• Qu'est-ce que le marxisme-léninisme ? (Partie 1)

    La notion de classe sociale est un concept de la sociologie, que l'on rencontre , par exemple, au sens de groupe social, dans « La République » de Platon. Les classes sociales ne sont pas forcément antagoniques, et elles peuvent collaborer au bon fonctionnement de la société. Le concept de luttes de classes émerge chez les historiens libéraux bourgeois au XIX° siècle, comme François Guizot, Augustin Thierry ou Adolphe Thiers.

     

    Qu'est-ce que le marxisme-léninisme ? (Partie 1)

    Introduction

    1. Le déterminisme absolu tant au niveau collectif qu' individuel :

      1) Les classes sociales et la lutte de classes :

      La notion de classe sociale est un concept de la sociologie, que l'on rencontre , par exemple, au sens de groupe social, dans « La République » de Platon. Les classes sociales ne sont pas forcément antagoniques, et elles peuvent collaborer au bon fonctionnement de la société. Le concept de luttes de classes émerge chez les historiens libéraux bourgeois au XIX° siècle, comme François Guizot, Augustin Thierry ou Adolphe Thiers.

      Pour Karl Marx, l'histoire est l'histoire de la lutte des classes et le progrès se réalisent par cette lutte qui conduit à remplacer à la direction d'une société une classe dominante par une autre classe jusque là dominée.

      Ainsi, le système esclavagiste a vu la domination des esclaves par la classe des propriétaires terriens, également propriétaires d'esclaves . Au cours des luttes, ce système a été remplacé par le système féodal, qui a vu la domination des seigneurs féodaux sur les paysans et les serfs. Enfin ce système féodal a été remplacé par le système capitaliste, qui a vu le triomphe de la classe capitaliste sur le peuple, dont le prolétariat, classe des travailleurs .

      Par classe sociale, on entend un ensemble de gens qui, dans la production jouent un rôle similaire, sont à l'égard des autres hommes dans des rapports identiques. Ainsi, chacun d'entre nous fait partie d'une classe sociale, appartenance qui détermine notamment nos conceptions et notre réalité sociale.

      2) L'histoire : L'histoire est une science et elle a un sens :

      L'histoire est une science qui a ses lois , tout comme les sciences physiques la chimie, et la biologie. Mais c'est une science humaine, qui ne repose pas sur l'expérimentation et la méthode expérimentale, mais qui peut faire l'objet d'un savoir rigoureux et objectif , tout comme la sociologie et la psychologie, qui naissent également au XIX° siècle. L'évolution historique ne décrit pas des cycles, comme pour Platon , par exemple (la Grande Année) et le retour périodique du Même, mais sur une ligne des temps qui va de moins l'infini à plus l'infini. Pour Marx, l'histoire d écrit une évolution en spirale, avec un sens, vers l'avenir. Ainsi, il décrit la succession inévitable de plusieurs formations sociales, qui passent par : la communisme primitif, l'esclavagisme , le système féodal, la capitalisme, le socialisme et le communisme supérieur. L'histoire a donc un sens, et ce progrès se traduit, d'une part par une augmentation considérable, à chaque étape , du surprofit, ainsi, qu'à terme, la suppression des classes sociales et de l’État. Chaque système se caractérise par la domination d'une classe sociale minoritaire, aux dépens des autres classes majoritaires, et seule le socialisme se caractérise par la domination de la majorité des classes laborieuses, sur la classe bourgeoise minoritaire. L’État est l'instrument de la classe dominante, qui règle le fonctionnement de la société, par la violence (impôts, police, armée). Se sont donc succédé un État esclavagiste, un État féodal, un État capitaliste et un État socialiste.

      3) Les « héros » et la masse :

      Ainsi , si l'on prend le système capitaliste, on ne peut porter sur le comportement du bourgeois une appréciation morale : il n'est ni bon, ni méchant, mais il se comporte en bourgeois parce tel est sa situation sociale. Il n'a aucun choix, car le système décide de tout. Il est placé dans une fonction sociale qui fait en sorte qu'il exploite les membres de la classe ouvrière. Il opprime les salariés, par la notion de plus-value, qui consiste à escroquer une partie non payée du travail. Il en est de même du prolétaire : celui-ci n'est ni bon, ni mauvais, mais il doit se comporter de telle sorte qu'il s'oppose à l'exploitation de son travail, et qu'à un moment de l'évolution, il entre en contradiction avec le système capitaliste, et, se regroupant avec tous les membres de sa classe le renverse de manière violente, pour remplacer l’État capitaliste par un État socialiste .

      Écrire l'histoire, c'est décrire les divers mouvements sociaux, car seul le peuple crée cette histoire. Ce n'est plus l'histoire de « héros » individuels, mais d'un ensemble social qui évolue et se transforme. Ainsi, le bourgeois ne pense pas arbitrairement ses pensées et ses actions, mais il pense et agit en fonction de ce qu'il pense. La connaissance, y compris celle de l'histoire et des luttes de classes, n'est que le reflet dans la conscience de chacun de la réalité mouvante. Il faut d'ailleurs se méfier de ce que chacun pense (y compris de lui-même), car ce ne sont souvent que des affabulations , derrière lesquelles il faut retrouver la réalité latente.

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