés […]. J’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes […] et n’ai pas un prisonnier à me reprocher, j’ai tout exterminé […] ».

    Jean Baptiste Willermoz (1730-1824) : Initié en 1750 par la loge « Les Amis Choisis » à Lyon.

     

    Mort du Roi :

    Neuf francs-maçons refusent la mise en accusation et toute condamnation :

    Defermon, FoKedey, Le Maréchal, Le Maignan, L’Official, de Mazède, Morisson, Doulain de Grandpré, Dayre.

    Trente-six députés francs-maçons votent la réclusion ou le bannissement. Parmi eux :

    Bobay, Bancal des Issarts, Barère de Vieuzac, Chaset, Collombel, Coupé de Kervenno, Duport, Gouly, Humbert, Mercier, Peries, Saurinve, Savary, de Pillery, etc.

    Dix-sept conventionnels francs-maçons, absents au moment du vote, approuvent par procuration la condamnation à  la mort :

    Belmain, Blairel, Cherner, Comte de Fourcroy, l’abbé Grégoire, Merlin de hionville, Mirande, etc.

    Huit  autres conventionnels francs-maçons votent la mort avec sursis (sic) :

    Brissot, Duplantier, Fortuné, etc.

    Quatre-vingt  délégués francs-maçons ont voté la mort, dont certains nobles comme Philippe Egalité, le marquis de Jonquière, Le Peletier de Saint-Fargeau,…

     

    ANNEXE 4 :

    La guillotine :

     

    Texte du serment maçonnique :

    « Moi, N....... sous l'invocation du Grand Architecte de l'Univers et en présence de cette Respectable Loge de Francs-maçons régulièrement réunie et dûment consacrée.

    De ma propre et libre volonté, je jure solennellement sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie de ne jamais révéler aucun des Secrets de la Franc-maçonnerie à qui n'a pas qualité pour les connaître ni de les tracer, écrire, buriner, graver ou sculpter ou les reproduire autrement.

    Je jure d'observer consciencieusement les principes de l'Ordre Maçonnique, de travailler à la prospérité de ma Respectable Loge, d'en suivre régulièrement les Travaux, d'aimer mes Frères et de les aider par mes conseils et mes actions.

    Je jure solennellement tout cela sans évasion, équivoque ou réserve mentale d'aucune sorte, sous peine, si je devais y manquer, d'avoir la langue arrachée et la gorge coupée, et d'être jugé comme un individu dépourvu de toute valeur morale et indigne d'appartenir à la Franc-maçonnerie».

     

    En 1791, un décret fixe que « tout condamné à mort aura la tête tranchée ».

    Cela correspond au geste de couper la gorge, acte réservé aux maçons félons.

    Du symbole à la réalité : on peut doc dire que la guillotine est une façon non symbolique de punir les maçons félons à leur serment d’égalité.

    La première exécution aura lieu le 25 avril 1792, elle s’appliquera à un bandit de grand chemin.

    Pendant la Terreur, de septembre 1793 à juillet 1794, près de 50 guillotines seront installées en France, et quelques 20000 personnes seront exécutées. La guillotine fonctionnera pour la dernière fois en 1977, et la peine de mort sera abolie en 1981.

     

    Nom de la guillotine :

    Abbaye de Monte-à-Regret : Il fallait monter treize marches. Celles-ci ont été supprimées en 1871 (ce n’est plus un objet de spectacle). Terrible abbaye sur le seuil de laquelle le condamné se séparait du monde et de sa tête. Ceux qui y montent le font sûrement à regret.

    Bascule : Allusion à la planche qui bascule pour pousser le condamné sous la lunette.

    Cracher dans le sac : être guillotiné.

    Cramper avec la Veuve, épouser la Veuve : Faire l’amour avec la guillotine. C’est le bourreau qui remplit le rôle  de maire et les aides servent de témoins pour ce mariage forcé.

    La Cravate à Capet : Guillotine.

    Eternuer dans le sac, dans le son : Etre guillotiné. Allusion au sac de son destiné à étancher le sang du supplicié.

    Fenêtre (mettre la tête à la) : Allusion au passage de la tête dans la lunette.

    Fin de la Soupe : être guillotiné

    Petite Louison, Louisette : Du docteur Antoine Louis. Surnom de la guillotine.

    Lunette (passer à) : être guillotiné

    Lorsque la guillotine n’a pas encore servie, on l’appelle Mademoiselle.

    La Lucarne : La guillotine

    Le Moulin à silence : guillotine

    Rasoir national : La guillotine

    La Veuve : Elle voit mourir tous les hommes couchés sur sa planchette. Le guillotiné épouse la Veuve.

     

    ANNEXE 5 :

    Principales Dates 1789-1795 :

     

    A)      La Monarchie :

     

    1) LA CONSTITUANTE :

    1789 :

    5 mai : Séance d’ouverture des Etats généraux.

    17 juin : Les Communes deviennent Assemblée nationale.

    20 juin : Serment du jeu de paume.

    9 juillet : L’Assemblée nationale se proclame Constituante.

    14 juillet : Prise de la Bastille.

    4 août : Décret qui met fin aux privilèges.

    26 août : Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.

    2 novembre : Les biens du clergé sont mis à disposition de la Nation.

     

    1790 :

    29 mars : Le pape condamne la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.

    12 juillet : Constitution civile du clergé.

    27 novembre : L’Assemblée décrète que les prêtres ont deux mois pour prêter serment à la Constitution, sous peine d’être tenus pour démissionnaires.

     

    1791 :

    10 mars : Bref du pape qui condamne la Constitution civile du clergé.

    14 juin : Loi Le Chapelier.

    20-21 juin : Fuite du Roi à Varennes.

    3 septembre : Adoption de la Constitution.

     

    2) LA LEGISLATIVE :

    1° octobre : Première séance de l’assemblée législative.

     

    1792 :

    11 juillet : La patrie est proclamée en danger

    10 août : Assaut des fédérés et des parisiens contre les Tuileries. Les pouvoirs du Roi sont suspendus.

    Septembre : Elections des représentants de la Convention.

     

    3) LA CONVENTION :

    2-5 septembre : Massacres dans les prisons parisiennes et en province.

    20 septembre : Victoire de Valmy.

    21 septembre : Première séance de la Convention qui décide l’abolition de la monarchie.

     

    B) La République :

     

    22 septembre : Premier jour de la République.

    13 novembre : Victoire à Jemmapes. Début des débats à la Convention sur le procès du Roi.

     

    1793 :

    15-20 janvier : Vote à la Convention sur le sort du Roi.

    21 janvier : Exécution de Louis XVI.

    10 mars : Création du Tribunal révolutionnaire à Paris.

    6 avril : Création du Comité de salut public.

    31 mai : Première manifestation devant la Convention pour demander l’arrestation, des Girondins.

    24 juin : Constitution et Déclaration des droits de 1793.

    4-5 septembre : La Terreur est « mise à l’ordre du jour » e création d’une armée révolutionnaire.

    17 septembre : Loi des suspects.

    16 octobre : Victoire de Wattignies et exécution à Paris de Marie-Antoinette.

    31 octobre : Exécution à Paris de 21 Girondins.

    10 novembre : Fête de la Raison à Paris.

    21 novembre : Discours de Robespierre pour défendre la liberté des cultes.

     

    1794 :

    4 février : Abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.

    5 février : Discours de Robespierre sur la Vertu et la Terreur.

     13 mars : Arrestation des Hébertiste.

    24 mars : Exécution à Paris des Hébertistes.

    30 mars : Arrestation des Indulgents.

    5 avril : Exécution à Paris des Indulgents.

    7 mai : Instauration du culte de l’Etre suprême.

    10 juin : Décret du 22 prairial, connu sous le nom de la « Grande Terreur ».

    26 juin : Victoire à Fleurus.

    27 juillet : Coup de force à la Convention contre Robespierre et ses amis.

    28 juillet : Exécution à Paris de Robespierre et de ses « complices ».

    29 juillet : Exécution à Paris de 71 personnes. La Commune de Paris est anéantie par la répression.

    Août : Vague de libération de prisonniers.

    18 septembre : La Convention décrète ne plus entretenir les frais d’aucun culte.

    12 novembre : La Convention ordonne la fermeture du club des Jacobins de Paris.

    23-24 novembre : Vote de la mise en accusation de Carrier.

    24 décembre : Abolition du Maximum.

     

    1795 :

    Février : Premières manifestations graves de la Terreur blanche.

    1° avril : Emeutes populaires réprimées à Paris.

    20 mai : Emeutes populaires réprimées à Paris.

    22 août : La Convention adopte la nouvelle Constitution (dite de l’an III) qui comporte une Déclaration des droits et des devoirs.

    26 octobre : Séparation de la Convention nationale, qui vote une amnistie pour les « faits » de Révolution.

    27-28 octobre : Début du Directoire.

     

    ANNEXE 6 :

     

    Hymne à l'être suprême ¨Paroles de Desorgues, musique de Gossec Hymne chanté à la fête de l'être suprême (1794)

     

    "Le peuple français reconnaît l'être suprême et l'immortalité de l'âme" Ce genre de chose pouvait se décréter sous la révolution, et c'est ce qui arriva le 26 Floréal an II par un arrêté de la commune. C'est Robespierre qui est à l'origine de ce décret dans son discours à la convention le 18 Floréal an II. La raison seule ne pouvait plus guider le peuple français, il lui fallait une croyance.
    Il fut donc arrêté que le 20 Prairial an II, une fête serait célébrée en l'honneur de l'être suprême. Un hymne fut commandé pour l'occasion, et la fête célébrée pour la première et dernière fois sous la présidence de Robespierre, promu "Pontife de l'être suprême" pour l'occasion. Par une étrange ironie, Robespierre et ses collègues n'hésitaient pas à envoyer chaque jour plusieurs dizaines de personnes à la guillotine vérifier cette immortalité de l'âme qu’ils étaient en train de décréter ! Cinquante jours plus tard, c'était Thermidor.

    Père de l'Univers, suprême intelligence
    Bienfaiteur ignoré des aveugles mortels

    Tu révélas ton être à la reconnaissance

    Qui seule éleva les autels. 

    Ton temple est sur les monts, dans les airs, sur les ondes
    Tu n'as point de passé, tu n'as point d'avenir

    Et sans les occuper, tu remplis tous les mondes

    Qui ne peuvent te contenir 

    Tout émane de toi, grande et première cause
    Tout s'épure aux rayons de ta divinité

    Sur ton culte immortel, la morale repose

    Et sur les mœurs, la liberté. 

    Pour venger leur outrage et la gloire offensée
    L'auguste liberté, ce fléau des pervers

    Sortit au même instant de la vaste pensée

    Avec le plan de l'univers. 

    Dieu puissant ! Elle seule a vengé ton injure
    De ton culte elle-même instruisant les mortels

    Leva le voile épais qui couvrait la nature

    Et vint absoudre tes autels. 

    O toi ! Qui du néant ainsi qu'un étincelle
    Fis jaillir dans les airs

    L'astre éclatant du jour

    Fais plus... verse en nos cœurs ta sagesse

    Embrasse nous de ton amour. 

    De la haine des Rois, anime la Patrie
    Chasse les vains désirs, l'injuste orgueil des rangs

    Le luxe corrupteur la basse flatterie

    Plus fatale que les tyrans. 

    Dissipe nos erreurs, rends nous bons, rends nous justes
    Règne, règne au delà de toute illimité

    Enchante la nature à tes décrets augustes

    Laisse à l'homme sa liberté. 

     

    ANNEXE 7 :

     

    RESUME DE LA PLANCHE. LES IDEES PRINCIPALES/

    Il convient de bien distinguer deux étapes :

    1.      De 1789 à 1792, où l’on tente de concilier la monarchie et la révolution ;

    2.      De 1792 à 1795 : C’est l’instauration de la république bourgeoise. « La liberté ou la mort »

    Avec le 9 Thermidor, il est mis fin à la révolution sociale et il faudra attendre la Commune de Paris de 1871 pour que le mouvement reprenne !

    Aussi, lorsqu’un maçon clame : « Vive la République ! », il s’agit de la république égalitaire, fondée en 1792, complétée en 1871. Mais il reste du travail à accomplir pour instaurer cette république en France.

    Concernant Robespierre, il convient de se méfier de la légende noire apparue dès son élimination ! On lui en prête beaucoup ! On a chargé sa personne, pour, à la fois, en finir avec la Terreur, et empêcher le développement vers une révolution plus sociale. La légende noire a bien fait son œuvre, puisque aujourd’hui, certaines personnes n’hésitent pas à comparer Robespierre avec Hitler, Pol Pot ou Staline. Selon cette légende noire, on prête à Robespierre les paroles suivantes : « Toi qui passe ici, ne t’apitoie pas sur mon sort, car si j’étais vivant, tu serais mort ».

    Robespierre a contribué à ce coup d’arrêt :

    ·    Représentant de la bourgeoisie, il ne s’est pas préoccupé de l’aspect social : il a accepté le salaire maximum, la propriété bourgeoise,… Il a donc contribué à mettre en place un système économique capitaliste.

    ·    Il voulait instaurer une religion bourgeoise d’Etat, reprenant la théorie déiste de Rousseau.

    ·    En particulier, il a affaibli sa position en éliminant les Enragés, partisans, eux, d’un approfondissement social de la révolution.

    Certains auteurs estiment le nombre de morts de la période de la Révolution à 1 000 000, dont environ 500 000 morts pour la seule guerre civile de Vendée, sur une population française total de 28 millions d’habitants. Pour la guerre de Vendée, certains historiens estiment le nombre de morts, du côté des Blancs à 170 000 victimes (femmes, enfants et vieillards inclus).

    Dans cette mathématique funèbre, il convient de distinguer les morts des deux camps, et aussi de s’interroger de ce qu’il serait advenu des révolutionnaires en cas de victoire des contre-révolutionnaires, que ce soit les émigrés, ou les troupes étrangères. Le Duc de Brunswick avait menacé de raser Paris !

    Le but de la révolution bourgeoise est d’abolir la propriété féodale et d’instaurer la propriété capitaliste.

    En France, le prolétariat (représenté par les sans-culottes, puis Babeuf), s’est manifesté dans la révolution antiféodale, en agissant comme force de pression sur les partis bourgeois qu’il a aidé à se hisser au pouvoir, en poussant la radicalisation de ces différentes fractions, jusqu’à ce qu’un coup d’arrêt se produise le 9 Thermidor. Dans la mesure où les conditions d’une révolution prolétarienne n’étaient pas réunies, le prolétariat ne pouvait qu’être battu.

    Dans la mesure où une partie de la bourgeoisie a peur du développement révolutionnaire (comme les Girondins), il revient au prolétariat d’accomplir les tâches de la révolution bourgeoise.

    Dans cette perspective, Robespierre a tenté de mener le plus loin possible la révolution bourgeoise, tout au moins aussi loin que lui permettaient d’aller les conditions objectives.

    Cependant il n’a jamais ni su ni osé poser la question de la propriété sociale. Dans ces conditions, les principes (égalité de tous, suffrage,…) ne pouvaient que demeurer bourgeois, hypocrites et bourgeois.

    Du point de vue de la laïcité, s’il a participé activement à la lutte contre le christianisme et pour la reconnaissance des religions juive et protestante, il n’a pas su aller jusqu’à l’instauration d’une véritable laïcité et d’une séparation de l’Eglise et de l’Etat ; il a au contraire tenté d’instaurer une religion d’Etat, le culte de l’Etre suprême.

     

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