• QU’EST-CE QUE LE PEUPLE ? (PARTIE 1)

    Le déphasage entre l’infrastructure économique et la superstructure politique peut être illustré par l’anecdote suivante : « Au-delà de 40% de prélèvements obligatoires (en proportion du PIB), nous basculerons dans le socialisme... ». Valéry Giscard d'Estaing, alors chef de l'Etat, avait ce genre de phrase définitive. Apôtre d'une « société libérale avancée », il craignait l'envolée des impôts en tous genres. Et voyait s'approcher ce seuil fatidique des 40%, synonyme de changement de société, à ses yeux, du moins. Sous son septennat, de 1974 à 1981, les prélèvements obligatoires sont passés de 33,5% du PIB à 39,4%, une hausse de six points qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait approchée. Et aujourd’hui, ce taux est d’environ 50%. Il est donc temps de passer à un système socialiste. Mais c’est ce que les représentants de la bourgeoisie ne veulent pas. C’est pourquoi, depuis VGE, l’objectif de tous les gouvernements est de diminuer ce taux, en s’attaquant au pouvoir d’achat du Peuple, en cherchant à diminuer le revenu des plus pauvres et de la classe moyenne !

     

     

    QU’EST-CE QUE LE PEUPLE ? (PARTIE 1)

     

    Le plan de cette brochure est assez simple. Il s’agit de répondre à trois questions :

    1)      Qu’est-ce que le Peuple ? TOUT.

    2)    Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique et dans l’ordre économique ? RIEN.

    3)    Que demande-t-il ? TOUT.

     

    INTRODUCTION :

    A partir de 1789, la classe bourgeoise a effectué sa révolution et a pris tout le pouvoir, tant politique, qu’économique et culturel, surtout à compter de 1848. On peut donc dire qu'aujourd’hui cette classe dispose de tous les pouvoirs.

    En face d’elle, le Peuple, composé de diverses catégories et classes sociales, s’il a toujours contribué à la victoire de la bourgeoisie sur l’aristocratie, à l victoire du capitalisme sur le féodalisme, ce Peuple a sans cesse été grugé et dépossédé de tous ses droits.

    Lorsque le Peuple a tenté de relever la tête, pour participer aux affaires publiques, il a été violemment décimé comme lors de la Commune de paris de 1871, ou bien il a subi la boucherie de la guerre impérialiste de 1914-1918. Le Peuple n’a pas pu, dans le cadre de la guerre contre le fascisme de 1940 à 1945, prendre la tête du mouvement de libération nationale, ni dans le cadre de la guerre froide de 1945 à 1989, prendre le pouvoir, en raison en particulier de la trahison du révisionnisme moderne, représenté par le Parti « communiste » français.

    Après avoir atteint son apogée au cours de la III° république, après la première guerre mondiale de 1914-1918, boucherie quoi a assommé et affaibli les forces populaires, cette classe exploiteuse, la bourgeoise, n’a cessé depuis de décliner, en tant que classe, perdant toutes ses valeurs morales, et toute légitimité en tant que classe dominante.

    En conséquence, on peut le dire, parce que c’est ce qui est vécu tous les jours, en France, ici et maintenant, il n’y a, pour le Peuple, ni égalité, ni liberté, ni même démocratie : le Peuple, dans l’ordre politique et dans l’ordre économique, n’est RIEN. Il convient d’examiner, après environ deux cent trente années de domination politique et économique de la classe bourgeoise, ce qui a conduit à une telle situation : Première question.

    Si l’on considère l’infrastructure du pays, à savoir son socle économique, l’émergence et l’instauration du système capitaliste dans le cadre du système féodal, puis sa consolidation après la révolution de 1789, cette infrastructure a connu un développement des forces productives sans précédent dans l’histoire de l’humanité.

    D’abord capitalisme libéral, cette formation sociale est devenue, de l fin du XIX° siècle à 1914, un impérialisme d’Etat. Ceci a été obtenu grâce au Travail du Peuple ; mais le Capital a su s’emparer de tous les leviers de commande pour s’accaparer les fruits de ce Travail. En cela, on peut dire que le Peuple est TOUT, du point de vue de la production, et que, de ce point de vue, la bourgeoisie n’est RIEN.

    Peu à peu, grâce au Travail du Peuple, organisé il est vrai dans un cadre capitaliste, l’infrastructure s’est encore considérablement développée, offrant à partir du milieu du XX° siècle, lors des années dites des « Trente Glorieuses » (1945-1975), une assise qui rend de plus en plus indispensable la fin de l’anarchie et de l’individualisme bourgeois, pour instaurer une société socialiste, libre, plus égalitaire, démocratique, mieux organisée, fraternelle, enfin. La taupe communiste n’a cessé de continuer de creuser son territoire, sous les pieds de la bourgeoisie, jusqu’à ébranler tout le système ancien, afin que lui soit substitué un système nouveau.

    Mais cette métamorphose ne s’est pas produite : pourquoi ? Seconde question.

    Au lieu de cela, nous avons eu un mouvement de contestation, dit de « Mai 1968 », une intégration de l’économie française dans une Europe bourgeoise unifiée, la mondialisation, et enfin une succession de crises économiques, politiques, institutionnelles qui vont s’aggravant pour aboutir sans doute à un nouveau conflit mondial, peut-être à la barbarie.

    La bourgeoisie sait où donner de la tête, mais elle hésite entre une politique libérale à l’ancienne, ce qu’elle a toujours fait, et, si celle-ci devient impossible, une politique délibérément fasciste et nationaliste, qu’elle a déjà menée dans le cadre du second conflit mondial, avec le régime de Pétain.

    De tous ces éléments résulte donc un déphasage complet et croissant entre l’infrastructure et la superstructure : il y a incohérence entre un système politique, un Etat bourgeois, doté d’une cinquième, ou d’une sixième, constitution, faisant partie de la superstructure, Etat que la classe bourgeoise cherche à maintenir de toutes ses forces, d’une part, et une infrastructure économique, grosse d’une aspiration irrésistible à un nouveau système, le système socialiste, avec un nouvel Etat, un Etat prolétarien, d’autre part. Seule cette remise en cohérence d’une infrastructure, déjà « socialiste », et d’une superstructure, encore capitaliste et bourgeoise, peut apporter une solution à cette contradiction antagonique, entre la classe bourgeoise et le Peuple.

    Régler ce déphasage entre une infrastructure, déjà « socialiste, et une superstructure dominée par la classe bourgeoise, c’est mener jusqu’au bout la révolution prolétarienne, qui enfin donne au Peuple tous les pouvoirs, économique, politique et culturel. Le Peuple, qui est TOUT économiquement, par son Travail, demande à devenir TOUT également, politiquement et culturellement.

    Le déphasage entre l’infrastructure économique et la superstructure politique peut être illustré par l’anecdote suivante : « Au-delà de 40% de prélèvements obligatoires (en proportion du PIB), nous basculerons dans le socialisme... ». Valéry Giscard d'Estaing, alors chef de l'Etat, avait ce genre de phrase définitive. Apôtre d'une « société libérale avancée », il craignait l'envolée des impôts en tous genres. Et voyait s'approcher ce seuil fatidique des 40%, synonyme de changement de société, à ses yeux, du moins. Sous son septennat, de 1974 à 1981, les prélèvements obligatoires sont passés de 33,5% du PIB à 39,4%, une hausse de six points qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait approchée. Et aujourd’hui, ce taux est d’environ 50%. Il est donc temps de passer à un système socialiste. Mais c’est ce que les représentants de la bourgeoisie ne veulent pas. C’est pourquoi, depuis VGE, l’objectif de tous les gouvernements est de diminuer ce taux, en s’attaquant au pouvoir d’achat du Peuple, en cherchant à diminuer le revenu des plus pauvres et de la classe moyenne !

     

     

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