• REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 16)

    Les journalistes, pour ceux qui constituent l’élite de ceux-ci, sont les chiens de garde de la bourgeoisie : riches bourgeois, bien rémunérés, ils sont incapables de comprendre le ressenti du Peuple, et notamment des plus pauvres, des gilets jaunes et des chiffons rouges. Ceci explique, depuis le début, leur incompréhension quant au mouvement actuel. Incapables de comprendre ce qu’est la « fin d’un mois » pour un pauvre, ils ne perçoivent pas non plus ce qu’est la « fin d’un monde », celui de la bourgeoisie. Ceci également en raison des habitudes de pensée du passé. Pendant des dizaines d’années, la classe bourgeoise (dont les journalistes à sa solde) a considéré la France, y compris les habitants, les Français des autres catégories sociales, comme sa « propriété », dont elle a la « mission » de gérer tous les intérêts, parce qu’elle se considère comme seule capable d’exercer tous les pouvoirs(d’où l’accaparement à son profit de tous les moyens de production, ainsi que les institutions politiques et les divers moyens de communication, presse, TV, etc.). Elle n’imagine donc pas un mouvement du Peuple pour se libérer et prendre lui-même ses affaires en charge, en se débarrassant de la bourgeoisie, les anciens « maîtres » : ceux-ci deviennent alors des citoyens comme les autres.

    REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 16)

     

    La période prérévolutionnaire est une période où le Peuple apprend très vite : en un an, il apprend politiquement plus qu’en de nombreuses années plus pacifiques, et plus végétatives. Cela explique à quelle vitesse sont disqualifiées les corps intermédiaires, les partis et syndicats classiques,les médias corrompus, …

    Même les nouveaux partis, mouvements, ainsi que les nouveaux visages qui apparaissent (dont Macron lui-même) perdent très vite toute crédibilité et toute légitimité, parce que le Peuple connaît bien, connaît trop, les divers boniments et tours de passe-passe déversés pendant des années par les partis et syndicats classiques.

    Ainsi, derrière les forces des gilets jaunes, les premières à monter sur le terrain de la revendication politique et sociale, ne tardent pas à se profiler de nouvelles forces, celles des « chiffons rouges », et ces derniers donnent forcément une nouvelle dimension au mouvement général, surtout si, par leur radicalité, ces dernières forces en prennent la tête. Cela se voit par un changement la catégorie dans les symboles :

    Aux symboles de la bourgeoisie, ceux de l’Ancien Système, comme le chant de la « Marseillaise », chant guerrier entonné d’abord par la bourgeoisie lors de la grande révolution bourgeoise de 1789-1794, puis sur tous les terrains des diverses guerres impérialistes, ainsi que le drapeau « bleu blanc rouge », les couleurs « blanc » et « bleu », étant les couleurs des classes du passé, l’aristocratie et la bourgeoisie, succèdent les symboles prolétariens, comme le chant de l’ »Internationale », chant de la Commune de Paris de 1871, première dictature du prolétariat, et également le chant des révolutionnaires aux XIX° et XX° siècles, et le drapeau « rouge », drapeau des luttes ouvrières (Front populaire, etc.) et des luttes de libération dans le monde.

    Les journalistes, pour ceux qui constituent l’élite de ceux-ci, sont les chiens de garde de la bourgeoisie : riches bourgeois, bien rémunérés, ils sont incapables de comprendre le ressenti du Peuple, et notamment des plus pauvres, des gilets jaunes et des chiffons rouges. Ceci explique, depuis le début, leur incompréhension quant au mouvement actuel. Incapables de comprendre ce qu’est la « fin d’un mois » pour un pauvre, ils ne perçoivent pas non plus ce qu’est la « fin d’un monde », celui de la bourgeoisie. Ceci également en raison des habitudes de pensée du passé. Pendant des dizaines d’années, la classe bourgeoise (dont les journalistes à sa solde) a considéré la France, y compris les habitants, les Français des autres catégories sociales, comme sa « propriété », dont elle a la « mission » de gérer tous les intérêts, parce qu’elle se considère comme seule capable d’exercer tous les pouvoirs(d’où l’accaparement à son profit de tous les moyens de production, ainsi que les institutions politiques et les divers moyens de communication, presse, TV, etc.). Elle n’imagine donc pas un mouvement du Peuple pour se libérer et prendre lui-même ses affaires en charge, en se débarrassant de la bourgeoisie, les anciens « maîtres » : ceux-ci deviennent alors des citoyens comme les autres.

    Dans ce mouvement qui vise à arracher la France (et les esclaves salariés français) des griffes de la bourgeoisie, de rendre la France à des français libres, les gilets jaunes sont la partie visible de l’iceberg. Tout le Peuple lutte par procuration par l’intermédiaire des gilets jaunes, qui ont la force et les possibilités de se soulever en premier. L’élément déclencheur de ce mouvement, s’il est le « ras-le-bol fiscal » (trop de taxes, augmentations du prix de l’essence et autres denrées, TVA, etc.), il débouche très vite sur des revendications politiques très anciennes : la remise en cause des diverses « représentations », et la nécessité, ressentie depuis de nombreuses années, de remettre en harmonie l’infrastructure et la superstructure.

    Les journalistes du haut du panier, bénéficiaires de hauts revenus et d’ « avantages » notamment fiscaux, ne comprennent pas cela, et sont donc bien incapables, aujourd’hui, de rejoindre ce mouvement. Comme les élus, les journalistes raisonnent en nantis, en riches, et en fonction d’un passé révolu : ils n’ont aucun ressenti, ni aucune compassion, à l’égard du Peuple, et des plus pauvres. Par exemple, ils présentent la police comme des « citoyens comme les autres »etc. alors que la police constitue les chiens de garde du capitalisme.

    Les policiers constituent la force brute supplétive de l’ordre moral bourgeois.

    Macron promet une prime exceptionnelle aux policiers et CRS qui sont intervenus à Paris le 1° décembre 2018 ? Cela envoie deux signes aux gilets jaunes :

    • Que les « robocops » sont bien les chiens de garde du capitalisme, et que la bourgeoisie ne se gêne pas pour leur envoyer un os pour les encourager à frapper sur les travailleurs et retraités ;

    • Qu’il y a, quand les dirigeants le veulent, de l’argent dans les caisses. Bonne nouvelle ! Mais cela on le sait déjà, car, après la crise de 2008, les banques se sont vues offrir des milliards d’euros, en aides diverses, par l’État bourgeois !

    Autre exemple : certains journalistes exploitent sciemment la violence révolutionnaire du Peuple, certains gilets jaunes étant devenus des Enragés (comme leurs ancêtres révolutionnaires de 1789-1794), pour tenter de diviser le mouvement et de faire peur, afin qu’il perde le soutien de la masse de la population. Mais ces mêmes journalistes n’ont jamais analysé la violence sociale réactionnaire que subissent depuis de nombreuses années, plusieurs générations, surtout les plus pauvres du Peuple : anéantis, méprisés, conspués, victimes du chômage, des logements indignes qui s’écroulent, de la faim, du faible niveau de vie, de la nourriture de merde empoisonnée, de la précarité à outrance, avec des contrats CDD, de la vie d’esclaves à outrance, soumis à la maltraitance, etc.

    Autre exemple : certains journalistes abêtissent les participants au mouvement, en les présentant comme des « opposants de principe à tout impôt, des poujadistes, etc. ». Rien de plus inexact. Bien sûr que chacun aimerait payer de l’impôt au prorata de ses revenus. Mais ce n'est pas du tout le problème. Le problème est l'inégalité devant l'impôt (suppression de l'Impôt sur la Fortune, etc.) et l'inégalité du partage (tout à deux vitesses: école à deux vitesses, les riches et les pauvres, quartiers à deux vitesses: luxe et immeubles qui s'écroulent, santé à deux vitesses, espérance de vie à deux vitesse: 10 ans de vie de moins pour les ouvriers, etc.). Marre de raisonner en moyennes. Raisonnez en niveau par classes sociales, classe riches et classes laborieuses. Des millions de pauvres, dont des gilets jaunes, aimeraient payer plus d'impôts et même 50 % de leur revenu, au lieu d'être au niveau du seuil de pauvreté.

     

     

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