• (Partie 32) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

    Père de l'Univers, suprême intelligence
    Bienfaiteur ignoré des aveugles mortels
    Tu révélas ton être à la reconnaissance
    Qui seule éleva les autels.

    Ton temple est sur les monts, dans les airs, sur les ondes
    Tu n'as point de passé, tu n'as point d'avenir
    Et sans les occuper, tu remplis tous les mondes
    Qui ne peuvent te contenir

    Tout émane de toi, grande et première cause
    Tout s'épure aux rayons de ta divinité
    Sur ton culte immortel, la morale repose
    Et sur les mœurs, la liberté.

    Pour venger leur outrage et la gloire offensée
    L'auguste liberté, ce fléau des pervers
    Sortit au même instant de la vaste pensée
    Avec le plan de l'univers.

    Dieu puissant ! Elle seule a vengé ton injure
    De ton culte elle-même instruisant les mortels
    Leva le voile épais qui couvrait la nature
    Et vint absoudre tes autels.

    O toi ! Qui du néant ainsi qu'un étincelle
    Fis jaillir dans les airs
    L'astre éclatant du jour
    Fais plus... verse en nos cœurs ta sagesse
    Embrasse nous de ton amour.

    De la haine des Rois, anime la Patrie
    Chasse les vains désirs, l'injuste orgueil des rangs
    Le luxe corrupteur la basse flatterie
    Plus fatale que les tyrans.

    Dissipe nos erreurs, rends nous bons, rends nous justes
    Règne, règne au delà de toute illimité
    Enchante la nature à tes décrets augustes
    Laisse à l'homme sa liberté.

     

    (Partie 32) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

     

    Nicolas Charles Des Etangs (1766-1847) : Clerc de notaire. Un des « héros de la Bastille ». Volontaire en 1792. Commissaire en territoires occupés à Liège, puis en Allemagne. En 1810, il rentre à la Direction générale de l’Imprimerie et de la Librairie, où il reste jusqu’à sa retraite en 1835. Franc-maçon. Initié à « l’Heureuse Rencontre », orient de Brest. Maître en 1797, puis affilié à diverses loges parisiennes, dont « Les Trinosophes », dont il fut 19 fois vénérable. Officier du Grand Orient en novembre 1826. Ecrivain maçonnique fécond. On cite de lui des rituels, Le véritable lien des peuples ou la vraie Maçonnerie rendue à ses vrais principes (1825), La Franc-maçonnerie justifiée (1829), qui est une réponse à une réédition de Barruel.

     

    Pierre François Guyot Desfontaines (1685-1745) : Abbé. Journaliste, critique, traducteur et vulgarisateur historique. Connu surtout pour ses querelles avec Voltaire. Franc-maçon.

     

    Lucie Simplice Camille Benoît Desmoulins (1760-1794) : Elève très brillant du lycée Louis le Grand. Avocat. Brillant journaliste. Pamphlétaire. Franc-maçon. Son nom apparaît, après 1776, sur le tableau de la loge des « Maîtres » à Amiens, en compagnie de celui de Calonne, avec le grade de maître. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Fondateur du club des Cordeliers.

     

    Denis Diderot (1713-1784) : Philosophe. Fondateur de l’Encyclopédie. Son appartenance à la loge parisienne « les Neuf Sœurs » reste contestée par certains historiens, son nom n’ayant été retrouvé sur aucun tableau de la loge, bien qu’il soit établi qu’il avait fait sa demande d’initiation. Fut-il franc-maçon ? Rien ne le prouve. Au plus fut-il admis en visiteur profane à la loge « Les Neuf Sœurs ».

     

    Philippe Frédéric de Dietrich (1748-1793) : Baron, savant et homme politique alsacien. Maire de Strasbourg (1790-1792). Franc-maçon, fréquentant une loge maçonnique à Strasbourg.

     

    Joseph Marie comte Dessaix (1764-1834) : Docteur en médecine, puis général. Capitaine de la légion des Allobroges en 1792. En germinal an VI, député du département du Mont-Blanc au Conseil des Cinq-cents. Général d’Empire. Membre du Conseil des Cinq-cents. Franc-maçon. Il appartenait à la loge « les Enfants de Mars » au 27° régiment d’infanterie légère.

     

    Antoine Louis Destutt, marquis de Tracy (1754-1836) : Officier et homme de lettres. Un des chefs du mouvement « idéologue » sous le Consulat et l’Empire. Franc-maçon. Il était membre de la loge « La Candeur »r en 1776-1777 et « Bellone », orient de Penthièvre Infanterie en 1788.

     

    Claude Nicolas Bricaire de La Dixmerie (1731-1791) : Littérateur. Membre de l’Académie d’Arras. Succéda à Marmontel à la direction du Mercure. Franc-maçon Membre de la loge « Les Neuf Sœurs », orient de Paris (1773-1783). Orateur (1779). Député de cet atelier au Grand Orient.

     

    Henri Evrard Marquis de Dreux-Brézé (1762-1829) : Grand Maître héréditaire des cérémonies à la Cour (1787). Franc-maçon. Membre de la Loge « Frères d’Armes », orient du régiment de cavalerie du Berry. Organisateur du cérémonial des Etats-généraux, il fut chargé de congédier le Tiers-État. C’est à lui que Mirabeau adresse sa réplique, le 23 juin 1789)  qui comprend deux versions :

    ·   « Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ».

    ·   Version rapportée par Mirabeau lui-même dans une lettre à ses commettants : « Oui, Monsieur, nous avons entendu les intentions qu’on a suggérées au Roi ; et vous qui ne sauriez être son organe auprès des Etats généraux, vous qui n’avez ici ni place ni voix, ni droit de parler, vous n’êtes pas fait pour nous rappeler son discours. Cependant, pour éviter toute équivoque et tout délai, je vous déclare que si l’on vous a chargé de nous faire sortir d’ici, vous devez demander des ordres pour employer la force ; car nous ne quitterons nos places que par la puissance des baïonnettes. »

    Emigre après le 10 août 1792, rentre en France en 1801. Il retrouve sa charge à la Restauration. Pair de France héréditaire (1815).

     

    Charles Pinot Duclos (1704-1772) : Fils d’un riche chapelier de Dinan. Ecrivain et historien. Reçu à l’Académie française en 1747. Publie en 1751 les Considérations sur les Mœurs de ce siècle. Franc-maçon.

     

    Duhoussoy :

     

    Charles Marguerite Jean Baptiste Mercier Dupaty (1746-1788) : Magistrat. Avocat général, puis président à mortier au parlement de Bordeaux. Franc-maçon. Il sera membre de la loge maçonnique des « Neuf Sœurs », dont il fut vénérable en 1784.

     

    Jean Baptiste Dubois, dit Dossonville (1753-1833) : Franc-maçon. Policier et agent provocateur. Membre de la police politique du Comité de sûreté générale de l’an II. Il fut plusieurs fois emprisonné, mais de puissantes protections lui permirent d’échapper à la guillotine.

    Dosonville est à l’origine, dès germinal an II, du montage et de la révélation du soi-disant complot de l’étranger, le grand procès truqué du 29 prairial au cours duquel on condamna cinquante quatre personnes – à la tête desquelles Henri Admirat et Cécile Renault – qui pour certaines ne s’étaient jamais vues et qui allèrent à la mort revêtues de la même chemise rouge des assassins et empoisonneurs (« la procession des cardinaux » s’amusait Barère qui était probablement, avec son vieil ami Vadier, l’inspirateur de cette tragique mascarade).

     

    Adrien Jean François Duport (1759-1798) : Franc-maçon. Membre de la Loge « Le Contrat Social » et de la Loge « Les Sept Amis », Orient de Chambéry. S’enfuit en 1792, revient en France, et repart pour mourir à l’étranger en 1798. Initié à la loge des « Amis réunis » de Paris. Membre de la Société Mesmérienne (1784), dont il devint vice-président de la loge de Paris.

     

    Bernard Jean Marie Duport (1762-1832) : Député du Mont-Blanc à la Législative, à la Convention, puis aux Cinq-Cents (an IV - an V). Franc-maçon. Membre de la loge « Les Sept Amis », orient de Chambéry.

     

    Pierre Samuel Dupont de Nemours (1739-1817) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Franc-maçon. Economiste. Serait membre de la Loge « Les Amis Réunis ».

     

    Pierre Dupuis, seigneur de Valières (1689- ) : Conseiller du parlement de Paris (1712-1720), puis ma^tre des requêtes, ety finalemnt président du Grand Conseil.

     

    H. Duret : Secrétaire de la Grande Loge vers 1755.

     

    Duval d’Espremesnil :

     

    E

     

    Jean Louis Claude Emmery, comte de Grozieulx (1774-1823) : Avocat. Echevin de Metz. Député du Tiers aux Etats-généraux, Conseil des Cinq-Cents, conseiller d’Etat, sénateur (1802), pair de France (1814), comte d’Empire en 1808, titre confirmé en 1817. Franc-maçon. Il appartient à la loge Saint-Jean de l’Amitié de Saint-Etienne,  orient de Metz.

     

    L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers : Encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Diderot et D’Alembert. Cette œuvre collective avait des collaborateurs maçons au moment de leur collaboration, comme Charles Nicolas Cochin, Claude François Adrien, marquis de Lezay-Marnésia, Jean Baptiste Pâris de Meyzieu, Jean Rodolphe Perronet, le comte Louis Elisabeth de la Vergne de Tressan et Pierre Jacques Willermoz.

    Il faut y ajouter : Théophile de Bordeu, Charles Pinot Duclos, Montesquieu, Gabriel François Venel, Voltaire, peut-être Diderot.

    Il y avait aussi des maçons ennemis de l’Encyclopédie, comme Charles Palissot de Montenoy, l’abbé Pierre François Guyot Desfontaines, Elie Catherine Fréron et Jean Jacques Lefranc (ou Le Franc), marquis de Pompignan, dit Lefranc de Pompignan.

     

    Charles Geneviève Louis Auguste André Timothée d’Eon de Beaumont, dit le Chevalier d’Eon (1728-1810) : Franc-maçon. Initié à Londres à la loge française l’ « Immortalité », où il reçut les trois grades, et a fréquenté en France la loge « Les Amis Réunis » à Tonnerre. Agent secret de Louis XV.

     

    Louis Marie Marquis d’Estournel : Franc-maçon. Général de division. Elu du Cambrésis, représentant la noblesse aux Etats-généraux de 1789. Membre de la Loge « La Parfaite Amitié », orient du régiment de Dragons-Conti.

     

    Etre suprême :

    Hymne à l'Etre suprême. Paroles de Desorgues, musique de Gossec. Hymne chanté à la fête de l'Etre suprême (1794)

    "Le peuple français reconnaît l'être suprême et l'immortalité de l'âme" Ce genre de chose pouvait se décréter sous la révolution, et c'est ce qui arriva le 26 Floréal an II par un arrêté de la commune. C'est Robespierre qui est à l'origine de ce décret dans son discours à la convention le 18 Floréal an II. La raison seule ne pouvait plus guider le peuple français, il lui fallait une croyance.
    Il fut donc arrêté que le 20 Prairial an II, une fête serait célébrée en l'honneur de l'être suprême. Un hymne fut commandé pour l'occasion, et la fête célébrée pour la première et dernière fois sous la présidence de Robespierre, promu "Pontife de l'être suprême" pour l'occasion. Par une étrange ironie, Robespierre et ses collègues n'hésitaient pas à envoyer chaque jour plusieurs dizaines de personnes à la guillotine vérifier cette immortalité de l'âme qu’ils étaient en train de décréter ! Cinquante jours plus tard, c'était Thermidor.

    Père de l'Univers, suprême intelligence
    Bienfaiteur ignoré des aveugles mortels
    Tu révélas ton être à la reconnaissance
    Qui seule éleva les autels.

    Ton temple est sur les monts, dans les airs, sur les ondes
    Tu n'as point de passé, tu n'as point d'avenir
    Et sans les occuper, tu remplis tous les mondes
    Qui ne peuvent te contenir

    Tout émane de toi, grande et première cause
    Tout s'épure aux rayons de ta divinité
    Sur ton culte immortel, la morale repose
    Et sur les mœurs, la liberté.

    Pour venger leur outrage et la gloire offensée
    L'auguste liberté, ce fléau des pervers
    Sortit au même instant de la vaste pensée
    Avec le plan de l'univers.

    Dieu puissant ! Elle seule a vengé ton injure
    De ton culte elle-même instruisant les mortels
    Leva le voile épais qui couvrait la nature
    Et vint absoudre tes autels.

    O toi ! Qui du néant ainsi qu'un étincelle
    Fis jaillir dans les airs
    L'astre éclatant du jour
    Fais plus... verse en nos cœurs ta sagesse
    Embrasse nous de ton amour.

    De la haine des Rois, anime la Patrie
    Chasse les vains désirs, l'injuste orgueil des rangs
    Le luxe corrupteur la basse flatterie
    Plus fatale que les tyrans.

    Dissipe nos erreurs, rends nous bons, rends nous justes
    Règne, règne au delà de toute illimité
    Enchante la nature à tes décrets augustes
    Laisse à l'homme sa liberté.

     

    Rémi Joseph Isidore Exelmans (1775-1852) : Maréchal de France. Franc-maçon. Il appartenait à la loge de Milan, « Caroline ».

     

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