• (Partie 2) La franc-maçonnerie et la mixité

    Inversement, le mot matriarcat (littéralement, « pouvoir de la mère ») qualifie l’organisation sociale et familiale, qui confie le pouvoir aux femmes. A la notion de masculin s’accole une notion de force, à la notion de féminin, une notion de vie et d’expérience. Certains auteurs ont nié l’existence du matriarcat, car, le définissant comme le pendant féminin du patriarcat, ils n’ont trouvé nulle part de sociétés où les femmes dominaient par la force, les hommes, les enfermant, les maltraitant, les niant ; bref, des sociétés où elles auraient imposé à leurs compagnons ce qu’eux-mêmes font subir aux femmes de nos jours. Il est naturel de ne pas trouver d’exemples de civilisations où les hommes sont tenus pour inférieurs, car ce qui caractérise les sociétés matriarcales, c’est justement d’être basées sur le respect réciproque. C’est la vie qui est considérée comme essentielle et non la force.

     

    (Partie 2) La franc-maçonnerie et la mixité

    Inversement, le mot matriarcat (littéralement, « pouvoir de la mère ») qualifie l’organisation sociale et familiale, qui confie le pouvoir aux femmes. A la notion de masculin s’accole une notion de force, à la notion de féminin, une notion de vie et d’expérience. Certains auteurs ont nié l’existence du matriarcat, car, le définissant comme le pendant féminin du patriarcat, ils n’ont trouvé nulle part de sociétés où les femmes dominaient par la force, les hommes, les enfermant, les maltraitant, les niant ; bref, des sociétés où elles auraient imposé à leurs compagnons ce qu’eux-mêmes font subir aux femmes de nos jours. Il est naturel de ne pas trouver d’exemples de civilisations où les hommes sont tenus pour inférieurs, car ce qui caractérise les sociétés matriarcales, c’est justement d’être basées sur le respect réciproque. C’est la vie qui est considérée comme essentielle et non la force.

    L’émergence de sociétés matriarcales dans le monde actuel serait le garant d’une vie plus fraternelle et plus harmonieuse au sein de l’humanité.

    Les caractéristiques de notre société, sont à la fois le patriarcat et la misogynie. Le sexe féminin est réputé faible. L’entendement des hommes est postulé supérieur à celui des femmes. En conséquence, la société – et même la civilisation judéo-chrétienne – considèrent, dans son ensemble, la femme comme inférieure à l’homme. La bourgeoisie considère la femme d’un double point de vue : à la fois, d’une part, Mère, la Vierge et l’Epouse et, d’autre part, la putain.

    Quelques cas particuliers de femmes remarquables ont émergé, comme par exemples :

    • Femmes en politique : Hatshepsout, pharaon ; les Amazones, Jeanne d’Arc, Olympe De Gouges, Théroigne de Méricourt. Lors de la Révolution française : « poissardes », « harengères »,… Lors de la Commune de Paris de 1871 : « pétroleuses », Louise Michel. Enfin les Résistantes de 1940-1945,…

    • Femmes en science : Hypatie d'Alexandrie (en grec ancien Ὑπατία / Hypatia) est une mathématicienne et une philosophe alexandrine. Née entre 355 et 370 selon les sources, elle meurt assassinée par des chrétiens en 415, étant alors démembrée et brûlée). L'école de Pythagore fut la première et une des rares écoles scientifiques mixtes pendant de nombreux siècles. Marie Curie,…

    • Femmes en philosophie et en littérature : Leucippe, femmes savantes au XVII° siècle, Marie-Madeleine de La Fayette  (qui a publié anonymement en 1678 La Princesse de Clèves), Georges Sand, Colette,…

    • Femmes en religion : Marie, sœur de Moïse, Marie, mère de Jésus, les prêtresses (Sibille,…), …Les Saintes,…Le Panthéon des dieux et déesses grecs et latins.

    Dans l’ensemble, les femmes sont dominées et écrasées. Le droit bourgeois, au début du XIX° siècle, considère la femme comme « mineure » et « incapable ». Il faudra attendre près de deux siècles après la Révolution française, pour que la femme se libère juridiquement.

    Il faut attendre le XX° siècle pour qu’il y ait plusieurs mouvements d’émancipation : suffragettes, mouvement de libération de la femme, planning familial,…

    La lutte d’émancipation des femmes :

    Egalement, on assiste à une lutte permanente des femmes pour l’émancipation.

    Jan Amos Comenius, ou Komensky (1592-1670) déclare: “Toute la jeunesse des deux sexes doit être envoyée dans des écoles publiques… Il n’est aucune bonne raison pour priver le sexe faible de l’étude des sciences… Les filles sont douées d’une intelligence égale… Pour elles comme pour nous est ouverte la voie des plus hautes destinées… ». Selon Comenius, pal l’éducation, il fallait arracher les femmes de l’infantilisme dans lequel on les a trop longtemps confinées : « Il n'est possible d'avancer aucune bonne raison pour priver le sexe faible (qu'on me permette de donner un avis aussi sur ce point) de l'étude des sciences et des lettres (qu'il s'agisse de l'enseignement en latin ou de l'enseignement donné en langue vulgaire).

    En vérité, les femmes sont douées d'une intelligence agile et qui les rend aptes à comprendre la science et l'art comme nous, souvent même mieux que nous.

    Pour elles, comme pour nous, est ouverte la voie des plus hautes destinées. Souvent elles ont été appelées à gouverner des Etats, à donner des conseils salutaires aux rois, aux princes, à exercer la médecine ou d'autres arts utiles au genre humain…

    Pourquoi voudrions-nous les admettre seulement à l'a b c, puis les éloigner de l'étude des livres ? Craindrions-nous leur frivolité ? Mais plus nous leur apprendrons à réfléchir, moins elles seront frivoles, car la frivolité est généralement la conséquence du désœuvrement de l'esprit.

    Nous devons laisser aux femmes la liberté de lire, sous réserve que ne leur soient pas donnés en pâture toute sorte d'ouvrages stupides et mal écrits (pas plus à elles qu'à la jeunesse de l'autre sexe ; et il est déplorable que ce mal jusqu'ici n'ait pas été évité avec plus de précaution). »

     

    Dans l’Eglise anglicane, les femmes peuvent être prêtre depuis vingt ans déjà. Les américains réfléchissent pour supprimer les logos « hommes » et « femmes » pour les WC publics.

    La franc-maçonnerie se distingue par deux traits :

    • Elle prône la valeur de l’Egalité, donc aussi l’égalité de l’homme et de la femme, ainsi que l’émancipation de la femme ;

    • Elle est progressive, donc en tous points, elle doit prendre la tête des idées innovantes, y compris en ce qui concerne l’émancipation des femmes.

    La franc-maçonnerie a donc un double caractère :

    • Elle est née sur un terreau occidental, celui du judéo-christianisme, qui est une civilisation patriarcale (prédominance de l’aspect masculin, sur l’aspect féminin). Dans cette civilisation, s’est développée une lutte d’émancipation des femmes, qui a gagné en vigueur à la fin du XX° siècle, vers une égalité absolue hommes-femmes. La franc-maçonnerie a adopté des mesures patriarcales, comme, par exemple, l’article suivant des Constitutions d’Anderson : « Les personnes admises membres d’une loge doivent être hommes de bien et loyaux, d’âge mûr et discret, ni esclaves, ni femmes, ni hommes immoraux et scandaleux, mais de bonne réputation ».

    • Elle est marquée par un idéal de fraternité universelle et d’égalité, qui est sa caractéristique propre. De plus, étant initiatique, elle conduit à équilibrer et maîtriser en chacun, homme ou femme, son aspect masculin (Jakin, Soleil, Mars, rouge,…) et son aspect féminin (Boaz, Lune, Vénus, noir,…).

    Aujourd’hui, ne pas être conscient de cet aspect patriarcal (en maçonnerie, cela est contenu dans les Constitutions d’Anderson : l’initiation concerne les « blancs », masculins, plutôt chrétien, ne participant pas des 7 B, etc.), et ne pas être à la pointe de la lutte pour l’émancipation des femmes (initiation des femmes, les symboles, les outils, la pierre cubique, … n’ont pas de sexe), c’est amener les métaux dans le Temple. La lumière n’a pas de sexe. Devenir franc-maçonne, ce n’est pas devenir homme.

     

    Deuxième partie :

    Les femmes dans la franc-maçonnerie :

    La mixité au XVIII° siècle :

    Les motivations de l’exclusion des femmes dans les Constitutions d’Anderson de 1723, modifiées en 1738) sont de trois ordres :

    • 1) Les fondements du rituel reposent sur la Genèse. Les modèles féminins bibliques (la chute d’Eve, la trahison de Dalila par rapport à Samson,…) déterminent l’incapacité des femmes à devenir maçonnes ;

    • 2) Les femmes sont perçues par les francs-maçons comme une menace pour l’unité de leur fraternité. Les « charmes » de la femme représentent une menace pour l’unité fraternelle ;

    • 3) Les devoirs financiers des frères envers la loge semblent inexécutables pour la majorité des femmes de cette époque, dépendantes économiquement. En France, l’émancipation économique des femmes n’intervient qu’à compter des années 1970.

    Mais les Constitutions ont conduit à diverses autres exclusions :

    • Les personnes de couleur noire,

    • Les personnes  de religion juive ou musulmane,

    • Les 7 B : La franc-maçonnerie a été longtemps exclusive : exclusion des femmes, des hommes non blancs, des 7 B etc. Les 7 B sont : bâtard, bègue (et sourd), bigle, boiteux (et bancal, nain), borgne (et aveugle), bossu, bougre (sodomite, homosexuel). Le principe, encore au XVIII° siècle, est que : une déficience physique renvoie à une déficience morale.

     

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