• (Partie 72) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

     

    Jean Louis Xavier François Darlan (1881-1942) : Amiral. Ministre de la Marine du premier gouvernement du maréchal Pétain puis, en février 1941, chef du gouvernement de Vichy. Il est assassiné le 24 décembre 1942. Fils de Jean-Baptiste Darlan (1848-1912), député républicain progressiste, en faveur de Dreyfus, qui avait été Garde des Sceaux dans le gouvernement de Jules Méline, il a grandi en milieu républicain et franc-maçon. Agnostique  et plutôt radical-socialiste, Darlan est attaché aux valeurs de laïcité (mais n’est pas hostile à l’Eglise), de petite propriété, de patriotisme et de morale. Chef du gouvernement, il cède beaucoup aux Allemands, mais obtient peu en contrepartie.

    Dans les notes de Darland d’octobre 1940, on peut lire qu’une victoire du Royaume-Uni serait pire que la domination allemande et entraînerait « le retour au pouvoir des Juifs cosmopolites et des francs-maçons inféodés à la politique anglo-saxonne ».

    (Partie 72) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle. 

     

    Pierre Cot (1895-1977) : Elu en 1928, député de Savoie sous l’étiquette radicale, c’est sur une liste communiste qu’il se présente dans le Rhône en 1931. Hostile à la neutralité de la France, il organise une aide clandestine aux républicains espagnols pendant la guerre civile. Hostile aux accords de Munich. Il ne prend pas part au vote du 10 juillet 1940, étant déjà en Angleterre.

     

    Aimé Coulaudon (1906- ?) : Docteur en droit (1932). Docteur ès lettres (1952). Avocat à la Cour d’appel de Riom, puis de Paris. Député du Puy-de-Dôme (1936-1942). Résistant. Franc-maçon. Membre de la loge « La Liberté ».

     

    André Coulin (1891-1980) : Franc-maçon. Cofondateur le 3 décembre 1913 de la Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière (future GLNF). Deuxième Grand Surveillant de la GLNF. Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte.

     

    Léon Courson (1883-1950) : Viticulteur et négociant. Député d’Indre-et-Loire (1932-1942). Sous-secrétaire d’Etat à l’Education physique (18 janvier-10 mars 1938). Franc-maçon. Initié le 9 juillet 1906, loge « Les Démophiles », orient de Tours. Membre de la loge « Les Enfants de Rabelais », orient de Chinon.

     

    Pierre-Antoine Cousteau (1906-1958) : Polémiste et journaliste collaborationniste. Collabore au journal Je suis partout. C’est un ultra de la collaboration, « antisémite de plume ». A la Libération, condamné à mort, puis gracié par Vincent Auriol.

     

    Edward Alexander, dit Sir Aleister Crowley (1875-1947) : Ecrivain occultiste. Franc-maçon. Initié le 8 octobre 1904 à la loge « Anglo Saxon Lodge », orient de Paris. Compagnon le 5 novembre 1904. Maître le 17 décembre 1904, en cette loge, dont il sera exclu.

     

    Paul Custaud (1890-1975) : Assureur à Toulon. Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF en 1935-1938. Membre du Parti Socialiste de France. Il adhère à la SFIO en 1937. Il impulse la Résistance dès fin 1940, en animant les réunions clandestines de la loge toulonnaise de « La Réunion ». Il collabora à plusieurs réseaux de renseignement, et organisa l’Armée secrète dans le Haut-Var. Il fut le seul maçon français à siéger ès qualité, comme représentant de la franc-maçonnerie en tant que telle, à un Comité Départemental de Libération, celui du Var.

     

    D

     

    André Isaac, dit Pierre Dac (1893-1975) : Humoriste et comédien français. Il fut, pendant la Seconde Guerre mondiale une figure de la résistance contre l’occupation de la France par l’Allemagne nazie. Franc-maçon. A la Libération, il rentre à Paris où il est reçu apprenti à la Loge « Les Compagnons ardents » de la Grande Loge de France », le 18 mars 1946. Il en restera membre jusqu’en 1952.

     

    Roger Dachez :

     

    Edouard Daladier (1884-1970) : Figure du parti radical. Professeur d’histoire. L’homme de Munich.

     

    Gustave Dalloni :

     

    Marius Dalloni : Professeur de géologie à la faculté des sciences d’Alger. Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF. Il contribua, avec Jean Cazemajou, autre conseiller de l’Ordre GODF, ingénieur-conseil à Rabat, à créer en novembre 1942, en Afrique du Nord, un Conseil provisoire maçonnique en liaison avec une soixantaine de loges françaises à l’étranger et dans la partie de l’Empire libérée de la tutelle de Vichy, ainsi qu’à obtenir du gouvernement d’Alger la disparition des lois antimaçonniques de Vichy.

     

    Roger Laurent Dahetze (1901- ?) : Résistant et membre du réseau mécano-Pau (1941-1945). Employé SNCF. Franc-maçon. Initié le 22 avril 1929, loge « Anglaise » N° 204, orient de Bordeaux. Compagnon le 22 juin 1930. Maître le 22 juin 1931. Vénérable (1951-1968) (1971-1975) (1977-1979). 33°.

     

    Reymont Charles Danier (1912-1966) : Ingénieur. Résistant dans le mouvement « Libération-Nord ». Franc-maçon. Initié en 1934 à la Grande Loge. Fondateur et premier vénérable de la loge « Amour Tradition Connaissance », GLNF (1965). 33°. Membre du Suprême Conseil pour la France du REAA.

     

    Jean Baptiste Joas Darlan (1848-1912) : Notaire à Marmande (1874-1878). Avocat à Nérac. Maire de Nérac (1880-1896). Député le 27 juillet 1890, réélu en 1893. Ministre de la Justice (1896). Vice-président de l’Union progressiste. Père de l’amiral Darlan (1881-1942), collaborateur immédiat et successeur désigné du maréchal Pétain. Franc-maçon. Revue maçonnique (octobre 1896).

     

    Jean Louis Xavier François Darlan (1881-1942) : Amiral. Ministre de la Marine du premier gouvernement du maréchal Pétain puis, en février 1941, chef du gouvernement de Vichy. Il est assassiné le 24 décembre 1942. Fils de Jean-Baptiste Darlan (1848-1912), député républicain progressiste, en faveur de Dreyfus, qui avait été Garde des Sceaux dans le gouvernement de Jules Méline, il a grandi en milieu républicain et franc-maçon. Agnostique  et plutôt radical-socialiste, Darlan est attaché aux valeurs de laïcité (mais n’est pas hostile à l’Eglise), de petite propriété, de patriotisme et de morale. Chef du gouvernement, il cède beaucoup aux Allemands, mais obtient peu en contrepartie.

    Dans les notes de Darland d’octobre 1940, on peut lire qu’une victoire du Royaume-Uni serait pire que la domination allemande et entraînerait « le retour au pouvoir des Juifs cosmopolites et des francs-maçons inféodés à la politique anglo-saxonne ».

     

    Aimé Joseph Darnand (1897- mort fusillé au fort de Châtillon, à Fontenay-aux-Roses, le 10 octobre 1945) : Issu d’une famille modeste de l’Ain (père cheminot). Militaire. Une figure majeure de la collaboration française. Ancien combattant de la Grande Guerre et de 1939-1940, militant d’extrême droite dans l’entre-deux-guerres, il est un soutien actif et précoce du maréchal Pétain et du régime de Vichy. Militant de l’Action française de 1925 à 1928, puis Croix-de-feu, et à partir de 1936, au Parti populaire français (PPF). Responsable de « La Cagoule » à Nice. Vichyste. Membre honoraire de la SS en 1943. Fondateur et dirigeant de la Milice française. Selon Darnand, « la démocratie, c’est l’antichambre du bolchevisme ». Le serment de la Milice mentionne entre autres le combat contre « la lèpre juive ». Le mouvement se veut à la fois antisémite, anticommuniste, anticapitaliste et révolutionnaire.

     

    Louis Darquier, plus connu sous son nom d’emprunt Louis Darquier de Pellepoix (1897-1980) : Journaliste, militant antisémite, militant d’extrême droite. Issu d’une famille de notables. Il est commissaire général aux questions juives dans le régime de Vichy à partir de mai 1942.

     

    Sylvain Dauriac :

     

    Davidson :

     

    Marie-Madeleine Davy :

     

    Georges Dayan (1915-1979) : Avocat à Oran (1940-1947). Chef de cabinet de François Mitterrand au cours de divers ministères (1947-1948, 1950-1954). Député du Gard (1967-1968). Conseiller d’Etat (1974-1977). Sénateur de Paris (1977-1979). Franc-maçon. Membre du Grand Orient.

     

    Marcel Déat (1894-1955) : Normalien, journaliste et intellectuel. Socialiste, puis néo-socialiste et collaborationniste. Député SFIO de 1926 à 1928 et de 1932 à 1936. Il participe à la création le 5 novembre 1933 du Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès (PSdF), séduit par les modèles fascistes. Il clame qu’il ne veut pas « mourir pour Dantzig ». Vichyste. En 1941, il devient le fondateur du Rassemblement national populaire (RNP), parti collaborationniste, qui se déclare socialiste et européen. Il termine sa carrière politique en 1944, comme ministre du Travail et de la Solidarité nationale dans le gouvernement de Vichy, et s’enfuit à Sigmaringen avec le dernier carré des ultra-collaborationnistes, puis en Italie. Certains ultras le taxèrent de Franc-maçon, alors qu’il n’a jamais été initié. Le RNP est dénoncé comme repaire de « faux-déclarants », de « maçons sans tabliers », de non-initiés qui suivent les directives maçonniques, possèdent l’esprit maçonnique, ont fait des conférences en loges.

     

    Jacques Debü-Bridel (1902-1993) : D’abord proche de Charles Maurras et de l’Action française, il devient membre du mouvement Le Faisceau et se joindra à la Fédération républicaine de Louis Marin. Résistant. Militant antinazi dès 1935, il entre en résistance dès octobre 1940, à l’Organisation Civile et Militaire et au NAP (Noyautage de l’Administration Publique). Membre du Conseil National de la Résistance (CNR) au 27 mai 1943. Un des leaders du gaullisme de gauche (Union démocratique du travail).

     

    Philippe Jean Léon Emile Valentin Duprat-Geneau, dit Dechartre (1919- ?) : Membre de l’Assemblée consultative (1944). Député UDR de La Rochelle (30 juin-12 août 1968). Secrétaire d’Etat. Franc-maçon. Initié le 26 mars 1946. Compagnon le 12 septembre 1946. Maître le 7 octobre 1947. Membre de la loge « Paros ». Orateur. Vénérable trois fois.

     

    Delacroix :

     

    Victor Delaunay :

     

    Théophile Pierre Delcassé (1852-1923) : Issu d’une famille de la petite-bourgeoisie rentière. De conviction anticléricale, il est initié à la franc-maçonnerie au mois de janvier 1886, dans la loge de « La fraternité latine », orient de Foix. Il fréquente cet atelier jusqu’à sa mort. Il est l’un des artisans du rapprochement de la France et de la Grande-Bretagne qui aboutit à la signature de l’Entente cordiale. Elu député en 1889, réélu pendant trente ans jusqu’en 1919. Lié au parti colonial, il siège au centre. Ministre des Colonies, puis des Affaires étrangères.

     

    Joaquim Delgado (1934-1963) : Ouvrier ébéniste. Franc-maçon. Initié le 22 avril 1960 par la loge « Les Apprentis Eternels » du Grand Orient de France. Il fut arrêté au cours d’un séjour en Espagne, ainsi que son ami Francesco Granados. Les deux hommes, accusés d’avoir été les auteurs d’un attentat contre les locaux du syndicat franquiste, furent, bien qu’il n’y eût pas de preuves, condamnés à la peine capitale.

     

    Maurice Delherry (1888-1966) : Ecrivain, publiciste. Déporté politique sous la Deuxième guerre mondiale. Franc-maçon. Initié à la loge « Ernest Renan » en 1924, 32° en 1964, membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France.

    Jacques Michel Pierre Delmas dit Jacques Chaban Delmas (1915-2000) : Résistant, général de brigade et international français de rugby à XV et de tennis.

     

    Antoine Octave Eugène Deloncle (1890-assassiné le 7 janvier 1944) : Cofondateur de « La Cagoule » en 1935. Polytechnicien. Ingénieur du Génie maritime. Il adhère d’abord à l’Action française, puis fonde en 1935, avec Jean Filliol, l’Organisation secrète d’action révolutionnaire nationale (OSARN), connue de la police sous le nom de Comité secret d’action révolutionnaire (CSAR) et surnommé par la presse « La Cagoule ». Vichyste. Fin 1940, il crée le Mouvement social révolutionnaire pour la Révolution nationale (MSR), soutenant le maréchal Pétain, puis se rapproche de Marcel Déat, avec le Rassemblement national populaire.

     

    Marius Desbordes :

     

    Michel Albert Lucien Deslinières (1857-1937) : Journaliste, écrivain. Un des premiers socialistes ralliés au communisme naissant. Franc-maçon. Membre de la loge « Mars et les Arts », orient de Nantes.

     

    Robert Desnos (1900-1945) : Poète. Mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie. Il participe dès 1934 aux mouvements d’intellectuels antifascistes. Dès 1942, il fait partie du réseau de résistance AGIR.

     

    Blaise Diagne :

     

    Louis Doignon :

     

    Domez :

     

    René Dommange (1888-1977) : Avocat. Editeur musical. Député conservateur. En décembre 1935, il dépose un amendement hostile à la franc-maçonnerie lors du débat sur les ligues, voté par 91 parlementaires de droite. Décoré de la francisque. Membre de la Milice française (carte n° 20780).

     

    Jacques Doriot (1898-1945) : Ouvrier métallurgiste. Député de Saint-Denis en 1924, puis maire de cette commune. Journaliste. Membre du bureau politique en 1924. Exclu du PCF en 1934. Communiste, puis fasciste. Après son départ du Parti Communiste Français, il fonda le Parti populaire français, en 1936, l’un des deux principaux partis français de la collaboration. Les responsables du PPF, tels que Pierre Drieu La Rochelle, Victor Arrighi, Bertrand de Jouvenel attendent du parti qu’il devienne l’équivalent français du parti national-socialiste en Allemagne. Vichyste. Il contribue à la création de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme et combat sous l’uniforme allemand sur le front russe, avec le grade de lieutenant. Il est décoré de la Croix de fer.

     

    Drabble :

     

    Pierre Drieu La Rochelle (1893-1945) : Ecrivain. Journaliste. Socialisant, puis fascisant. Combattant de la Première guerre mondiale. Avant 1934, il cultive des idées républicaines et progressistes. Il participe à des rassemblements du Mouvement pour l’antifascisme, rassemblement dit Amsterdam-Pleyel auxquels assistent Aragon et Malraux. En 1934, il se déclare « socialiste » et « fasciste ». Ami d’Otto Abetz. Il se donne la mort le 15 mars 1945 en avalant du gardénal.

    Voici son explication de ce qu'est le fascisme, publié dans L’Émancipation nationale du 13 août 1937 : « La définition la plus profonde du fascisme, c’est celle-ci : c’est le mouvement politique qui va le plus franchement, le plus radicalement dans le sens de la grande révolution des mœurs, dans le sens de la restauration du corps – santé, dignité, plénitude, héroïsme –, dans le sens de la défense de l’homme contre la grande ville et contre la machine... Parce que ce sont les hommes du XXe siècle qui ne veulent pas mourir accablés de toutes les maladies qui guettent les sédentaires et les immobiles, avec des muscles débiles et des gros ventres à la terrasse d’un café ou dans l’ombre d’un cinéma. »

    Pierre Drieu La Rochelle résume dès 1922 cette conception commune aux néo-socialistes et aux fascistes :

    «  Il n’y a pas de classes. Il n’y a plus que des catégories économiques, sans distinctions spirituelles, sans différences de mœurs. Les basses classes sont formées des mêmes éléments physiques, moraux, intellectuels, que les hautes classes. Les unes et les autres sont de plus en plus interchangeables. Il n’y a que des modernes, des gens dans les affaires, des gens à bénéfices ou à salaires ; qui ne pensent qu’à cela et qui ne discutent que cela (…).

    L’ouvrier est pourri par la monnaie de son salaire comme le bourgeois par son bénéfice (…).

    Il faudrait remuer les cendres des catégories sociales. Rassemblement des restes indépendants de la bourgeoise, voire de la classe ouvrière et des paysans, ce serait l’institution d’un Tiers-Parti, d’un Entre-Deux, qui relèverait les intérêts spirituels entre la masse dominant par l’argent et la masse dominée par l’argent. » (Mesure de la France)

     

    Maurice Druon (1918-2009) : Ecrivain. Il rejoint Londres en 1943. Il écrit avec son oncle, Joseph Kessel, les paroles du Chant des Partisans.

                                            

    Jacques Duclos (1896-1975) : Dirigeant du Parti Communiste Français.

     

    Duguiert :

     

    Pierre Dumas (1891-1967) : Résistant toulousain, journaliste, écrivain.

     

     

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