• (Partie 67) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

    Jean Pierre Marie Maurice Vergoin (1850-1892) : Avocat. Magistrat. Député de Seine-et-Oise (1885-1889). Directeur du journal La République. Secrétaire du Comité républicain national du général Boulanger, dont il demeure l’un des derniers fidèles. Exilé à Jersey, puis à Bruxelles. Franc-maçon. Suspendu (1889), puis exclu du Grand Orient pour son soutien au boulangisme (1890).

     

    (Partie 67) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

     

    Jean Pierre Marie Maurice Vergoin (1850-1892) : Avocat. Magistrat. Député de Seine-et-Oise (1885-1889). Directeur du journal La République. Secrétaire du Comité républicain national du général Boulanger, dont il demeure l’un des derniers fidèles. Exilé à Jersey, puis à Bruxelles. Franc-maçon. Suspendu (1889), puis exclu du Grand Orient pour son soutien au boulangisme (1890).

     

    Paul Marie Verlaine (1844-1896) : Louise Michel était présente à son mariage avec Mathilde Mauté. Le poète s’est engagé dans la garde nationale sédentaire, où il est de garde une nuit sur deux dans un secteur calme. Il fuit Paris pour échapper à la répression versaillaise et est radié de l’administration. Verlaine est garde national pendant le siège de Paris à l’automne 1870. Il choisit de ne pas quitter son emploi à l’Hôtel de Ville. La Commune débute mi-mars 1871. Mathilde et Paul quittent Paris fin juin pour Fampoux puis pour Lécluse, chez Auguste Dujardin, et sans doute Arras, 21 rue de la Paix. En rentrant dans la capitale en août, ils logent quelque temps au 14 rue Nicolet par souci d’économie, Paul ayant perdu en juillet son emploi à l’Hôtel de ville parce qu’il l’avait conservé pendant la Commune. En 1872, Paul Verlaine complète son poème Les Vaincus par de nouvelles strophes consacrées aux communards.

     

    Poèmes de VERLAINE

    Verlaine a écrit ce poème à propose de la Révolution de 1848, puis il a ajouté quelques strophes suite à la Semaine sanglante de 1871.

    Les vaincus

    À Louis-Xavier de Ricard.


    I

    La Vie est triomphante et l'Idéal est mort,

    Et voilà que, criant sa joie au vent qui passe,

    Le cheval enivré du vainqueur broie et mord

    Nos frères, qui du moins tombèrent avec grâce.


    Et nous que la déroute a fait survivre, hélas !

    Les pieds meurtris, les yeux troubles, la tête lourde,

    Saignants, veules, fangeux, déshonorés et las,

    Nous allons, étouffant mal une plainte sourde,


    Nous allons, au hasard du soir et du chemin,

    Comme les meurtriers et comme les infâmes,

    Veufs, orphelins, sans toit, ni fils, ni lendemain,

    Aux lueurs des forêts familières en flammes !


    Ah ! puisque notre sort est bien complet, qu'enfin

    L'espoir est aboli, la défaite certaine,

    Et que l'effort le plus énorme serait vain,

    Et puisque c'en est fait, même de notre haine,


    Nous n'avons plus, à l'heure où tombera la nuit,

    Abjurant tout risible espoir de funérailles,

    Qu'à nous laisser mourir obscurément, sans bruit,

    Comme il sied aux vaincus des suprêmes batailles.


    II

    Une faible lueur palpite à l'horizon

    Et le vent glacial qui s'élève redresse

    Le feuillage des bois et les fleurs du gazon ;

    C'est l'aube ! tout renaît sous sa froide caresse.


    De fauve l'Orient devient rose, et l'argent

    Des astres va bleuir dans l'azur qui se dore ;

    Le coq chante, veilleur exact et diligent ;

    L'alouette a volé, stridente : c'est l'aurore !


    Éclatant, le soleil surgit : c'est le matin !

    Amis, c'est le matin splendide dont la joie

    Heurte ainsi notre lourd sommeil, et le festin

    Horrible des oiseaux et des bêtes de proie.


    Ô prodige ! en nos coeurs le frisson radieux

    Met à travers l'éclat subit de nos cuirasses,

    Avec un violent désir de mourir mieux,

    La colère et l'orgueil anciens des bonnes races.


    Allons, debout ! allons, allons ! debout, debout !

    Assez comme cela de hontes et de trêves !

    Au combat, au combat ! car notre sang qui bout

    A besoin de fumer sur la pointe des glaives !


    III

    Les vaincus se sont dit dans la nuit de leurs geôles :

    Ils nous ont enchaînés, mais nous vivons encor.

    Tandis que les carcans font ployer nos épaules,

    Dans nos veines le sang circule, bon trésor.


    Dans nos têtes nos yeux rapides avec ordre

    Veillent, fins espions, et derrière nos fronts

    Notre cervelle pense, et s'il faut tordre ou mordre,

    Nos mâchoires seront dures et nos bras prompts



    Légers, ils n'ont pas vu d'abord la faute immense

    Qu'ils faisaient, et ces fous qui s'en repentiront

    Nous ont jeté le lâche affront de la clémence.

    Bon ! la clémence nous vengera de l'affront.


    Ils nous ont enchaînés ! mais les chaînes sont faites

    Pour tomber sous la lime obscure et pour frapper

    Les gardes qu'on désarme, et les vainqueurs en fêtes

    Laissent aux évadés le temps de s'échapper.


    Et de nouveau bataille ! Et victoire peut-être,

    Mais bataille terrible et triomphe inclément,

    Et comme cette fois le Droit sera le maître,

    Cette fois-là sera la dernière, vraiment !


    IV

    Car les morts, en dépit des vieux rêves mystiques,

    Sont bien morts, quand le fer a bien fait son devoir

    Et les temps ne sont plus des fantômes épiques

    Chevauchant des chevaux spectres sous le ciel noir.


    La jument de Roland et Roland sont des mythes

    Dont le sens nous échappe et réclame un effort

    Qui perdrait notre temps, et si vous vous promîtes

    D'être épargnés par nous vous vous trompâtes fort.


    Vous mourrez de nos mains, sachez-le, si la chance

    Est pour nous. Vous mourrez, suppliants, de nos mains.

    La justice le veut d'abord, puis la vengeance,

    Puis le besoin pressant d'opportuns lendemains.


    Et la terre, depuis longtemps aride et maigre,

    Pendant longtemps boira joyeuse votre sang

    Dont la lourde vapeur savoureusement aigre

    Montera vers la nue et rougira son flanc,


    Et les chiens et les loups et les oiseaux de proie

    Feront vos membres nets et fouilleront vos troncs,

    Et nous rirons, sans rien qui trouble notre joie,

    Car les morts sont bien morts et nous vous l'apprendrons.

     

    Ballade en l’honneur de Louise Michel

     

    Madame et Pauline Roland, Charlotte.

    Théroigne, Lucoile.

    Presque Jeanne d’Arc, étoilant

    Le front de la foule imbécile,

    Nom des cieux, coeur divin qu’exile :

    Cette espèce de moins que rien

    France bourgeoise au dos facile

    Louise Michel est très bien.

    *

    Elle aime le Pauvre âpre et, franc

    Ou timide, elle est ta faucille

    Dans le blé mûr pour le pain blanc

    Du Pauvre, et la sainte Cécile,

    Et la Muse rauque et gracile

    Du Pauvre et son ange gardien

    A ce simple ; à cet imbécile.

    Louise Michel est très bien.

    *

    Gouvernements et maltalent,

    Mégathérium ou bacille,

    Soldat brut, robin insolent,

    Ou quelque compromis fragile.

    Tout cela son courroux chrétien

    L’écrase d’un mépris agile.

    Louise Michel est très bien.

    Envoi

    Citoyenne ! Votre évangile

    On meurt pour ! c’est l’Honneur ! et bien

    Loin des Taxil et des Bazile.

    Louise Michel est très bien.

     

    A. Verlière : Blanquiste.

     

    Eugène Vermersch (1845-1878) : Poète. Pamphlétaire et journaliste. Directeur du Hanneton en 1868, il collabore à la Marseillaise en 1870, puis au Cri du peuple en 1871. Il est plusieurs fois condamné par les tribunaux pour ses articles. Il fonde avec Maxime Vuillaume et Alphonse Humbert le Père Duchêne (68 numéros). Après la Commune, il joint la section fédéraliste française de l’Internationale, sous l’influence de Bakounine. Ami de Paul Verlaine, celui-ci préfaça son roman posthume (inachevé) : L’Infamie humaine (1890). Réfugié en Angleterre, condamné à mort par contumace, il mourut dans un asile de fous.

    Admirateur de Bismarck et de l’usage de la force. La dictature est pour lui le seul moyen du « peuple révolutionnant ». Engels écrit dans Le programme des émigrés blanquistes de la Commune, en juin 1873 : « … un des individus les plus suspects de la petite presse parisienne, un certain Vermersch qui édita sous la Commune Le Père Duchêne, triste caricature du journal d’Hébert de 1793. ». Réfugié à Londres, il attaque les communards. Tenu à l’écart par la plupart des proscrits, il sombrera dans la folie.

     

     

    Auguste-Jean-Marie Vermorel (1841-1871) : Journaliste.  Franc-maçon. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de la Justice, puis à la commission exécutive, et enfin à celle de la Sûreté générale. Il vote contre le Comité de salut public. Il signe le manifeste de la Minorité. Blessé sur les barricades, pendant la semaine de mai, il fut arrêté et transféré à l’hôpital de Versailles, où il mourut un mois plus tard. Il avait publié plusieurs ouvrages, romans, travaux historiques, essais divers.

     

    Pierre Vésinier (1826-1909) : Franc-maçon. Journaliste. Il avait été secrétaire d’Eugène Sue. Proscrit du 2 décembre. En 1867, il adhère à l’Association internationale des travailleurs. Il fut exclu de l’Internationale en 1868. Il est élu pendant le siège de Paris par les Allemands commandant d’un bataillon de la Garde nationale. Après le 26 mars 1871, il lance le journal Paris libre. Aux élections complémentaires du 16 avril 1871, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission des Services publics et devient directeur du Journal Officiel le 12 mai. Il vote pour la création du Comité de salut public. A écrit en 1892 : Comment a péri la Commune. Condamné à mort par contumace, réfugié à Londres et amnistié en 1880. Rentré en France après l’amnistie, il se brouille avec tous ses anciens camarades et écrit des ouvrages hostiles à la Commune.

     

    Louis Veuillot (1813-1883) : Journaliste et homme de lettres. Catholique, qui défend l’enseignement privé. Après 1871, et l’instauration de la III° république en France, il devient légitimiste, soutenant la cause d’Henri d’Artois, comte de Chambord, en vue de rétablir une « monarchie chrétienne ». Directeur de L’Univers.

     

    Jean-Pons Guillaume Viennet :

     

    Auguste Vincent Pompée Viard (1836-1892) : Employé de commerce. S’engage dans la Garde nationale pendant le siège de Paris. Il est élu à la commission provisoire qui donne naissance au Comité central de la Garde nationale. Aux élections complémentaires du 16 avril, il est élu au Conseil de la Commune et nommé délégué aux Subsistances le 20 avril. Il siège à la commission exécutive. Il vote pour la création du Comité de salut public.

     

    Albert Viger :

     

    Paul Viguier :

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