• (Parties 19 et 20) Quel parti avec quelle ligne politique pour demain ?

    Que penser du parti/mouvement La France Insoumise ? Pour ce faire, il convient d’examiner sa nature de classe , à partir de l'expérience directe que nous avons eu avec les militants de ce mouvement, lors de la campagne électorale des municipales de Metz, ainsi qu' au niveau national.

    (Parties 19 et 20) Quel parti avec quelle ligne politique pour demain ?

    Que penser du parti/mouvement La France Insoumise ? Pour ce faire, il convient d’examiner sa nature de classe , à partir de l'expérience directe que nous avons eu avec les militants de ce mouvement, lors de la campagne électorale des municipales de Metz, ainsi qu' au niveau national.

    Il convient de souligner l'indigence du programme municipal présenté par LFI au niveau local . Par exemple la demi-page sur « la démocratie », rédigée par la personne devenue député suppléant sur la troisième circonscription.

    Au niveau national, il suffit de citer deux des dernières péripéties de LFI :

    1. L'agression dont ont été victime les deux députés , Louis Boyard et Carlos Martens Bilongo.

      Voici les faits :

    « Des dizaines d’individus ont perturbé, mercredi 7 décembre, une rencontre entre des étudiants et les députés de La France insoumise (LFI) Louis Boyard et Carlos Martens Bilongo, à l’université Montaigne de Bordeaux. Selon les deux élus, un groupe composé d’une « trentaine de militants d’extrême droite », armé « de matraques télescopiques » a « tenté de s’introduire dans l’amphithéâtre » où les deux députés animaient une conférence.

    Dans un communiqué dénonçant des « tentatives d’intimidation », Lionel Larré, le président de l’université, a évoqué « une vingtaine d’individus cagoulés, armés de barres de fer et proférant des slogans racistes ». Ces derniers ont selon lui « d’abord tenté de s’introduire dans l’amphithéâtre (…) avant de tenter ensuite d’intimider les organisateurs et spectateurs » d’une pièce de théâtre qui se déroulait à un autre endroit de l’université.

    Dans une vidéo publiée par Louis Boyard sur Twitter, des individus masqués peuvent être entendus invectivant les deux députés, et leur demandant de « sortir ». « Dissolvez les groupes d’extrême droite », a lancé M. Boyard au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.

    Remerciant les « membres du service d’ordre » qui ont repoussé les agresseurs, les deux députés pointent un « contexte de banalisation de l’extrême droite ». Dans un communiqué, ils ont réclamé une « réaction » du ministre à « la hauteur de la violence de cette attaque ».

    Ceci exprime une conception de l’État bourgeois ! Imagine-t-on les militants antifascistes des années antérieures faire appel à la police de l’État bourgeois pour être protégés contre les fascistes ? Par exemple, lorsque, dans les années 1970, les militants antifascistes, dont des adhérents de la Ligue communiste révolutionnaire, ont aspergés de seaux de sang récupéré aux abattoirs de Nancy les autobus dans lesquels se trouvaient d'ancien militaires de la guerre d'Algérie, qui s'en allaient fêter les crimes de l’État français ?

    1. La façon un peu cavalière dont ont été évacuer d'anciens militants, sans aucune concertation de la base, ces derniers jours.

    Voici les diverses réactions à la nomination de Manuel Bompard :

    « Un choix qui divise. « On est dans un processus évolutif. Je comprends que ça puisse interroger et déranger les habitudes », a déclaré Manuel Bompard lors d'une conférence de presse organisée à Paris à l'issue de « l'Assemblée représentative » de 160 cadres et membres.

    Celui qui ne sera nommé officiellement à la tête de la nouvelle « coordination » que dans les prochains jours, de concert avec d'autres membres de cette direction nommée pour un an, a tenté d'éteindre la colère de figures insoumises qui n'en font pas partie. Celles qui n'avaient pas été invitées à l'événement  comme les députés Alexis Corbière, Clémentine Autain, François Ruffin ou encore Eric Coquerel.

    Qu'ils acceptent d'y siéger n'est pas acquis, prévient un poids lourd du groupe LFI. « Ils ont décidé de nous mettre dehors, du coup ils créent un machin pour faire diversion. Il se réunira tous les mois, c'est une blague… » Et le même de critiquer un Manuel Bompard qui « s'est autodésigné, a fait une direction à sa main - une purge - tout en détenant l'argent » de LFI . »

    LFI, un parti/mouvement de type nouveau, apte à mener le peuple français au socialisme ? C'est une blague.

    La France Insoumise est un mouvement petit-bourgeois, sans plus. Et il n'y a pas à choisir entre la ligne Mélenchon/Bompart et la ligne Autain/ Ruffin/Coquerel/ Corbière. Car si ces derniers prennent aujourd'hui leur distance par rapport aux premiers, c'est bien parce qu'ils ont été évincé (purgé?) de la direction de LFI, et non parce qu'il auraient pris une ligne rouge. Mais il est certain qu'à terme , de nombreux militants de LFI vont rejoindre le camp révolutionnaire !



    Et le Nouveau Parti Anticapitaliste ?

    Ce parti est traversé par une lutte de deux lignes politiques, l'une rouge et révolutionnaire, l'autre réformistes.

    Lors de la campagne des municipales à Metz, nous avons eu à faire à la ligne réformistes, hélas, dont tu as pointé toi-même les manquements.

    Pour les réformistes, bien évidemment, comme le disent les médias bourgeois, ainsi que les néo-socialistes du Parti Socialiste, il s'agit d'être un « parti de gouvernement », mais d'un gouvernement bourgeois . Rien à voir avec la défense des intérêts des travailleurs !

    A juste titre, cette ligne opportuniste est parfaitement analysée par la ligne rouge :

    « Les quelques scissionnistes de la direction sortante ont fait le choix de tenter de faire exploser le parti au mépris du vote démocratique des militants et militante », cingle le NPA dans un communiqué, dénonçant un choix « irresponsable » dans un contexte où « la situation nationale et internationale exige que les révolutionnaires resserrent leurs rangs et avancent des perspectives d’émancipation révolutionnaire pour le monde du travail et la jeunesse ».

    « Il n’y aura pas, comme le défend la France insoumise, de capitalisme à visage humain, ni de révolution citoyenne par les urnes. Nous réaffirmons la nécessité et la possibilité de construire un parti révolutionnaire, car faire reculer le patronat et à terme lui arracher le pouvoir, ne se fera pas par les élections », poursuit le parti issu de la Ligue Communiste Révolutionnaire.

    Des conclusions partagées par la branche jeunesse du mouvement trotskiste, qui entend également rester fidèle au NPA, accusant Olivier Besancenot et Philippe Poutou de « quitter le parti pour se tourner vers la gauche institutionnelle, en tournant le dos à tout un pan de l’organisation et ses militants ».

    Les révolutionnaires du NPA ont tout à fait raison de lâcher la main des opportunistes, afin de ne pas être attirés dans le bourbier du marais.

    Ainsi, à Metz, au sein du NPA, s'il y a d'une part des groupes d'étude des textes de base du marxisme, portant haut levé le drapeau de la lutte des classes contre la bourgeoisie, ainsi que des colloques , comme à propos de la Commune de Paris de 1871, il est évident qu'il y a un déphasage avec la pratique quotidienne et sociale : les animateurs du NPA , à la manœuvre au sein de la liste « Metz Commune Libre » sont réformistes et électoralistes.

    Reste le problème des alliances. Évidemment, je ne partage pas la position sectaire de lutte ouvrière ! Mais ce n'est sûrement pas une union au sommet, de bric et de broc, de tous les anciens partis qui se disent de gauche qui représente un avenir !

    Encore faut-il analyser la situation politique qui est la notre, à partir du passé, du présent et de l'avenir.



    (Partie 20) Quel parti avec quelle ligne politique pour demain ?

    Nous sommes bien d'accord :

    1. Les partis de la bourgeoisie, « Les Républicains », le « Modem », « Horizon », Macronistes et autres centriste etc. représentent bien les diverses branches de la classe bourgeoise (autrefois, dans un passé lointain, Girondins/Montagnards, puis orléanistes, bonapartistes, etc.) . Ceux-là sont nos ennemis, ceux sur qui devra s'exercer la dictature du prolétariat, et l’État socialiste.

    2. Les partis fascistes sont une autre fraction de la classe bourgeoise, et ils ont un passé ancré dans la réalité française (boulangisme, pétainisme, etc.) . Ceux-là aussi font partie de notre cible, et la dictature du prolétariat devra s'exercer sur eux.

    Ces partis anciens sont discrédités, y compris au niveau électoral …

    Pour ce qui est des partis dits de gauche, ont-ils la volonté politique d'aller au socialisme ? Bien sûr que non. Ce sont des chapelles qui ont perdu toute légitimité, tant le Parti dit Socialiste, que le Parti ex-Communiste Français …

    Il faut exercer un esprit d'analyse vif, et bien considéré la période dans laquelle nous entrons. C'est une crise générale du capitalisme, qui, pour faire une comparaison (mais comparaison n'est pas raison, ressemble à la première crise générale du capitalisme, dans les années 1910, qui s'est soldée notamment par la guerre impérialiste de repartage du monde de 1914-1918 et par la révolution d'octobre en Russie de 1917.

    Face à la nécessité de rupture, il ne faut plus penser « ancien ». Je crois que les syndicats de collaboration de classes ont fait leur temps. De même les partis dits de gauche dits de « gouvernement bourgeois ».

    Ce qui nous attend, dans les années à venir, c'est une crise économique sans précédent (inflation, licenciements, famines, etc. ) , peut-être une troisième guerre impérialiste de repartage du monde, que préfigurent les guerres locales actuelles, dont la guerre d'Ukraine auxquelles s'ajoutent une crise écologique sans précédent (pandémies diverses , COVD, écocide, maltraitances animales, etc.). Il est évident que la solution à cela c'est la révolution socialiste au niveau français et aussi de l'humanité. Donc : démocratie populaire, défense de la biosphère, paix dans le monde …

    Alors, qu'attendre des élections bourgeoises ? Du parlement bourgeois ? De la république bourgeoise et de la démocratie bourgeoise ? Rien. La victoire de Charlotte Leduc , une victoire historique ? La belle affaire ! Qu'a-t-elle apportée à la liste Metz Commune Libre ? A la définition des luttes des femmes, des luttes animales, etc ? Que fait-elle pour que LFI applique la démocratie populaire, le centralisme démocratique ,etc ? Pas grand chose.

    L'ancien mode de penser, c'est de croire que les luttes électorales , dans un cadre bourgeois, mènent au socialisme … Les Communards ont-ils attendus pour entreprendre les luttes de 1871 , d'avoir la majorité dans une quelconque assemblée bourgeoise ? Les bolcheviks n’auraient jamais fait triompher la démocratie populaire pour l’immense majorité des Russes, s'ils avaient comptés sur un triomphe électoral dans le cadre étroit du tsarisme. Au contraire, contre les mencheviks, ils ont dénoncés le formalisme de la démocratie bourgeoise, et ils ont purement et simplement annulés toutes les structures anciennes, féodales et bourgeoises, pour imposer des principes et des droits réels et nouveaux !

    Ce serait une erreur de considérer les abstentionnistes comme des personne indifférentes à la vie politique . Bien au contraire : la « démocratie représentative », telle que vendue pat les idéologues bourgeois, est une fumisterie. Comment croire que la vie démocratique, par exemple au niveau local et communal, consiste à « déléguer » la souveraineté populaire à des représentants bourgeois, pour un mandat de six ans ? C'est de la politique spectacle. Refuser ce cirque électoral, de droite ou de gauche , est un premier pas vers la prise de conscience des manipulations bourgeoise.

    Que l'on prenne n’importe quel segment de la population locale, on ne peut que constater que les citoyens sont dessaisis de leurs prérogatives, et traités comme des objets, non comme des personnes.

    Prenons les résidents des maisons de retraite, que ce soit sous l'emprise de Dominique Gros ou de François Grodidier : ils n'ont absolument rien à dire ou à proposer : ce sont de purs objets , dont il s’agit de tirer le maximum de profits !

    Voici un exemple que l'on rencontre quotidiennement dans les EHPAD, à Metz au XXI° siècle :

    « Le lundi 12 décembre 2022, vers 12 heures 32, mon fils reçoit un appel téléphonique, de la part de l'infirmière de la résidence pour personnes âgées de la Grange aux Bois, à Metz, avec le message suivant : « C'est l'infirmière de l'EHPAD AMAPA de la Grange aux Bois. Je vous appelle pour vous prévenir que votre maman a fait une petite chute dans la salle de bain. Voilà, c'était juste pour vous tenir informé. Au revoir. »

    Le mardi 13 décembre , un peu après 10 heures , la secrétaire de l'EHPAD laisse le message suivant sur la messagerie de mon fils : « Bonjour monsieur X., c'est la secrétaire de la résidence de la Grange aux Bois . C'est pour vous prévenir que votre maman est toujours en isolement. Voilà. Au revoir, bonne journée. »

    Mon fils a l'habitude de venir me voir en début d'après-midi, tous les mardis après-midi. Donc, un peu paniqué, il se rend au secrétariat le mardi même, vers 14 heures 50. Au secrétariat, on lui indique que sa maman est en isolement, et que donc les visites sont impossibles. Sans autre explication. Ceci alors que la semaine précédente, je n'étais pas en isolement, en tout cas mon fils n'a pas été prévenu de ce fait. Un agent interrogé à la sorti du secrétariat manifeste de la surprise à l'égard de ce fait quand mon fils lui demande si je suis à l'isolement. Mon fils demande à voir l'infirmière, ce qui lui est accordé. L'infirmière indique à mon fils que je suis tombée lundi matin , dans la salle de bain, et que j'avais encore le peigne à la main. Ce qui laisse penser que j'étais seule dans la salle de bain, et il n'est indiqué aucune heure de ma chute, ni combien de temps je suis restée à terre.

    Quand mon fils l'interroge pour savoir si j'avais des douleurs, si je ne devais pas être hospitalisée, l'infirmière se saisit du dossier de ma mère et indique qu' un médecin m'a ausculté fin novembre ! Devant l'absurdité de l'argument, elle se reprend en disant qu'un médecin de service m'a observée , et qu'il n'y a pas lieu de l'hospitaliser . J'aurai une toux qui me contraint à garder la chambre.

    De retour au secrétariat, mon fils reçoit une réponse catégorique de refus de déjeuner avec moi le lendemain de Noël !

    Face à une telle situation, vous comprenez l'émoi de mon fils : Pourquoi est-il impossible de me voir ? Pourquoi ne pas lui permettre de me rencontrer avec toutes les mesures de protection d'usage, utilisées : masque, distanciation, etc.

    Moi -même et mon fils , sommes vaccinés de plus contre la COVID et contre la grippe. Cela laisse à mon fils, s'il ne me rencontre pas avant Noël toutes les pires hypothèses : ai-je été frappé, ai-je des blessures importantes (bleus, etc.) ? Pourtant lors des pires moments de la crise du COVID, il était organisé des rencontres entre les résidents et les familles, séparées par une vitre, avec port du masque ! Pourquoi ne pas effectuer une court rencontre, avec des images , avec un téléphone portable ou une tablette, permettant de rassurer mon fils ? Nous sommes traités, nous résidents , comme des prisonniers, avec un pouvoir discrétionnaire de l'administration, sans aucun recours possible pour les familles ! Le fait de payer tous les mois, plus de 2000 € , ne nous donne-t-il aucun droit ? Thérèse . »

    Sous le capitalisme, les personnes âgées sont traitées, non comme des citoyens, mais comme des objets. C' »est ce qu'a indiqué Jean Jacques Rousseau , dans le « Contrat social » : lors d'une élection bourgeoise, les électeurs sont « libres » de désigner leurs futurs oppresseurs, et une fois ceux-ci élus, le peuple retombe en esclavage !

    15 décembre 2022

     

    Voilà que, comme tous les partis/mouvements issus de la petite bourgeoisie, La France Insoumise, à peine bien représentatif au parlement bourgeois français (74 députés), se scinde en diverses fractions : il y a déjà la fraction Les Soumis à Mélenchon (Adrien Quatennens, Manuel Bompard,...), et puis la fraction Les Anti-Mélenchons (Clémentine Autain, Eric Coquerel, Alexis Corbière, Raquel Garrido, François Ruffin, …). Les coups pleuvent … Par exemple, c'est juste si les pro-Mélenchon ne traitent pas le couple de Thénardier Garrido/ Corbière: après avoir « offert » à chacun un poste de député, ne voilà-t-il pas que ces deux ex-thuriféraires regimbent et réclament toujours plus ? Cette deuxième fraction ne demande qu'à se scinder au fur et à mesure que les élections vont se rapprocher , et surtout la question du successeur de Jean Luc Mélenchon …

    Indubitablement, La France Insoumise est divise en deux, mais aucune des deux fractions ne représente une ligne rouge (révolutionnaire : mettre fin au capitalisme, instaurer le socialisme). Ce sont deux lignes noires, opportunistes, réformistes et électoralistes, qui repose sur des couches petites bourgeoises différentes. En attendant qu'il y ait d'autres ruptures et fractions …

    Autre question que celle de l'unité à la base avec les militants LFI … Mais à chacun de se déterminer , que ce soit les adhérents du Nouveau Parti Anticapitaliste, de l’association « Metz Commune Libre », des féministes, des animalistes, des écologistes , etc. Et que pensent les ex et futurs électeurs de LFI de toutes ces mues soudaines des « têtes » du parti-mouvement (Par exemple celle de François Ruffin en « social-démocrate » du centre ? A suivre …

     

     

    25 décembre 2022

     

    Pierre Quader



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