• (Partie 6) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

    Il est important de faire une analyse de classe, tant de la réalité nationale que de la réalité locale, d'une part, et d'autre part de bien distinguer quel est le chemin à tracer pour instaurer le socialisme réel.

    (Partie 6) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

    Il est important de faire une analyse de classe, tant de la réalité nationale que de la réalité locale, d'une part, et d'autre part de bien distinguer quel est le chemin à tracer pour instaurer le socialisme réel.

    D'abord, du point de vue des intérêts de classe sociale, qui sont les députés ? Si l'on considère la situation sociale et professionnelle des députés, la grande majorité (plus de 60 % du total) exerce une activité de cadre supérieur, et ce sont les députés de La France Insoumise qui sont à la première place. Les ouvriers sont peu nombreux (2 à 3 % du total) et c'est le Rassemblement national qui en comporte le plus grand nombre. Ce n'est donc pas un hasard si les députés reflètent les intérêts de la bourgeoisie (pour la droite classique, dont les macronistes, et pour l'extrême droite), et la « classe moyenne » (moyenne et petite bourgeoisie pour la Nouvelle Union Populaire , Écologique et Sociale.

    Ou se trouve le Peuple, dans sa majorité écrasante, dont les ouvriers ? C'est parmi les abstentionnistes , ce qui est plutôt positif, car cela signifie que de plus en plus , il y a un rejet du jeu électoral bourgeois, et l'attente de solutions plus radicales , conduisant au rejet du système capitaliste.

    Quel est le projet des députés dits de « gauche » ? C'est la lutte contre les excès du néo-libéralisme, et la tentative d'instaurer un capitalisme à visage humain, d'essayer de retrouver une société à l'image des Trente Glorieuses. De plus, l'intention de cette fraction moyenne et petite bourgeoise est de prendre les rênes d'une telle société, de diriger l’État capitaliste , de façon « humaniste », de le réorienter vers un capitalisme « modéré ». Nous allons voir que c'est notamment le projet de Jean Luc Menchevik . De fait, il n'y a pas un programme tactique, permettant de lutter contre les excès du système bourgeois, sous la dictature de la bourgeoisie, et un programme stratégique visant à aller au-delà, jusqu'à la destruction de l’État capitaliste, et l'instauration d'un État socialiste, sans esprit de retour, ou d'alternance électorale (dictature du prolétariat). Quels sont les signes de cela ?

    A l'intérieur, les excès de la police sont dénoncés (« La police tue »), et la solution propose, c'est d'instaurer une police bourgeoise « humaine » (donc qui défende la démocratie bourgeoise et la république bourgeoise). Il suffit de remplacer le directeur général de la police par un « humaniste », et d'afficher les droits de l'homme et du citoyen dans les commissariats, et le tour est joué.

    A l'extérieur, il en est de même pour l'armée de métier bourgeoise. Il suffit de nommer un général « humaniste » à la tête des armées, et celle-ci sera plus humaine.

    C'est là que l'on ^perçoit bien l'origine de classe de tous ces responsable de la NUPES : la petite bourgeoisie.

    Et c'est pourquoi il y a tant de passerelles entre les électeurs de la droite, de l'extrême droite et de la fausse gauche. C'est bien parce qu'ils s'adressent tous à la même clientèle électorale, « ceux qui votent encore », qui ont encore des illusions sur les élections bourgeoises : la « classe moyenne ». C'est ainsi que plus du quart des électeurs de la NUPES, quand ils ont le choix entre un candidat de droite et un candidat d'extrême droit, n'hésitent pas : ils choisissent le candidat d'extrême droite. C'est bien parce que une partie du programme est identique.

    Prenons l'extrême droite : elle lutte pour un capitalisme « à la française », c'est-à-dire contre une oligarchie cosmopolite (juive ? Maçonne ?) et financière, pour une collaboration de classes «entre patrons français et ouvriers français. L'extrême droite pointe aussi les excès du capitalisme, de la finance internationale. Mais, évidemment elle n'est pas pour la rupture et la révolution prolétarienne pour instaurer le socialisme.

    Exemple du Parti « Socialiste » Français : devenu opportuniste et révisionniste, il prône un capitalisme monopoliste d’État à la française, avec une gestion commune des « bons » patrons capitalistes français et les travailleurs, mettant fin aux excès du capitalisme néo-libérale.

    Il en est de même des écologistes de EELV, alors que le seul moyen de mettre un terme à l'écocide est bien de mettre un terme au capitalisme.

    Il y a un manque de clarté entre ce qui sépare les divers partis, et ceci est dû au fait qu'il n'y a pas de théorie révolutionnaire, et sans théorie révolutionnaire, il ne peut y avoir de pratique révolutionnaire.

    Tous ces partis et mouvements luttent contre la capitalisme néo-libérale et cosmopolite de Macron et du parti LR, et non pour la rupture avec le capitalisme. Il ne suffit pas de dire « Pas une voix pour le Rassemblement National » , ce qui est insuffisant et menchevik, mais bien de dire « Notre pratique, c'est la révolution socialiste ». Alors, il n'est plus possible de confondre les lignes RN et NUPES. Alors , sans esprit de confusion, le Peuple, y compris dans les quartiers populaires, adhérera à une telle ligne révolutionnaire, y compris au niveau électoral.

    De plus, tous ces partis n'ont pas un esprit dialectique, et ne voient pas le mouvement de l'humanité et de la société française, vers plus de solidarité. Lors du dernier mandat de Macron, la classe moyenne s'est paupérisée, avec plus de 400 000 personnes de plus en-dessous du seuil de pauvreté, et un appauvrissement général, et ce mouvement va aller en s'accélérant très vite (crise générale du capitalisme, risque de troisième guerre mondiale, inflation, etc.) ceci malgré les solutions , genre rustines (distributions de miettes, d'aides diverse, etc.). Dans les mois qui viennent, de nombreux membres de la classe moyenne vont rejoindre le camp révolutionnaire , y compris certains députés, qui vont constater que le parlement bourgeois n'est que la chambre d'enregistrement des intérêts de la classe bourgeoise (Lobbies divers, dont UBER , ...) .

    Au niveau international, ces partis et mouvements prônent-il un réel internationalisme prolétarien, ou bien la défense des intérêts de la classe bourgeoise française ?

    Prenons le cas des colonies actuelles (DOM et TOM) dont la Corse: cela représente de 1 600 000 à 2 000 000 habitants. Il convient de lutter aux côtés de mouvements révolutionnaires de ces peuples (comme le Groupe d'Organisation Nationale de la Guadeloupe) et non pour une exploitation capitaliste (étain, en Nouvelle Calédonie, etc.). De façon unanime, NUPES incluses, les députés français ont applaudi les « victimes » de l'armée françaises, lors des diverses guerres impérialistes. Vont-ils également adopter unanimement le budget militaire ? Et vont-ils militer pour un armement du peuple (service militaire universel restauré, etc.), ou bien vont-ils se placer , pour les uns, dans le bloc impérialiste aux côtés des USA , de l'Europe et de l'OTAN, et pour les autres , dans un bloc impérialiste aux côtés de la Chine , de la Russie ? Vont-ils lutter pour l'indépendance de la France, et l'instauration du socialisme, la lutte donc contre le capitalisme français ? Les députés de la NUPES vont-ils être offensifs et combattre contre l'impérialisme de la bourgeoisie française, y compris en s'opposant à la vente d'armes, par exemple à l'Arabie Saoudite, qui s'en sert pour tuer enfants, femmes et hommes du Yémen ?

    Une position internationaliste claire ne peut que faire adhérer le Peuple, y compris au niveau électoral. Au lieu de cela, c'est le visage d'un capitalisme modernisé, ripoliné que nous présent Jean Luc Menchevik . La question est simple : soit servir la classe bourgeoise, et se mettre sous la dictature de la bourgeoisie, soit servir le Peuple, dont la classe ouvrière et se mettre sous la dictature du prolétarien. En cela, la NUPES et Jean Luc Menchevik ressemble à ces partisans de l'ordre aristocratique, qui se cachaient , lors de la révolution bourgeoise de 1789, sous un drapeau bourgeois, pour tenter de maintenir la royauté , mouvements tant de droite (Girondins), que de « gauche ». Il a fallu faire passer ces partisans ultimes de l'ordre bourgeois par la lucarne, pour conforter et faire progresser l'ordre bourgeois.

    Méluche aurait pu être le Robespierre de la classe ouvrière au XXI° siècle : il en a tellement rêvé ! Mais hélas, il va être le traître Mirabeau, c'est-à-dire l'agent caché de la classe rétrograde bourgeoise, quand on va découvrir les documents secrets du coffre-fort en fer de la bourgeoisie ! Et que va-t-on trouver dans cette armoire de fer ? Que JLM a dragué du côté de l'armée bourgeoise ; puis il a choisi son camp en défendant la police bourgeoise (contre les gilets jaunes ? ) . Enfin, il a protégé la justice bourgeoise. Sans compter ses amitiés avec les grandes fortunes (qui ont encore prospéré au cours de la pandémie). Bref, il a été partisan de la démocratie bourgeoise, de la république bourgeoise (il a même clamé que « cette république, c'est moi! »), du parlementarisme bourgeois, tout cela en fourvoyant le peuple ! Bravo l'Artiste !



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