• (Partie 20) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

    Lénine :

    « Pour qu’une révolution sociale puisse triompher, deux conditions au moins sont nécessaires : des forces productives hautement développées et un prolétariat bine préparé. Mais en 1871 ces deux conditions faisaient défaut. Le capitalisme était encore peu développé et la France était surtout un pays de petite bourgeoisie ‘artisans, paysans, boutiquiers, etc.). Il n’existait pas de parti ouvrier ; la classe ouvrière n’avait ni préparation ni long entraînement et, dans sa masse, elle n’avait même pas une idée très claire de ses tâches et des moyens de les réaliser. Il n’y avait ni sérieuse organisation politique du prolétariat, ni syndicats et associations coopératives de masse. » Dans A la mémoire de la Commune, in La Commune de Paris, pages 18-19.

    (Partie 20) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

     

    Lénine :

    « Pour qu’une révolution sociale puisse triompher, deux conditions au moins sont nécessaires : des forces productives hautement développées et un prolétariat bine préparé. Mais en 1871 ces deux conditions faisaient défaut. Le capitalisme était encore peu développé et la France était surtout un pays de petite bourgeoisie ‘artisans, paysans, boutiquiers, etc.). Il n’existait pas de parti ouvrier ; la classe ouvrière n’avait ni préparation ni long entraînement et, dans sa masse, elle n’avait même pas une idée très claire de ses tâches et des moyens de les réaliser. Il n’y avait ni sérieuse organisation politique du prolétariat, ni syndicats et associations coopératives de masse. » Dans A la mémoire de la Commune, in La Commune de Paris, pages 18-19.

    « Se souvenant des enseignements de la Commune, il [le prolétariat russe] savait que le prolétariat ne doit pas négliger les moyens de lutte pacifiques – ces derniers servent ses intérêts quotidiens et sont indispensables en période de préparation de la révolution – mais qu’il ne doit pas oublier non plus que dans certaines circonstances la lutte de classe se transforme en lutte armée et en guerre civile : il est des moments où les intérêts du prolétariat exigent l’extermination implacable de ses ennemis dans des combats déclarés ». La Commune de Paris, page 14.

     

    Marx et la Commune :

    Marx : « Les principes de la Commune sont éternels et ne peuvent être détruits. Ils resurgiront toujours de nouveau jusqu’à ce que la classe ouvrière soit émancipée. »

    Le prolétariat pouvait, certes, faire une révolution sans être bien organisé ni conduit par un parti puissant, mais il ne pouvait vaincre dans ces conditions.

    « Pour qu’au jour de la décision, le prolétariat soit assez fort pour VAINCRE, il est nécessaire qu’il se constitue en un Parti autonome, un parti de classe conscient, séparé des autres. C’est ce que Marx et moi nous avons cessé de défendre depuis le Manifeste de 1848. » (Engels à G. Trier, le 18 décembre 1889).

    Marx : « Le Paris ouvrier, avec sa Commune, sera célébré à jamais comme le glorieux fourrier d’une société nouvelle. Le souvenir des martyrs est conservé pieusement dans le grand cœur de la classe ouvrière. Ses exterminateurs, l’histoire les a déjà cloués à un pilori éternel, et toutes les prières de leurs prêtres n’arriveront pas à les libérer. » (La Guerre civile en France).

    Engels : « Regardez la Commune de Paris. C’était la dictature du prolétariat. » (Préface de La Guerre civile en France).

    Marx : « Qu’après la plus terrible guerre des temps modernes, le vaincu et le vainqueur fraternisent pour massacrer en commun le prolétariat, cet événement inouï prouve non pas comme Bismarck le pense, l’écrasement définitif d’une nouvelle société montante, mais la désagrégation complète de la vieille société bourgeoise… ».

     

    Louise Michel

    « Cherchez, trouvez un appel au meurtre, au pillage, une ligne cruelle dans ces journaux communeux, chauffés par la bataille et comparez maintenant avec les feuilles versaillaises qui demandent les fusillades de masse dès que les troupes auront vaincu Paris. (…) M. Thiers fait tirer sur les ambulances de la Commune. Il a répondu aux protestations de la Société internationales de secours aux blessés : « La Commune n’ayant pas adhéré à la convention de Genève, le Gouvernement de Versailles n’a pas à l’observer. » ».

    Les consignes de Versailles : « Pas de prisonniers ! Si dans le tas il se trouve un honnête homme réellement entraîné de force, vous le verrez bien dans ce moment-là. Un honnête homme se distingue par son auréole ; accordez aux braves soldats la liberté de venger leurs camarades en faisant sur le théâtre et dans la rage même de l’action ce que le lendemain ils ne voudraient pas faire de sang-froid. »

    (Les communeux) « Ils seront vengés ensemble à la grande révolte, le jour où sur un front de bataille large comme le monde, l’émeute se lèvera. »

    « Plus de 10000 femmes aux jours de mai, éparses ou ensemble, combattaient pour la liberté ».

    « Habitants de Paris,

    L’armée de la France est venue vous sauver ! Paris est délivré, nos soldats ont enlevé en quatre heures les dernières positions occupées par les insurgés. Aujourd’hui la lutte est terminée, l’ordre, le travail, la sécurité vont renaître.

    Le maréchal de France commandant en chef

    Mac-Mahon, duc de Magenta. »

    « 100000 ouvriers disparus de Paris ». Donc, officiellement, selon Versailles : 35000 morts. Selon Louise Michel, peut-être 100000.

    « Plutôt cent mille que trente-cinq mille cadavres furent étendus en une Morgue immense dans le cadre de pierre de fortifications. »

    La Commune. Stock.

     

    Arthur Rimbaud :

    Dans les « Mains de Jeanne-Marie », il rend hommage aux communardes :

    « Elles ont pâli, merveilleuses,

    Au grand soleil d’amour chargé,

    Sur le bronze des mitrailleuses

    A travers Paris insurgé ! ».

     

    George Sand à propos des fusillades par les Versaillais :

    « Les exécutions vont leur train. C’est juste et nécessaire. ».

     

    Francisque Sarcey :

    « La bourgeoisie se voyait, non sans une certaine mélancolie, entre les Prussiens qui lui mettaient le pied sur la gorge, et ceux qu’elle appelait les rouges et qu’elle ne voyait qu’armés de poignards. Je ne sais de ces deux maux lequel lui faisait  le plus peur : elle haïssait plus l’étranger, mais elle redoutait davantage les Bellevillois. ».

     

    Adolphe Thiers :

    « Quoi ! Imaginer que des ouvrages de fortification quelconque peuvent nuire à la liberté et à l’ordre, c’est se placer hors de toute réalité. Et d’abord, c’est calomnier un gouvernement quel qu’il soit de supposer qu’il puisse un jour chercher à se maintenir en bombardant la capitale. Quoi ! Après avoir percé de ses bombes la voûte des Invalides ou du Panthéon, après avoir inondé de ses feux la demeure de vos familles, il se présenterait à vous pour vous demander la confirmation de son existence ! Mais il serait cent fois plus impossible après la victoire qu’auparavant ! ».

    (Discours quand la Chambre des députés discutait en 1840 la loi sur les fortifications).

     

    Maurice Thorez Fils du peuple, page 126 :

    « La monarchie de Juillet fut renversée en février 1848 par le prolétariat parisien, uni à la petite et moyenne bourgeoisie. Mais bientôt la réaction réussit à dresser les paysans et les boutiquiers contre les prolétaires. Au nom de l’ « ordre », la grande bourgeoisie écrasa le prolétariat au cours des journées de juin. Une fois le terrain déblayé, elle s’attaqua à toutes les conquêtes de la République, et le 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte s’installait au pouvoir, sur les ruines de la démocratie.

    La Commune de Paris se laissa, elle aussi, isoler de la paysannerie française. Ses valeureux combattants furent massacrés par une armée de « ruraux », excités contre les « partageux » de la grande ville. »

     

    Jules Vallès

    Dans l’Insurgé, les gueux « ont pris les armes pour être libres, et pour qu’on ne crevât plus de faim… malgré le travail ou faute de travail. »

     

    Emile Zola

    « Le bain de sang que [le peuple de Paris] vient de prendre était peut-être d'une horrible nécessité pour calmer certaines de ses fièvres. Vous le verrez maintenant grandir en sagesse et en splendeur ». Ecrit le 3 juin 1871 dans le Sémaphore de Marseille.

    Dans sa nouvelle, Jacques Damour, parue en 1884, Zola donne l’image du communard comme étant quelqu’un qui abuse le peuple. Type même de l’ouvrier qualifié de la capitale, Jacques Damour, ciseleur sur métaux, faisant vivre honnêtement sa famille, se laisse entraîner dans la Commune par un homme fainéant et profiteur, Berru. A la différence de Berru, qui prend la fuite au bon moment, Damour combat sur les barricades jusqu’au dernier jour, et est condamné à la déportation. Damour est l’exemple du bon ouvrier victime des conditions de vie et de l’atmosphère du siège ; c’est alors qu’il se met à écouter Berru et à parler politique, qu’il commence à devenir l’exalté qu’il restera jusqu’aux derniers combats.

     

    L’ŒUVRE DE LA COMMUNE : DES VALEURS PARTAGEES

    Les deux objectifs les plus urgents, si la Commune voulait triompher, étaient :

    ·   L’appui indispensable de la province ;

    ·   La lutte contre l’armée de Versailles.

     

    Premières mesures de la Commune :

    ·        Suppression de la vente des objets du Mont-de-piété ; les objets déposés au Mont-de-piété pour moins de 25 francs furent rendus.

    ·        Abolition du budget des cultes ;

    ·        Confiscation des biens de main morte ;

    ·        Pensions alimentaires pour les fédérés blessés en combattant, réversibles à la femme, légitime ou non, à l’enfant, reconnu ou non, de tout fédéré tué en combattant ;

    ·        La femme qui demandait contre son mari la séparation de corps, appuyée par des preuves valables, avait droit à une pension alimentaire ;

    ·        La procédure ordinaire était abolie et l’autorisation donnée aux parties de se défendre elles-mêmes ;

    ·        Interdiction de perquisitionner sans mandat régulier ;

    ·        Interdiction du cumul de traitement (le 4 mai) et le maximum des traitements fixé à 6000 francs par an, réduisant ainsi considérablement l’écart dans la hiérarchie des salaires ; dans un rapport du 23 avril apparaît la très moderne notion de « minimum de rémunération ». Les salaires doivent être égaux pour un travail égal.

    ·        Les émoluments des membres de la Commune étaient de 15 francs par jour ;

    ·        Election des magistrats, l’organisation du jury et le jugement par ses pairs ;

    ·        On procéda immédiatement à la jouissance des ateliers abandonnés pour les sociétés de travail ;

    ·        Le traitement des instituteurs fut fixé à 2000 francs ;

    ·        Le renversement de la colonne Vendôme, symbole de force brutale, affirmation du despotisme impérial, fut décidé, ce monument étant attentatoire à la fraternité des peuples ;

    ·        Plus tard, afin de mettre un terme aux exécutions de prisonniers faites par Versailles, fut ajouté le décret sur les otages pris parmi les partisans de Versailles (ce fut en effet la seule mesure qui ralentit les tueries de prisonniers ; elle eut lieu tardivement, lorsqu’il devint impossible sans trahir de laisser égorger les fédérés prisonniers) ;

    ·        La Commune interdit les amendes dans les ateliers, abolit le secret politique et professionnel ;

     

    Démocratie directe, construire la démocratie républicaine à partir d’en bas. Auto administration et pouvoirs locaux à l’échelle des quartiers parisiens.

     

    LA LIBERTE, L’EGALITE, LA FRATERNITE :

    Sans attendre un quelconque ordre, les citoyens du XI° arrondissement décidèrent de procéder à la destruction des deux guillotines qu’ils avaient trouvées dans une annexe de la sinistre prison de la Roquette. Le 137° bataillon de la Garde nationale se chargea le 6 avril 1871 de cette tâche.

    L’idée des Communards était d’établir une justice égale pour tous. Cela signifie la gratuité. Furent supprimés le 23 avril la vénalité des offices. Le 16 mai est décrété la gratuité des actes.

    Protot : « Sans doute, le principe de l’élection des magistrats par le suffrage universel doit être la loi de l’avenir. »

    Deux réformes essentielles : la Commune fixe la limite des salaires les plus élevés à 6000 francs par an (décret du 2 mai) et abolit le serment politique (décret du 4 mai). Le premier décret a pour but la création d’un gouvernement « à bon marché », idée reprise par Lénine dans L’Etat et la révolution. Tout régime qui s’en écarte va vers la création d’une bureaucratie privilégiée, dont les membres ne tardent pas à constituer une nouvelle « classe » d’oppresseurs. Par ailleurs, la Commune voulait confier les postes clés de l’administration à des citoyens élus par le peuple, donc responsables devant lui et révocables par lui. Faute de temps, cette expérience décisive n’a pas pu être tentée.

    Par un décret du 28 avril 1871, la Commune supprime le système des amendes. Ce système, institué sous l’Empire, permettait de frapper les ouvriers pour retards, malfaçons, déplacements,…refus de dénonciation d’un camarade.

     

    Un des premiers soucis de la Commune, pouvoir ouvrier, a été de décréter l’instruction gratuite et obligatoire.

     

    Pour les membres de la Commune, être collectiviste (ou communiste), c’est vouloir la collectivisation des moyens de production, condition préliminaire à toute égalité sociale.

     

    LA LAÏCITE

    L’Eglise s’était liée avec l’Empire et elle en avait profité avec la loi Falloux pour multiplier le nombre des écoles confessionnelles.

    Aux yeux du peuple de Paris, l’Eglise était liée étroitement aux intérêts de la bourgeoisie.

     

    L’un des premiers décrets de la Commune, adopté à l’unanimité le 2 avril 1871, décida la séparation de l’Eglise et de l’Etat et supprima le budget des cultes.

    Edouard Vaillant, nommé délégué à l’Enseignement le 20 avril 1871, créa, huit jours plus tard, une commission chargée d’établir dans tous les arrondissements de Paris le même modèle d’enseignement intégral, primaire et professionnel, laïque et gratuit, incluant les arts et la culture pour tous, filles et garçons.

     

    LA DEMOCRATIE DIRECTE

    La Commune était avant tout un essai de démocratie directe. C’est ce qui faisait la force des communards : Ils étaient convaincus que la souveraineté ne se délègue pas, ne se représente pas, mais qu’elle s’exerce. Ils se sont dressés contre ce qui leur était inacceptable, se sont organisés eux-mêmes, souverainement, au sens le plus fort de ce terme.

    La souveraineté populaire est imprescriptible, inaliénable et indélégable. Les élus du peuple, parce qu’ils sont nantis d’un mandat impératif, sont désignés sous l’appellation de mandataires. Ils doivent être incessamment contrôlés et peuvent être révoqués à merci.

    Pierre Denis estimait qu’était révolue l’époque où le peuple était comme « un troupeau appelé à jour et heure fixes par ses gouvernants à voter sans abdication de tout pouvoir et de tout droit […]. « La souveraineté nationale étant dans le suffrage universel lui-même, [ce dernier] avait toujours le droit de se convoquer, c’est-à-dire que ce droit appartenait à tout groupe d’hommes qui avaient à consulter l’opinion sur une idée, sur un fait surtout, quand les événements sollicitaient et nécessitaient cette consultation. »

     

    Sous la Commune, des clubs s’ouvrirent un peu partout. Ils avaient un triple but : éducation, information et expression.

    Les décisions de la Commune étaient commentées au jour le jour et chacun pouvait les critiquer. La critique était sanctionnée par le vote d’une motion, qui était portée le lendemain à l’Hôtel de Ville. Ainsi les clubs exerçaient un contrôle sur l’Etat en le tenant au courant de la volonté populaire et en l’obligeant à en tenir compte.

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