• (Partie 2) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

    Les valeurs maçonniques :

    Depuis son « origine », la franc-maçonnerie a une certaine idée d’elle-même. Si on lui tend un miroir, quelles sont les valeurs dont la franc-maçonnerie se réclame ?

    Ces éléments se trouvent dans la « Constitution » du Grand Orient de France. La franc-maçonnerie se définit elle-même comme le « centre de l’union ». Elle vise donc à réunir toutes les personnes, sans condition de race de sexe, de genre, de classe, de religion, quelles que soient les différences (beau-laid, bonne santé-malade, riche-pauvre,…). Ce sont notamment les valeurs suivantes :

    • La fraternité universelle (Tous frères/sœurs) ;

    • La tolérance :

    • Les diverses libertés (de réunion, d’expression, etc.)

    • La laïcité.

    (Partie 2) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle. 

    1.2)        Les valeurs maçonniques :

    Depuis son « origine », la franc-maçonnerie a une certaine idée d’elle-même. Si on lui tend un miroir, quelles sont les valeurs dont la franc-maçonnerie se réclame ?

    Ces éléments se trouvent dans la « Constitution » du Grand Orient de France. La franc-maçonnerie se définit elle-même comme le « centre de l’union ». Elle vise donc à réunir toutes les personnes, sans condition de race de sexe, de genre, de classe, de religion, quelles que soient les différences (beau-laid, bonne santé-malade, riche-pauvre,…). Ce sont notamment les valeurs suivantes :

    • La fraternité universelle (Tous frères/sœurs) ;

    • La tolérance :

    • Les diverses libertés (de réunion, d’expression, etc.)

    • La laïcité.

    Pour résumer ce panel de valeurs, on peut utiliser le mot d’ordre : « Liberté, Egalité, Fraternité ».

    Il est à noter que cet « idéal » a lui-même une histoire, et il ne s’est pas imposé en une seule fois. Des obstacles ont empêché l’affirmation de cet idéal, dont diverses exclusion : exclusion des femmes, etc.

    A ce socle de valeurs communes se sont opposées d’autres valeurs contraires : le fanatisme, l’ignorance, l’intolérance, les privilèges, etc. On peut symboliser ces valeurs contraires à celles de la franc-maçonnerie, par le terme de « barbarie ». Cette barbarie s’est manifestée, selon les périodes, par les aspirations religieuses, fanatiques et dogmatiques, notamment de l’Eglise catholique et du communautarisme, ou les aspirations politiques, tels le fascisme et le nazisme.

    Il y a donc, d’une part, l’idéal maçonnique « Liberté, Egalité, Fraternité », et d’autre part, divers obstacles à cet idéal, à savoir tout ce qui divise et sépare les humains et les êtres vivants : privilèges, classes sociales, nations, races, sexes (patriarcat),...

     

    1.3)        La « machinerie » maçonnique :

    La franc-maçonnerie se vit à trois niveaux :

    • Au niveau individuel : transformer sa pierre brute en pierre cubique, transformer le plomb en or ;

    • Au niveau de la Loge : un maçon libre dans une Loge libre ;

    • Au niveau de l’obédience, qui est un Ordre et un regroupement administratif.

    Pour réaliser l’idéal maçonnique, il y a un ensemble de procédures et de moyens : l’initiation, les rituels, les tenues en loge, l’occupation des diverses fonctions et responsabilités en loge, les agapes, la chaîne d’union, les hauts grades, l’étude des symboles, etc.

    La franc-maçonnerie regroupe des personnes très différentes, d’où l’absence en Loge des discussions sur certains sujets qui divisent. Tout peut se dire en Loge, mais de façon fraternelle, d’où l’importance du secret et de la discrétion, afin de permettre l’expression de tous les points de vue.

    La franc-maçonnerie peut être appréhendée de deux points de vue : c’est à la fois une démarche individuelle et une démarche collective.

    La démarche individuelle est bien sûr personnelle. En quoi consiste-t-elle ? C’est une voie qui a un début et une fin : le début, c’est l’initiation et la fin, c’est l’Orient éternel. C’est, de manière imagée, escalader une montagne, partir du multiple pour parvenir à l’Un. L’objectif est d’atteindre le sommet de la montagne, où le point de vue est unique. Ceci suppose que la franc-maçonnerie est une voie initiatique et traditionnelle parmi d’autres. Il y a une multitude de voies qui mènent au même objectif : l’Un, le sommet de la montagne. Quel est le travail du franc-maçon ? C’est, en partant de la pierre brute, de transformer celle-ci en pierre cubique. A noter que cette pierre cubique existe depuis toujours au sein de la pierre brute, tout comme la statue est présente au cœur du bloc de marbre que va travailler le sculpteur. En franc-maçonnerie, le maçon est, à la fois, le sculpteur et la statue qu’il façonne ; il est son propre chef-d’œuvre, contrairement aux religions révélées et dogmatiques.  Il y a deux façons de travailler cette pierre brute. La première façon, c’est de travailler « en profondeur », d’aller au fond de soi. Il s’agit, sur le chemin de la vie, de perdre des choses, c’est le « ni-ni ». La seconde façon, c’est de travailler « en superficie ». Dans ce second cas, on enrobe la pierre brute, en la falsifiant, et en lui donnant l’apparence d’une pierre cubique. C’est créer un « super-ego » ? C’est donner de l’importance au paraître et non à l’être. Dans le premier cas, il s’agit du maçon « mûr ». Dans le second cas, il s’agit du maçon « non-mûr ». Quelle expérience a-t-on de la pierre cubique ? Tout être dispose de cette « pierre cubique ». D’autres traditions appellent cette pierre cubique le Soi, le « fond », l’ « écran blanc », … La pierre cubique est ce qui est éternel, immuable, infini. Le franc-maçon peut en faire l’expérience lors de l’initiation : alors est levé le voile pour la faire apparaître. La pierre cubique est ce qui fait que les hommes peuvent communier les uns avec les autres. Chacun doit en faire l’expérience individuellement. La seule chose que peut faire la franc-maçonnerie, c’est de donner les poteaux indicateurs, les outils, les symboles.

    Le franc-maçon « mûr » est le maître qui a parcouru le sentier, passant de l’arbre sec à l’arbre fleuri, en passant par les 33 étapes.

    Quelle est la relation entre l’initiation individuelle et l’universalité (l’humanité, la nature, le cosmos, l’univers) ? L’initiation individuelle a justement pour objectif d’intégrer l’individu dans la totalité, de lui faire redécouvrir le sens de l’universel, en levant le voile d’Isis, en démasquant Mâyâ… Si le franc-maçon échoue sur ce point, il devient « non-mûr ».

    La franc-maçonnerie est aussi une démarche collective : qu’avons-nous à faire ensemble ? Quel est le but collectif ? Trois réponses sont possibles :

    • La Loge doit créer les conditions permettant de se réaliser soi-même, d’aller vers l’Un, la sagesse,…

    • Au niveau de l’obédience, il s’agit de créer, avec d’autres traditions, les conditions permettant l’émergence d’une société libre, égale, fraternelle, qui favorise la réalisation de tous.

    • Enfin, il s’agit d’aller vers la fraternité universelle (suppression des nations, des classes sociales, des guerres et des conflits…

     

    1.4)        Praxis et théorie :

    Chaque franc-maçon, individuellement, mais aussi chaque Loge et chaque obédience, doivent aussi appliquer à l’extérieur du Temple les vérités apprises. Chaque franc-maçon est aussi un citoyen. Cela signifie que la franc-maçonnerie refuse l’entre soi et le sectarisme. La franc-maçonnerie a la volonté d’agir sur et dans la Cité, sur la réalité, que ce soit individuellement ou collectivement.

    La contradiction à surmonter est la suivante :

    • La franc-maçonnerie regroupe des personnalités très différentes, opposées même :

        • Du point de vue politique : gauche/droite,…

        • Du point de vue religieux : athée, catholique, musulman,…

        • Du point de vue économique : riche/pauvre,…

    De ce point de vue, la franc-maçonnerie est le « centre de l’union », qui regroupe des personnes qui, sans la franc-maçonnerie, ne se seraient jamais rencontrées.

    • Afin de pacifier les débats en Loge, et de permettre cette fraternité entre personnes (très) différentes, les discussions sur des thèmes qui divisent, comme la politique et la religion, sont interdites.

    • Mais chaque franc-maçon s’engage aussi à appliquer à l’extérieur du Temple les vérités acquises dans le Temple. Dans son ensemble, comme l’affirme la Constitution du Grand Orient de France, la franc-maçonnerie s’engage à améliorer l’état moral et matériel de l’humanité, et à combattre pour une humanité où existe la fraternité universelle. Ceci suppose une lutte intransigeante contre les obstacles qui s’opposent à cet idéal : fascisme, racisme, antisémitisme, nationalisme, sectarisme, individualisme,…

    Il y a d’une part, la théorie maçonnique (l’idéal), et d’autre part la pratique maçonnique. Le critère de vérité est la pratique, qui doit être en liaison cohérente et en résonance avec la théorie.

    A partir de ce critère, on peut distinguer le franc-maçon « mûr » et le franc-maçon « non-mûr ». Les maçons mûrs sont les maçons qui réalisent effectivement ce dont ils parlent. Les maçons non-mûrs ne font que parler, et restent sur le plan théorique, sans passer à l’action. Les maçons non-mûrs répètent en Loge les principes maçonniques, l’idéal maçonnique, mais refusent de mettre en œuvre cet idéal. Pour eux, il s’agit d’un idéal qui demeure sur le plan mental et sentimental.

     

     

    « (Partie 1) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.(Partie 3) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle. »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter